LA HAUTE ECOLE DE COMMERCE
ET DE MANAGEMENT (HECM) N'ENTEND
DONNER AUCUNE APPROBATION OU IMPROBATION AUX
OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME
PROPRES A LEURS AUTEURS
1 DEDICACES
A mon feu père DALOHOUN M. André.
Joachim Kouessi DALOHOUN
Remerciements
Le présent travail n'aurait pu être
réalisé sans vos aides et conseils. Je tiens à adresser
mes plus vifs remerciements à :
Æ tous mes professeurs de la Haute Ecole de Commerce et
de Management (HECM) ;
Æ Monsieur JOSSE Roger Gérard qui a accepté
superviser ce travail ;
Æ Monsieur Patrick CROUZET, Directeur
Général Adjoint de la SOBEBRA et tous ses
collaborateurs ;
Æ Monsieur Septime BASSA et Madame Sandra NAHUM, tous
deux responsables de laboratoire à la SOBEBRA et tous leurs
collaborateurs ;
Æ Monsieur Daniel ZOUNMENOU responsable de la fabrication
à la SOBEBRA et ses collaborateurs ;
Æ mes oncles Daniel N. DALOHOUN et Daniel
KPOTO ;
Æ tous mes frères et soeurs ;
Je ne saurais finir sans exprimer tous mes sentiments de
gratitude à ma maman Elise COFFI.
Sigles et abréviations
BG : Boisson Gazeuse.
BRACODI : Brasserie de la Cote d'Ivoire.
CCP : Critical Control Points (point critique pour le
contrôle).
DANA : Direction de l'Alimentation et de la Nutrition
Appliquée.
DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène après 5
jours d'incubation
DCO : Demande Chimique en Oxygène
EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey Calavi.
FAO : Food and Agriculture Organisation (Organisation des
Etats unis pour l'alimentation et l'agriculture)
FAST : Faculté des Sciences et Techniques.
HACCP : hazard analysis and critical control points (Analyse
des dangers Points Critiques pour le Contrôle)
IAA : Industrie Agro-alimentaire
ISO : International standardisation Organisation
(Organisation internationale de la normalisation).
MEE : Ministère de l'Energie et de l'Eau.
MEPN : Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature.
MEST : Matière En Suspension Totale
MIC : Ministère de l'Industrie et du commerce.
NTU : Nephelometric Turbidity Unit
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
pH : Potentiel d'hydrogène.
SOBEBRA : Société Béninoise des
Brasseries.
SOBRADA : Société de Brasserie de Dahomey.
SOBRADO : Société de Brasserie du Dahomey et
Ouest côtière.
TA : Titre Alcalimétrique.
TAC : Titre Alcalimétrique Complet.
TBF : Tanks de Bière Filtrée.
TDS : Solide total Dissout
TH : Titre Hydrotimétrique.
Sommaire
INTRODUCTION GÉNÉRALE
3
PROBLÉMATIQUE
3
HYPOTHÈSE
3
OBJECTIF GÉNÉRAL
3
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
3
MÉTHODOLOGIE D'ÉTUDE
3
REVUE DE LITTÉRATURE
3
1. GENERALITES
3
1.1. PRESENTATION
DU CADRE D'ETUDE
3
1.2. LE TRAITEMENT
DES EAUX À LA SOBEBRA
3
1.2.1. EAUX DE
PROCESS
3
1.2.2. EAUX
INDUSTRIELLES
3
1.2.3. EAUX
USÉES
3
2. MATERIELS ET
METHODES
3
2.1. SITE
D'ETUDE
3
2.2.
PARAMÈTRES ÉTUDIÉS
3
2.2.1.
MÉTHODES DE TRAITEMENT
3
2.2.1.1. EAUX DE
PROCESS
3
2.2.1.2. EAUX
INDUSTRIELLES
3
2.2.1.3. EAUX
USÉES
3
2.2.2.
CONTRÔLE DE QUALITÉ
3
2.2.2.1.
ÉCHANTILLONNAGE
3
2.2.2.1.1.
ECHANTILLONNAGE POUR LES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES
3
2.2.2.1.2.
ECHANTILLONNAGE POUR LES ANALYSES MICROBIOLOGIQUES
3
2.2.3. ANALYSES
3
2.2.3.1. ANALYSES
PHYSICO-CHIMIQUES
3
2.2.3.2. ANALYSES
MICROBIOLOGIQUES
3
3. RÉSULTATS
ET DISCUSSIONS
3
3.1.
RÉSULTATS
3
3.1.1.
RÉSULTATS DES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES
3
3.1.1.1. EAUX DE
PROCESS
3
3.1.1.2. EAUX
INDUSTRIELLES
3
3.1.1.3. EAUX
USÉES
3
3.1.2.
RÉSULTATS MICROBIOLOGIQUES
3
3.2. DISCUSSION
3
3.2.1. EAUX DE
PROCESS
3
3.2.2. EAUX
INDUSTRIELLE
3
3.2.3. EAUX
USÉES
3
4. SUGGESTIONS
3
4.1. EAUX DE
PROCESS
3
4.2. EAUX
INDUSTRIELLES
3
4.3. EAUX USEES
3
CONCLUSION GÉNÉRALE
3
BIBLIOGRAPHIE
3
1. Introduction
générale
Le contrôle de la qualité des aliments a
été pendant longtemps limité aux contrôles des
produits finis, par comparaison aux normes. Ce type de contrôle permet de
vérifier la qualité du produit. Il ne renseigne pas sur l'origine
de la contamination et donc ne permet aucune action corrective. L'industrie
agro-alimentaire moderne ne s'intéressant plus seulement à la
qualité finale du produit, mais aussi et surtout à la
maîtrise des paramètres qui influencent la qualité finale
du produit. Le système HACCP (hazard analysis and critical control
points) a été développé pour répondre
à cette spécificité de l'industrie agro-alimentaire
moderne. Ce système passe par un ensemble de processus qui va de la
maîtrise de la qualité des matières premières
brutes, jusqu'au contrôle du produit fini en passant par les
différents points critiques de la chaîne de production.
Aujourd'hui, ce système de contrôle est largement utilisé
dans les usines. Vu la multiplicité et la fragilité des
matières premières et surtout l'exigence de la qualité et
de l'innocuité du produit fini (aliment), la maîtrise de la
qualité des matières premières dans l'industrie
agro-alimentaire moderne revêt une importance capitale.
L'eau est la matière première des industries
agro-alimentaires qui mérite un contrôle rigoureux quand bien
même elle est la plus abondante. Au début de la chaîne,
l'eau est considérée comme matière première
rentrant directement dans les aliments, comme agent thermique et de lavage. A
l'autre bout de la chaîne son rejet pose un énorme problème
environnemental qu'il est absolument indispensable de maîtriser.
Même si l'eau est inodore, incolore et sans saveur,
certains paramètres physico-chimiques et microbiologiques peuvent lui
conférer des caractéristiques qui, d'une part influencent
fortement la qualité finale du produit et d'autre part polluent la
nature. Elle devient alors un danger pour l'homme et pour
l'écosystème. L'industrie agro-alimentaire moderne se trouve donc
devant l'épineuse question de la maîtrise des paramètres de
l'eau à l'intérieur de l'usine ainsi que celle qui en sort.
La volonté manifeste de contribuer à
l'amélioration de la gestion qualitative de l'eau dans les industries
agro-alimentaires afin de protéger les consommateurs et la nature, nous
amène à choisir comme thème «la maîtrise de la
qualité des eaux dans l'industrie agro-alimentaire : cas de la
Société Béninoise des Brasseries»
Problématique
Aucune entreprise ne peut survivre dans un contexte où
les produits sont largement disponibles, sans mettre tous les atouts pour que
le consommateur choisisse de préférence ses produits et surtout
maintenir ce choix. L'entreprise agro-alimentaire a la même
préoccupation que toute entreprise avec toutefois la
spécificité de travailler avec les aliments c'est-à-dire
des produits destinés à la consommation humaine. De ce fait, la
préoccupation essentielle des industriels de l'alimentation est
évidemment la sécurité du consommateur.
On redoute souvent les toxi-infections alimentaires
extrêmement préjudiciables à l'entreprise qui a
fabriqué le produit. Les aliments peuvent en effet être vecteurs
de différentes maladies telles la tuberculose, la fièvre
typhoïde, la toxoplasmose, les hépatites virales etc. Le Codex
alimentarius (organisation mixte de l'ONU et de l'OMS) est crée
en 1963 afin de protéger la santé des consommateurs et de
coordonner les activités dans l'industrie des aliments.[1(*)] Dès lors, des lignes
directrices et des normes sont élaborées et revues en fonction de
l'évolution du secteur. Toute unité de production est tenue de
respecter les instructions du Codex alimentarius.
L'obtention de la qualité des aliments est quasiment
impossible si la qualité des matières premières n'est pas
maîtrisée.[2(*)] Parmi les
matières premières de l'industrie alimentaire, l'eau est la plus
importante car elle réunit un ensemble de propriétés
physiques et chimiques qui facilitent son utilisation. Elle peut
être solvant, fluide thermique ou simplement liquide facile à
manipuler. Ces propriétés expliquent sa grande implication dans
toutes les grandes activités industrielles ; l'usine utilise l'eau
de manière répétée au cours des stades successifs
de la chaîne de fabrication.
L'eau est capable de dissoudre quasiment n'importe quel
substrat, au point où l'on peut affirmer que l'eau pure n'existe pas
puisque le flacon qui pourrait la contenir, sans être un peu dissous par
elle, n'a pas encore été inventé.[3(*) ] Il va falloir habilement ajuster ces
paramètres selon ce que l'on veut en faire avant de l'utiliser.
L'innocuité de l'eau ne doit jamais être tenue
pour acquise. Cependant, l'utilisation d'une eau dangereuse, qu'elle soit le
résultat d'une contamination directe ou d'un traitement
inadéquat, donne un aliment contaminé.
Utiliser l'eau, c'est pratiquement accepter de la polluer. En
effet, toute activité industrielle engendre des rejets polluants qui
renferment tous les sous-produits qui n'ont pu être
récupérés ni recyclés. Le déversement brut
de ces eaux de l'industrie alimentaire dans la nature engendre des
nocivités dans le milieu aquatique, perturbant ainsi la stabilité
du milieu naturel.
L'implication de l'eau à divers niveaux de la
chaîne et sa capacité potentielle de contaminer le produit fini,
nous a amené à choisir ce thème.
Hypothèse
Les conceptions suivantes serviront de socle pour nos
investigations :
- les différentes techniques de traitement des eaux
à la SOBEBRA sont appropriées aux différentes
applications ;
- le système de suivi des traitements couvre tous les
points critiques.
Objectif général
L'objectif général de notre travail est
d'analyser la gestion qualitative des eaux à la SOBEBRA afin d'en
apporter notre contribution pour son amélioration.
Objectifs spécifiques
- Faire un état des lieux des techniques de traitement
des eaux à la SOBEBRA ;
- Collecter des informations pour ressortir les forces et les
faiblesses des techniques en place ;
- Proposer des actions et idées susceptibles
d'améliorer la gestion qualitative des eaux à la SOBEBRA.
Méthodologie
d'étude
Pour atteindre nos objectifs, nous avons utilisé des
méthodes analytiques nous permettant d'une part, de comprendre les
mécanismes de traitement des eaux et d'autre part, d'évaluer
l'efficacité des systèmes de traitement en place.
Aussi dans le cadre de nos travaux, avons nous
procédé à :
- La recherche documentaire qui consiste à faire
l'état des lieux des documents disponibles qui abordent le sujet. Des
centres de documentations ont été visités et des documents
consultés. Le tableau 1 regroupe les lieux et documents consultés
avec les types d'informations recueillies ;
- Une analyse judicieuse des résultats obtenus sur les
différents sites de traitement dans le but de vérifier les
hypothèses de départ.
Tableau 1 : tableau récapitulatif
de la recherche documentaire
Type de documents centres de documentation
|
Mémoires Thèses
|
Articles/ Revues
|
Normes
|
Informations générales
|
Instruction de travail
|
EPAC
|
X
|
X
|
|
X
|
|
FAST
|
X
|
X
|
|
X
|
|
FAO
|
|
X
|
X
|
X
|
|
DANA
|
|
X
|
X
|
X
|
|
MEPN
|
|
|
X
|
X
|
|
MEE
|
|
X
|
X
|
X
|
|
MIC
|
|
|
X
|
X
|
|
SOBEBRA
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Revue de littérature
Les études menées sur la qualité de l'eau
en général et sur la qualité des eaux dans les industries
agroalimentaires en particulier au Bénin sont très peu et les
propositions sont loin de couvrir tous les domaines de la recherche
scientifique. Par contre, nombreux sont les cours d'eau, les stations de
traitement d'eaux et les industries agroalimentaires sur le territoire
béninois. Compte tenu des enjeux sanitaires que soulève l'eau,
malgré cette carence de recherche scientifique, des dispositions sont
prises par les autorités compétentes dans le but de
protéger les populations. A cet effet, le Bénin est membre des
organisations internationales qui ont fait des recherches et établi des
normes en la matière. Le gouvernement béninois hérite des
normes de la France ; son colonisateur. Ainsi, les normes
françaises AFNOR (Agence Française de la Normalisation) sont en
vigueur au Bénin. De même, le Bénin est un pays membre de
l'Organisation des Nations Unies (ONU) ainsi les normes des organisations
sectorielles de l'ONU relatives à la sécurité des
denrées alimentaires (OMS, Codex alimentarius, FAO) sont en vigueur au
Bénin. L'intégration du marché international oblige les
décideurs à adhérer à certaines organisations
internationales telles que ISO (International standardisation organisation),
les Normes 3A de International Association of Food
Industry Suppliers ...sont aussi en vigueur au Bénin.
Le Bénin même dispose du Centre Béninois
de Normalisation (CEBENOR) qui élabore, adopte et règlemente les
normes béninoises ; de la DANA (Direction de l'alimentation et de
la Nutrition Appliquée) qui s'occupe de la sécurité
alimentaire et de l'hygiène de l'industrie alimentaire
béninoise ; la Direction du Contrôle et du Conditionnement
des Produits du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche, (MAEP) ; de l'Office National de Sécurité
Alimentaire (ONSA) pour bien maîtriser la sécurité
alimentaire.
Plusieurs décrets et lois sont promulgués par
les autorités béninoises dans les domaines de l'hygiène
publique, de la protection de l'environnement et de la sécurité
alimentaire. On peut citer :
- le décret 97-616 du 18 décembre 1997 portant
application de la loi 87-015 du 21 septembre 1997 portant code d'hygiène
publique ;
- le décret 97-624 du 31 décembre 1997 portant
structure, composition et fonctionnement de la police sanitaire ;
- la loi 98-030 du 12 février 1999 portant Loi-cadre
sur l'environnement en République du Bénin ;
- le décret N°2001-109 du 04 avril 2001 fixant les
normes de qualité des eaux résiduaires durables ;
- le décret N° 2001-110 du 04 avril 2001 fixant
les normes de la qualité de l'air.
Il faut aussi noter que la question de la qualité de
l'eau comme de tous les aliments en générale a fait l'objet de
plusieurs études dans les pays développés depuis les
années 1880. De nos jours avec les exploits de la technologie, les
recherches dans le domaine de la technologie alimentaire sont énormes.
Nous avons utilisé dans le cadre de nos études les
Méthodes d'Analyses (MA) du centre d'expertise en analyse
environnementale du ministère de l'environnement du Québec, qui
d'ailleurs approuvées et adoptées par le Codex Alimentarius.
Elles décrivent les principes et méthodes d'analyse des eaux.
Le wash water treatment handbook Vol. 1-2, Degrémont,
1991 montre les enjeux du traitement des effluents liquides avant de les
éjecter dans la nature et les différentes méthodes de
traitement.
Selon JOUVE J. L. dans «La maîtrise de la
sécurité et de la qualité des aliments par le
système HACCP» et TAOUFIK Alami dans «La mise en place de
système HACCP pour l'eau de table, et préparation de l'iso
22000», la maitrise de la qualité des aliments dans les industries
agro-alimentaires est impossible sans la maitrise de la qualité des
matières premières et principalement de l'eau de production.
L'industrie alimentaire doit prendre des mesures de sécurité
sures pouvant garantir la qualité de l'eau utilisée dans la
production et la transformation des denrées alimentaires.
Chapitre I :
Généralités
1.
GENERALITES
1.1. PRESENTATION DU CADRE
D'ETUDE
La société Béninoise de Brasserie
(SOBEBRA), société anonyme sise à PK 2.5 Route de
Porto-Novo, est née des dépôts de vente de boissons du
Dahomey. En effet, dans les années 1950, les dépôts de
vente de boissons du Dahomey alimentés et dirigés par la
Brasserie de la Cote d'Ivoire BRACODI prenaient d'importance. La forte demande
de la clientèle couplée à la grande distance qui
séparait Cotonou et Abidjan ont forcés le besoin de produire sur
place afin de satisfaire l'impressionnante demande. C'est ainsi que le 27 Mai
1957, la première usine de fabrication de boissons du Dahomey fut
installée et connue sous la dénomination de la SOBRADA
(Société de Brasserie de Dahomey). Elle était une
entreprise privée et dirigée par les expatriés
résidents à Abidjan. Dans une politique d'expansion, celle de
conquérir les marchés ghanéen et togolais, la SOBRADA
change ses objectifs et devient la SOBRADO (Société de Brasserie
du Dahomey et Ouest côtière). Pendant la révolution, le
gouvernement révolutionnaire a décidé de nationaliser la
plus part des entreprises du pays. C'est alors que la SOBRADO passe des mains
des privés à celles du pouvoir publique et devient la
Société Nationale des Boissons : la Béninoise le 27
Juillet 1975. En 1980, le gouvernement élargit les bornes de la
béninoise en créant l'usine de Possotomé et un an plus
tard il installe également l'unité de Parakou. La chute de la
révolution et la crise financière de 1989 ont poussé le
gouvernement béninois à privatiser la brasserie en Mars 1992.
Elle est concédée au groupe multinational castel qui en
détient les règnes jusqu'à nos jours. Aujourd'hui
appelée la SOBEBRA, le dépôt d'alors, est devenu une grande
société sans doute la plus grande des sociétés
agro-alimentaires au Bénin. La SOBEBRA développe aujourd'hui un
leadership certain qui la place dans le rang des industries agro-alimentaires
modernes, ce qui l'amène à s'engager dans le système de
management de la qualité (ISO 9001) et dans le système HACCP.
1.2. Le traitement des eaux
à la SOBEBRA
L'industrie alimentaire doit prendre toutes les mesures
possibles pour assurer l'innocuité de l'eau utilisée pour la
production et la transformation de la nourriture. Dans de nombreux pays, l'eau
servant à la transformation des denrées alimentaires doit
présenter les mêmes caractéristiques que l'eau potable.
Pour éviter ou limiter la pollution de l'environnement par les eaux
usées issues de ses travaux, l'industrie alimentaire doit être
munie d'un système de traitement. Les normes et règlements du
secteur alimentaire sont très exigeants en la question.
Pour répondre aux normes internationales de
fabrication, la SOBEBRA dispose de trois techniques dans de traitement des eaux
qui est une priorité. L'eau est impliquée à divers niveaux
de la chaîne : comme eau de process (entrant directement en contact
avec les boissons) ; comme eau industrielle (servant à la
fabrication de vapeur alimentaire) ; et comme eau usée (à la
fin de la chaîne). Le traitement des eaux est fait selon le niveau
d'implication de l'eau dans la chaîne de production.
1.2.1. Eaux de process
L'eau de process ou eau de production doit être exempte
de microorganismes pathogènes et d'éléments chimiques
pouvant présenter un danger pour le consommateur. Selon le codex
alimentarius, l'eau qui doit servir à la fabrication des aliments doit
avoir les mêmes propriétés que l'eau de consommation. Avant
l'utilisation de l'eau de distribution dans les établissements
alimentaires (au niveau de la transformation), elle doit faire l'objet d'un
traitement (stockage, filtration, adoucissement, chauffage,
désinfection,...) [4(*)]
Pour répondre à ses exigences, la SOBEBRA
dispose d'un système très efficace. A l'entrée, l'eau de
la municipalité est chlorée via une pompe doseuse puis
conservée dans un bac pendant un temps donné : c'est le
temps de réaction. Après la chloration, à l'aide d'une
pompe, l'eau chlorée est transvasée dans un autre bac mais
additionnée de floculant (sulfate d'aluminium). Après la
floculation, elle subit trois séries de filtrations. Une filtration sur
le filtre à sable, une seconde sur le filtre à charbon et enfin
par un filtre de sécurité (filtration sur membrane). La figure 1
représente le dispositif de traitement. Des contrôles de
qualité sont régulièrement faits à
différents points critiques de la chaîne de traitement pour
s'assurer de l'efficacité du traitement. L'utilisation de l'eau de
distribution dans les établissements alimentaires (au niveau de la
transformation) après un traitement (stockage, filtration,
adoucissement, chauffage, désinfection,...) chez l'opérateur
permet de réduire ces analyses aux paramètres suivants :
Germes aérobies mésophiles à 22 et 37°C,
Eschérichia coli, entérocoques, Pseudomonas aeruginosa,
éléments métalliques entrant dans le traitement et
susceptibles d'être libérés en aval du traitement [1].
Tableau 2 : plan du contrôle de
qualité de l'eau de process
Paramètres
|
CCP
|
Fréquence
|
pH
|
Tout
|
4 fois/jour
|
Conductivité
|
Tout
|
4 fois/jour
|
TDS
|
Tout
|
4 fois/jour
|
TH
|
Tout
|
4 fois/jour
|
TA
|
Tout
|
4 fois/jour
|
TAC
|
Tout
|
4 fois/jour
|
Chlore total
|
CCP3
|
8 fois/jour
|
Aluminium
|
CCP3
|
8 fois/jour
|
Fer
|
CCP3
|
2 fois/jour
|
Microbiologie
|
Tout
|
2 fois/semaine
|
Bac de floculation
Bac de chloration
Filtre à charbon
Filtre Gaf
Filtre à sable
Entrée eau de Ville
CCP1
CCP3
CCP2
Schema1 : Dispositif de traitement des eaux de
process de la SOBEBRA
CCP1 : eau de ville ; CCP2 : eau de
filtre à sable ; CCP3 : eau de filtre à
charbon
1.2.2. Eaux industrielles
L'eau industrielle est utilisée pour la fabrication de
la vapeur alimentaire. Le traitement et le conditionnement de l'eau
d'alimentation de chaudière doit satisfaire les trois objectifs
principaux : l'échange continu de chaleur, la protection à
corrosion, la production de haute qualité de vapeur. Le traitement dans
ce cas est très complexe, il vise dans un premier temps à
déminéraliser l'eau et dans un second à lui apporter des
éléments chimiques pour rentabiliser la production de vapeur. A
cet effet, la SOBEBRA dispose d'un circuit composé d'un filtre de
sécurité ; d'un déminéralisateur
(adoucisseur) ; d'un système d'apport de compléments
chimiques. Le tout est connecté à l'ensemble de l'appareillage de
fabrication de vapeur composé lui à son tour de la bâche
alimentaire (Capacité destinée au stockage de l'eau
d'alimentation d'une chaudière à vapeur), du retour
condensât (Eau distillée obtenue par condensation de la vapeur
produite par une chaudière) et d'une chaudière.
L'eau adoucie va d'abord dans la bâche alimentaire
où elle devra être chauffée avant d'être introduite
dans la chaudière. Lors des opérations de préparation et
de chauffage, la vapeur se condense dans les canalisations. Ces
condensâts sont recueillis dans le retour condensât puis
réintégré dans le circuit par la bâche alimentaire.
Un complément chimique (le sinerpon) est injecté dans l'eau de la
chaudière.
