1.1.2 Le milieu humain 1.1.2.1 Démographie
La zone d'étude abrite principalement trois ethnies :
les Gourounsi Kasséna qui sont la population autochtone puis les Mossi
et les Peulh qui constituent les populations allochtones. Ces trois ethnies
occupent des aires géographiques différentes. La population
était estimée à 6 000 habitants en 2006, selon les
résultats provisoires du récensement général de la
population et des habitats (RGPH). Elle a connu de fortes vagues migratoires
ces dernières années, liées aux effets du changement
climatique et à la crise ivoirienne. En effet, la baisse de la
pluviométrie dans les régions plus au nord (plateau Mossi et
Sahel), a provoqué le déplacement des populations vers le sud du
pays , à la recherche de terres plus fertiles ou de fourrage pour les
animaux. La crise ivoirieenne a entrainé le retour progressif de
nombreux Burkinabès. Selon les données recueillies à
l'Institut National des Statistiques et du Dévéloppement (INSD),
en 1985, le village comptait 210 habitants, onze ans plus tard, soit en 1996,
on dénombrait à Koumbili 265 habitants. Un récensement
réalisé en 2004 dans la province du Nahouri a
dénombré 1 990 habitants pour ce village (Tableau II). Cette
augmentation rapide de la population entraine une forte pression
foncière qui oblige les immigrés à cultiver en continue
depuis 2002. À ce jour, les immigrés sont les plus nombreux en
termes d'effectif et occupent parfois des zones à litiges (cas de Lam,
Djédiga et une partie de Kabayaro, situées en zone
protégée).
Tableau II : Taille de la population de Koumbili suivant les
années.
Année
|
1985
|
1996
|
1998
|
2004
|
2006
|
habitants
|
210
|
265
|
308
|
1 990
|
6 000
|
Source : INSD (1985, 1996 et 2006) : rapport de la
préfecture de Guairo (1998) : rapport de la province du Nahouri
(2004).
1.1.2.2 Organisation socio-politique
Le village dispose d'un chef qui assure des fonctions
proprement politiques. Le pouvoir étant centralisé, il
représente le village dans les différentes
cérémonies et a un pouvoir de décision. Il est garant de
l'ordre social. Autrefois, il était assisté par des notables ou
le conseil des anciens (encore appelé collège des doyens par
certains) qui l'aidait dans la réalisation des tâches, mais
aujourd'hui cette seconde unité n'existe plus. La fonction de chef de
terre est aussi assurée par le chef du village qui exécute les
sacrifices dédiés à la terre et ceux d'attribution de
terre. Cette fonction, autrefois, était assumée par une personne
autre que le chef du village et la gestion du foncier était sous double
tutelle du chef de village et du chef de terre. Le délégué
administratif villageois (DAV) représente le pouvoir
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moderne. Il est le répondant du préfet au niveau
du village et sert de liaison entre l'administration et le village.
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