REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
BP. 368 Goma
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
ACCES DES MENAGES AUX SERVICES FINANCIERS OFFERTS PAR
LES COOPEC EN MILIEU URBAIN :
CAS DE LA COOPEC NYAWERA A GOMA
Présenté par : Florys ZAGABE
BWIRA-BUCHIZA
Travail de fin cycle présenté en vue de
l'obtention de diplôme de graduat
en Sciences Economiques et de Gestion
Directeur : CT.
Benoît KAMBALE MBAKUL'IRAH
Encadreur : Ass.
Aaron LUPASULA LUBANGO
Août 2012
EPIGRAPHE
« Si la microfinance fait autant parler d'elle,
c'est en grande partie parce qu'elle a le potentiel d'aider les pauvres
à mieux gérer leurs ressources financières, à
saisir de nouvelles opportunités économiques, à
atténuer leurs risques au quotidien, à réduire leur
vulnérabilité et à améliorer leurs conditions de
vie.»
Syed Hashemi et Malika Anand,
Consult Group for Assistance of Poor
A mon Père Expédit ZAGABE,
A ma Mère Madeleine KULONDANWA,
A Maman Marie FURAHA ABBAS,
A Maman Chantal MATIKO,
A mes soeurs Léontine ZAGABE, Sarah ZAGABE, Fortuna
ZAGABE, Irène MAKURU, Evelyne ABBAS,
A mes Frères Jonathan ZAGABE, Emmanuel ZAGABE,
Arsène ZAGABE, Fabrice ZAGABE,
A tous mes tantes, mes oncles, mes cousins, mes neveux, mes
amis et connaissances,
Je dédie ce travail
Florys ZAGABE
REMERCIEMENTS
Au terme de notre parcours du premier
cycle universitaire, nous tenons à remercier tous ceux qui ont de
près ou de loin contribué à la concrétisation de ce
travail.
Nos sentiments de gratitude s'adressent à Dieu
Tout Puissant de m'avoir guidé tout au long de notre stage et de
continuer à me donner le souffle de vie.
Nos remerciements sont dirigés à
l'ensemble du corps académique de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs (ULPGL-Goma) pour l'encadrement qu'il nous assure dans notre
parcours de vie estudiantine et plus particulièrement à monsieur
l'assistant Aaron LUPASULA pour l'encadrement, ainsi que monsieur le Chef des
Travaux Benoît KAMBALE MBAKUL'IRAH pour la direction de ce
présent travail.
Remerciements sincères à mes parents,
Expédit ZAGABE et Madeleine KULONDANWA, pour leur amour, leur conseil
et leur soutien financier à la réalisation de ce travail.
Mes dévotions à tous mes
collègues et camarades de promotion avec qui nous avons partagé
des moments de peine, de sacrifice et de joie dont plus particulièrement
à Soleil NIYEZIMANA, Christelle BWINIKA, Robert BAROKI, Claude NURU,
Ingrid NSABIMANA, Freddy BAUMA, etc.
Nous ne saurons pas clore cette page sans pour autant
remercier toute la famille, les amis et connaissances qui nous ont
apporté un soutien considérable durant notre parcours du premier
cycle universitaire.
Que tous ceux dont leurs noms ne sont pas
cités, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
Florys ZAGABE
SIGLES ET ABBREVIATIONS
AG: Assemblée Générale
ASS: Assistant
CA: Conseil d'Administration
CC: Commission de Crédit
CCP : Comptes Chèques postaux
CG: Conseil de Gestion
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
CS : Conseil des services
CT : Chef des Travaux
FPI : Fond de Promotion Industrielle
INSS : Institut National de la
Sécurité Sociale
ULPGL : Université Libre des Pays
des Grands Lacs
INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
Les deux dernières décennies, dans le
secteur financier, ont été caractérisées par une
éclosion générale des activités
d'intermédiation financière à travers toute la
République Démocratique du Congo, plus particulièrement au
sein des villes, parmi lesquelles la ville de Goma. Selon les rapports de
confiance éventuels que les personnes ont tissée entre eux, ils
s'organisent pour faciliter le mouvement d'épargne et de crédit.
On assiste aux systèmes d'épargne et de crédit allant des
formes les plus élémentaires comme le système de mutuelle
de crédit circulaire communément appelé
« likirimba » jusqu'à celle plus
systématiques et mieux élaborées comme des
coopératives d'épargne et de crédit qui nous
intéressent ici.1(*)
En effet, l'institution financière joue un
rôle important dans l'économie d'un pays du fait qu'elle se charge
d'assurer la création et la circulation monétaire au moyen de la
mobilisation de l'épargne et de l'octroi de crédit. Qu'à
cela ne tienne, la constitution de l'épargne dépend
étroitement de la situation économique, politique et sociale du
pays et qu'il ne suffit pas seulement de résoudre la gestion de
crédit, la gestion du personnel, mais aussi la gestion de la
clientèle pour bien gérer une entreprise.
Du fait que l'entreprise ne produit pas pour
elle-même, ni pour son personnel, mais plutôt pour ses
clients ; la gestion de clientèle doit occuper une place importante
dans les stratégies de celle-ci. Vu que la ville de Goma a connu
beaucoup des reculs dans le secteur économique, causés d'une part
par les différentes guerres qui causeront à leur tour des
pillages et des pertes matérielles qu'en vies humaines, et d'autre part
l'éruption du volcan NYIRANGONGO en 2002, l'émergence des
plusieurs activités s'est manifesté ces dix dernières
années, précisément dans le secteur commercial. La culture
entrepreneuriale de la population de Goma a accru le besoin de financement pour
palier la situation déficitaire vécu par les agents
économiques, c'est ce qui fait que la population recoure à des
institutions financières, plus particulièrement à celles
micros financières. Ces institutions collectent le supplément des
ressources des personnes ayant des fonds excédentaires afin de les
mettre à la disposition des ceux qui en ont besoin pour financer leurs
entreprises.
Vu qu'une entreprise produit pour vendre à un classe
des personnes appelé client, elle doit entretenir sa clientèle
quelque soit la situation de marché dans lequel elle se trouve.
Et comme c'est le client qui possède la
décision d'achat d'un bien de consommation et/ou de service, cela nous a
été impérieux d'aborder la question relative à la
gestion de la clientèle au de la COOPEC NYAWERA-GOMA. Pour mieux mener
notre recherche, nous partirons des questions suivantes auxquelles nous
essayerons d'y répondre dans ce travail.
- quelles sont les stratégies appliquées par la
COOPEC NYAWERA pour le maintien de sa clientèle (membres) ?
- comment les clients apprécient-ils la gestion de
clientèle au sein de cette Coopérative ?
0.2 HYPOTHESES
Partant de ce qui précède, nous osons
croire qui suit :
- l'application d'un taux d'intérêt revu à
la baisse pour les crédits octroyés et la confiance permanente
des membres vis-à-vis de cette institution seraient les
stratégies appliquées par la COOPEC NYAWERA pour le maintien de
sa clientèle.
- les services offerts par les agents de la COOPEC NYAWERA
satisferaient les clients (membres) de cette dernière.
0.3 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
La population de notre pays a du mal à
accéder aux services financiers offerts par les institutions
financières, notamment l'octroi des crédits à cause des
conditions exigées auxquelles elle se trouve incapable. C'est pourquoi
contrairement aux banques, les coopératives jouent un rôle
important qui est celui de faciliter l'intermédiation financière
à presque toutes les couches de la population.
Ce sujet a été abordé dans ce
travail, dans le seul intérêt de vouloir comprendre la
contribution de la COOPEC NYAWERA au développement des activités
économiques de ses membres.
Ainsi ce travail portant sur la gestion de la
clientèle de la COOPEC NYAWERA porte un intérêt pratique et
scientifique. Sur le plan pratique, il servira d'améliorer la
qualité de son service, toute en appliquant les différentes
stratégies et recommandations y afférentes. Du point de vue
scientifique, ce travail va servir d'outil de recherche pour les uns et aussi
un apport sur la recherche.
0.4 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Cette recherche porte sur les activités de la
COOPEC NYAWERA et s'étale sur une période allant de 2009 à
2011.
0.5 METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
Pour DESCARTES R., la méthode est le chemin
à suivre pour arriver à la vérité dans la
science.2(*) D'où
notre travail nécessite une certaine méthodologie pour asseoir
travail sur les processus rationnels d'une pensée méthodique.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisés premièrement le questionnaire d'enquête
auprès des membres pour nous permettre de savoir ce qu'ils pensent par
rapport à la manière dont ils gérés,
deuxièmement l'interview et la technique documentaire comme techniques
de collecte des données pour nous acquérir des chiffres sur base
des différents rapports sur l'effectif des membres ainsi que la gestion
de la clientèle. Et pour le traitement des données, nous avons
usés du progiciel SPSS et de la méthode statistique qui nous aide
à traiter et à interpréter les données brutes
recueillies au cours de nos recherches.