Tableau 3 : plan du contrôle de
qualité des eaux industrielles.
Paramètres
|
Fréquence
|
CCP
|
pH
|
Une fois/jour
|
Tout
|
conductivité
|
Une fois/jour
|
Tout
|
TDS
|
Une fois/jour
|
Tout
|
Température
|
Une fois/jour
|
Tout
|
TH
|
Une fois/jour
|
Tout
|
TA
|
Une fois/jour
|
Tout
|
TAC
|
Une fois/jour
|
Tout
|
FER
|
Une fois/jour
|
Tout
|
Silicates
|
Une fois/jour
|
Tout
|
sulfures
|
Une fois/jour
|
Tout
|
Phosphates
|
Une fois/jour
|
CCP5
|
Eau de Ville
Condensât de vapeur
Collecteur vapeur
Sortie vapeur
Filtre
CCP2
CCP3
CCP1
CCP4
CCP5
Chaudière
Retour condensât
Bâche alimentaire
Adoucisseur
Schéma 2 : Dispositif de traitement des
eaux industrielles
CCP1 : point de prélèvement
adoucisseur ; CCP2 : point de prélèvement retour
condensât ; CCP3 : point de prélèvement
bâche alimentaire ; CCP4 : point de prélèvement
collecteur vapeur ; CCP5 : point de prélèvement
chaudière
1.2.3. Eaux usées
Les eaux de lavage et de rinçage ainsi que les rejets
polluants qui renferment tous les sous-produits et les pertes de
matières premières qui n'ont pu être
récupérés ni recyclés de même que les levures
rejetées à la fin de la fermentation sont recueillis et
traités avant d'être déversés dans la nature.
La SOBEBRA dispose d'un système très simple pour
cette fin. En effet, le système est composé d'un collecteur, d'un
aérateur et de quatre bacs de transmission à ciel ouvert. A
l'arrivée, les eaux sont recueillies dans le collecteur où elles
sont additionnées de chaux et du chlore. Elles passent ensuite dans
l'aérateur qui est une citerne munie d'une marche de déversement
et d'un système automatique qui pompe l'eau vers le haut de la citerne
pour la déverser sur la marche de déversement qui aboutie sur les
quatre bacs de transmission. L'eau ainsi aérée transite dans les
bacs de transition et sort. Le dispositif est représenté par la
figure 3.
Sept points critiques sont retenus (comme l'indique la
figure3) et une fois par semaine, on détermine les paramètres
physico-chimiques suivants : la température, le pH, la
conductivité, les sulfures et le TDS.
Chapitre II :
MATERIELS ET METHODES
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. SITE D'ETUDE
La SOBEBRA est une industrie agro-alimentaire. A entendre son
nom, on a tendance à vouloir comprendre la fabrication des boissons et
en particulier la bière. En effet, la longue
chaîne de la transformation du malt, du maïs, de houblon de l'eau et
de levure en bière ou encore la transformation du sucre, de l'eau et des
concentrés en boissons gazeuses sont autant d'opérations
intéressantes de la brasserie. Nous nous sommes occupés des
mécanismes de traitement des eaux malgré ces attractions de la
brasserie. Ainsi, nous avons travaillé spécifiquement sur les
trois sites de traitement des eaux : traitement des eaux de process, des
eaux industrielles et des eaux usées.
2.2. Paramètres
étudiés
L'un de nos objectifs étant de faire un état des
lieux des techniques de traitement des eaux à la SOBEBRA ; nous y
avons d'abord étudié les différentes méthodes de
traitement des eaux avant de passer au contrôle de qualité des
systèmes de traitement.
2.2.1. Méthodes de
traitement
2.2.1.1. Eaux de process
L'objectif du traitement des eaux de process est de la rendre
propre à la consommation. A cet effet, la SOBEBRA utilise une
désinfection par produits chimiques (le chlore), une décantation
par addition de produits chimiques (le sulfate d'aluminium), une filtration sur
sable, une filtration sur le charbon actif et une filtration sur membrane.
·
Désinfection par produits chimiques
Procédé de traitement par adjonction de produit
désinfectant destiné à détruire (effet biocide) ou
à stopper la croissance (effet biostatique) des micro-organismes tels
que les bactéries, les algues, les virus, les levures et moisissures.
Les produits utilisés sont classés en deux grandes familles : Les
produits oxydants (le chlore, le brome, le permanganate de potassium, l'iode et
l'eau oxygénée) et les produits non oxydants (Ce sont, pour la
plupart, des produits de la chimie organique qui agissent en bloquant les
mécanismes de reproduction des micro-organismes ou en détruisant
leurs membranes).
Le système étudié utilise le chlore et
est pourvu de bac de rétention pour optimiser le temps de
réaction. Le dosage se fait par une pompe doseuse automatique dans la
canalisation d'arrivée de l'eau à traiter.
· La
coagulation
Procédé qui consiste à éliminer
les particules en suspension de très petites tailles par l'ajout de
produit chimique (coagulant) permettant à ces particules de
s'agglomérer. Plus grosses et plus lourdes, les nouvelles particules
obtenues sont plus facilement décantées.
Le coagulant utilisé ici est le sulfate d'aluminium.
L'adjonction est faite par une pompe doseuse automatique après la
chloration. Après l'adjonction, l'eau est stockée dans un bac
où se passe la floculation.
·
Filtration sur sable
La filtration sur sable est un procédé
d'élimination de particules fines. L'eau est filtrée à
travers plusieurs couches de sable de granulométries différentes
qui retiennent les particules résiduelles, les plus fines. On distingue
des filtres lents ou filtres ouverts et des filtres rapides ou filtres
fermés.
Dans le cas étudié, la filtration sur sable
intervient après la coagulation. Le filtre utilisé est un filtre
rapide de six couches de gravimétries différentes allant de 20nm
à 0.8nm puis d'une couche de libre suspension L 40%. Le filtre est muni
d'une pompe pour régulariser la vitesse de la filtration et d'un
manomètre pour vérifier la pression à
l'intérieur.
·
Filtration sur le charbon actif
C'est un procédé qui permet l'élimination
des goûts, des odeurs, des micropolluants (phénols, métaux
lourds, hydrocarbures, détergents, pesticides, etc.) par adsorption sur
le charbon actif. Le charbon actif est un matériau poreux à haute
capacité d'adsorption avec une surface spécifique
considérable de l'ordre de 1000 m2/g. Il est obtenu par la
carbonisation de végétaux ou de minéraux tels que le bois,
la tourbe, l'anthracite, la noix de coco. Le charbon actif existe en poudre et
en grains. Le filtre à charbon est également utilisé comme
catalyseur. Il permet d'éliminer le chlore résiduel et les
chloramines. [5(*)]
La filtration sur le charbon actif vient après la
filtration sur sable dans le système étudié. Le filtre est
composé de plusieurs couches de charbon en grains et en poudre. Tout
comme dans le cas du filtre à sable, le système est muni d'une
pompe pour régulariser la vitesse de la filtration et d'un
manomètre pour suivre la pression à l'intérieur du
filtre.
·
Filtration sur membrane
C'est une simple filtration sur membrane. Elle vise à
arrêter les éventuelles particules du charbon qui se trouveraient
dans l'eau.
2.2.1.2. Eaux industrielles
Le traitement des eaux industrielles vise essentiellement
trois points : l'échange continu de chaleur, La protection à
la corrosion, la production de haute qualité de vapeur. Pour cela, on
procède d'abord à un adoucissement puis on apporte des
composés chimiques pour favoriser les échanges de chaleur et de
la production de vapeur de qualité.
· Le
traitement externe
Le traitement externe est la réduction ou
l'élimination des impuretés de l'eau hors de la chaudière.
En général, le traitement externe est utilisé quand la
quantité de telle ou telle impureté de l'eau d'alimentation est
trop élevée pour être tolérée par le
système de chaudière en question [6(*)]. Il y a différents types de traitement externe
(adoucissement, évaporation, désaération, etc...) selon
les impuretés à éliminer.
Dans le cadre de notre étude, c'est un adoucissement
qui est utilisé pour éliminer la dureté. L'adoucisseur
utilisé est composé de résine sur laquelle sont
fixés des
ions
sodium (Na+) et
d'un dispositif contenant une solution saturée en
chlorure de
sodium (
NaCl) riche en ions
Na+ pour recharger la résine lorsque tous les ions
Na+ de la résine sont consommés. Les ions
calcium (Ca2+) et
magnésium (Mg2+) responsables de la dureté de l'
eau dure sont
échangés lors de leur passage sur la résine par les ions
Na+.
· Le
traitement interne
Le traitement interne consiste à améliorer la
composition chimique de l'eau dans la chaudière par addition de produit
chimique. Il consiste à conditionner n'importe quelle matière en
suspension telles les boues de dureté ou l'oxyde de fer dans les
chaudières et de les rendre non-adhérentes au métal de
chaudière ; puis assurer une protection anti-moussage pour
maintenir une concentration raisonnable en solides dissous et en suspension
dans la chaudière sans risque de primage. Enfin, il consiste à
éliminer l'oxygène de l'eau et à assurer une
alcalinité suffisante pour empêcher la corrosion dans la
chaudière.[7(*)]
Le système étudié utilise un
composé chimique (le sinerpon) pour corriger l'eau de la
chaudière et les teneurs en TA, TAC, phosphates et silicates sont
maintenues élevés dans la chaudière.
2.2.1.3. Eaux usées
Le traitement des eaux usées vise à
réduire ou à éliminer les polluants des eaux avant de les
envoyer dans la nature. La dépollution des eaux usées
nécessite une succession d'étapes faisant appel à des
traitements physiques, physico-chimiques et biologiques. L'épuration
doit permettre, au minimum, d'éliminer la majeure partie de la pollution
carbonée. On distingue trois niveaux de traitement.
- Les prétraitements qui consistent à
débarrasser les eaux usées des polluants solides les plus
grossiers (dégrillage, dégraissage). Ce sont de simples
étapes de séparation physique.
- Les traitements primaires : Ils regroupent les
procédés physiques ou physico-chimiques visant à
éliminer par décantation une forte proportion de matières
minérales ou organiques en suspension.
- Les traitements secondaires recouvrent les techniques
d'élimination des matières polluantes solubles (carbone, azote,
et phosphore). Ils constituent un premier niveau de traitement biologique.
Dans certains cas, des traitements tertiaires sont
nécessaires, notamment lorsque l'eau épurée doit
être rejetée en milieu particulièrement sensible comme dans
les eaux de baignade, dans des lacs souffrant d'un phénomène
d'eutrophisation ou dans des zones d'élevage de coquillages.
La station d'épuration de la SOBEBRA, le site de notre
étude, est composée d'une phase de décarbonatation, d'une
phase d'aération et d'une phase de décantation.
·
Décarbonatation
La décarbonatation est faite avec de la chaux vive. Les
eaux usées de la SOBEBRA sont de deux sortes. Celles de la cave qui sont
composées d'une grande quantité de levures, et des rejets de
bière puis celles qui viennent de l'usine. Ces dernières
comportent les rejets de boissons et les eaux de lavage des bouteilles
fortement concentrées en soude. Elles sont collectées de
façon à éviter le plus possible d'effluents solides. Dans
le collecteur, on y ajoute une solution de chaux vive à l'aide d'une
pompe doseuse.
·
L'aération
L'aération est faite de manière à
soulever une masse de l'eau d'une citerne à ciel ouvert et à la
déverser sur une marche oblique, et en descendant la marche, l'eau capte
l'oxygène de l'air. L'aération est faite après la
décarbonatation (figure 3)
· La
décantation
La décantation se fait immédiatement
après l'aération. L'eau aérée passe successivement
dans quatre bacs de décantation. Le premier bac est muni d'un
système de trop plein qui aboutit sur le second et ainsi de suite.
Après avoir transité dans les quatre bacs de décantation,
l'eau peut être alors rejetée.
2.2.2. Contrôle de
qualité
Les analyses s'effectuent aux différents points
critiques des chaînes de traitement dans le but de vérifier
l'efficacité des traitements et d'apporter les mesures et actions
correctives en cas de non-conformité.
2.2.2.1. Échantillonnage
1.1.1.1.1. Echantillonnage pour les
analyses physico-chimiques
Les prélèvements pour les analyses
physico-chimiques ont été faits de la manière
suivante :
- ouvrir le robinet de prise d'échantillon ;
- laisser couler l'eau pendant au moins une minute afin
d'évacuer l'eau stagnante dans la conduite ;
- rincer deux à trois fois le flacon de
prélèvement avec l'eau à échantillonner ;
- prélever délicatement en plaçant le
flacon sous le robinet tout en évitant tout contact avec
l'échantillon ;
- éviter de remplir complètement le
flacon ;
- fermer enfin soigneusement et immédiatement le
flacon.
- prélever les eaux usées, avec un Becher
à manche pour les prélèvements.
1.1.1.1.2. Echantillonnage pour les
analyses microbiologiques
Les prélèvements pour les analyses
microbiologiques ont été faits rigoureusement avec toutes les
conditions d'asepsie nécessaires dans des flacons stériles en
verre de capacité de 180mL selon l'ordre des étapes
suivantes :
- se laver correctement les mains et les désinfecter
avec l'alcool ;
- ouvrir le robinet de prise d'échantillon ;
- laisser couler l'eau pendant au moins une minute afin
d'évacuer l'eau stagnante dans la conduite ;
- fermer le robinet et flamber le bec à l'alcool
pendant une minute avec le brûleur à gaz portatif pour
détruire les impuretés et bactéries ;
- maintenir la flamme près du robinet et ouvrir ce
dernier à un débit moyen ;
- laisser couler pendant au moins une minute pour refroidir le
robinet avant de prélever l'échantillon ;
- puis prélever l'échantillon.
2.2.3. Analyses
2.2.3.1. Analyses
physico-chimiques
· Le
pH
Le pH représente la concentration des ions
hydrogènes dans une solution. Cette mesure est importante car le pH
régit un grand nombre d'équilibres physico-chimiques. Il est l'un
des paramètres importants influençant les tendances entartrantes
ou agressives d'une eau.
Le pH est mesuré par la méthode
électrométrique. Dans le cadre de notre étude, nous avons
utilisé le pH-mètre à sonde pt 100 avec compensation
automatique de température.
Le protocole d'analyse :
- s'assurer que le pH-mètre est
étalonné ;
- verser environ 40 mL d'échantillon dans le
bécher ;
- plonger l'électrode du pH-mètre dans
l'échantillon ;
- laisser la valeur se stabiliser et faire directement la
lecture sur l'écran du pH-mètre.
Lire directement la valeur du pH sur l'écran.
· La
conductivité
La conductivité mesure la capacité de l'eau
à conduire le courant entre deux électrodes. La plupart des
matières dissoutes dans l'eau se trouvent sous forme d'ions
chargés électriquement. La mesure de la conductivité
permet donc d'apprécier la quantité de sels dissous dans l'eau.
Les résultats de mesure sont présentés en termes de
conductivité équivalente à 20 ou 25°C. Les appareils
de mesure utilisés sur le terrain effectuent en général
automatiquement cette conversion.
Dans le cadre de notre étude, nous l'avons
mesurée à l'aide d'un conductimètre avec un
thermomètre intégré qui fait la mesure à
20oC. Elle est alors exprimée en microsiemens par
centimètre (uS/cm), à 20°C.
Protocole d'analyse :
- prendre environ 100 mL de l'échantillon ;
- mettre le conductimètre en marche ;
- plonger l'électrode du conductimètre dans
l'échantillon.
Lire la valeur de la conductivité en us/cm ou en ms/cm
directement sur l'écran du conductimètre.
·
TA-TAC
Le TA correspond à la mesure de la teneur d'une eau en
hydroxydes et de la moitié de sa teneur en carbonates alcalins et
alcalino-terreux. Le TAC est la teneur d'une eau en hydroxydes, en carbonates,
et en hydrogénocarbonates alcalins et alcalino-terreux.
Ils sont déterminés par dosage acido-basique. Le
dosage se fait avec agitateur magnétique et utilise les
réactifs suivants : une solution d'acide sulfurique 0.02N, une
solution de phénophtaléine « P », une solution de
méthylorange « M » et la solution de thiosulfate de
sodium « T »
Protocole d'analyse :
- prélever 100 mL de l'échantillon dans un
erlenmeyer de 250 mL. Placer l'erlenmeyer sur l'agitateur magnétique
avec un barreau aimanté ;
- ajouter 2 à 3 gouttes d'indicateur " P " et
agiter ;
- si le milieu réactionnel ne vire pas (virage de
l'incolore au rouge violacé), le TA = 0 ;
- si le milieu réactionnel vire au rose, doser, avec de
l'acide sulfurique jusqu'au virage de rose à l'incolore tout en agitant.
Soit Vp le volume de l'acide sulfurique utilisé ;
- ajouter 2 à 3 gouttes d'indicateur " M " dans le
milieu réactionnel qui, vire à l'orange ;
- continuer le dosage avec l'acide sulfurique tout en agitant,
sans refaire le zéro de la burette jusqu'au virage de l'orange à
la mauve pale (couleur de pelure d'oignon). Soit Vm le volume de la descente de
la burette ;
- pour l'eau sortie du filtre à sable, ajouter 2
à 3 gouttes de solution " T " pour neutraliser le chlore avant la
détermination du TAC. Le chlore perturbe la coloration à
l'équilibre.
Expression des résultats
TA = Vp oF = 10Vp mg/L
TAC = Vm oF = 10 Vm mg/L
· Le
TH
La dureté d'une eau correspond à la
concentration des ions alcalino-terreux dans cette eau, soient essentiellement
les ions calcium et magnésium. Il est un indicateur de la
minéralisation de l'eau. L'eau dure n'a pas d'effet nocif sur la
santé mais la formation de calcaire peut générer des
désagréments matériels (entartrage notamment). Le
degré hydrotimétrique d'une eau de consommation doit être
inférieur à 25°F.
Il est déterminé par complexométrie. Le
dosage est fait avec un agitateur magnétique. Les réactifs
utilisés sont : une solution tampon ammoniacal à pH 10, de
l'EDTA 0,01 M (0.02N) et un indicateur complexométrique le Noir
Eriochrome T (NET) en comprimé.
Protocole d'analyse :
- prélever 100 mL d'échantillon d'eau à
analyser dans un erlenmeyer de 250 mL ;
- ajouter 2 mL du tampon ammoniacal pH 10 pour basicifier le
milieu réactionnel ;
- Le pH du milieu réactionnel doit se situer entre 9,5
et 10 après addition du tampon ammoniacal ;
- ajouter un comprimé indicateur, la solution se colore
au rouge violacé au cas où l'échantillon est dur. Dans le
cas contraire le TH = 0 ;
- doser à l'aide de la solution d'EDTA. Au début
du dosage, titrer rapidement puis lentement vers la fin.
- aller goutte à goutte jusqu'au virage total du rouge
violacé au vert ;
- Soit V le volume de la descente de la burette
Expression du résultat :
TH = V°F = V10mg/L.
· Les
chlorures
Le dosage des chlorures se fait par la méthode de Mohr.
Lors de notre étude, nous avons utilisé : une solution de
nitrate d'argent AgNO3 0,1 N préparée à base de
Titrisol Merck 9990 et conservée dans l'obscurité et une solution
indicatrice K2CrO4 10% préparée à
partir de Titrisol Merck 4952.
Déroulement de l'analyse
- prélever 100 mL de l'échantillon à
analyser dans le ballon de 250mL ;
- additionner 1 à 2 mL de chromate de
potassium ;
- Titrer jusqu'à l'apparition du
précipité de chromate d'argent (précipité rouge
brique) avec la solution de nitrate d'argent.
Expression du résultat : Nombre de mL de nitrate
d'argent versé x 35,5 = mg/L de chlorures.
· Le
fer
Le dosage du fer est fait par colorimétrie. Le principe
général de cette réaction est la réaction de
thyoglycolate d'ammonium et d'acide thyoglycolique avec le fer. Le
thyoglycolate d'ammonium réagit avec les ions de fer(II) et forme le
bis-thyoglycolate de fer(II), (Fe[HSCH2-COO]2). Ce
précipité est de couleur rouge visible à l'UV et dans le
visible.
Dans le cadre de nos études, nous avons utilisé
le KIT MERCK de référence : 1 14403.0001. Tout le protocole
d'analyse est édicté par le fabricant. Le résultat est
exprimé en mg/L.
Mode opératoire :
- Rincer 2 à 3 fois les tubes à essai avec
l'échantillon à contrôler ;
- Remplir les 2 tubes jusqu'au trait de jauge avec
l'échantillon ;
- Ajouter 5 gouttes de réactif dans un tube ;
- Fermer et agiter délicatement puis placer le dans un
trou du comparateur ;
- Placer le second tube, sans réactif (le tube
témoin) dans le 2ème trou du comparateur ;
- Attendre trois minutes ;
- Après les trois minutes, tourner la plaque de
l'échelle jusqu'à obtenir la même intensité de
couleur dans les deux tubes ;
- Lire la concentration en fer, en mg/L (ppm) sur
l'échelle des couleurs.
· Les
silicates
Nous avons dosé les silicates par colorimétrie
avec le KIT MERCK, silicate contenant trois réactifs (réactif 1,
réactif 2, réactif 3). Le protocole d'analyse est donné
par le fabricant et peut varier selon les fabricants. Le résultat est
exprimé en mg/L.
Protocole de l'analyse :
- prendre 10mL de l'échantillon ;
- ajouter 10 gouttes de réactif 1, fermer et agiter
délicatement et démarrer le chronomètre ;
- après 3 mn ajouter 5 gouttes de réactif 2,
fermer le récipient agiter et démarrer le
chronomètre ;
- après 1mn ajouter 5 gouttes de réactif 3,
fermer et agiter. Laisser réagir pendant 15 minutes ;
- faire la lecture en recherchant la concordance de la
coloration bleue de la solution avec celle de l'une des plages de
l'échelle colorimétrique ;
- Lire directement le taux des silicates en mg/L (ppm).
·
Aluminium
L'aluminium est le troisième élément le
plus répandu au monde après l'oxygène et le silicium. Sa
présence dans les eaux ne surprend pas. Des quantités massives
d'aluminium sont utilisées dans le traitement de l'eau. Même
à faible concentration dans l'eau, sa consommation est toxique [8(*)]. La concentration maximale admissible
est de 0,2 mg/L (Réglementation O.M.S).
Il est dosé par colorimétrie à
l'Ériochrome cyanine R. Le principe général de cette
méthode est que l'aluminium dilué dans une solution tampon de pH
6 réagit avec l'Ériochrome cyanine R et produit un complexe rose.
L'intensité maximale de la coloration ainsi obtenue est
détectée à une longueur d'onde de 535 nm par le
colorimètre.
Dans le cadre de nos études, nous avons utilisé
le Comparateur Lovibond 2000 avec le disque aluminium référence
3/127 et les pilules test d'aluminium, référence ALU 1 et ALU 2.
La pilule ALU 1 étant un tampon de pH 7 et la pilule ALU 2,
l'Ériochrome cyanine R.
Mode opératoire :
- prélever dans deux éprouvettes
graduées de 10 mL (spécifiques pour le dosage de l'aluminium et
le chlore) 10mL d'échantillon ;
- introduire la première éprouvette dans le
compartiment de gauche du comparateur
- introduire dans la seconde éprouvette une pilule ALU
1puis écraser ;
- fermer et homogénéiser ;
- Ajouter ensuite une pilule ALU 2, écraser et agiter
vigoureusement ;
- laisser reposer l'échantillon pendant 10
minutes ;
- Insérer maintenant la seconde éprouvette dans
le compartiment droit du comparateur ;
- lire la valeur située en haut et à droite du
comparateur en tournant le disque jusqu'à concordance des couleurs.
