CHAPITRE I-ETUDE DE PROJET
En effet, en tant que système, notre projet doit
gérer ses inputs dans un processus de transformation afin que les
outputs qui en résultent puissent atteindre les objectifs visés.
Trois étapes sont nécessaires afin d'aboutir à notre
objectif, dans un premier temps il est important de :
- prendre en compte la définition des missions à
accomplir pour la réalisation du projet, tenir compte également
de l'étude de marché, entre autres, l'offre, les jeux de la
concurrence ainsi que les besoins des consommateurs,
- à partir de ces informations de base, envisager les
différentes activités à réaliser suivant la
technicité du produit puis faire leur disposition sous forme de
chronogramme des activités,
- affecter chaque tâche dans un poste par la
définition des responsabilités dans chaque type de poste, -
regrouper les postes en unités organiques ou fonction,
- définir l'ensemble de la structure sous forme
d'organigramme.
Dans un second temps, une fois les unités organiques
créées et comme la finalité justifie les moyens, il sera
plus aisé de les ravitailler en moyens humains, matériels,
informationnelles temporelles et qui se traduit dans un troisième temps
par la délimitation du fonds de démarrage pour subvenir aux
différentes charges engagées dans les différentes
unités et les investissements nécessaires, les financements
à contracter et qui se traduisent par la réalisation du bilan
d'ouverture de l'entreprise. Dans cette partie, on traitera de la
première étape, afin de mettre en place la première base
de notre exploitation, celui de structurer le système interne de
l'entreprise.
En matière d'organisation ce regroupement permet de
bien coordonner les tâches et d'assembler les tâches de même
objectif et donc d'assurer sa productivité. En matière de
comptabilité analytique, cela permet de mesurer les charges issues de
différentes unités de production et donc de mieux gérer
les coûts, bases de l'efficience de la productivité de
l'entreprise.
35
Section1-Objectif et missions à accomplir
Notre objectif est de mener un projet qui protège la
nature et contribue au développement communautaire ainsi que la mise en
valeur du patrimoine culturel. En tant que projet d'écotourisme, on doit
confronter ces objectifs avec les propositions de produits
écotouristiques sur le marché ainsi que le lieu d'implantation de
notre site. Par ailleurs, en plus de l'étude globale du marché,
il va falloir maîtriser techniquement ce qu'est un site
écotouristique, c'est à dire le mécanisme de la
prestation. C'est dans cette voie qu'on va pouvoir élaborer les missions
à accomplir pour définir ensuite une bonne organisation pour
notre exploitation
.Section 2- Etude technique d'un site
écotouristique
L'étude technique d'un site écotouristique aura
pour but de délimiter les activités à entreprendre afin de
mettre une organisation adaptée à notre exploitation, de
prévoir les ressources humaines, de se faire déjà une
idée sur les charges et les investissements qui vont être
engagées ainsi que les mesures informationnelles et temporelles qu'on
aura à gérer afin de construire notre site selon les normes
techniques exigées. En effet l'étude organisationnelle est
précédée de l'étude technique du projet car on ne
peut rien structurer si on ne sait pas ce qu'on doit faire.
1-2-1 Définition
Par définition, « un site écotouristique
» est un site touristique qui combine la découverte de la nature et
la culture locale avec la protection de l'environnement et contribue au
développement communautaire. Un site touristique est un ensemble
d'offres composé d'une infrastructure d'accueil (hébergement et
restauration) et d'activités touristiques.
La protection de la nature se retrace par les modes
d'hébergement et par la présence de milieu protégé.
Des règlements stricts sont à suivre pour argumenter
l'activité d'écotourisme dans le site.
Un site écotouristique se doit donc de contribuer au
développement de la communauté locale dans sa zone
d'implantation, notamment par la création d'emplois.
Afin d'éclaircir cette définition qui nous est
utile pour percevoir l'activité d'écotourisme, nous allons
scruter les éléments essentiels qui définissent un site
écotouristique entre autre les infrastructures, les règlements et
les activités proposées.La première notion que nous allons
étudier concerne les infrastructures
1-2-2 Les infrastructures
Les modes de construction des infrastructures
écotouristiques se fondent sur deux objectifs :
- la réduction des impacts sur l'environnement dans les
régions les plus affectées - la protection de la nature
même s'il n'y a pas encore de signes catastrophiques.
Autrement dit, on érige un site écotouristique
pour sauvegarder ce qui reste, mais également pour protéger ce
qui existe encore.
