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De l'émergence des droits de solidarité et de la nécessité de leur garantie constitutionnelle : condition d'un développement durable des pays en développement » (cas de la R. D. Congo)( Télécharger le fichier original )par Cléo MASHINI MWATHA Université de Kinshasa - Licence en Droit (Bac+5) 2003 |
2. Gérer les risques liés au progrès technoscientifiqueLes risques liés au progrès technoscientifique constituent une menace aussi bien pour l'environnement que pour le développement des individus et peuples ; ils peuvent même être attentatoires à la vie humaine et être destructeurs de toute forme de vie sur terre. En effet, « les évolutions technologiques actuelles suscitent des inquiétudes quant à leurs possibles effets sur les plans écologique, sanitaire et socio-économique. Les végétaux transgéniques, notamment, sont soupçonnés d'introduire de nouveaux allergènes, de créer des mauvaises herbes ultra-resistantes et de menacer certaines espèces animales, telles que le papillon monarque. Par ailleurs, la recherche sur les biotechnologies soulève des questions d'ordre éthique, car elle pourrait permettre le clonage d'êtres humains et faciliter la fabrication d'armes biologiques dévastatrices. Les techniques d'information et de communication modernes favorisent la criminalité internationale, sont une aubaine pour les réseaux de trafic de drogue et accélèrent la diffusion de matériels à caractère pédophile »202(*). L'on n'a pas non plus perdu à l'esprit les ravages de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) qui doit presque certainement son apparition et sa propagation à des techniques destinées à réduire les coûts de production d'aliments pour bétail. De même aussi, avec notamment l'accident de Tchernobyl (en Ukraine), la redoutable menace tant pour la santé humaine que pour l'environnement que représente le nucléaire qui, autrefois, était présenté comme une source d'énergie illimitée. Avec tout ceci, les risques sont énormes au point même d'annihiler les efforts de développement qui passent notamment par la protection de l'environnement et des droits humains qui sont subséquemment menacés. Aussi, il apparaît nécessaire de prévenir lesdits risques, de les limiter et, à leur réalisation, de les gérer responsablement. A cet effet, « une recherche scientifique systématique, une réglementation adéquate et des capacités institutionnelles appropriées »203(*) sont utiles ; c'est alors que le progrès technoscientifique aura des répercussions positives sur le développement. Ces évolutions technologiques sont indissociables d'un autre processus : la mondialisation. II. Faire de la mondialisation un instrument de développement durableForce est de constater que de plus en plus des problèmes (sécurité et terrorisme, environnement, climat, démographie,...) se posent aujourd'hui à des échelles dépassant les Etats : ils sont globaux, ils sont planétaires. Cette globalisation des choix et problèmes de développement montre l'ineffable interdépendance entre les pays, entre tous les habitants de la planète, de fait solidaires d'un même devenir204(*). Cette interdépendance a permis l'émergence de la mondialisation. Celle-ci permet « d'uniformiser les règles de jeu, des comportements et des consommations par l'ouverture à l'universalité des connaissances et l'accès ouvert aux biens, aux services et à l'information, en préservant les spécificités culturelles et les ancrages territoriaux de chaque civilisation »205(*). Il en résulte que la mondialisation offre aux Etats, surtout ceux en développement, des opportunités énormes pour leur développement. Cependant, elle conforte aussi certains risques intolérables, des menaces et des inégalités au point qu'elle devient un dilemme pour lesdits Etats en terme de craintes et de profits qu'elle suscite. * 202 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, op.cit, p 65 * 203 Idem, p 66 * 204 Ministère français de l'environnement et du développement durable, Mondialisation au service du développement durable, in dossier documentaire sommet sur le développement durable, Johannesburg 2002, accessible sur : hiip://www.environnement.gouv.fr/international/johannesburg2002/fich9.htm * 205 Idem |
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