Expression du résultat : la valeur lue
directement sur le comparateur est en mg/L la concentration en aluminium de
l'échantillon.
·
Chlore libre et le chlore total
Le chlore libre est également dosé par
colorimétrie comme l'aluminium. Nous avons utilisé : un
Comparateur Lovibond 2000 avec adaptateur pour les cuvettes de 1 à
40mm ; le disque comparateur colorimétrique du chlore 3/40S ;
des éprouvettes standards carrées de 13,5 mm graduées
spécifiques pour le dosage du chlore et la pilule DPD N°1. Le mode
opératoire est le même que celui de dosage de l'aluminium sauf
qu'on utilise le DPD1 seul pour le chlore libre et on ne laisse pas aussi un
temps de réaction. La détermination du chlore total se fait
exactement comme celle du chlore libre. Seulement on introduit en plus du DPD1
le DPD3. On peut changer la gamme du disque si on n'arrive pas à lire
(comparer les couleurs). Lire directement le résultat sur le comparateur
en mg/L.
·
Phosphates
La présence excessive du phosphate dans les eaux
naturelles vient principalement de l'utilisation des détergents ainsi
que du drainage des terres agricoles fertilisées. En
général, les phosphates ne sont pas toxiques pour l'homme, les
animaux et les poissons, mais c'est surtout pour ralentir la
prolifération des algues en milieu (phénomène
d'eutrophisation) aquatique que la concentration des phosphates doit être
limitée. Les concentrations limites admises en phosphates pour les eaux
des rivières et des lacs sont respectivement 30 ìg/L et 20
ìg/L. [9(*)]
Il est dosé par colorimétrie. C'est la
réaction entre le méthylaminon-4-phénol sulfate et les
phosphates qui est utilisée.[10(*)]
En effet, le phosphate détruit le sel de
méthylaminon, puis se protonne. Le phosphate protonné va avoir
une réaction d'estérification avec la fonction phénol.
Cette dernière réaction permet de mettre un chromophore bleu sur
le phosphate qui devient alors visible à l'UV et dans le visible.
Lors de nos études, nous avons utilisé le Kit
aquamerk : tests phosphates référence 1.08021.0001 Merck
avec le comparateur colorimétrique 8014Merck
Mode opératoire :
- prélever 10 mL de l'échantillon dans le
comparateur ;
- ajouter 10 gouttes du réactif, fermer et
l'agiter ;
- laisser réagir pendant 10 minutes ;
- faire la lecture en recherchant la concordance de la
coloration bleue de la solution avec celle de l'une des plages de
l'échelle colorimétrique.
- lire directement la concentration en phosphate sur
l'échelle des couleurs
1mg/L de P2O5 = 1,338mg/L de
PO4-3
1mg/L de PO4-3 = 0,7473mg/L de
P2O5
Lorsque la teneur en phosphate est supérieure à
10 mg/L (10ppm), il faudra diluer l'échantillon avec l'eau
distillée et multiplier le résultat par le facteur de
dilution.
·
Sulfites
Les sulfites se dosent par colorimétrie. Dans le cadre
de notre étude, nous avons utilisé le Kit aquamerk sulfite test
de référence 1.11148.0001 contenant deux réactifs
(réactif 1 et réactif 2), des récipients à
essai et une pipette de titrage
Mode opératoire
- Prélever 5 mL de l'échantillon dans un
récipient à essai ;
- Ajouter deux gouttes de réactif 1 et deux gouttes de
réactif 2 et agiter ;
- Poser simplement la pipette de titrage dans le flacon
contenant la solution de titrage ;
- En retirant lentement la seringue, remplir le tube compte
gouttes avec la solution de titrage jusqu'à ce que le bord
inférieur du joint noir corresponde à la graduation de
l'échelle 0mg/L ;
- Enlever la pipette de titrage et frotter brièvement
la pointe du tube compte gouttes ;
- Ajouter alors goutte à goutte la solution de titrage
jusqu'à ce que la couleur de l'échantillon d'eau à
analyser vire de l'incolore au bleu. C'est la fin de la titration ;
- Lire la teneur de l'eau en sulfite de sodium en mg/L sur
l'échelle de la pipette de titrage ;
- Si après ajout des deux réactifs, la solution
vire au bleu, alors la concentration en ions sulfite de cette eau est 00
mg/L.
2.2.3.2. Analyses
microbiologiques
Nous avons déterminé deux paramètres
microbiologiques sur les eaux de process.
·
Escherichia Coli et Coliformes totaux
Les coliformes totaux sont des indicateurs de pollution
d'origine organique d'eau potable. Une eau traitée ne devrait pas
contenir de coliformes totaux, mais leur présence ne constitue pas un
risque immédiat pour la santé. Pour sa part, Escherichia Coli (E.
coli) est un indicateur de pollution d'origine fécale humaine ou
animale. La présence de ce microorganisme dans les eaux de consommation
constitue un risque. Les nouveaux règlements sur la qualité de
l'eau recommandent la recherche de bactérie E. coli comme indicateur
sanitaire de la qualité de l'eau potable et permettent l'utilisation de
méthodes d'analyse de type présence/absence. [11(*)]
La méthode utilisée dans le cadre de nos
études est celle de la filtration sur membrane. Le milieu de culture
utilisé est le Milieu Endo agar référence : Merck
1.04044. 500g. Pour la filtration, nous avons utilisé une rampe de
filtration en acier inoxydable de 6 postes de filtration connectés avec
une pompe à vide. Nous avons aussi utilisé les Membranes de
0,45um de porosité et les boîtes de pétri de 55mm de
diamètre.
Déroulement de l'analyse :
- stériliser tous les éléments du filtre
en inox avec l'alcool et à la flamme du brûleur portatif ou du bec
bunsen et laisser tiédir ;
- enlever l'entonnoir et déposer très rapidement
la membrane sur son support à proximité de la flamme du bec
bunsen et fixer l'entonnoir ;
- verser dans la zone de sécurité de la flamme
du bec Bunsen 100mL de l'échantillon d'eau dans l'entonnoir ;
- mettre en marche la pompe à vide ;
- ouvrir le robinet du poste concerné ;
- la filtration terminée, arrêter la pompe
à vide ;
- enlever l'entonnoir et prendre de façon
stérile (dans la zone de sécurité de la flamme du bec
bunsen) la membrane à l'aide d'une pince inox stérile ;
- déposer la membrane dans la boîte de
pétri précoulée toujours dans la zone de
sécurité de la flamme du bec de bunsen ;
- mettre les indications nécessaires à
l'identification de la boîte ;
- à la fin de l'opération, retourner les
boîtes de pétri et les ranger soigneusement dans l'incubateur
à 35°C ;
- faire la lecture après 24 heures d'incubation.
·
Bactéries aérobies revivifiables à 22°C et à
37°C
La recherche et le dénombrement des microorganismes
aérobies revivifiables permettent de dénombrer les
bactéries se développant dans des conditions habituelles de
culture et représentent la teneur moyenne en bactéries d'une eau.
Ces germes n'ont pas d'effet direct sur la santé mais sous certaines
conditions, ils peuvent générer des problèmes. Pour une
eau de production, les valeurs de référence sont : < 20 UCF
à 22°C et < 2 UCF à 37°C. [12(*)]
La méthode utilisée dans le cadre de nos
études est celle de l'incorporation à la gélose. Le milieu
de culture utilisé est le milieu Standard Agar
référence : Sartorius 14131. Les boîtes de
pétri utilisées sont des boîtes de pétri de 55 mm de
diamètre.
Déroulement de l'analyse
- faire fondre au préalable le milieu Standard Agar
dans le bain-marie à 95°C ;
- laisser refroidir un peu (50°C) afin d'éviter la
condensation de la vapeur dans la boîte de pétri de
diamètre 55mm et de tuer les microorganismes avec un milieu trop
chaud ;
- couler 1 mL de l'échantillon dans la boîte de
pétri ;
- Couler environ 10 à 15 mL du milieu dans la
boîte de pétri et refermer ;
- déposer les boîtes coulées sur une
surface plane et homogénéiser en les tournant dans les deux
sens ;
- laisser se solidifier. Après parfaite
solidification, recouvrir de nouveau une couche.
- Retourner les boîtes et les incuber à cette
position lorsque la dernière couche est solide à l'étuve
de 37oC ;
- Toutes les opérations sont faites dans la zone de
sécurité de la flamme du bec de bunsen.
La limite de détection pour cette méthode est de
1 UFC (unités formant des colonies) par mL.
Chapitre III :
Résultats et discussions
3. Résultats et
discussions
3.1. Résultats
3.1.1. Résultats des analyses physico-chimiques
3.1.1.1. Eaux de process
Le contrôle de qualité des eaux de process vise
essentiellement à s'assurer de la qualité de l'eau
utilisée pour la fabrication des boissons. A cet effet, des analyses
physico-chimiques sont effectuées à différents points
critiques de la chaîne de traitement. Les résultats de ces
analyses sont les suivants :
Paramètres
|
pH
|
TA
(0F)
|
TAC
(0F)
|
TH
(0F)
|
TDS
(mg/L)
|
Conduc-
tivité
|
Fer.
(mg/L)
|
Chlorures
(mg/L)
|
Tempé-
rature
(oC)
|
Turbidité (NTU)
|
Eau de
ville
|
5,52
|
0,0
|
20
|
27
|
94
|
136
|
0.03
|
_
|
29
|
0.7
|
Filtre à
sable
|
5,40
|
0,0
|
21
|
31
|
109
|
132
|
_
|
_
|
30
|
0.4
|
Filtre à
charbon
|
5,73
|
0,0
|
17
|
24
|
111
|
165
|
0.01
|
46.15
|
30
|
0.1
|
Tableau 4 : résultat des analyses
physico-chimiques des eaux de process au cours du traitement. (Premier
jour)
Paramètres
|
pH
|
TA
(0F)
|
TAC
(0F)
|
TH
(0F)
|
TDS
(mg/L)
|
Conduc-
tivité
|
Fer.
(mg/L)
|
Chlorures
(mg/L)
|
Tempé-
rature
(oC)
|
Turbidité (NTU)
|
Eau de
ville
|
5,53
|
0
|
11
|
22
|
75
|
105
|
0,05
|
_
|
28
|
0.7
|
Filtre à
sable
|
5,54
|
0
|
12
|
22
|
98
|
138
|
_
|
_
|
30
|
0.3
|
Filtre à
charbon
|
5,48
|
0
|
14
|
23
|
100
|
140
|
0,02
|
42,6
|
29
|
0.1
|
Tableau 5 : résultat des analyses
physico-chimiques des eaux de process au cours du traitement. (deuxième
jour)
Des deux résultats, on constate que dans le tableau 4,
le pH de l'eau de ville est inferieur au pH du filtre à charbon tandis
que dans le tableau 5 c'est plutôt le pH du filtre à charbon qui
est inferieur au pH de l'eau de ville. Par contre les valeurs de la
conductivité, du TDS et du fer de l'eau de ville sont inferieures aux
valeurs de filtre à charbon. On constate aussi que la dureté (TH)
de filtre à charbon est supérieure à celle de l'eau de
ville dans le tableau 5 alors que c'est le phénomène contraire
qui s'observe dans le tableau 4.
Pour mieux étudier les effets de ce traitement sur les
paramètres physico-chimiques des eaux, nous avons répéter
ces analyses sur une durée de deux semaines. Les résultats
obtenus sont représentés par les figures suivantes.
pH
hH
Jours
Figure 4 : évolution du pH au cours du
traitement des eaux de process pendant dix jours.
On constate que le pH de l'eau de ville est inferieur au pH du
filtre à charbon sur la quasi-totalité des essais. On remarque le
phénomène inverse dans trois essais seulement sur les dix. Notons
aussi que le pH du filtre à charbon varie peu tandis que celui de l'eau
de ville vacille considérablement au cours de la même
période.
Figure 5 : évolution de la
conductivité au cours du traitement des eaux de process pendant dix
jours (conductivité en uS/cm à 20°C)
La valeur de la conductivité de l'eau de ville est au
dessous de celle de l'eau du filtre à charbon dans l'intervalle de un
à trois jour. Le quatrième jour, elle est
légèrement au dessus de celle de l'eau du filtre à charbon
avant de se repositionner au dessous à partir du cinquième
jusqu'au neuvième jour. Le dixième jour, elle a repris sa
position du quatrième jour. La conductivité de l'eau du filtre
à charbon varie peu tandis que celle de l'eau de ville vacille
considérablement dans la même période.
Jours
TH
Figure 6 : évolution du TH au cours du
traitement des eaux de process pendant dix jours (TH en 0F)
De la Figure 6, nous remarquons que le TH de l'eau de
ville est inferieur au TH du filtre à charbon des deux premiers jours.
Mais du troisième au cinquième jour c'est plutôt le TH de
l'eau du filtre à charbon qui est inferieur au TH de l'eau de ville. Le
huitième et le neuvième jour, on observe le
phénomène inverse. En outre, on remarque que le TH de l'eau de
ville oscille entre 10 et 30 0F durant les dix jours. Sur la même
période, le TH de l'eau du filtre à charbon varie très
peu ; entre 21 et 24 0F.
TAC
Figure 7 : évolution du TAC au cours du
traitement des eaux de process pendant dix jours (TAC en 0F)
L'allure des deux courbes montre que le TAC de l'eau de ville
était légèrement inferieur au TAC de l'eau du filtre
à charbon durant les trois premiers jours. En effet, durant ces trois
premiers jours, le phénomène est observé seulement sur cet
intervalle. Par contre, on remarque que le TAC de l'eau de ville est
considérablement supérieur au TAC de l'eau du filtre à
charbon les quatrième, cinquième, septième,
neuvième et dixième jours. Les deux valeurs étaient
égales le sixième et le huitième jour. Durant les
dix jours d'expérience, le TAC de l'eau de ville varie
considérablement (entre 11 et 20 oF) de même que le TAC
de l'eau du filtre à charbon (entre 12 et 21 oF). On constate
aussi que durant les six derniers jours les valeurs de l'eau de ville sont
supérieures ou égales aux valeurs de l'eau du filtre à
charbon.
Nous avons aussi effectué, toujours dans le cadre du
contrôle de la qualité de l'eau de process, une série
d'analyses qui consiste à rechercher la présence des produits
chimiques utilisés pour le traitement dans l'eau traitée. Dans ce
cadre nous avons fait le test de l'aluminium, le test du chlore libre et le
test du chlore total sur l'eau du filtre à charbon. Les résultats
de ces analyses se présentent comme suit :
Tableau 6 : résultats des analyses de
recherche de résidus de produits utilisés pour le
traitement
Paramètres
|
Essai 1
|
Essai 2
|
Essai 3
|
Essai 4
|
Aluminium (mg/L)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
chlore libre (mg/L)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Chlore total (mg/L)
|
0,01
|
Trace
|
0
|
0
|
La figure 8 montre qu'il y a une absence quasi-totale des
résidus de produits utilisés pour le traitement dans l'eau de
filtre à charbon. Les essais répétés sur une
durée de dix jours n'avaient rien changé
On ne peut parler de contrôle de qualité sans
parler de contrôle microbiologique. Nous avons aussi effectué des
analyses microbiologies dont les résultats sont présentés
dans le tableau 4.
Tableau 7 : résultats d'analyses
microbiologiques de l'eau du filtre à charbon pendant dix jours.
Paramètres
|
Essai 1
|
Essai 2
|
Essai 3
|
Essai 4
|
Coliforme (UFC)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Flore totale à 37oC (UFC)
|
1
|
2
|
4
|
2
|
3.1.1.2. Eaux industrielles
Le contrôle de qualité des eaux industrielles
vise à vérifier si la qualité de l'eau utilisée
pour la fabrication de la vapeur alimentaire répond aux exigences
normatives et aux spécifications internes. Les analyses sont faites
quotidiennement et plusieurs paramètres sont recherchés. Le
tableau 9 présente les résultats d'analyses d'un jour.
Tableau 8: résultat des analyses des eaux
industrielles
Paramètres
|
Ville
|
Adoucis-seur
|
Retour condensât
|
Bâche alimentaire
|
Chaudière
|
Collecteur vapeur
|
Température en oC
|
29
|
32
|
89
|
72
|
97
|
92
|
Conductivité (uS/cm à 20°C)
|
136
|
100
|
256
|
568
|
9754
|
124
|
TA (0F)
|
0
|
0
|
0
|
36
|
88
|
10
|
TAC (0F)
|
21
|
13
|
25
|
47
|
121
|
29
|
TH (0F)
|
27
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TDS (mg/L)
|
84
|
96
|
158
|
196
|
236
|
75
|
Fer (mg/L)
|
0,04
|
0.04
|
0,3
|
0,2
|
0,5
|
0,03
|
Chlorures (mg/L)
|
46,15
|
46,15
|
502,5
|
335
|
710
|
355
|
Sulfures (mg/L)
|
0,2
|
0,2
|
3
|
2,5
|
4
|
0,5
|
Silicates (mg/L)
|
6,42
|
6.42
|
37.45
|
26,75
|
58,85
|
1.65
|
Phosphates (mg/L)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
401,4
|
_
|
Des résultats du tableau 9, on note une
variation considérable des valeurs le long de la chaîne de
production de la vapeur. Les courbes suivantes traduisent l'évolution de
la composition de l'eau au cours de la production de la vapeur.
Figure 8 : histogramme d'évolution du pH
au cours du traitement des eaux industrielles
Considérons la Figure 8. Le pH de l'eau de ville
est d'environ 5,5 à l'entrée du système de traitement.
Mais de l'adoucisseur à la chaudière, le pH augmente
jusqu'à atteindre 11,87 dans la chaudière.
Figure 9 : variation de la conductivité
dans la chaîne de traitement des eaux industrielles (uS/cm à
20°C)
La conductivité est faible dans l'eau de ville, dans
l'adoucisseur et dans le collecteur vapeur. Mais elle est très
élevée dans la chaudière. Elle est aussi relativement
élevée dans la bâche alimentaire et le retour
condensât.
Figure 10 : variation du TA et du TAC dans la
chaîne de traitement des eaux industrielles (en °F)
La courbe du TA et celle du TAC suivent la même allure
avec un écart moyen de 20 unités sur toute la chaîne. Les
valeurs de bâche alimentaire et celles du retour condensât sont
légèrement plus élevées que celles de l'eau de
ville et de l'adoucisseur. Pendant que le TA et le TAC de la chaudière
sont très élevés, ceux du collecteur vapeur sont
faibles.
Figure 11 : variation des chlorures dans la
chaîne de traitement des eaux industrielles (en mg/L)
La teneur en chlorures de l'eau de ville et de l'adoucisseur
est faible, inférieure à 50 mg/L pendant que celles des autres
compartiments de la chaîne sont élevées. La teneur en
chlorures de la bâche alimentaire, du retour condensât et du
collecteur vapeur est inferieure à celle de la chaudière.
mg/L
Figure 12 : variation des
sulfures et du fer dans la chaîne de traitement des eaux industrielles
(en mg/L)
Le fer et les sulfures existent sous forme de traces dans
l'eau de ville et dans l'adoucisseur. Ils sont brusquement élevés
dans le retour condensât et plus élevés encore dans la
chaudière. Ils sont également présents dans le collecteur
vapeur mais à faible concentration.
Nous avons aussi étudié particulièrement
le système de l'adoucissement de l'eau utilisée pour
l'alimentation de la chaudière. A cet effet nous avons suivi le TH de
l'eau de l'adoucisseur sur 10 jours. Les résultats sont
représentés par la Figure 13
TH
Jours
Figure 13 : variation du TH de l'adoucisseur sur
une période de dix jours (en oF)
Le TH était nul les deux premiers jours. Le
troisième jour, il passe à 0.5 oF avant de monter
brusquement le quatrième jour à 4 oF.
Déjà le cinquième jour il redescend à 0
oF pour y demeurer tout le reste des jours de notre étude.
3.1.1.3. Eaux usées
Sur les eaux usées nous avons mesuré la
température, le pH, la Conductivité, le TDS, et nous avons
dosé le fer, et les sulfites.
Tableau 9 : résultats des analyses des
eaux usées
|
Température (oc)
|
pH
|
TDS (mg/L)
|
Fer (mg/L)
|
Sulfites (mg/L)
|
collecteur
|
30
|
8,87
|
1885
|
5,7
|
17
|
aérateur
|
27,5
|
8,76
|
1700
|
5,5
|
17
|
bain 1
|
28
|
8,77
|
1695
|
5,7
|
16
|
bain 2
|
28
|
8,79
|
1703
|
5,4
|
17
|
bain 3
|
26
|
8,71
|
1683
|
5,6
|
17
|
bain 4
|
25
|
8,7
|
1671
|
5,6
|
16
|
sortie SOBEBRA
|
26
|
8,67
|
1679
|
5,6
|
18
|
Sur toute la chaîne, les résultats varient
très peu. Nous avons suivi l'évolution du pH et la concentration
du fer sur 10 jours. Les résultats obtenus nous ont permis de
réaliser les figures suivantes :
pH
Figure 14 : histogramme de l'évolution du
pH au début et à la fin de la chaîne de traitement des eaux
usées
Fer (mg/L)
Jours
Figure 15 : Histogramme de l'évolution de
la concentration du fer au début et à la fin de la chaîne
de traitement des eaux usées.
Figure 16 : Histogramme de l'évolution de
la concentration des sulfites de sodium au début et à la fin de
la chaîne de traitement des eaux usées.
3.1.2. Résultats microbiologiques
L'eau utilisée directement pour la fabrication ou la
transformation des aliments doit être autant que possible indemne de
germes pathogènes. Comme il est difficile de mettre en évidence
la présence des germes pathogènes, on procède plutôt
à la recherche de germes banals, faciles à identifier et connus
pour être accompagnés, dans les milieux où ils sont
abondants, par des germes pathogènes. Ces germes banals sont
appelés germes-tests de contamination fécale. Les germes tests
recommandés pour l'eau de consommation sont les Escherichia coli et les
coliformes totaux, les streptocoques fécaux, les
sulfito-réducteurs et les germes aérobies mésophiles. Dans
le cadre de notre étude, nous avons mis en évidence deux germes
test Dénombrement de E-coli et des Germes aérobies
mésophiles à 37oC
Tableau 9 :
Dénombrement de E-coli dans l'eau de distribution et dans
l'eau traitée UFC / 1mL
Echantillons
|
Eau de distribution
|
Eau traitée
|
E 1
|
Abs
|
Abs
|
E 2
|
Abs
|
Abs
|
E 3
|
Abs
|
Abs
|
E 4
|
Abs
|
Abs
|
E 5
|
2
|
Abs
|
E 6
|
Abs
|
Abs
|
E 7
|
Abs
|
Abs
|
E 8
|
Abs
|
Abs
|
Tableau 10:
Dénombrement de Germes aérobies mésophiles
à 37oC dans l'eau de distribution et dans l'eau
traitée UFC/1mL
Echantillons
|
Eau de distribution
|
Eau traitée
|
E 1
|
11
|
2
|
E 2
|
5
|
1
|
E 3
|
2
|
Abs
|
E 4
|
9
|
1
|
E 5
|
7
|
3
|
E 6
|
6
|
Abs
|
E 7
|
8
|
2
|
E 8
|
9
|
3
|
Le dénombrement des germes aérobies
mésophiles permet de recenser un groupe relativement varié
d'espèces de bactéries sans égard à leur
pathogénicité. La Concentration maximale admissible pour une eau
de consommation est de 10UFC/mL [13(*),14(*)] Les
analyses ont montré que dans l'eau de distribution nous avons obtenus
des valeurs légèrement supérieures à la norme alors
que l'eau traitée est conforme aux exigences normatives (voir tableau
III) [15(*)].