36
L'article 40 du décret N°2001-027 du 10 Janvier
2001 portant refonte du décret 96-773 du 03 Septembre 1996 relatif aux
normes régissant les entreprises, établissements et ainsi que
leurs modalités d'application indique que les établissements
d'hébergement touristiques comprennent : les hôtels, les motels,
les relais, les résidences de vacances, les résidences de
tourisme, les villages de vacances, les pensions de famille, les ecolodges, les
gîtes, les chambres d'hôtes, les auberges, les terrains de camping.
Parmi eux, les hébergements écotouristiques concernent les
ecolodges et les écogîtes ainsi que les aires de camping.
On va commencer par la première forme à savoir
l'écolodge.
b) L'écolodge
L'article 48 de ce même décret souligne que
l'écolodge est une infrastructure d'accueil de 5 à 75 chambres,
financièrement viable, construite dans un souci d'harmonie avec la
nature et dont l'impact sur l'environnement est par conséquent minime.
L'ecolodge est pensé, conçu, construit et exploité en
accord avec des principes environnementaux et sociaux responsables.
La conception de l'écolodge se fait par :
- l'utilisation de matériaux non lourds (bétons,
matériaux métalliques...) car les matériaux lourds
créent une pollution sonore et une pollution de l'air,
- de faire une préférence sur les engins non
motorisés quand cela est possible, - l'adaptation aux énergies
renouvelables
- une gestion d'eau rigoureuse à travers des
études telles que l'installation des boutons poussoirs, des chasses
d'eau à débit variable, les recommandations aux clients, le
recyclage des eaux grises traitées pour l'irrigation,
- une gestion de déchets (le compostage, le tri des
déchets) assez vigilente.
Dans un site écotouristique, on peut également
rencontrer une autre forme d'hébergement telle que
l'écogîte.
c)-L'écogîte
L'article 49 indique que le gîte est une maison
meublée louée à des touristes pour une durée
relativement brève. Il est érigé dans les zones rurales
où l'effectif des établissements d'hébergement classiques
est médiocre. L'écogîte est un gîte
éco-construit. En effet c'est un gîte dont la construction se
réfère aux principes de l'ecolodge mais qui implique les
communautés locales et leur permet de générer des
bénéfices, puis d'offrir aux touristes l'opportunité d'une
expérience qui s'avère propice à la communion
spirituelle
37
entre nature et culture. L'écogîte doit donc se
conformer au mode d'hébergement que l'on trouve sur les lieux.
Le camping est une forme d'hébergement qui respecte
l'environnement car il n'y a pas eu de travaux de construction qui aurait
dérangé l'harmonie de la nature, c'est pourquoi les sites
écotouristiques prévoient également ce type
d'infrastructure.
d) Les aires de camping
L'article 52 indique qu'un terrain de camping est un terrain
privé ou public mis à la disposition des campeurs pour les
recevoir et l'article 40 le considère comme un établissement
d'hébergement dont les caractéristiques et les conditions
d'implantations sont définies par voie d'arrêté. Les
terrains de campings sont plus adaptés à l'écotourisme
puisqu'aucune construction n'a eu lieu pour pouvoir perturber ou
détériorer la nature.
Ainsi, nous disposons de trois choix pour le mode
d'hébergement qu'on va créer. On peut conclure que l'étude
de construction d'un hébergement écotouristique doit être
en harmonie avec l'environnement et pensé de façon à
minimiser les impacts sur celui-ci. Après l'étude des
infrastructures, on doit connaître les règlements appliqués
dans un site écotouristique car ce sont les bases de l'acception de
l'écotourisme.
1-2-3-Les règlements
Sont inclus dans les règlements, les conditions
légales de l'activité d'écotourisme, le respect de la
culture et des populations locales, le respect de la nature, les
règlements concernant les déchets, la consommation des
ressources, le personnel et les équipements.