0.6 SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comporte 3
chapitres ci-dessous :
- le premier chapitre porte sur l'approche théorique
sur la gestion de la clientèle et les institutions
financières.
- Le deuxième concerne l'aperçu la
présentation de la COOPEC NYAWERA/ Goma.
- Le troisième porte sur l'analyse de la gestion de la
clientèle des membres de la COOPEC NYAWERA
Chap. I. APPROCHE THEORIQUE
SUR LA GESTION DE LA CLIENTELE ET LES INSTITUTIONS FINANCIERES
Ce chapitre se proposer de présenter les
considérations théoriques relatives à la gestion de
clientèle. Il comprend deux sections dont la première porte sur
la gestion de la clientèle et la deuxième sur les institutions
financières.
I.1. LA GESTION DE LA
CLIENTELE
La gestion est une science des décisions
stratégiques et tactiques permettant de déterminer la combinaison
la plus satisfaisante en termes de rendement et de productivité des
moyens matériels et de la ressource humaine dans les
organisations.3(*) Si
aujourd'hui le combat est mené dans le sens d'empêcher aux
institutions de microfinance de se transformer en petites banques et d'utiliser
le terme clients pour qualifier les bénéficiaires des services de
microfinance, il y de quoi relever cette complexité. Le terme client est
utilisé dans les IMF car portant avec lui les connotations bancaires,
pour une banque le client c'est de la matière première. Il n'est
ni propriétaire car écarté totalement de la gestion, mais
il reste tout de même au centre des préoccupations du banquier.
Etant donné que ces décisions doivent être prises sur les
clients membres des institutions de microfinance, il sera impérieux de
définir le champ d'action des institutions de microfinance, la
fidélisation du client. Ainsi donc dans cette section nous aurons quatre
points essentiels qui sont :
- Le champ d'action des IMF ;
- la satisfaction du besoin des clients membres ;
- la fidélisation des membres ;
- Les changements apportés par la microfinance aux
conditions de vie de ses clients
I.1.1 Le champ d'action des
institutions des microfinance
Les services offerts par les institutions de
microfinance sont des services de connotations bancaires mais qui sont
destinés à la partie de la population qui est exclue des services
bancaires classiques, d'où le secteur informel.
Au cours de ces derniers années, il
apparaît de plus en plus clairement que les banques classiques ne sont
pas véritablement intéressées à ce public des
petites exploitations ou entrepreneurs ruraux et urbains et que leurs
techniques ne sont pas adaptées pour servir ce segment de la
clientèle. Par ailleurs, le secteur informel ou informel est toujours
aussi vivant et adapté (plus de 80% de la population y aurait recours)
mais ses moyens sont limités et ses services sont souvent coûteux
ou risqués. D'où la nécessité des nouvelles
institutions financières, d'un secteur intermédiaire entre les
banques et l'informel, que l'on qualifie généralement de
« microfinance », parce qu'elle s'adresse à des
petits producteurs, l'immense majorité de la population, et que les
sommes prêtées ou épargnées restent
limitées : les crédits sont pour la plupart
inférieurs à 1000 dollars.4(*)
Ainsi le groupe cible des institutions de microfinance
sont les pauvres économiquement actifs qui sont des personnes qui
exercent des activités génératrices des revenus depuis
plusieurs années partant d'un capital très réduit. Les
bénéfices générés permettent aux micro
entrepreneurs de faire face partiellement et péniblement aux besoins
essentiels. Ce qui ne permet jamais à l'activité de se
développer : mais qui paradoxalement ne tombe jamais en faillite.
L'IMF vient appuyer ces activités en capitalisant une longue
expérience des micros entrepreneurs. En leur apportant un appui
financier sous formes des micros crédits permanents et progressifs aux
meilleurs jusqu'à la transformation positive de leurs entreprises, de
leurs conditions de vie.5(*)
I.1.2 La satisfaction du besoin
des clients membres
Les clients d'une institution de microfinance sont
constitués par tous les bénéficiaires des services
offerts. Ils peuvent être membres ou non, ils peuvent avoir un compte
individuel, collectif ou non au sein de l'IMF mais avoir ou pas participer
à la constitution du capital.
Le succès au sein d'une institution de
microfinance étant d'offrir des services de haute qualité
à une clientèle toujours croissante et satisfaite à des
conditions optimales6(*), le
client membres à son tour serait satisfait d'un service lui avantageant
par rapport à l'accessibilité à des services pouvant
répondre aux besoins du client membres comme le développement des
ses activités et la réduction de sa pauvreté.
I.1.3 La fidélisation
des membres
Fidéliser, c'est s'attacher (une
clientèle, un public) par des moyens appropriés7(*). La fidélité des
membres est un engagement profond pour acheter les produits financiers des IMF
en dépit des facteurs situationnelles et des efforts marketing
susceptibles de provoquer un changement de comportement d'achat. Eu
égard de ce qui précède, nous dégageons distinguons
fidélité attitudinale qui est fondé sur un profond
attachement à un marché et la fidélité
comportementale qui consiste à racheter la même marque à
plusieurs reprises, donc liée à l'habitude ou à la mise en
avant du produit en magasin.8(*)
I.1.4 Les changements
apportés par la microfinance aux conditions de vie de ses clients9(*)
Historiquement, les institutions de microfinance
(IMF) ont consacré leurs ressources au suivi des performances, tout
particulièrement financières, plutôt qu'au recours aux
évaluations externes. Pourtant, depuis quelques années, la notion
de performances s'est élargie pour inclure la collecte et le suivi des
modifications observées pour un ensemble de dimensions sociales.
L'industrie de la microfinance a mis au point un certain nombre d'autres outils
de suivi et d'évaluation pour mesurer des éléments de
performance sociale tels que le niveau de pauvreté des clients. Les
évaluations de la performance sociale peuvent représenter un
outil utile pour la gestion des IMF. Ces évaluations ne permettent
cependant pas aux IMF d'attribuer à leurs programmes les changements du
niveau de vie de leur clientèle, car ces outils ne prennent pas en
compte l'hypothétique. Il n'en reste pas moins que le suivi et
l'évaluation de la performance sociale sont utiles pour comprendre
comment et où sont délivrés les services. Les
données recueillies peuvent servir à enrichir les
évaluations d'impact et à comprendre la manière dont les
différences de processus, tels que la formation du personnel ou les
mécanismes de décaissement, ont une influence sur les
résultats. Pour identifier les changements intervenus dans la vie des
clients des programmes de microfinance, on utilise aussi bien les
méthodes de recherche quantitatives que qualitatives pour la collecte et
l'analyse des données. Les chercheurs préfèrent les
techniques quantitatives pour évaluer des changements précis et
mesurables avec un lien de causalité ou une corrélation avec une
intervention spécifique.
Ils se servent de techniques qualitatives, telles que
les groupes de discussion ou les entretiens structurés, pour chercher
à comprendre des processus reliés entre eux et qui ne peuvent
être étudiés séparément, ou encore lorsqu'il
est difficile d'établir un lien de causalité direct. Il existe
plusieurs manières d'estimer ce qui se serait passé en l'absence
d'intervention. On peut choisir au hasard randomiser les clients qui
bénéficieront de l'intervention. Cela fait 20 ans que la
microfinance se sert d'évaluations quantitatives sans sélection
aléatoire des clients (quasi-expérimentations), ces
évaluations étant pour la plupart subventionnées par des
bailleurs de fonds. Comme l'ont fait remarquer d'autres chercheurs, ces
méthodes présentent des faiblesses, liées principalement
au biais de sélection.
I.2. LES INSTITUTIONS
FINANCIERES
Une institution financière est une institution
publique ou privée, qui assure une mission économique ou
financière où procurent des services financiers à ces
clients. Les institutions financières privées, appelées
établissements financiers, sont en général tributaires
d'une réglementation financière édictée par les
autorités financières.
Selon leur pouvoir de création de la monnaie,
les institutions financières sont classées en deux
catégories :
- les institutions financières monétaires
- les institutions financières non monétaires
I.2.1 Les institutions
financières monétaires
Les institutions financières
monétaires sont celles qui se chargent de la création de la
monnaie par le jeu d'écrire « monnaie
scripturale ».10(*)
Elles contribuent à l'augmentation de la masse
monétaire en circulation dans l'économie. Cette création a
lieu lors des opérations de crédit de ces institutions vers les
clients.