Une eau bien traitée et convenablement
protégée ne doit pas contenir de coliformes totaux, mais leur
présence ne constitue pas un risque immédiat pour la santé
[6,7]. Le tableau II montre une absence totale de coliformes totaux et
d'Escherichia coli dans l'eau traitée.
3.2. Discussion
3.2.1. Eaux de process
Les méthodes de traitement des eaux utilisées
lors de nos études n'ont pas été particulièrement
étudiées de façon à choisir les mieux
adaptées. Nous avons utilisé les installations de la SOBEBRA pour
les traitements. De même les contrôles de qualité ont
été faits selon la procédure de contrôle de
qualité de la SOBEBRA. Cependant, les méthodes utilisées
pour les analyses sont des méthodes standardisées et reconnues de
tous. Toutes les analyses ont été faites avec
sérénité et conscience professionnelle en respectant
scrupuleusement les instructions de travail dans le but de ressortir les forces
et faiblesses des systèmes étudiés.
Selon les figures 5, 6 et 7, le pH de l'eau de distribution a
varié de 5,1 à 4,8 puis à 5,5 ; cette rapide
variation en dent de scie laisse entrevoir une évolution vers la
basicité qui préjuge de l'activité des matières
organiques quelle pourrait contenir du fait de leur teneur en CO2 dissout. Mais
contrairement à l'eau de distribution, la variation du pH de l'eau
traitée n'a pas connue trop de fluctuation et est passée de 5,5
à 5,1 pour se stabiliser à 5,3. L'équilibre
physico-chimique d'une eau étant lié à l'équilibre
des bicarbonates de calcium en solution, plusieurs chercheurs ont montré
que ce dernier est influencé par les teneurs en CO2, en calcium (Ca),
par sa basicité, son acidité, pour les sels dissous et la
température [16(*),17(*),18(*),19(*)]. Par
ailleurs, d'autres ont montré que l'eau est en équilibre
physico-chimique (disparition de toute tendance incrustante ou agressive) si la
valeur de son pH correspond à un équilibre physico-chimique
parfait des bicarbonates de calcium qu'elle contient [11,15]. Le TH de l'eau
traitée garde une tendance à la stabilité en affichant un
titre hydrotimétrique relativement stable de l'ordre de 25oF. Alors que
celui de l'eau de distribution a fluctué de 20oF à environ 30oF.
Le TAC de l'eau traitée a légèrement chuté de 15oF
à 12,5oF, pour se stabiliser encore à 15oF. De même celui
de l'eau de distribution a chuté de 17,5oF à environ 11oF et est
remonté pour se stabiliser à 15oF. Alors, dans notre
étude, la fluctuation remarquable des valeurs de TH, de pH et de TAC de
l'eau de distribution est sans doute due à la présence des
matières organiques et colloïdales en suspension, source de
déséquilibre physico-chimique d'une eau. La régulation ou
le maintien des valeurs de TH, de pH et de TAC à des valeurs moins
fluctuantes pour l'eau traitée dénote de l'établissement
de l'équilibre physico-chimique constatée. Nous pouvons alors
dire que le système de traitement a éliminé toute la
tendance incrustante de l'eau traitée.
Notre étude s'est aussi intéressée
à l'effet des produits chimiques (chlore et sulfate d'aluminium)
utilisés dans le traitement sur la qualité finale de l'eau
traitée. La qualité des eaux traitées serait fortement
dégradée s'il y avait la présence de résidus des
produits chimiques utilisés dans l'eau traitée. Or les
résultats obtenus prouvent une absence quasi-totale du chlore et de
l'aluminium dans l'eau traitée (voir tableau 6).
Lors de la clarification, l'aluminium s'associe avec les
particules en suspension pour former des agglomérats de molécules
plus lourdes qui sont facilement éliminées par la
décantation. Le filtre à sable élimine ensuite les
molécules libres de l'aluminium. [20(*)] Le chlore et les chlorures sont éliminés par
adsorption sur le charbon actif.
Le dénombrement des germes aérobies
mésophiles permet de recenser un groupe relativement varié
d'espèces de bactéries sans égard à leur
pathogénicité. Il est un indicateur de façon globale du
degré de contamination et de salubrité de l'eau.] Les analyses
ont montré que la charge de la flore totale est très faible.
(Tableau 7)
L'Escherichia coli est une espèce bactérienne
appartenant au groupe des coliformes totaux. Il est un indicateur
spécifique de fécale et sa présence dans l'eau indique la
présence plausible de germes pathogènes entérites. Une eau
bien traitée et convenablement protégée ne doit pas
contenir d'Escherichia coli, sa présence constitue un risque
immédiat pour la santé [6,7]. Le tableau 7 montre une absence
totale d'Escherichia coli dans l'eau traitée.
En solution, le chlore pénètre la membrane
cellulaire des bactéries et inhibe les fonctions enzymatiques. Il
réagit également avec les substances organiques des cellules des
bactéries en arrêtant plusieurs processus indispensables à
la vie cellulaire.
Lors de la coagulation, le sulfate d'aluminium sert à
débarrasser l'eau des matières en suspension, algues et
particules, qui se présentent sous forme colloïdale. (Substance
dispersée de même charge électrique) Cette phase
élimine les microparticules qui constituent un support pour les
bactéries c'est ce qui explique l'absence totale des spores de
clostridium sulfito-réducteurs qui sont des germes telluriques.
L'absence quasi-totale des microorganismes dans l'eau
traitée s'explique par l'action conjuguée de la chloration et de
la coagulation au début de la chaîne de traitement. L'absence des
microorganismes et de matières colloïdales dans l'eau
traitée est confirmée par sa faible valeur de turbidité
0,1 NTU.
En analysant les résultats, on constate que l'eau de
process a une composition chimique plus ou moins stable et que les produits
utilisés pour le traitement y sont absents. De même, la
qualité microbiologique de l'eau traitée est satisfaisante
conformément aux exigences normatives. Le but du traitement des eaux de
process est de s'assurer constamment que l'eau utilisée pour la
fabrication est conforme aux normes du codex alimentarius (Norme de l'eau
de consommation en annexe). L'hypothèse de départ selon laquelle
le système de traitement répond aux fins de traitement est donc
vérifiée. Le traitement des eaux de process maintient constante
la qualité des eaux utilisées pour la fabrication.
Le système de contrôle de qualité est
l'ensemble des analyses à effectuer afin de détecter les
éventuels dangers pouvant compromettre la qualité du produit
fini. Dans le cadre spécifique du traitement des eaux dans l'industrie
agro-alimentaire ; la Note 16-02-2007 de l'Agence de l'Union
Européenne pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire
précise que : l'utilisation de l'eau de distribution dans
les établissements alimentaires (au niveau de la transformation)
après un traitement (stockage, filtration, adoucissement, chauffage,
désinfection,...) chez l'opérateur permet de réduire ses
analyses aux paramètres suivants : germes aérobies
mésophiles à 22 et 37°C, Eschérichia coli,
entérocoques, Pseudomonas aeruginosa, éléments
métalliques entrant dans le traitement et susceptibles d'être
libérés en aval du traitement. Le système de
contrôle de qualité étudié ne prend pas en compte
tous les paramètres exigés par la norme. L'hypothèse selon
laquelle le système de suivi du traitement couvre tous les points
critiques n'est pas alors vérifiée.
3.2.2. Eaux industrielle
Toutes les analyses ont été effectuées
selon le manuel qualité de la SOBEBRA. Les méthodes d'analyses et
les fréquences d'analyses répondent aux exigences internes du
cadre d'étude. Les eaux analysées sont celles qui servaient
à la production de la vapeur alimentaire. La vapeur alimentaire est une
vapeur qui est en contact direct avec les aliments (vapeur utilisée pour
les cuissons).
La vapeur alimentaire est une vapeur exempte
de tout produit coloré, toxique ou odorant, susceptible d'être en
contact avec les denrées alimentaires, elle est aussi
dénommée vapeur blanche. Selon les Normes 3A,
«Utiliser un filtre capable d'enlever 95% des particules de 2 microns et
plus, avec un purgeur de vapeur condensat associé et utiliser pour
l'alimentation de la chaudière est généralement une eau
adoucie» [21(*)].
L'équipement que nous avons utilisé pour la
production de la vapeur est muni d'un purgeur de vapeur condensat
associé (ici collecteur de vapeur).
La courbe de dureté de l'eau de l'adoucisseur
utilisée pour l'alimentation de la chaudière figure 13 montre que
la dureté est presque constante à 0oF. Toutefois, on
note une brusque élévation le quatrième jour qui est
rapidement maîtrisé le cinquième jour. Le système
d'adoucissement utilisé élimine toute la dureté de l'eau
de l'alimentation de la chaudière.
Afin de protéger l'équipement de production de
la vapeur contre la corrosion et l'entartage et de faciliter les
échanges thermiques, certains paramètres de l'eau de la
chaudière sont corrigés par adjonction de produits chimiques.
Ainsi le TA, le TAC, les silicates et les chlorures de l'eau de
chaudière doivent être relativement élevés.
Les figures 11 12 et 13 montrent
que les paramètres corrigés sont relativement
élevés dans la chaudière. On note également de ces
figures que les paramètres corrigés sont aussi
légèrement élevés dans le retour condensât.
Les produits chimiques de traitement seraient alors présents dans la
vapeur produite.
Au regard des résultats d'analyse, le système de
traitement des eaux industrielles répond aux normes de production de
vapeur alimentaire. L'hypothèse relative au système de traitement
énoncé au départ est donc vérifiée.
Le contrôle de qualité des eaux industrielles
couvre efficacement la production de la vapeur alimentaire en amont. Il
maîtrise parfaitement le traitement des eaux que se soit de l'adoucisseur
ou de la chaudière. Cependant, ce contrôle de qualité ne
couvre pas la production en aval. En effet, le système en place ne
prévoit aucun contrôle de qualité de la vapeur produite.
Néanmoins, il maîtrise tous les points critiques de la
chaîne de traitement des eaux industrielles. L'hypothèse de
départ selon laquelle le système de suivi des traitements couvre
tous les points critiques est donc vérifiée.
3.2.3. Eaux usées
Les analyses faites sur les eaux usées ne permettent
pas de comparer les résultats obtenues aux normes après
traitement. Néanmoins, les résultats obtenus montrent que les
paramètres étudiés ne varient presque pas entre les
différents points critiques. De même les essais faits sur une
période de 10 jours prouvent que le traitement n'a pas
l'efficacité et la capacité requise pour atteindre les objectifs
du traitement. Il serait intéressant de faire les analyses
recommandées pour les eaux usées afin de pouvoir les comparer aux
normes.
Chapitre IV :
Suggestions
4. SUGGESTIONS
4.1. EAUX DE PROCESS
Le système de traitement des eaux de process de la
SOBEBRA est très efficace. Mais pour s'assurer de son efficacité
en se conformant aux normes, il serait nécessaire de faire toutes les
analyses préconisées par les structures de contrôle. Il va
falloir ajouter aux paramètres recherchés sur les eaux de process
la recherche et le dénombrement des entérocoques, des
bactéries aérobies revivifiables à 22°C et des
bactéries anaérobies sulfito-réductrices ainsi que leurs
spores. [22(*)]
4.2. EAUX INDUSTRIELLES
L'eau utilisée pour l'alimentation du système de
production de la vapeur est d'abord adoucie à l'aide d'un adoucisseur.
La production même est faite avec une chaudière munie d'un
collecteur vapeur. Ce système est bien adapté à la
production de la vapeur alimentaire mais la présence des produits de
traitement dans le retour condensât et le collecteur vapeur mettrait en
doute la qualité de la vapeur produite. Il serait intéressant
d'insérer dans les CCP la sortie de la vapeur comme l'indique les normes
3A.
De même, il serait vraiment profitable d'associer
à l'adoucisseur une pompe doseuse automatique pour le remplissage du bac
de chlorure de sodium. Ceci permettrait d'éviter les ruptures de
l'adoucissement dues au non chargement de la résine.