a)-Les conditions légales de l'activité
d'écotourisme
Les conditions légales exigent aux opérateurs
écotouristiques de :
- être en règle avec la loi, et exercer son
activité dans un cadre légal,
- respecter toutes les réglementations en vigueur en
particulier dans les espaces protégés, - utiliser le logo Parc
correctement,
- faire référence au patrimoine naturel et
culturel malgache ainsi qu'à l'écotourisme dans ses brochures,
- contribuer financièrement à la gestion des
espaces protégées,
- s'efforcer de préserver la qualité architecturale
du bâti traditionnel dans lequel il accueille ses clients, - accorder un
soin particulier à l'entretien des sites paysagers qu'il gère ou
qu'il fréquente,
38
- avoir un Marketing honnête et exact,
- accueillir le client comme un ami, et lui marquer une
disponibilité et une attention particulière,
- donner un dossier d'information complet au client sur la
documentation du Parc avec les commentaires, les recommandations, le code de
conduite par activité et milieu visité,
- avoir une connaissance de la nature et de la culture
approfondie sur le lieu d'implantation aussi bien qu'une capacité
pédagogique pour pouvoir le partager à ses clients,
- être équipé pour accueillir les
handicapés, - favoriser l'embauche locale,
- faciliter l'accès de son personnel à des
formations qualifiantes et à des modules de connaissance naturaliste et
culturelle,
- développer et faire partager une expérience
pilote innovante d'écotourisme.
-
Le cadre légal prévoit toutes les dispositions
auxquelles les sites écotouristiques doivent se conformer parmi ou
à part ce que les opérateurs projettent de faire. Pour être
accepté par la loi, notre projet doit répondre à tous ces
critères et doit ainsi prévoir les activités et les
charges et les investissements inclues dans ces dispositions.
Autre règlement à prendre en compte concerne le
respect de la culture et des populations locales.
b) Le respect de la culture et des populations locales
Il s'agit de :
- la connaissance de quelques mots de la langue locale pour se
faire respecter,
- respect des différentes cultures, traditions des peuples
et l'adaptation à cette différence,
- la non-distribution directe de médicaments aux
populations,
- respect des bâtiments historiques,
- respect d'objets sacrés ou traditionnels,
- respect des lieux de culte, de ne pas y entrer si
l'accès est interdite
Bien que pour être un écotouriste, il faut avoir
une notion du respect de la nature, les règlements le prévoient
quand même.
c) Le respect de la nature
Le respect de la nature concerne surtout les aires
protégés ou vivent des écosystèmes qui peuvent
être perturbés par l'intrusion de plusieurs facteurs dans son
habitat. Des règlements aident à se préserver de ce
dérangement à savoir :
·
39
le respect du silence de la nature,
· l'interdiction d'introduction de plantes
étrangères dans l'écosystème car il y a des plantes
invasives,
· l'interdiction d'attirer les animaux par la
nourriture,
· l'observation des animaux sauvages à distance
raisonnable,
· l'interdiction d'entourer un groupe ou un unique
animal, et ne pas se placer entre la mère et son enfant,
· l'interdiction d'acheter ou d'importer des peaux et
ivoires d'animaux, ainsi que l'achat ou l'importation des espèces
endémiques,
· le respect de balisage des chemins pour éviter
de piétiner la flore,
· l'interdiction de toucher le corail car leur
régénération prend des décennies,
· interdiction de cueillir les plantes sur le
passage.
La discipline retient également le mode de gestion des
déchets.
d) Les déchets
Pour les déchets, il est recommandé de :
-Prévoir des poubelles sur tous les 100m du passage,
-De trier les déchets
· De rentabiliser les déchets biodégradables
par le compostage
· De mettre au courant et de sensibiliser les visiteurs
sur les modes de gestion des déchets sur le site par
l'intermédiaire de notes d'information résumant les
différents comportements suivants pour la gestion des déchets :
avant de partir, il faut limiter au maximum les emballages jetables et à
laisser sur place, jeter les ordures dans les bacs à poubelles, ne pas
jeter n'importe où les déchets ni dans le parc, ni dans les aires
de distraction, respecter l'ordre de répartition des déchets, et
surtout ne pas jeter les déchets non biodégradables comme les
plastiques et les piles qui polluent la nature.
Par ailleurs, les règlements obligent à faire des
économies d'énergie, être vigilant sur l'eau et
l'électricité. e) La consommation des ressources
La limitation des consommations en ressources se porte sur
les ressources en eau et l'électricité notamment :
· l'adaptation aux douches rapides plutôt que les
bains qui consomment en moyenne 5 fois plus d'eau,
· l'emploi de produits biodégradables pour les
savons et les lessives,
·
40
l'extinction des appareils électriques (ne pas laisser
en veille) et les lumières d'une pièce quand on n'y est pas.
Outre la consommation des ressources, les qualités et
les capacités techniques d'un guide sont recommandées dans les
règlements afférents au personnel.
f) les règlements sur le personnel
Il concerne surtout les guides engagés dans le site :
· Les guides sportifs sont diplômés,
brevetés par l'État pour les activités sportives et de
pleine nature.