Toutefois, il n'est pas possible d'appeler ces
institutions simplement « banques » parce que ces
instituions peuvent comprendre d'une part certaines sociétés
financières qui ne désignent pas elles-mêmes sous ce nom ou
qui ne sont pas autorisées à le faire dans certains pays et
d'autre part certaines autres sociétés financières qui se
qualifient elles-mêmes de banques mais qui ne sont en fait des
institutions financières monétaires.
A. Les banques
centrales ou banques d'émission
Les banques centrales sont des intermédiaires
dont la fonction principale est de réaliser des objectifs de la
politique publique en jouant sur des paramètres comme l'offre de
monnaie. Une banque centrale est normalement au coeur du système de
paiement d'un pays. Elle fournie l'offre de monnaie et gère les
systèmes de paiement et de compensions entre banques. Or un
système de paiement, pour être efficace demande une certaine
stabilité monétaire. C'est pourquoi les banques centrales
considèrent souvent que la stabilité monétaire est leur
principal objectif.11(*)
Les banques doivent aussi se préoccuper de la
politique de plein emploi et de la croissance économique. Dans ce cas,
elles doivent arbitrer entre des politiques potentiellement contradictoires de
stabilité des prix et de plein emploi.
Dans la plupart des pays, la banque centrale est
directement sous le contrôle du gouvernement ; dans d'autres pays
elle bénéficie d'une certaine autonomie. Retenons que la
définition donnée précédemment ne se rapporte pas
à une banque centrale ou d'émission. Outre sa mission essentielle
susmentionnée, il lui est réservé les fonctions classiques
suivantes :
- gérer les réserves d'or et de devises du
pays ;
- être le banquier et le caissier de l'Etat ;
- être le conseiller de l'Etat en matière
monétaire et financière.
B. Les banques de
dépôt
L'essence d'une banque de dépôt
appelée « banque agrée » ou
« banque commerciale » réside dans sa mission
principale, laquelle consiste à mobiliser les fonds reçus du
public et à fructifier à travers l'octroi des crédits
à court terme aux agents économiques.
Ainsi une banque de dépôt apparaît comme un
organe de concentration et distribution de ressources mises à sa
disposition. En d'autres termes, elle constitue en un endroit où se
passent les opérations d'achat et de vente d'une marchandise qu'est la
monnaie.
C. Les banques
d'affaires
A la différence d'une banque de
dépôt, une banque d'affaires est celle qui reçoit des
personnes physiques ou morales (organismes nationaux ou internationaux) des
dépôts des fonds sous forme d'action ou d'obligation.12(*)
Ainsi elles accordent des crédits à
moyen et court terme. Aussi elles participent à la gestion des
entreprises déjà existantes ou en formation. Ceci conduit
à l'idée de dire qu'une banque d'affaire utilise ses propres
ressources.
D. Les banques
mixtes
Les banques mixtes sont des banques qui cumulent les
caractéristiques des banques de dépôt et des banques
d'affaires.
Toutefois retenons qu'à l'heure actuelle
où le circuit bancaire essaye de quitter le domaine
réservé pour l'universel, la distinction entre les banques
à l'exception de la banque d'émission ou banque centrale, semble
ne plus avoir place.
En effet rares sont les banques de dépôt
qui ne créent plus leurs propres affaires et qui n'intervient plus dans
le financement des équipements industriels et des immobiliers de long
terme.
E. Les banques
coopératives ou mutualistes et les institutions de microfinance
Il s'agit ici des caisses de crédit agricole,
des banques populaires, des caisses de crédit mutuel, du crédit
coopératif.... Généralement appelées dans certains
pays, coopératives
Les nations unies définissent une institution
de microfinance comme étant un prestataire des services financiers
spécialisés dans l'offre des services financiers aux populations
pauvres ou à faibles revenus.
Ces dernières sont des groupements des
personnes, à capital variable, doté de la personnalité
morale et fondé sur les principes d'union de solidarité et
d'entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter de ces
membres et de leur consentir du crédit.13(*) Le principe de ces établissements est que la
clientèle détienne la majorité du capital.
En RDC, la loi distingue les coopératives des
IMF dont les premières sont régies par loi n° 002 du
2/02/2002 et les secondes par l'instruction n°1 de la Banque Centrale du
Congo. Cette instruction repartit les institutions de microfinance en trois
catégories :
· l'entreprise de microfinance de première
catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de
deux cents cinquante dollars américains. Elle est constituée par
au moins deux personnes et le capital social minimum est de vingt cinq mille
dollars américains. Elle peut prendre la forme juridique de son choix et
ne peut collecter l'épargne du public.
· L'entreprise de microfinance de deuxième
catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de
cinq cents dollars américains. Elle est constituée par au moins
deux personnes et le capital social minimum est de cinquante mille dollars
américains. Elle peut prendre la forme juridique de son choix et ne peut
collecter l'épargne du public que par autorisation de la Banque Centrale
du Congo.
· Les sociétés de microfinance qui doivent
être constituées obligatoirement en sociétés par
actions à responsabilité limitée avec un nombre minimum de
sept associés avec un capital minimum de cent mille dollars
américains. Elles sont autorisées à collecter
l'épargne du public et à octroyer des micros crédits.
Le projet de loi régissant les institutions de
microfinance classe ces catégories en deux :
· L'entreprise de microfinance
· La société de microfinance
Le montant du capital social minimum sera fixé
par la Banque Centrale du Congo.14(*)
I.2.2. Les institutions
financières non monétaires
Les institutions financières
non monétaires sont des instituions financières qui ne sont pas
habilités de créer la monnaie scripturale. Elles comprennent
certaines entreprises publiques et parapubliques telles que le compte
chèque postal (CCP), l'Institut Nationale de Sécurité
Nationale (INSS), les Fonds de Promotion Industrielle (FPI) et les autres fonds
spéciaux de l'Etat crées et gérés par certains
ministères pour les objectifs spécifiques. Ces institutions non
monétaires participent indirectement aux structures du système
financier national.
En effet, les institutions financières non
monétaires comme les institutions financières monétaires
s'occupent de la mobilisation des fonds épargnés par leurs
membres mais ces deux institutions se distinguent dans la mesure où les
premières n'ont pas assez de finances pour intervenir dans les grandes
activités économiques, contraires aux secondes qui disposent des
capitaux pour assurer le financement des grandes activités.
CHAP II : PRESENTATION
DU MILIEU D'ETUDE : LA COOPEC NYAWERA/ GOMA15(*)
Ce chapitre se propose de présenter
l'institution qui a fait l'objet de notre milieu d'étude, la
Coopérative d'épargne et de crédit NYAWERA/GOMA. Il
comprend trois sections dont la première porte sur la petite historique
sur la coopérative, la seconde stipule la présentation proprement
dite du milieu d'étude ainsi que la troisième qui porte sur la
politique de crédits au sein de la coopérative d'épargne
et de crédit NYAWERA.
II.1. L'ENVIRONNEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE ET FINANCIER DE LA VILLE DE GOMA
La ville de Goma tire ses origines de l'époque
coloniale dès les années 1930. Son site actuel correspondait au
camp des travailleurs de CFL qui donna naissance à la
société des chemins de fer de l'Est (SCFE en sigle). Ce camp
serait, à l'origine, établi au bord du lac Kivu.
II.1.1 Situation
Géographique
La ville de Goma se situe à l'extrême
Est du Pays et à l'extrême Nord du Lac Kivu. Elle est jumelle et
riveraine à la ville rwandaise de Gisenyi. Sa superficie est de 73,35
Km2. Elle se situe au sud de l'Equateur à 1°41'
d'altitude sud et à 29° de longitude Est. Elle est spatialement
limitée de la manière suivante :
- A l'Est : la République Rwandaise
- A l'Ouest : le territoire de Masisi
- Au Nord : le volcan Nyiragongo
- Au Sud : le Lac Kivu.
La ville d Goma connaît un climat
subéquatorial avec un total pluviométrique de 1207 mm,
réparti sur 9 mois. Les températures y sont
modérées et oscillent autour de 25°C. Grace à sa
situation géographique, Goma est un carrefour national et international.
Elle est ouverte aux autres provinces du pays, à L'Afrique et au monde
entier par ses infrastructures aéroportuaires, portuaires, et
hôtelières.
II.1.2 Subdivision
administrative
La ville de Goma est subdivisée en deux
communes : la commune de Goma et la commune de Karisimbi.
a) Commune de Goma
Elle occupe la partie Sud de la Ville. A l'Est comme
a l'Ouest, les limites correspondent avec celles des la ville. Au Nord, elle
est séparée de la commune de Karisimbi par la route Goma-Sake et
au Sud par le littoral du Lac Kivu. Elle est subdivisée en quatre
quartiers dont les quartiers Les Volcans, Katindo, Himbi, Kyeshero et Lac
Vert.
b) Commune de Karisimbi
Celle-ci est située au Nord de la Commune de
Goma et au Sud de la commune rurale de Nyiragongo. Elle est a son tour
subdivisée en 7 quartiers dont les quartiers Virunga, Majengo, Murara,
Mabanga, Katoyi, Kahembe et Ndosho.
