2.2.2. Elimination des goudrons
Les goudrons contenus dans les gaz de gazéification
sont encore très mal définis dans la littérature. La
concentration en goudron est fortement variable en fonction du
procédé retenu, de la matière première, de la
disposition des entrées de l'agent gazéifiant, des valeurs allant
de 10 mg/Nm3 à 150 mg/Nm3 sont
généralement admises.
Plusieurs méthodes d'épuration sont utilisés
ou en cours de développement basés sur les
procédés suivants :
Ø Le traitement thermique :
Décomposition des goudrons à haute température
(>1000°C) par simple craquage.
Ø Le traitement catalytique : La
décomposition des goudrons est réalisée par l'action
simultanée de la température (800 °C) et d'un catalyseur
solide. Les tests ont montrés des performances pouvant aller
jusqu'à 99%. Cette solution pose un problème de coût par
suite de désactivation assez rapide par encrassement et
contamination.
Ø Le lavage humide : De l'eau
pulvérisée est mise en contact avec le gaz et assure la
condensation des goudrons, c'est le cas de Songhaï. Les goudrons sont
récupérés dans de l'eau de lavage en sortie de la chambre
de lavage. Si ces derniers sont réputés éprouvés,
les problèmes rencontrés notamment sur les petites installations,
montrent que l'efficacité de cette solution n'est pas aussi
évidente et que de nombreux problèmes subsistent. Ils sont en
particulier dus à la présence d'aérosol dans les gaz.
Les filtres électrostatiques en serait un bonne alternative (test du
CIRAD sur les fumées de pyrolyse).Un système classique comprend
une étape de refroidissement du gaz suivie d'un pulvérisateur
haute performance qui favorise le contact entre particules et gouttelettes et
qui , en augmentant leur taille va favoriser leur récupération.
La dernière étape est constituée d'une tour qui permet de
réduire la vitesse des gaz et d'augmenter le temps de séjour des
gaz pour rééquilibrer le système. Un niveau
inférieur à 20 mg/Nm3 de goudrons et 10
mg/Nm3 de poussière est réalisable par ce type de
procédé. La production d'eau polluée peut être
importante et son traitement, obligatoire, occasionner un coût
prohibif.
Ø La condensation forcée : Le
gaz traverse un échangeur convectif assurant la condensation des
goudrons (sans contact direct) et la récupération
d'énergie thermique. Ce procédé est en cours de recherche
et développement au niveau du CIRAD.
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