· Les guides culturels possèdent un diplôme
d'animateur et ont une compétence reconnue par le Parc en attendant un
diplôme de guide de pays.
· Le guide observe une politique d'impact minimum en
milieu aquatique. Aucun rejet n'est autorisé même broyé. De
même, les dispositions suivantes doivent être observées :
rapatriement à terre et traitement dans un endroit approprié de
tous les déchets générés sur le bateau, utilisation
d'un tank à bord pour stocker les toilettes. Dans tous les cas, le
contrôle des moteurs se fait régulièrement sur l'absence de
pertes de fuel et d'huile dans le milieu traversé. Déplacements
en bateau à rame pour l'observation naturaliste.
· Le guide observe une politique d'impact minimum
à terre : aucun rejet et déchet dans les milieux visités,
camping propre, excréments enterrés, papiers WC ramenés,
respect des sentiers tracés, pas de prélèvements, cuisine
au gaz et alcool.
· Remise de recommandations, de codes adaptés
à l'activité et aux lieux visités qui seront
accompagnés d'un briefing détaillé au client par le
guide.
· Encadrement de groupes de taille réduite, au
maximum un guide pour 20 personnes pour les activités non
motorisées. Pour les visites en bateau, et des groupes qui restent
à bord, il est conseillé d'avoir un guide pour 15 personnes.
· Apporte un contenu d'information pédagogique,
naturaliste et culturel pendant l'activité.
· Respecte toutes les réglementations en vigueur
sur les sites protégés.
g) Les équipements
Pour les équipements, il faut :
41
? investir dans des lampes, les chargeurs solaires et les
piles rechargeables pour éviter à jeter ces dernières et
économiser le courant,
? investir dans des produits d'entretien et corporels
biodégradables,
? utiliser des équipements réutilisables
plutôt que des produits jetables .Par exemple l'utilisation d'une gourde
pour l'eau potable plutôt que d'acheter une nouvelle bouteille d'eau en
plastique,
? cuisiner au gaz si possible car il y a moins de consommation
de C02 que le charbon de bois. Donc il ne faut pas encourager la consommation
de charbon car en plus d'émettre beaucoup de CO2, il contribue au
déboisement.
En somme, les règlements se réfèrent aux
qualités que le projet, le promoteur, le personnel et les
écotouristes doivent s'acquérir pour permettre une
véritable application de l'écotourisme. D'ailleurs, les
formations qui seront dispensées au personnel incluront et mettront en
priorité cette notion sur l'écotourisme.
Après l'étude des infrastructures et des
règlements, il est nécessaire de délimiter les
activités que propose un site écotouristique.
1-2-4 Les activités
A part la visite de parc, un site écotouristique propose
d'autres activités qui satisfont le client.
Les activités d'écotourisme se
réfèrent à la biodiversité, au tourisme campagne ou
rural, au tourisme équitable et solidaire, l'écovolontariat, au
tourisme d'aventure et sportif, au tourisme culturel. La compréhension
de ces différentes activités est essentielle pour guider notre
créativité et notre démarche dans le choix des
activités de notre site.
L'écotourisme englobe les activités de
prestation touristique qui allie découverte avec le respect de la
nature, de la culture et contribue au bien être de la population
riveraine. La pratique de l'écotourisme sur le marché est assez
variée. En effet, elle présente différentes sortes de
produits.
a)-Le tourisme qui priorise la biodiversité
C'est la base de l'écotourisme et c'est pourquoi, quand
on en parle, on se réfère souvent à la visite d'aires
protégées. Ces dernières se définissent par tout
espace naturel identifié, public ou privé, circonscrit et
géré comme tel, dans le respect d'une certaine diversité
biologique (espèces et milieux) : parc nationaux, réserves
biologiques, zones de protection privés. Il y a également les
nouvelles aires protégées qui sont des « zones d'action
» de lutte contre la déforestation massive.
42
La visite la plus reconnue est la visite de parcs nationaux
où l'accessibilité est pour tout le monde.