II.1.3 Aspects
Socio-économiques
La ville de Goma connaît un essor
considérable dans le domaine sanitaire où nombreuses formations
sanitaires publiques et privées sont en plein fonctionnement. Cela se
vérifie par l'installation de pas mal d'hôpitaux et dispensaires
dans la ville de Goma.
Sur le plan éducatif, plusieurs écoles
sont parsemées d'ici là dans presque tous les coins de la ville,
mais ces écoles ne bénéficient pas, dans la
majorité, d'infrastructures appropriées.
Sur le plan de l'habitat, la ville de Goma n'a pas
connu de situation favorable en matière de construction des maisons
d'habitation, et moins encore des hôpitaux et des dispensaires.
a) Secteur économique
La vie économique de la ville de Goma ne comprend
pas de secteur primaire. Ainsi pour la survie, la population acquiert des
produits alimentaires auprès des commerçants qui
s'approvisionnent dans les milieux ruraux environnants notamment le territoire
de Masisi, de Rutshuru, mais également de l'île d'Idjwi via le
marché de Kituku.
Le secteur secondaire par contre, qui est celui des
activités industrielles est, a Goma, moins développé sinon
quasi-inexistant. Cependant une industrie légère revêtant
des formes artisanales s'y fait observer. C'est le cas des menuiseries, des
boulangeries, des savonneries, etc.
Quant au secteur tertiaire qui concerne les
activités de prestation des services, la ville de Goma connaît un
essor considérable dans le commerce. A cet effet, nous y trouvons les
sociétés de transport, des hôtels, des entreprises de
télécommunication, et plusieurs entreprises commerciales ainsi
que des institutions financières.
II. 2. COOPERATIVE
D'EPARGNE ET DE CREDIT NYAWERA/GOMA
II.2.1 Historique
Cette coopérative d'épargne et de
crédit a été créée en 1972 par l'initiative
du Père Henri FARAY de la congrégation des missionnaires
d'Afrique (Pères Blancs). A sa création, elle avait comme
intérêt l'encadrement des artistes ; c'est-à-dire des
sculpteurs, des tapissiers, brodeurs, maroquiniers, etc. ; et visait la
promotion des métiers de l'artiste.
Elle a évolué d'escapes en étapes qui
sont :
· Caisse populaire des artisans de BUKAVU à sa
création ;
· COOPEC JEAN XXIII en 1984 ;
· COOPEC NYAWERA en 1988 ; elle a été
ainsi appelée car elle s'agrandissait déjà dans la ville
de BUKAVU, particulièrement dans le Quartier Nyawera jusqu'à nos
jours.
La COOPEC NYAWERA est une institution
coopérative sans but lucratif qui a pour objet la promotion des
intérêts socio-économiques des ses membres.
Elle a été reconnue par
l'arrêté n°01/53/CAB/GR/89, le 02 septembre 1989 et
agrée par la Banque Centrale du Congo par la lettre
n°GOUV/D143/00294, le 03/03/2005.
Elle reçoit les épargnes de ses membres
et accorde des crédits ordinaires et des micros crédits
remboursables moyennant des petits intérêts.
II.2.1 Siège social
La coopérative
d'épargne et de crédit Nyawera Goma (COOPEC NYAWERA/GOMA) se
situe sur l'avenue Route SAKE, Quartier les Volcans, dans la commune de Goma,
Province du Nord Kivu et à l'intérieur de la République
Démocratique du Congo sur proposition d'administration et après
approbation de Banque Centrale du Congo.
II.2.2 Zone d'intervention
La zone d'intervention de la COOPEC NYAWERA/GOMA
s'étend dans les limites administratives de la province du Nord Kivu.
Elle peut être élargie à d'autres parties de la
République démocratique du Congo sur décision de
l'Assemblée Générale et après approbation de la
Banque Centrale du Congo.
II.2.3 Objets sociaux
· Collecter l'épargne de ses membres sous toutes
ses formes ;
· Consentir des crédits à ses membres.
II.2.4 Structure
organisationnelle
La structure de la coopérative
a à sa tête l'Assemblée Générale qui l'organe
suprême hiérarchique et par qui toutes les grandes
décisions sont prises. L'AG est à son tour constitué de 3
autres organes qui sont le Conseil de Gestion, le Conseil d'Administration et
la Commission de Crédit. Le Gérant dépend du Conseil
d'Administration. Cette organisation est une représentation de la
hiérarchie des relations qui sont le rapport d'autorités
existants entre différents organes. Cette hiérarchie est
identique pour toutes les coopératives d'épargne et de
crédit. De façon générale, la COOPEC NYAWERA
comprend cinq organes à savoir :
1. Assemblée Général (AG)
2. Conseil d'Administration (CA)
3. Commission de Crédit (CC)
4. Conseil des Services ou de Gestion (CS) ou (CG)
5. Gérant et autres employés
A. ORGANIGRAMME
Assemblée Générale
Conseil d'Administration
Commission de Crédit
Conseil de Gestion
Gérant
Secrétaire
Préposé au Crédit
Comptable
Trésorier
Caisse de Retrait
Caisse de Dépôt
Visa
B. ASSEMBLEE
GENERALE
1°)
Composition
L'Assemblée Générale est l'instance
suprême de la COOPEC NYAWERA/GOMA. Elle est constituée de
l'ensemble des 5 organes réunis à cette fin.
Il est prévu deux sortes d'Assemblée
Générale :
· L'AG Ordinaire qui se tient une fois l'an, dans les
mois trois qui suivent la clôture de chaque exercice social. Elle est
convoquée par le président du CA sur base d'une invitation
écrite, envoyée aux membres par lettre recommandée
- le cachet de la poste faisant foi - ou au porteur avec accusé de
réception 30 jours avant sa tenue. La date, l'heure et le lieu seront
repris sur l'invitation, l'AG ne délibéra que sur les questions
inscrites à son ordre du jour.
· L'AG Extraordinaire qui peut être
convoquée sur demande du Conseil d'Administration, du Conseil de
Surveillance, du 1/3 des membres de l'Assemblée Générale,
du Conseil d'Administration de la COOCEC à laquelle la COOPEC est
affiliée ou de la Banque Centrale du Congo.
2°)
Attributions
L'Assemblée générale est
chargée de :
· Orienter la politique interne et externe de la COOPEC
NYAWERA/GOMA ;
· Prendre connaissance du rapport du rapport annuel du
Conseil d'Administration et du conseil de surveillance ;
· Nommer les commissaires aux comptes ;
· Donner mandat au conseil d'Administration
d'étudier les possibilités de créer des nouvelles
agences ;
· Déterminer les critères et les
modalités d'élection des membres du CA et des membres des autres
organes ;
· Décider de l'affiliation ou
désaffiliation à une COOCEC ;
· Prendre toute décision sur la bonne marche de la
COOPEC, sur proposition du conseil d'Administration.
C. CONSEIL
D'ADMINISTRATION
1°)
Composition
Le Conseil d'Administration est composée de 5
administrateurs minima. Toute fois, un nombre impair plus élevé,
sans être supérieur à 9 d'administrateurs, peut être
prévu. Il es réunis dans les formes prévues par la loi
n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux
Coopératives d'Epargne et de Crédit.
L'exercice de cette fonction est incompatible avec celle de
membre du Conseil de surveillance, de la Commission de crédit et de la
Gérance.
2°)
Attributions
Le Conseil d'Administration veille au fonctionnement
et à la bonne gestion de la COOPEC NYAWERA/GOMA. Il a notamment
compétence pour :
· Nommer et révoquer le Gérant ;
· Voter le budget de fonctionnement ;
· Se prononcer en appel, sur les décisions de la
Commission de Crédit à l'endroit d'un membre.
D. CONSEIL DE
SURVEILLANCE
1°)
Composition
Le Conseil de surveillance se compose de trois membres
élus par l'assemblée générale parmi les membres de
la COOPEC NYAWERA/GOMA. L'exercice de cette fonction est incompatible avec
celle de membre du conseil d'Administration, de la Commission de crédit
et de la Gérance.
2°)
Attributions
Le conseil de surveillance est chargé de
surveiller le opérations de la COOPEC. Il a accès à toutes
les pièces et peut obtenir tous les renseignements qu'il requiert. Il
doit notamment :
· Veiller au contrôle périodique de la
COOPEC NYAWERA /GOMA par les organes Compétents ;
· Recevoir les plaintes des membres et les soumettre aux
organes compétents ;
· Entreprendre les vérifications ou les
inspections des comptes, livres et opérations de la COOPEC.
