CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, il ressort que l'audit de la
gestion de crédit constitue une tâche délicate et
très fondamentaledans les EMF, du fait des risques élevés
qu'ils encourent si les prêts ne se remboursent pas ou ne sont pas
maitrisés.
L'audit de l'activité de crédit d'une
institution de microfinance nécessite donc, au regard de ses nombreuses
particularités, l'adoption d'une méthodologie spécifique,
sensiblement distincte de celle applicable au secteur bancaire traditionnel,
qui permettrait d'appréhender l'ensemble des risques relatifs à
l'institution et son environnement.
C'est dans cette optique, que nous avons focalisé
notre attention sur la politique de gestion des prêts au sein du CREDIT
MUTUEL, en optant pour la réalisation d'un audit de l'activité de
crédit. L'analyse de ce thème nous a permis ressortir tous les
facteurs susceptibles de constituer les obstacles, et de relever les
insuffisances liées au mode d'octroi et de recouvrement des
crédits, en vue d'en dégager les perspectives
générales dans le sens de l'amélioration de la
qualité du portefeuille, au bénéfice tant de
l'institution, que des professionnels de la finance.
La prise en compte de ces suggestions permettra sans doute
auCREDIT MUTUEL d'améliorer cet aspect de son activité.
Cependant, nous n'avons pas la prétention d'avoir
proposé des solutions définitives de résolution des
dysfonctionnements relevés dans la gestion des prêts au CREDIT
MUTUEL. Nous espérons toutefois que les recherches ultérieures se
pencheront d'avantage sur les autres aspects qui nous auraient
échappé, car il est important de savoir aujourd'hui si les EMF
ont une maitrise quasi parfaite de la gestion des crédits, qui
représentent fondamentalement, leur principale source de revenu.
En définitive, cette maitrise s'avère d'autant
plus importante, que la conséquence directe qui pourrait en
résulter (dégradation du portefeuille) est un rappel sur
provisionnement des créances douteuses par la COBAC, action qui
plomberait la situation de l'EMF en définitive (augmentation des charges
du compte d'exploitation), par un déséquilibre des structures
bilancielles (détérioration des fonds propres).
La pérennité d'un EMF est assurée par une
viabilité financière (liquidité, solvabilité, et
maitrise du risque de crédit), qui lui permet de garantir son autonomie
et d'assurer la satisfaction de sa clientèle.
ANNEXE
Annexe 1 : Organigramme du Crédit
Mutuel.
Annexe 2 : Règlement COBAC/EMF/2002-18
relatif à la « Comptabilisation et au provisionnement des
créances douteuses ».
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