Il est donc recommandé pour un site
écotouristique de prévoir cette première activité
perçu par l'ensemble de la consommation. Par ailleurs, le tourisme
campagne ou le tourisme rural est également une forme
d'écotourisme
b) Le tourisme campagne ou le tourisme rural
C'est le fait de se déplacer à la campagne pour
changer d'atmosphère, de découvrir la verdure du paysage et de
récolter ses bienfaits comme respirer de l'air pur. Il n'y a pas
d'autres notions de découverte qui peut le qualifier à part cela
mais l'intérêt au dépaysement puis à
l'émerveillement sur l'ensemble de la verdure (forêt) est mis en
avant. En Europe, on le qualifie de « tourisme vert » pour souligner
le contraste sur les inconvénients qu'on trouve en milieu urbain
(pollution de l'air, paysage de banlieue..).Outre le tourisme vert, les
écotouristes pratiquent également le tourisme axé sur la
culture.
c) Le tourisme qui est axé sur la culture
La visite de musée est l'endroit qui permet le partage
de cultures, d'histoires et de traditions, entre autres, par la
découverte de l'histoire des ancêtres, des objets précieux
et des monuments historiques, des différents cultes, des périodes
historiques, ainsi que les différentes cultures des ancêtres.
Contrairement au parc, un musée est exclusivement public car il
rassemble des pièces et des éléments précieux qui
identifient une ethnie, une nation et si l'on envisage de faire ce genre
d'activité, c'est la commune qui doit édifier ce bien et le
gérer comme tel.
A part la visite de musée, le tourisme axé sur
la culture regarde la baignade proprement dite dans un groupe d'ethnie,
c'est-à-dire ne plus se comporter comme un invité ou un visiteur
mais avoir la capacité de s'adapter très vite dans la vie
quotidienne de ce petit peuple. C'est vouloir apprendre leur culture, leur
langage, leur mode de vie, leur distraction. L'acception du groupe marque
l'intégration de l'intrus comme membre de la famille ethnique.
L'éducation culturelle à travers la
découverte des galeries d'art, des expositions, de musique, de
théâtres qui racontent des scènes de vie quotidienne marque
une vraie pratique de cette activité.
Un autre volet de tourisme culturel retient la gastronomie.
En effet la culture ne concerne pas seulement, le langage, les modes de vies,
les distractions ou l'histoire, mais il y a aussi l'alimentation et son mode de
consommation qui évoque un bien culturel propre à une ethnie.
L'écotourisme offre la découverte de la nature
et de la culture mais en retour elle incite à être
généreux envers la nature et la population locale. D'où la
notion de partage qui s'exerce à travers le tourisme équitable et
solidaire.
d) Le tourisme équitable et solidaire ainsi que
l'écovolontariat
L'écotouriste qui le pratique est appelé un
écovolontaire mais les écotouristes ne sont pas tous des
écovolontaires. En effet, l'acte s'exprime par le
bénévolat et le volontariat mais par contre, l'acte de
43
contribution financière et de parrainage ne sont pas
forcément de l'écovolontariat car il n'y a pas de soutien
physique qui se manifeste, bien qu'ils décrivent une notion de
solidarité. Divers secteurs sont concernés : la santé,
l'éducation, l'environnement, la religion, la société,
l'économie. Pour ce qui est de l'environnement, les écologistes
et les écologues qui font de l'écotourisme sont des
écovolontaires.
En plus de ces différentes activités,
l'écotourisme a réservé de la place pour les sportifs et
les aventuriers. e)Le tourisme sportif et d'aventure
Le tourisme sportif et le tourisme d'aventure marque la
découverte et l'appréciation du milieu naturel par la pratique
d'activités sportives extrêmes ou non et qui s'exprime par un gout
d'aventure dans la nature. C'est pourquoi, il peut intégrer
l'écotourisme à condition qu'il y ait respect de l'environnement
et de la population locale.
L'accessibilité aux activités dépend de
la richesse des lieux. On se réfère aux zones forestières,
aux cours d'eau, aux zones lacustres, aux zones aquatiques, aux types de
relief, aux zones sablonneuses ou boueuses.
l Les zones forestières
En premier lieu, il y a le trek ou le trekking. C'est une
activité classique devenue partie intégrante de l'offre des
opérateurs locaux. Les excursions classiques se prêtent bien au
terrain et conviennent aux adeptes de la marche. Cela résoud
également le manque d'infrastructures routières car l'effort
physique est le but de cette activité. Elle permet de faire
défiler lentement le paysage tout en faisant une visite guidée de
l'endroit (marche avec découverte et éducation culturelle).
En second lieu, il y a l'accro branche qui consiste à
sauter d'un arbre à un autre à l'aide d'une corde ou d'une liane
pour les forêts primaires.
