II.4. TECHNIQUE DE
COLLECTE DES DONNEES
Pour collecter les données nous avons utilisé
l'interview dirigé grâce au questionnaire et à
l'observation.
Ø Nous nous sommes entretenus avec les autorités
des hôpitaux retenues. De cet entretien, avons noté les
données en rapport avec :
- Le nombre et la qualification du personnel affecté aux
urgences
- Le tarif de consultation aux urgences et le tarif des examens
de laboratoire les plus demandés en urgence
- Le prix d'une unité de sang.
- Nombre d'ambulance en état de rouler
Ø Nous nous sommes entretenus avec les patients et/ou
leurs proches.
L'observation nous a permis de noter :
- Les moyens de transport qui ont permis aux malades d'arriver
aux urgences
- L'heure d'arrivée des patients
- La note de transfert si elle existe et son motif
- L'heure de début de la consultation
- L'heure de début d'administration des 1ers
soins appropriés
- Les ordonnances, le nombre de médicaments par
prescription médical et le nombre de spécialités.
Les patients enquêtés ou leurs proches nous ont
donnés leurs perceptions sur les coûts payés et sur les
différents délais.
Et ils nous ont informé sur leurs
- Sexe (qui pouvait être évident chez les
adultes)
- Date de naissance
- Revenu mensuel
- Taille de leur ménage
- Provenance.
Collecte des données proprement-dite
Le chercheur principal était chargé de retrouver
la liste de toutes les institutions hospitalières de Kinshasa ayant une
capacité d'accueil d'au moins 100 lits pour les structures sanitaires
publiques ou 40 lits pour celles privées confessionnelles et lucratives.
De par cette liste nous avons formé les trois strates des
structures : celle des structures publiques, celle des structures
privées confessionnelles et la strate des structures privées
lucratives. De ces strates, nous avons opéré un choix
raisonné des cinq hôpitaux, à raison de deux hôpitaux
privés lucratifs, un hôpital confessionnel, deux hôpitaux
publics y compris un hôpital d'enseignement universitaire.
Le chercheur principal a rencontré les
autorités des institutions retenues pour obtention des autorisations.
Avant de procéder à la collecte des
données proprement-dite (auprès des patients et/ou de leurs
proches), nous avons obtenu l'autorisation de l'administration des structures
retenues. Nous avons ensuite polycopié cette autorisation et avons remis
une copie à chaque enquêteur. Ceci devrait lui servir de preuve
d'autorisation auprès des responsables des services des urgences pour
qu'un accès aux patients et/ou à leurs accompagnants leur soit
accordé.
Les enquêteurs étaient recrutés parmi les
médecins et des étudiants du deuxième cycle en
médecine. Ils ont bénéficié d'une formation de six
heures. Après cette formation ils ont été
déployés pour le pré-test du questionnaire. Ensemble, nous
avons analysé les difficultés rencontrées et avons
adopté un outil définitif qu'ils ont enfin utilisé. Deux
enquêteurs étaient chargés de la récolte des
données pour chaque institution hospitalière. Les langues
utilisées étaient le lingala, le français, voire le
swahili et le Tshiluba selon la convenance du malade en fonction des langues
parlées par les enquêteurs.
Pendant la collecte, l'investigateur principal a
assuré une supervision régulière par des visites sur
terrain auprès des enquêteurs. La supervision avait
consisté en la vérification de la façon dont les
questionnaires étaient administrés et en la rectification des
erreurs constatées. Les difficultés urgentes en l'absence du
chercheur principal ont été résolues par contact
téléphonique entre l'enquêteur et le chercheur principal.
Une fois les données collectées, les questionnaires
d'enquête complétés ont été
centralisés auprès de l'investigateur principal. Il a pris soin
de vérifier si chaque questionnaire était bien
complété. Enfin il procédait à la
numérotation avant de les saisir.
La recherche de l'autorisation de la commission nationale
éthique n'a pu être possible faute.
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