CHAPITRE CINQUIEME :
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie de notre travail, nous avons comparé
les résultats d'autres recherches avec les hypothèses des
recherches de l'autre part tout en apportant un commentaire
spontanément.
V.1 Déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
L'analyse du tableau 3 indique de faible taux de
pénétration de la mutuelle au sein de son public cible de 2008
était de 3 %, en 2009 d'environ 4%, 2010, ce taux est descendu à
3,9% contre une augmentation d'environ 8 ,3% des effectifs en 2011. En avril
2012 pendant nos recherches, la mutuelle de santé de Murhesa
présentait un taux de pénétration d'environ 8,4% (soit une
progression de 0,1%). L'on constate donc que le niveau des adhésions
évolue très faiblement par rapport aux effectifs sur la
population et en plus cette légère évolution n'est pas
soutenue.
Comme alternative, la population recourt à
l'automédication soit 27,9%, la médecine communautaires 1,8%,
les chambres de prière 2,7% sont d'autres recours aux soins par les
membres de la mutuelle de santé. (Tableau n°14). Les chefs de
ménages sont cultivateurs majoritaires parmi les membres de la mutuelle
de santé de Murhesa (41%), suivi des cordonniers (18%), enfin quelques
enseignants à (15%) s'intéressent de la mutuelle de santé.
Il a été découvert que 57,5% sont des femmes, 56,6 %
mariés, 78,8% des chrétiens catholiques 94,8% sont N'shi parmi
les membres de la mutuelle de Murhesa.
Cela explique exactement sans préjugée une
certaine réticence pour certaines couches de la population à
l'instar des étudiants soit 8,8%.
Il ya risque d'impact négatif sur l'utilisation des
services des santés qui présenterait un caractère
d'exclusion des uns et des autres avec comme corolaire l'incapacité
de la charge propre des services des soins dans ces formations sanitaires
conventionnées. Le rôle et importance de la Musamu sont moins
connus par nombreux ménages, c'est une cause majeure qui pourrait
conduire l'échec de la Musa à 27,7% et portant. Ce rôle
est double tout comme ailleurs : intervenant dans la lutte contre la
pauvreté, elle vise à offrir une couverture contre les risques et
à permettre aux personnes disposant peu de ressources de
bénéficier des soins de santé de base, voir d'avantage.
Elle est également des actrices de changement de comportement ,sociale
et politique, par les espaces de participation qu'elle représente et par
les possibilités qu'elle offre de faire pression sur le pouvoir public
afin de parvenir à une couverture universelle à la quelle chacun
contribuerait selon ses moyens et dont chacun bénéficierait selon
ses besoins.
Cette réalité fait croire que le niveau
d'écoute active par les mutualistes est bas. Encore une fois, ce qui
réduit les chances et degré de changement des comportements
positifs, de démotivation de ne pas renouveler la cotisation
ultérieure si l'on n'appartient pas à une catégorie
sociale bien déterminée conformément au tableau n°27
dont 43,8% des nos enquêtés subissent une discrimination sous
coulisse de la part des prestataires des soins au détriment de non
membres de la mutuelle de santé.
Les études menées par KUTZIN et BAMUN
(1992) , selon les quelles des résultats encourageants de
préfinancement communautaire des soins de santé comme alternative
à l'accès aux soins de santé de qualité des
populations vulnérables comparés aux mécanismes
traditionnels de financement de type in put ont été
observés à l'hôpital de Bwamanda en RDC
(ex-Zaïre).Parmi ces résultats observés, l'on avait
noté le système de financement autonome par augmentation de la
mobilisation des ressources des services de santé dans la région.
Mais, par contre, la principale faiblesse de cette approche était
qu'elle avait entraîné un accès inéquitable aux
soins de santé entre membres et non membres du système. Bien
plus, il était apparut des possibilités de hasard moral en ce
sens que les membres du système avaient tendance à une sur
consommation des services offerts dans la mesure où le coût
inhérent à un tel comportement était assez moindre pour
eux comparativement à celui que pourrait supporter les non-membres. Il
est également apparu possible que les risques de sélection
adverse existe ; c'est-à-dire, la tendance pour les personnes
malades de s'intéresser beaucoup plus ou comparativement aux personnes
bien portantes.
Par ailleurs, 31,3% membres
pensent que la Musamu est bien gérer par les responsables et ils
possèdent des capacités leurs permettant d'atteindre les
objectifs préétablis à 17% mais 7,1% des membres
manifestent un mutisme et ne pourraient renouveler la cotisation de
l'année prochaine. Et, par le fait même ils peuvent affecter
l'utilisation des services de santé car cet effectif approche
proportionnellement (8%) de notre population d'étude.
Nous confirmons l'hypothèse selon la quelle ;
l'âge et le sexe, le niveau d'éducation, ethnie, croyances
religieuses, le statut professionnel favorisent l'adhésion à la
Mutuelle de santé à Murhesa.
|