En troisième et dernier lieu, il y a les promenades en
VTT qui sont les plus appréciées par les cyclistes mais il y a
également les promenades à cheval.
l Les cours d'eau
C'est un lieu de pratique de tourisme d'aventure et que les
opérateurs malgaches qualifient d'écotourisme. Le kayak rafting
est la plus répandue. Le kayak est un matériel d'embarcation en
eau qui s'utilise dans les zones hydrographiques à risque (débit
d'eau assez élevé).L'activité se fait en groupe et
consiste à contrer le courant d'eau pour ne pas être mené
par celui-ci.
l Les zones lacustres
Les activités de pêche sont les plus
répandues. Des opérateurs pratiquent la pêche « No
kill » qui implique la remise à l'eau des poissons après
leur capture. L'activité est donc basée sur le plaisir mais pas
sur la capture. Ensuite il y a les promenades en barque, les malgaches sont les
plus adeptes. En outre l'activité en groupe comme le canoë se
pratique également. Contrairement au kayak rafting, cette
activité se fait en eau
44
calme. La nage en eau vive est faisable sur les hautes terres
mais qui est limité par la présence de zones sacrés (dans
certains eaux douces) et de crocodiles.
l Les zones aquatiques
Les plongées sont les plus connues. L'exploration du
fond de la mer par la découverte de la faune et de la flore aquatique se
fait en groupe et en mer calme et avec un beau temps. A ce titre, une
durée règlementaire est imposée par les opérateurs
pour la visite aquatique. Bien entendu, ces activités se pratiquent sur
les littoraux. Il y a également les parcs marins qui permettent à
tout le monde de découvrir l'univers aquatique.
l Le relief
Les zones granitiques sont les plus appréciés
ainsi que les montagnes qui sont concentrées sur les hauts plateaux.
L'escalade se prête aux spots* sur du granite ou des falaises de
calcaire. Le sport des ascensions en montagne comme l'alpinisme est aussi
proposé.
Il y a également les régions volcaniques
où les touristes apprécient en particulier les baignades sur les
sources de geysers qui possèdent des vertus médicinales.
A part cela, la spéléologie ou l'exploration des
grottes sont également pratiquées.
Viennent ensuite, les chutes volontaires comme les cascades
en falaise ou les canyoning qui consistent à s'accrocher sur une corde
pour arriver de l'autre côté d'une chute d'eau.
Et finalement, il y a le parachutisme qui est peu
répandu et dont la pratique se fait une fois dans l'année par un
rassemblement de groupes de touristes. Cette activité permet de planer
plus haut dans un ciel libre sans contrainte et permet d'apprécier le
paysage dans son ensemble.
l Les zones sablonneuses ou boueuses
Les activités comme le motorbike, le quad offrent des
raids fabuleux aux amateurs de latérites, de boue et de sable (les
dunes). Ces activités intègrent l'écotourisme seulement
quand il y a non perturbation de l'écosystème (zones
désertes ou éloignés de l'habitat floristique et faunique)
et quand ils se pratiquent avec une mentalité d'adaptation aux aspects
des lieux.
Des activités écotouristiques peuvent
être envisageables mais leur exercice dépend en premier lieu du
type de relief dans la région d'implantation du site. Par ailleurs, le
mode d'activités est le dernier élément à retenir
dans l'étude de construction d'un site écotouristique.
45
La présentation technique d'un site
écotouristique nous a monté que la voie pour instaurer à
notre tour une institution comme telle. On doit ainsi édifier un site
qui défend la nature. Cette protection est traduite par le mode de
construction qui limite les impacts sur l'environnement, les règlements
qui aident à changer la mentalité dans le but de limiter la
pollution et de préserver nos sources d'énergie, la contribution
locale qui se fait généralement par la création d'emplois
ainsi que les activités qui se fondent sur la découverte de la
nature, de la culture, de l'harmonie avec la population locale et enfin la
pratique de sport et d'aventure.
A vrai dire, ce n'est qu'une esquisse permettant une vue
d'ensemble sur ce qu'on va mener mais on doit toujours se baser sur l'objectif
de notre projet.
Une fois qu'on a cerné les missions à accomplir
et qu'on dispose de tous les éléments servant de base pour la
délimitation d'un site écotouristique, nous sommes maintenant
aptes pour envisager les différentes activités dans notre site
selon notre propre conception et monter notre organisation humaine.
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