Le conseil de surveillance peut être
amené à suspendre de ses fonctions pour une durée
n'excédant pas trois mois, un dirigeant ou un employé de la
COOPEC NYAWERA/GOMA. Le Conseil de surveillance doit avant de rendre sa
décision donner à la personne concernée la
possibilité de se justifier et d'être entendue.
E. COMMISSION DE
CREDIT
1°) Composition
La commission de crédit est composée de
trois membres élus par l'assemblée générale parmi
les membres de la COOPEC NYAWERA/GOMA. Elle se réunit une fois par mois.
le Gérant assure d'office le secrétariat et assiste, avec voix
consultatives, aux réunions. La majorité des membres constitue le
quorum de la commission.
2°)
Attributions
La commission de crédit a la
responsabilité de gérer la distribution et le remboursement du
crédit conformément aux politiques et procédures
définies en la matière. Les décisions de la commission
sont prises à l'unanimité.
3°)
Dirigeants
Sans préjudice des dispositions des articles 49
à 51 de la loi n°002/2002 du 02 février 2002, nul ne peut
être dirigeant de la COOPEC NYAWERA/GOMA s'il :
· Ne remplit pas ou ne respecte pas les conditions
prévues dans le règlement d'ordre intérieur ;
· Exerce des fonctions de responsabilité dans un
établissement concurrent, ayant totalement ou partiellement le
même objet social
· A perdu la qualité de dirigeant d'une
Coopérative d'épargne et de crédit quelconque à la
suite d'un manquement grave ou d'une faite lourde
Les dirigeants sont pécuniairement responsables
individuellement ou socialement de fautes commises dans l'exercice de leurs
fonctions.
F. GERANCE
1°)
Composition
La Gérance est composée du Gérant
de la Coopérative, nommé par le CA ainsi que des agents
dépendants de ses services. Le CA fixe les modalités de
l'engagement et du licenciement du Gérant, la nature de son contrat, le
montant de sa rémunération ainsi que les autres avantages pouvant
lui être accordés.
2°) Attributions
Le Gérant exerce ses fonctions sous
l'autorité du conseil d'administration. Par ailleurs il assiste avec
voix consultative aux réunions du conseil d'Administration ainsi
qu'à celles de la commission de crédit, il en assure le
secrétariat. Le gérant est chargé de la gestion courante
de la Coopérative. L'étendue de ce pouvoir est
déterminée par le règlement d'ordre intérieur de la
COOPEC NYAWERA/GOMA.
II.3 POLITIQUE DE CREDITS
Le fondement de toute coopérative se
définit à partir de ses fonctions qui déterminent le
service à rendre à ses membres et la nature de ce service varie
selon le type de coopérative dont il est question. La COOPEC NYAWERA qui
est du secteur épargne et crédit est une forte association des
personnes unies par un lien commun et qui mettent ensemble leur épargne
pour la prêter à bon compte à celle d'entre elles qui en
ont besoin pour la promotion de leurs intérêts
socio-économiques afin de les amener à s'auto prendre en
charge.
Ainsi donc, à la Coopec Nyawera, le
crédit est service nécessaire qu'elle rend à ses membres,
mais il ne s'opère pas au hasard. N'en bénéficient que
ceux-là qui remplissent les conditions.
II.3.1 Eléments des
conditions générales
A. ELIGIBILITE
Pour accéder au crédit, le membre
doit :
· Avoir un minimum de 2 mois d'ancienneté et
d'activité au sein de la Coopec Nyawera ;
· Etre majeur et justifier d'une certaine
régularité dans l'épargne (dépôt et
retrait) ;
· N'avoir aucun autre prêts dans une autre
institution analogue (IMF, ONG, COOPEC, etc.) ;
· Introduire sa demande au près de la Coopec en
précisant de façon détaillée l'objet du
crédit, le montant sollicité, les garanties et toutes les
informations concernant sa situation personnelles et
financières ;
· S'il est dirigeant, avoir au préalable l'avis du
CA, sauf si le crédit sollicité est couvert par une
épargne à 100% en capital et en intérêt ;
· S'il est agent, avoir une ancienneté d'au moins
deux ans et obtenir l'aval du Conseil d'Administration ;
· S'il n'est pas membre, l'intéressé doit
ouvrir son compte à la Coopec, l'alimenter, donner toutes les garanties
exigées et attendre l'avis du Conseil de Gestion après
l'étude par le service de crédit.
B. PROCEDURE
Les formalités à remplir dès
l'introduction de la demande jusqu'au déboursé sont les
suivantes :
· La demande manuscrite formulée par le
bénéficiaire potentiel de crédit ;
· Montage du dossier sur base de l'interview du potentiel
bénéficiaire ;
· Vérification sur terrain par la Coopec des
données et déclarations du futur emprunteur
(investigations) ;
· Soumission du dossier au comité de Gestion des
crédits ;
· Obtention du PV du comité de Gestion des
crédits après étude du dossier ;
· Formation du potentiel emprunteur par l'agent de
crédit ;
· Formalisation juridique de la garantie selon le type
de crédit accordé (Notariat) ;
· Signature du contrat de prêt après remise
de l'original du titre de la garantie ;
· Déboursé du crédit.
Toutes les conditions étant déjà
réunies, l'agent de crédit complète la note de
crédit qui permet à l'emprunteur d'accéder à la
caisse pour le retrait de son crédit. La note de débit
signée par l'emprunteur et qui permet la Coopec Nyawera de retenir las
frais relatifs au crédit (frais d'étude, garantie épargne,
fiche de prêt, fiche de garantie épargne).
C. DOSSIER DE
DEMANDE DE CREDIT
Un dossier de demande de crédit doit contenir
les éléments suivants :
· La demande d'emprunt manuscrite : c'est une lettre
écrite par le membre sous forme manuscrite dans laquelle, il
détermine le montant, l'objet ou but, les moyens de remboursement et les
garanties à offrir à la Coopec ;
· La fiche d'appréciation de l'emprunteur :
c'est un formulaire qui exige un certain nombre de renseignements, notamment
l'identification de membre, la situation financière de activités
en cours, la situation socio-économique (revenus et dépenses) et
familiale, les références sur l'objet à mettre en
garantie, le domicile (habitation), autres biens meubles et immeubles,
l'analyse de la demande (recettes et dépenses) et l'avis du
Comité de crédits.
· L'original du document de garantie (certificat
d'enregistrement, contrat de location, attestation de propriété,
le montant de prêt à l'intéressé, etc.)
· La convention opérant autorisation
d'aliénation de l'immeuble mis en garantie de paiement : c'est un
document par lequel l'emprunteur cède officiellement à la Coopec
le titre de propriété de sa maison ou de sa parcelle mise en
garantie et lui autorise de le vendre à l'échéance au cas
où il n'arrive pas à honorer ses engagements conformément
à ses obligations contenues dans le contrat de prêt.
· Le protocole d'engagement et de collaboration :
c'est un document par lequel l'employeur s'engage à garantir le
crédit dont un groupe de ses agents est bénéficiaire. Il
accepte de recouvrer à la source à la fin de chaque mois le
montant représentant le 1.10 de remboursement de chaque agent emprunteur
de la Coopec.
· Le contrat de prêt : sur ce document,
l'emprunteur prend tous ses engagements nécessaires et officiels
vis-à-vis à la Coopec pour couvrir légalement son
prêt. L'emprunteur lit tranquillement et signe le contrat s'il est
d'accord avec les clauses qu'il contient. Le gérant et le chef de
service de crédits y apposent leur signatures à leur tour pour
les prêts entrant dans le portefeuille du siège et le responsable
du guichet et l'agent de crédit ou l'agent de crédit et le
recouvreur signent pour leur part pour les crédits qui concernent leur
guichet.
· La fiche de prêt : ce document enregistre
les mouvements du crédit à savoir : le montant du
crédit, les intérêts remboursés, le solde. Cette
fiche indique aussi l'identité de l'emprunteur, sa photo, son adresse,
la nature de la garantie, l'objet ou le but du crédit, le taux
d'intérêt et le mode de remboursement.
D.
INVESTIGATION
Par cette opération, la Coopec effectue une
descente sur terrain afin de se rendre compte de la véracité des
déclarations du potentiel emprunteur. Une attention particulière
sera axée sur :
· Le domicile ;
· Le lieu d'activité ;
· Son stock si c'est un opérateur
économique ;
· Ses revenus, ses dépenses et ses moyens de
remboursement ;
· Ses garanties ;
· La rentabilité de ses activités
E. FORMATION DE
L'EMPRUNTEUR POTENTIEL
Avant que le membre demandeur du crédit ne
bénéficie du prêt, il devra être formé en vue
de s'imprégner des connaissances sur des notions telle que la
copropriété.
