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Objectifs du millénaire pour le développement: défis ou progrès pour le district de l'Ituri (RDC )?

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par Papy NECHI SANGARA SHAMAVU
Université UNIC République de Guinée - Graduat en management et sciences économiques 2012
  

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III.1.2.2 Les efforts du gouvernement provincial et ses différents partenaires

Au niveau local, plus précisément en Ituri, le gouvernement local s'est engagé depuis quelques années avec ses partenaires (PNUD, FAO, Première Urgence et autres) à lutter contre la pauvreté et la faim.

En partenariat avec le PNUD, le gouvernement local(provincial) à travers le Ministère du Plan a apporté un appui aux activités de petit commerce et aux petites unités de conservation et de transformation (dépôts, moulins et décortiqueuses) qui a permis de créer les conditions minimales pour le redémarrage des activités économiques (AGR) et le relèvement communautaire qui ont été ralenties par plus de 10 années de conflit. Toujours avec le PNUD, le Ministère a créé des centres professionnels pour les jeunes démobilisés (pour relancer leur insertion au sein de la communauté) et les jeunes désoeuvrés à Komanda, Djugu, Nyoka et Aru dans lesquels les jeunes apprennent à faire différents petits métiers (menuiserie, charpenterie, maçonnerie, agriculture...)

Il sied à noter que seuls les démobilisés ou ex-combattants issus des différents groupes armés et les jeunes désoeuvrés sont bénéficiaires des ces différentes formations. Or, la population Iturienne ; étant majoritairement au chômage ; n'est pas seulement constituée des ex-combattants ou des jeunes. Il s'avère donc nécessaire que le gouvernement et ses différents partenaires de développement pensent aussi à inclure les autres personnes chômeuses dans de tels différents projets.

Le gouvernement avec la FAO a procédé à la distribution des intrants et semences agricoles pour encourager les gens à aller vers l'agriculture pour une autosuffisance locale et une lutte contre la faim. Pour éviter que ces semences ne soient pas consommées, le gouvernement avec la FAO ont même distribué la farine de maïs communément connu sous le nom de Kahunga. Et avec ACIAR, le ministère du plan a distribué des filets, bassins, et hameçons à Kasenyi et Tchomia. Dans le territoire de Mambasa, le Ministère provincial du Plan a, avec l'appui de l'ONG Première Urgence, créée de MUSO (Mutuel de Solidarité) qui consiste à distribuer deux chèvres à 10 personnes qui se distribueront les fruits de ces chèvres une fois qu'elles auront mis bas. Nous pensons que c'est une politique temporaire de lutte contre la pauvreté et la faim alors que celle-ci doit être combattue d'une manière durable.

Toujours dans l'idée de promouvoir l'agriculture et de lutter contre la pauvreté, le gouvernement provincial a distribué, il y a pas trop longtemps, 3 à 4 tracteurs dans chaque territoire de l'Ituri. Ce qui est en soi une bonne politique. Mais la mise en oeuvre de cette politique n'est pas adéquate par ce que, nous pensons que l'Ituri est un district très vaste et que donc 15 a 20 tracteurs sont insignifiants par rapport à la grandeur de l'Ituri. De plus, les populations de ces territoires étant pauvres, la maintenance et le carburant pour ces tracteurs doit certainement poser beaucoup des problèmes.

Malgré tout ceci, la pauvreté bat son record. Les efforts fournis par le gouvernement et ses différents partenaires ne sont pas ou ne se font pas sentir sur terrain. Les besoins fondamentaux demeurent non satisfaits, peu des foyers mangent deux fois le jour, l'accès aux soins de sante primaires reste un luxe surtout en milieux ruraux. Dans le sud de l'Irumu, dans trois chefferies, à savoir : la chefferie d'Andisoma (Nyakunde et ses différents villages, population : 19.689 habitants), la chefferie de Mobala (Marabo et ses différents villages, population : 13.620 habitants) et la chefferie de Bahema d'Irumu (Sota et ses différents villages, population : 25.000 habitants), qu' il n'existe que 11 centres de santé (très pauvrement équipés et avec des infirmiers assurant la permanence) et 2 hôpitaux (Nyakunde et Badia qui sont non gouvernemental).

Pour 58.309 habitants, 11 centres de santé et deux hôpitaux sont largement insuffisants. Même quand l'on a les moyens de se faire soigner, on ne sait pas le faire soit par manque d'infrastructures sanitaires ou soit par la distance à l'instar d'un habitant de Sota qui doit effectuer 12 km pour se rendre à l'hôpital de Nyakunde. Le gouvernement devrait ici oeuvrer à améliorer l'accès aux services sociaux de base en construisant beaucoup plus de centres de sante, en les équipant et en engageant un personnel qualifié dans les milieux ruraux.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore