III.3. Evaluation de l'incidence et
sévérité de la MAM
III.3.1. Evaluation d'incidence : symptômes de
la MAM sur au moins un plant de la diagonale
Ces résultats présentés dans la figure 1
donnent les indications sur l'incidence de la MAM à Bunia.
Figure 1 : Incidence de la MAM à Bunia
L'analyse de ces résultats montre que le pourcentage
des plants présentant le symptôme de la MAM est relativement
élevé à KINDIA (70%) et SIMBILYABO suivi de BANKOKO (55%)
et MUDZIPELA (53%).
Le taux moyen de l'incidence de la maladie (MAM)
à Bunia avoisine 62%.Ces résultats coïncident avec celui de
KALONJI et al. (2008) dans les études épidémiologiques
réalisées sur la culture de manioc à KINSHASA et dans le
BAS-CONGO, en vue de faire un état de lieu de la mosaïque africaine
du manioc dans les champs paysans. Ses résultats révèlent
que l'incidence variait de 42 ,5 à 84,6% à KINSHASA et au
BAS-CONGO, il a respectivement noté des incidences variant entre 45,5 et
100%.
L'ensemble de ces résultats montre que l'incidence de
la MAM est élevée dans la zone de Bunia.
En effet, l'incidence de la maladie virale peut
dépendre de diverses conditions du milieu influençant plus au
moins la réussite des transmissions rapporte SOMMEREYNS (1967). Cet
auteur lie cela aux conditions climatiques du milieu tropical.
III.3.2. Cotation de la sévérité sur
les pieds choisis de la diagonale suivant l'échelle de la MAM (0-5)
La figure 2 donne les détails de la
sévérité de la maladie sur les pieds choisis suivant
l'échelle de cotation de la sévérité de la MAM
(0-5).
Figure 2 : Cotation de la sévérité
dans le milieu d'étude
De cette figure, il ressort en moyenne que dans les conditions
tropicales de Bunia et ses environs : le niveau 3 arrive en premier
position comparativement aux autres niveaux de sévérité.
La deuxième place est occupée par le niveau 4 ; suivi du
niveau 2 ,1 et 5.
On retiendra que KALONDJI (2008) a observé les
résultats similaires selon lesquels les cotes de
sévérité ont été élevées et
variées entre 3 et 4, Ces côtes ont été
enregistrées chez tous les plants de manioc quelque soit leur âge
à KINSHASA. Par ailleurs, au BAS-CONGO les degrés de
sévérité étaient similaires pour toutes les
plantations et variés de 3 à 4 souligne KALONJI(2008).
Les valeurs relativement élevées suivant les
niveaux de sévérité, s'expliquent en partie par le fait
que, l'apparition des symptômes constitue le résultat de
l'intensité de la réaction de la plante à l'attaque d'un
virus qui pourra être différente suivant le milieu rapporte
SOMMERYNS (1976).
Le même auteur signale que la
sévérité des symptômes et la façon dont ils
se propagent (caractère systématique ou local) peuvent être
fortement modifiées par la température de l'air ambiant dans
laquelle se trouvent les végétaux une fois infectés. En
outre, ROLAND (1958) ajoute que les symptômes dus au virus chez les
végétaux peuvent varier et prendre des aspects différents
selon les conditions du milieu.
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