En premier lieu, il s'agit d'apprendre au futur
emprunteur que l'argent qu'il aura à obtenir en crédit appartient
à plusieurs membres dont lui-même, qui l'on déposé
à la Coopec qu'il devra restituer à temps pour permettre aux
autres d'en bénéficier à temps opportun. Le but est
d'amener le membre à être informé sur le mécanisme
de fonctionnement d'une association coopérative d'épargne et de
crédit et partant graver en lui la notion de la cogestion et de la
coresponsabilité.
La seconde activité s'attellera à donner
au futur emprunteur des connaissances théoriques et pratiques sur la
gestion des affaires. Cette formation aura comme matière des
thèmes entre autre ci-après :
· Le calcul de rentabilité de l'activité de
l'emprunteur ;
· L'étude du marché ;
· Le calcul de prix de revient ;
· Le calcul de prix de vente ;
· L'inflation et ses effets ;
· Le taux de change et les devises, etc.
F. LE DEBOURSE
C'est une opération s'effectue pour permettre
à l'emprunteur d'entrer en possession du montant de crédit lui
accordé, quand toutes les conditions sont réunies.
CHAP III. ANALYSE DE LA
GESTION DE LA CLIENTELE DES MEMBRES AU SEIN DE LA COOPEC NYAWERA/GOMA
Le présent chapitre qui constitue l'objet
même de notre recherche, porte sur la présentation de
l'échantillon, l'analyse des résultats et de l'explication de
l'étude. Il est abordé dans deux sections dont la première
décrit le cadre méthodologique de l'étude et la seconde
analyse et interprète les résultats.
III.1 CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES DE L'ETUDE
Il est impérieux en ce moment de parler de la
méthodologie adoptée tout au long de notre étude. Dans ce
cas il est question de savoir la population étudiée,
l'échantillon prise en considération sans pour autant mettre de
coté la procédure de récolte des données suivies de
leur traitement.
III.1.1 Population et
échantillon d'étude
La population n'est rien d'autre que l'ensemble
d'éléments sur lequel porte une généralisation de
comportement et/ou de caractère susceptible d'être attribué
à l'ensemble de ses composantes. Ici chaque élément fera
l'objet caractéristique de la population.
Notre étude a comme population les membres de
la coopérative d'épargne et de crédit NYAWERA de la ville
de Goma.
Vu qu'il n'est pas facile de contacter tous les
éléments d'une population, on se choisit un nombre limité
d'individus issus de la population qu'on appelle échantillon. Ce qui est
le cas dans notre étude où nous avons recouru à un
échantillon de 40 sujets issus des membres de la coopérative
d'épargne et de crédit NYAWERA.
III.1.2 Technique de
récolte des données
Pour la récolte des données de notre
étude, nous avons recouru à deux techniques : la technique
documentaire et le questionnaire qui est le principal instrument de recherche.
III.1.3 Technique de traitement
de données
Nous avons usés de l'outil informatique ainsi
que la technique de pointage pour le traitement de données. Le
dépouillement a été exécuté par la technique
de pointage, le logiciel Excel nous a aidé pour la saisie ainsi que le
logiciel SPSS pour le traitement statistique.
III.2 PRESENTATION DES
DONNEES TRAITEES
Notre questionnaire d'enquête a
été subdivisé en deux parties dont la première
consistait à identifier l'enquêté et la seconde concernait
les questions proprement dites. Cette dernière partie proposait à
son tour trois thèmes dont le premier concernait à
acquérir les informations générales sur les
répondants, le second thème portait sur l'appréciation des
services offerts ainsi que le troisième proposait les solutions pour
l'amélioration des services.
Indentification des
enquêtés
Cette partie identifie les
enquêtés selon leur sexe, leur âge et leur secteur
d'activité.
Question n°1 : quel est votre sexe ?
Tableau n°1 : Présentation des
répondants selon leur genre
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
28
|
70
|
Féminin
|
12
|
30
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, nous remarquons que la majorité
des effectifs, 28 enquêtés soit 70% sont du sexe masculin et que
seulement 12 soit 30% sont du sexe féminin.
Question n°2 : Quel est votre
d'âge ?
Tableau n°2 : Tranche d'âge des
enquêtes
Age
|
Effectif
|
%
|
20-29
|
10
|
25
|
30-45
|
22
|
55
|
46 et plus
|
8
|
20
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce résultat montre que 10 membres sur 40 soit
25% nagent entre 20 et 29 ans, 22membres soit 55% ont entre 30 et 45 ans ainsi
que 8 membres soit 20% ont 46 ans et plus.
Question n°3 : Quel est votre secteur
d'activités ?
Tableau n°3 : Répartition des
répondants leur secteur d'activités
Secteur
|
Effectif
|
%
|
Commerce
|
18
|
45
|
Etudiant
|
8
|
20
|
Fonction Publique
|
4
|
10
|
Libérale
|
8
|
20
|
Agent de société
|
2
|
5
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau prouve clairement que 18 membres soit 45%
évoluent dans le commerce, 8 membres soit 20% sont des étudiants,
4 membres soit 10% appartiennent à la fonction publique, 8 membres soit
20% sont de profession libérale ainsi que 2 membres seulement soit 5%
sont des agents de société.
Questionnaire proprement
dit
Thème 1 : Informations
générales
Ce thème visait à acquérir
certaines informations générales concernant la durée
d'adhésion, la motivation d'adhésion ainsi que la
fréquentation des membres à la Coopec Nyawera.
Question n°4 : Depuis combien
d'années êtes-vous membre de la COOPEC NYAWERA ?
Tableau n°4 : Durée de
fréquentation
Durée
|
Effectif
|
%
|
Moins d'un an
|
2
|
5
|
1 année
|
4
|
10
|
2 ans
|
24
|
60
|
3ans
|
8
|
20
|
Pas de réponse
|
2
|
5
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Il se dégage de ce tableau que 2 membres soit
5% n'ont pas totalisé une année d'ancienneté, 4 membres
soit 10% totalisent déjà une année, 24 membres soit 60%
ont une durée d'ancienneté de 2 ans, 8 membres soit 20% sont
membres depuis 3 ans et enfin 2 seulement soit 5% ne reconnaissent plus leur
durée d'ancienneté.
Question n°5 : Qu'est-ce qui vous a motivé
à adhérer dans cette coopérative ?
Tableau n°5 : Motivation d'adhésion
Motivation
|
Effectif
|
%
|
Réaliser des épargnes
|
8
|
20
|
Eviter le gaspillage
|
4
|
10
|
Accès au crédit
|
4
|
10
|
Réaliser des épargnes et accès au
crédit
|
16
|
40
|
Réaliser des épargnes et éviter le
gaspillage
|
8
|
20
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau montre que 16 enquêtés soit
40% ont été motivés à adhérer à cette
instituions à la fois pour réaliser des épargnes et pour
accéder au crédit, 8 parmi eux soit 20% ont adhérés
pour réaliser des épargnes et pour éviter les gaspillages,
8 autres soit encore 20% pour seulement réaliser des épargnes, 4
soit 10% sont motivés parce que l'épargne fera à ce qu'ils
évitent les gaspillages et les 4 derniers soit 10% pour qu'ils aient
accès au crédit.
Question n°6 : Effectuez-vous
régulièrement des opérations au sein la de COOPEC
NYAWERA ?
Tableau n°6 : Fréquentation
régulière
Fréquentation
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
30
|
75
|
Non
|
10
|
25
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 6 fait sortir les résultats tels
que 30membres soit 75% répondent oui et que 10 membres soit 25% disent
non.
Question n°6.1 : Si oui, quelle opération
faites-vous souvent ?
Tableau n°7 : Raison de
fréquentation
Types d'opérations
|
Effectif
|
%
|
Epargne
|
12
|
40
|
Epargne et demande de crédit
|
10
|
33,3
|
Epargne et retrait
|
4
|
13,3
|
Epargne, retrait et demande de crédit
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : nos enquêtes
La lecture de ce tableau relève que 12 membres
soit 40% fréquentent la Coopec pour raison d'épargne, 10
répondants soit 33,3% de 75% sont fréquents à la fois pour
réaliser des épargnes et solliciter de crédit, 4 membres
soit 13,3% y sont fréquents pour épargner et retirer uniquement
et 4 autres soit 13,3% pour épargner, retirer et solliciter de
crédit.
Question n°6.2 : Si non, pourquoi ?
Tableau n°8 : Raison de non
fréquentation
Irrégularités
|
Effectif
|
%
|
Revenus insuffisants
|
10
|
100
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau montre clairement que les 10 membres soit
100% de ceux qui ne fréquentent pas régulièrement la
Coopec ont un revenu insuffisant.