4.3. EAUX USEES
Le système de traitement des eaux usées
utilisé à la SOBEBRA est essentiellement basé sur la
décantation. C'est donc un traitement primaire. Il serait
intéressant de pousser le traitement au niveau secondaire à cause
de la charge des effluents de ces eaux. Vu la disposition du système en
place, nous suggérons un traitement primaire et un traitement secondaire
par voie biologique.
La collecte des eaux se fera de la même manière
que dans l'ancien système. Du collecteur, les eaux passent au traitement
primaire.
Le traitement primaire est une simple décantation qui
permet de supprimer la majeure partie des matières en suspension.
L'opération se fera dans des bassins de décantation munis de
système automatique d'extraction de la boue primitive. Les bassins sont
utilisés alternativement de façon à respecter le temps de
décantation. A la sortie du bassin de décantation, les
matières en suspension sont éliminées par effet de
gravité. Les matières éliminées vont former au fond
du décanteur un lit de boues appelé boue primaire.
La charge organique de l'eau est allégée avant
de passer au traitement secondaire. Les bassins de décantation seront
confinés dans un bâtiment plus ou moins étanche afin que
les mauvaises odeurs ne se répandent dans l'environnement de l'usine.
Ces airs nauséabonds seront collectés et traités. On
utilisera un système à trois tours de lavages : un lavage
à l'acide sulfurique, un second avec le chlore et un troisième
avec la soude.
Le traitement secondaire est l'élimination de
matières polluantes solubles telles que le carbone et l'azote. Le
traitement secondaire se fait le plus couramment par voie biologique. Une voie
physico-chimique peut la remplacer ou plus souvent s'y ajouter pour favoriser
la
floculation et la
coagulation des boues.
Il existe plusieurs procédés biologiques d'épuration, dont
les plus connus : les procédés de lagunage naturel, des
boues activées et des lits bactériens. A cet effet, nous
proposons un traitement par boues activées. Il s'agit d'un
système d'épuration aérobie dans lequel une culture
bactérienne formée des genres achromobacters, Bacillus,
Pseudomonas, Flavobacteruim, Escherichia collie, Alcaligenes est maintenue en
suspension dans un bac d'aération. La culture bactérienne apporte
de l'oxygène nécessaire à l'épuration et brasse
l'eau usée dans le bac. Ce brassage est indispensable pour
l'homogénéité du mélange et pour éviter les
dépôts. Les matières organiques contenues dans l'eau
à traiter se transforment en carbone (sous forme de dioxyde de carbone).
Après le temps de séjour dans le bac d'aération,
l'effluent est renvoyé dans un clarificateur ou décanteur
secondaire. L'eau épurée est alors séparée des
boues par décantation.
Ensuite, les boues sont soit réinjectées dans le
bassin d'aération ou jetées. Le recyclage d'une partie des boues
produites par le système d'épuration permet de maintenir la
charge bactérienne du bassin d'aération à un niveau
compatible avec les performances épuratoires attendues. Le traitement
par la boue activée élimine 85% à 95% de DBO selon les
installations [23(*)].
La décantabilité des matières dans les
bassins de décantation est déterminée par l'indice de
Mohlman. Cet indice est déterminé chaque jour dans la station de
traitement afin de vérifier le bon fonctionnement du système. En
plus de l'indice de Mohlman, pour le suivi du bon fonctionnement de
l'installation, on fera une fois par semaine sur trois points critiques
(collecteur, sortie traitement primaire, sortie traitement secondaire) les
analyses suivantes : la détermination de la DBO5, de la
DCO, de la MEST et le dosage des phosphates et du fer. [24(*)]
Conclusion
générale
L'eau occupe une place importante voire primordiale dans
l'industrie alimentaire. Mais son utilisation pose plusieurs problèmes
à cause de sa fragilité et de son instabilité.
L'eau peut contaminer les aliments quand elle est utilisée
directement pour la fabrication.
L'eau utilisée pour les échanges thermiques dans
l'industrie alimentaire peut aussi contaminer les aliments et même
endommager les matériaux utilisés.
A la fin de la chaîne de production l'eau de l'industrie
alimentaire contient des déchets de la fabrication qui peuvent polluer
la nature.
C'est le cas de la SOBEBRA. Pour faire face à ces
exigences liées à l'utilisation de l'eau, elle dispose de trois
unités de traitement des eaux.
Le traitement et le contrôle de la qualité des
eaux utilisées directement dans la production (eau de process) sont
très efficaces mais le système de la contrôle de
qualité ne couvre pas tous les points critiques.
Le système de traitement des eaux utilisées pour
les échanges thermiques (eaux industrielles) est très
adapté à la production de la vapeur alimentaire. Mais on note
également le même problème de contrôle de
qualité que dans le cas du traitement des eaux de process.
Le traitement des eaux usées est un traitement primaire
ce qui ne permet pas un traitement efficient des effluents. Le système
de contrôle de qualité certes, couvre tout les CCP mais ne prend
pas en compte tous les paramètres.
Pour résoudre ces problèmes, la SOBEBRA devra
revoir le plan de contrôle qualité des eaux de process et des eaux
industrielles. Concernant les eaux usées, elle devra simplement changer
son système de traitement.
Enfin, c'est l'occasion pour nous de rappeler aux
autorités en charge de l'industrie que l'industrie alimentaire est un
secteur très délicat. Il va falloir non seulement multiplier les
inspections sur le marché mais aussi développer les
systèmes de contrôle en industrie afin d'exciter les entrepreneurs
à promouvoir la qualité dans les industries.
BIBLIOGRAPHIE
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Qualité et Maintenance au Service de l'Entreprise QUALIMA01 - Tlemcen
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* 12 : ISO 6222 A MIC_EA_01bEau
Dénombrement des microorganismes revivifiables à 37°C
cfu/mL.
* 13 Décret n°89-3 du 3
janvier 1989 : relatif aux eaux destinées à la consommation
humaine à l'exclusion des eaux minérales naturelles
modifié par le décret n° 90-330 du 10 avril 1990, le
décret n° 91-257 du 7 mars 1991, le décret n° 95-363 du
5 avril 1995.
* 14 APHA, AWWA et WEF, 1998 Standard
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Federation, 20th Edition, pagination multiple.
* 15 OMS Genève-Suisse. 2000
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* 16
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Cordonnier - 1991- Traitement des eauxý -306 pages.
* 17- MORRIS, A.W. 1978. Chemical
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* [18]-
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* [19]- J. Lebel et E. Pelletier 1980
Contribution à l'étude du pH et de la saturation en calcite dans
l'estuaire du St-Laurent (Canada)
* [20]-S. ACHOUR, N. GUESBAYA- Juin
2005-coagulation-floculation par le sulfate d'aluminium de composes organiques
phénoliques et de substances humiques Larhyss Journal, ISSN 1112-3680,
n° 04, pp.153-168.
* 21 : Les Normes
3A : les principales normes américaines en matière
d'équipements, établies par les comités
spécialisés de l'International Association of Food Industry
Suppliers ; la norme 3A N° 609.01.
* 22 Analyse de type B3 Normes NF
9308-1, NF 7899-2, NF 9222, NF 6461-2
* 23 http://www. JeunesduMaroc.fr
Accueil/
Sciences/Traitements
biologiques des eaux usées.html.
* 24 L'arrêté du 2
février 1998 du journal officiel de l'union européenne relative
aux normes de rejet des eaux.
ANNEXE
Annexe 1 : normes physico-chimiques de l'eau de
consommation
Paramètres
|
Unité
|
valeur limite
|
Paramètres physiques
|
Turbidité
|
UTN ou 2FNU
|
5
|
Paramètres physiques inorganiques
|
Arsenic
|
mg/L
|
0,05
|
Baryum
|
mg/L
|
1
|
Bore
|
mg/L
|
5
|
Cadmium
|
mg/L
|
0,005
|
Chrome
|
mg/L
|
0,05
|
cuivre
|
mg/L
|
2
|
Cyanures
|
mg/L
|
1,5
|
Fluorures
|
mg/L
|
0,001
|
Mercures
|
mg/L
|
0,01
|
Nickel
|
mg/L
|
0,02
|
Nitrates
|
mg/L
|
10
|
Nitrites
|
mg/L
|
3,2
|
Plomb
|
mg/L
|
0,05
|
Sélénium
|
mg/L
|
0,01
|
Sulfates
|
mg/L
|
500
|
pH
|
unité pH
|
6,5
|
Paramètres physiques organiques
|
benzène
|
mg/L
|
0,01
|
Composition phénolique
|
mg/L
|
0,002
|
paramètres chimiques (désinfection et
sous-produits de désinfection)
|
Bendiocarde
|
mg/L
|
0,04
|
Carbaryl
|
mg/L
|
0,09
|
Lindane
|
mg/L
|
0,004
|
Fénitrothion
|
mg/L
|
0,007
|
Malathion
|
mg/L
|
0,19
|
DDT
|
mg/L
|
0,03
|
Chlore
|
mg/L
|
0,02
|
Cyanazine
|
mg/L
|
0,01
|
Simazine
|
mg/L
|
0,01
|
Paraquat
|
mg/L
|
0,01
|
Chlore total
|
mg/L
|
0,05
|
Atrazine
|
mg/L
|
0,05
|
Permèthrine
|
mg/L
|
0,02
|
Diméthanoates
|
mg/L
|
0,02
|
Paramètres radiologiques
|
Activité alpha brute
|
Bq/L
|
0,1
|
Activité beta brute
|
Bq/L
|
1
|
Paramètres physico-chimiques
|
Calcium
|
mg/L
|
100
|
Chlorures
|
mg/L
|
250
|
Couleur
|
ucV
|
15
|
Dureté
|
mg/L
|
200
|
Fer
|
mg/L
|
0,3
|
Goût
|
/
|
Inoffensif
|
Magnésium
|
mg/L
|
50
|
Manganèse
|
mg/L
|
0,1
|
Zinc
|
mg/L
|
3
|
Annexe 2 : normes microbiologiques de l'eau de
consommation (normes française)
Paramètres
|
Unités
|
Normes
|
Méthodes
|
Eau non désinfectée
|
Eau désinfectée
|
Algues, champignons, protozoaires etc...
|
UFC/mL
|
0
|
0
|
Indentification par microscope
|
Germes aérobies mésophiles
|
UFC/mL
|
50
|
20
|
Dénombrement direct par numérotation de colonies
isolées après ensemencement sur milieu solide
Norme NF 9222,
|
Shigella
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide
|
Streptocoques fécaux
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide Norme NF 7899-2
|
Salmonella
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide
|
Clostridium perfringens
|
UFC/100mL
|
2
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide Normes NF 12780
|
Staphylocoques
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide Normes NF T90-421 annexe A
|
Escherichia coli
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide Norme NF 9308-1
|
Coliformes totaux
|
UFC/100mL
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes cellulosiques de
0,45 um et ensemencement sur milieu solide Norme NF 9308-1
|
vibrion cholériques
|
UFC/mL
|
0
|
0
|
Indentification par microscope
|
Annexe 3 : norme sbeninoises de rejet des
eaux
Paramètres
|
Unités
|
Valeurs limites
|
Normes générales de rejet des
eaux
|
ph
|
|
5,5< pH< 8,5
|
DCO
|
mg/L
|
150
|
DBO5
|
mg/L
|
30
|
MEST
|
mg/L
|
35
|
Teneurs maximale en polluants
|
Phénols
|
mg/L
|
0,3
|
Cyanures
|
mg/L
|
0,1
|
Chrome hexavalent et composés
|
mg/L
|
0,1
|
Plomb et composés
|
mg/L
|
0,5
|
Cuivre
et composés
|
mg/L
|
0,5
|
Chrome et composés
|
mg/L
|
0,5
|
Nickel et composés
|
mg/L
|
0,5
|
Zinc
et composés
|
mg/L
|
2
|
Manganèse et composés
|
mg/L
|
1
|
Etain
et composés
|
mg/L
|
2
|
Fer,
aluminium et composés
|
mg/L
|
5
|
Composés organiques halogénés
|
mg/L
|
1
|
|