Thème 2 :
Appréciation des services
Dans ce thème nous avons voulu savoir comment
les membres apprécient-ils les services offerts par la Coopec
Question n°7 : Etes-vous satisfaits par les
services offerts par la COOPEC NYAWERA ?
Tableau n°9 : Satisfaction des
membres
Etat de satisfaction
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
32
|
80
|
Non
|
8
|
20
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Comme nous montre ce tableau, 32 membres soit 80%
répondent oui à la question de savoir s'ils sont satisfaits par
les services et seuls 8 membres soit 20% répondent non.
Question n°7.1 : Si oui, comment ?
Tableau n°10 : Expression de
satisfaction
Occurrences
|
Effectif
|
%
|
Collaboration entre Agents et Membres
|
18
|
56,25
|
Bon accueil
|
8
|
25
|
Rapidité et serviabilité
|
4
|
12,5
|
Collaboration entre Agents et Membres et bon accueil
|
2
|
6,25
|
Total
|
32
|
100
|
Source : nos enquêtes
Les renseignements consignés dans ce tableau
montrent que parmi les 32 membres enquêtés qui représentent
80%, 18 soit 56,25% sont satisfaits par la collaboration qui règne entre
les agents et les membres, 8 membres soit 25% sont satisfaits par l'accueil, 4
membres soit 12,5% sont satisfaits par la rapidité et la
serviabilité et enfin 2 membres sur 40, soit 6,25%, sont satisfaits par
la collaboration et l'accueil.
Question n°7.2 : Si non, pourquoi ?
Tableau n°11 : Expression de non
satisfaction
Motif de non satisfaction
|
Effectif
|
%
|
Lenteur
|
8
|
100
|
Total
|
8
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ces données nous fait remarquer que 8 membres
soit 100% des répondant non satisfaits accusent la lenteur comme
motif.
Question n°8 : Comment appréciez-vous les
services de la COOPEC NYAWERA ?
Tableau n°12 : Appréciation du
service
Appréciation
|
Effectif
|
%
|
Bon
|
32
|
80
|
Moyennement bon
|
8
|
20
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Au vu de ce tableau, nous osons dire que 32
répondants sur 40 soit 80% disent que le service offert par la Coopec
NYAWERA est bon et que seulement 8 soit 20% qualifient ce service de
moyennement bon.
Question n°9 : Quelles sont les
difficultés rencontrées à la COOPEC NYAWERA ?
Tableau n°13 : Difficultés
rencontrés
Difficultés
|
Effectif
|
%
|
Problème de lenteur
|
30
|
75
|
File d'attente longue
|
8
|
20
|
Aucune
|
2
|
5
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Parmi nos 40 répondants, 30 soit 75%
évoquent leurs difficultés se rapportant à la lenteur dans
les opérations, 8 soit 20% posent le problème de file d'attente
longue et deux personnes seulement ne trouvent aucune difficulté.
Question n°10 : Avez-vous l'idée
d'adhérer à une coopérative autre que la
celle-ci ?
Tableau n°14 : Fidélité des
membres
Fidélité
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
4
|
10
|
Non
|
34
|
85
|
Pas de réponse
|
2
|
5
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
Au vu de ce tableau, 34 membres soit 85% disent non
à l'idée d'adhérer à une autre institution de micro
finance, 4 seulement soit 10% pourraient adhérer à une autre
institution de micro finance et deux membres ne trouvent pas de
réponse.
Question n°10.1 : si oui, pourquoi
Tableau n°15 : Raison de
l'infidélité
Motif
|
Effectif
|
%
|
Facilité d'accès au crédit
|
4
|
100
|
Total
|
4
|
100
|
Source : nos enquêtes
La lecture de ce tableau ressort que 4 membres soit
100% seraient partant de la Coopec NYAWERA parce qu'ils prétendraient
avoir accès facile au crédit ailleurs.
Question n°10.2 : si non, parce
que ?
Tableau n°16 : Raison de
fidélité
Motif
|
Effectif
|
%
|
Accès au crédit
|
24
|
70,5
|
Taux de remboursement abordable
|
10
|
29,5
|
Total
|
34
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau stipule que sur 34 membres qui
ont prouvé leur fidélité à la Coopec NYAWERA, 24
soit 70,5% disent que c'est l'accès facile au crédit qui leur
encourage d'être plus fidèles à la Coopec et 10 autres soit
29,5% par contre disent que c'est le taux de remboursement abordable qui leur
encourage.
Question n°11 : Quelles
propositions donnez-vous à la COOPEC NYAWERA pour améliorer ses
services ?
Tableau n°17 : Proposition des membres pour
l'amélioration des services
Propositions
|
Effectif
|
%
|
Modalités de remboursement avantageux
|
4
|
10
|
Modalités de remboursement avantageux, bon accueil
|
2
|
5
|
Décaissement rapide de l'emprunt
|
2
|
5
|
Rapidité et bon accueil
|
4
|
10
|
Application du taux abordable à toutes les couches
sociales
|
6
|
15
|
Rapidité et augmentation d'autres guichets
|
22
|
55
|
Total
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes
La lecture de ce tableau relève que 22 membres
soit 55% réclament la rapidité dans les opérations en
augmentant le nombre des guichets, 6 membres soit 15% proposent d'appliquer un
taux de remboursement abordables à toutes les couches sociales, 4
membres soit 10% réclament un bon accueil ainsi que la rapidité,
4 autres dont 10% disent qu'il faut améliorer les modalités de
remboursement, 2 membres soit 5% réclament qu'il faut, après
accord du conseil de crédit, décaisser l'emprunt accordé
dans un bref délai et 2 autres soit 5% soulignent qu'il faut rendre
avantageux les modalités de remboursement et instaurer un bon
accueil.
III.3.1 ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATDISCUSSION DES RESULTATS
III.3.1 Résultat par rapport au premier
thème
Le tableau n°4 nous montre que plus de la
majorité des membres enquêtés sont membres de la Coopec
depuis 2 ans, ce qui prouve à suffisance que la Coopec Nyawera est jeune
d'existence. Parmi ces membres, la grande partie dont 40% ont été
motivé à adhérer pour réaliser des épargnes
et avoir accès au crédit.
III.3.2 Résultat par rapport au second
thème
Le tableau n°6 qui parle de la
fréquentation des membres pour diverses raisons à la Coopec nous
fait savoir que plus de la majorité, soit 75%, effectuent
régulièrement de opérations qui, en grande partie, sont
des opérations d'épargne qui représente 40% des
fréquentations régulières. Les 60% des
fréquentations régulières restantes sont reparties comme
suit : 33,3% des membres qui épargnent et sollicitent de
crédit, 13,3% des membres qui épargnent et retirent par la suite
leurs épargnes et enfin 13,3% des membres qui épargnent, retirent
et sollicitent de crédit.
Bref, ces statistiques nous montrent que
l'épargne est le motif prépondérant de la
régularité des membres, suivie de la sollicitation de
crédit qui est dans tous les cas le motif encourageant des membres vu
que l'accès au crédit est abordable à tous les niveaux des
couches sociales des membres ; assertion soutenue par la majorité
des membres et agents.
Cependant, le tableau n°13 qui reprend les
difficultés rencontrées par les membres de la Coopec Nyawera
ressort le résultat prouvant que c'est la lenteur lors des
opérations de dépôt et de retrait qui est la
difficulté prépondérante des membres et diminue
l'efficacité des certaines stratégies.
Toutefois, l'une des stratégies
adoptées par la coopérative, qui est l'application d'un taux
d'intérêt de 2% pour les prêts ordinaires, les prêts
aux groupes solidaires, les prêts à protocole ainsi que les
prêts scolaires, étant beaucoup sollicités ; à
une échéance d'au plus une année restent un point fort et
attrayant pour le maintien de ainsi que la gestion de sa clientèle.
III.3.3 Résultat par rapport au troisième
thème
En se servant du tableau n°11, nous constatons
que la majorité des membres accusent le personnel chargé des
opérations de dépôt et de retrait de lenteur lors des
opérations, et souhaitent la rapidité dans le service d'où
ils proposent d'ouvrir des guichets dans certaines périphéries de
la ville et de faire en sorte qu'à l'agence de Goma il y ait deux
guichets, l'un pour les opérations de dépôt et l'autre pour
les opérations de retrait, pour permettre la rapidité des
opérations.
CONCLUSION
Le présent travail a
porté sur l'accès des ménages aux services financiers
offerts par la coopérative d'épargne et de crédit Nyawera
dans la ville de Goma. Dans ce présent travail, nous avons
développé trois chapitres essentiels dont le premier est
consacré à l'approche théorique sur la gestion de la
clientèle et les institutions financières, le second concerne la
présentation de la Coopérative d'épargne et de
crédit Nyawera et le troisième sur l'analyse de la gestion de la
clientèle des membres au sein de la Coopec Nyawera.
L'élaboration de cette étude s'est
articulée autour de deux interrogations suivantes :
- Quelles sont les stratégies appliquées par la
COOPEC NYAWERA pour le maintien de sa clientèle ?
- Comment les clients apprécient-ils la gestion de
clientèle au sein de cette coopérative ?
Grace à l'approche méthodologique
basée sur les techniques documentaires, d'entretien, de questionnaire et
les méthodes statistiques ; les résultats ci-après
ont été atteints et ont permis de vérifier les
hypothèses de départ.
- l'accès au crédit étant abordable
à toutes les couches sociales d'appartenance des membres, ces derniers
adhèrent et y restent longtemps grâce à un taux abordable
de 2%. Cette assertion est soutenue par les membres et les agents de la Coopec
Nyawera ;
- au sein de la coopérative d'épargne et de
crédit Nyawera, 80% des membres se sentent satisfaits par les
différents services offerts par la Coopec Nyawera, grâce à
son bon accueil ainsi facilité par une très bonne collaboration
entre les agents et les membres.
Eu égard de ce qui précède, il
en sort que parmi nos deux hypothèses émises, toutes ont
été confirmées. Ce qui revient à dire que nos
objectifs ont été atteints et que nos hypothèses ont
été totalement confirmées.
Pour clore ce travail, nous tenons à souligner
que nous ne pensons pas avoir atteint la perfection et que nous n'avons pas la
prétention d'avoir exploré toutes les facettes ainsi que
balayé tout le champ de notre étude riche et plein
d'enseignement. Nous espérons que ce travail ouvre des perspectives
intéressantes à travers des points non traités qui
pourront inspirer d'autres chercheurs à l'avenir. Ainsi nous
suggérons à nos lecteurs de nous excuser pour les erreurs
étant humaines et de corriger nos imperfections pour la réussite
de notre étude.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
ABRAHAM M., Motivation and personality, Editions Harper
and Row, 1954
AHMED S., lexique d'économie, Editions. Dalloz, Paris,
2004
CLAUDE P., stratégie d'entreprise, Editions
Bruxelles, 2007
ISABELLE C., Introduction à la
gestion, 2è Editions. Dunod, Paris, 2007
JACQUES F. et DE CHILLAZ E., opérations bancaires,
5è Edition Dalloz, Paris, 1976
JEAN LOUIS T., ERP et Progiciels de gestion
intégrés, 2è Editions Dunod, Paris, 2002
PETER K., Marketing et Management, 12è Editions
Celf
STANISLAS K., l'ABC du Management, Editions Prospectives
africaines, Goma, 2007
ZVI B. et ROBERT M., finance, 3è Editions Pearson
Education France, Paris, 2011
II. COURS INEDITS
BENOIT K., politique et stratégie des IMF, cours
inédit L1 FSEG, ULPGL/Goma, 2011-2012
HENRY T., Gestion commerciale, cours inédit L2
Marketing, ISC/Goma, 2007-2008
SEBLON M., économie monétaire, cours inédit
G2 FSEG, ULPGL/Goma, 2006-2007
III. WEBOGRAPHIE
www.capf.org
www.acgp.org
www.encarta.org ,
Encyclopédie Encarta 2008, dictionnaire
français,
ANNEXE
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Université Libre des Pays des Grands Lacs
B.P.368 Goma
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Ce questionnaire d'enquête est rédige
dans le cadre de l'élaboration de notre travail de fin de cycle de
graduat en Sciences Economiques et de Gestion. Nous sommes entrain de mener des
recherches sur l'accès des ménages aux services financiers
offerts par les coopec en milieu urbain, cas de la Coopérative d'Epargne
et de Crédit NYAWERA. Souhaitant que ce travail soit produit des
plusieurs forces cumulées, nous vous prions de contribuer en
répondant objectivement aux questions qui suivent. Merci d'avance pour
votre disponibilité.
Consignes : cochez (v) ou (x) pour les
questions disposant des cases.
I. Identification de
l'enquêté/ membre
1. Quel est votre sexe ? Masculin
Féminin
2. Quel est votre d'âge ?
15 à 19 ans
20 à 29 ans
30 à 45 ans
46 et plus
3. Quel est votre secteur
d'activités ?
- Commerce - Fonction publique
- Agriculture - Artisanat
- Elevage - Libérale
- Etudiant - Agent de
société
II. Questionnaire proprement
dit
Thème i : informations
générales
1. Depuis combien d'années êtes-vous
membre de la COOPEC NYAWERA ? R/..........
2. Qu'est-ce qui vous a motivé à
adhérer dans cette coopérative ?
- pour des réaliser des épargnes
- pour éviter les gaspillages
- pour accéder au crédit
- autres à préciser
3. Effectuez-vous régulièrement des
opérations au sein la de COOPEC NYAWERA ?
- Oui
- Non
4. Si oui, quelle opération faites-vous
souvent ?
- épargne
- retrait
- virement d'argent
- demande de crédit
5. Si non, pourquoi ?
- parce que vos revenus sont insuffisants
- parce que vous avez un compte ailleurs
- parce que vous habitez loin de la COOPEC NYAWERA
Thème ii : appréciation des services
offerts
6. Etes-vous satisfaits par les services offerts par la
COOPEC NYAWERA ?
- Oui
- Non
a) si oui,
comment ?....................................................................................................................
..................................................................................................................
b) si non,
pourquoi ?..................................................................................................................
..................................................................................................................
7. Comment appréciez-vous les services de la
COOPEC NYAWERA ?
- excellent
- bon
- moyennement bon
- médiocre
8. Quelles sont les difficultés rencontrées
à la COOPEC NYAWERA ?
- problème de lenteur
(dépôt et retrait)
- problème lié au manque d'accueil
- problème lié au manque d'information
- manque de collaboration entre les agents et les clients
- autres à préciser
.............................................................................
9. Avez-vous l'idée d'adhérer à une
coopérative autre que la celle-ci ?
- Oui
- Non
a) si oui,
- le taux d'intérêt au crédit est
inférieur ailleurs
- la durée de remboursement est abordable
b) si non, parce que
- j'aurai du crédit à la COOPEC NYAWERA
aussi
- le taux de remboursement est abordable
Thème iii : solutions à proposer
10. Quelles propositions donnez-vous à la COOPEC
NYAWERA pour améliorer ses
services ?
- Bien accueillir les membres
- Respecter les heures de travail
- Appliquer un taux d'intérêt acceptable
à toutes les couches sociales
- Modalités de remboursement avantageux
- Autres à préciser
..................................................................................
............................................................................................................
Fait
à Goma, le ......../......../2012
L'enquêteur
TABLES DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABBREVIATIONS
IV
INTRODUCTION
1
0.1 PROBLEMATIQUE
1
0.2 HYPOTHESES
2
0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0.4 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
3
0.5 METHODOLOGIE DU TRAVAIL
3
0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL
3
CHAP. I. APPROCHE THEORIQUE SUR LA GESTION
DE LA CLIENTELE ET LES INSTITUTIONS FINANCIERES
4
I.1. LA GESTION DE LA CLIENTELE
4
I.1.1 Le champ d'action des institutions des
microfinance
4
I.1.2 La satisfaction du besoin des clients
membres
5
I.1.3 La fidélisation des membres
6
I.1.4 Les changements apportés par la
microfinance aux conditions de vie de ses clients
6
I.2. LES INSTITUTIONS FINANCIERES
7
I.2.1 Les institutions financières
monétaires
7
A. Les banques centrales ou banques
d'émission
8
B. Les banques de dépôt
9
C. Les banques d'affaires
9
D. Les banques mixtes
9
E. Les banques coopératives ou mutualistes
et les institutions de microfinance
10
I.2.2. Les institutions financières non
monétaires
11
CHAP II : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE : LA COOPEC NYAWERA/ GOMA
12
II.1. L'ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ET FINANCIER
DE LA VILLE DE GOMA
12
II.1.1 Situation Géographique
12
II.1.2 Subdivision administrative
13
II.1.3 Aspects Socio-économiques
13
II. 2. COOPERATIVE D'EPARGNE ET DE CREDIT
NYAWERA/GOMA
14
II.2.1 Historique
14
II.2.1 Siège social
15
II.2.2 Zone d'intervention
15
II.23 Objets sociaux
15
II.2.4 Structure organisationnelle
15
A. ORGANIGRAMME
16
B. ASSEMBLEE GENERALE
17
C. CONSEIL D'ADMINISTRATION
18
D. CONSEIL DE SURVEILLANCE
18
E. COMMISSION DE CREDIT
19
F. GERANCE
20
II.3 POLITIQUE DE CREDITS
20
II.3.1 Eléments des conditions
générales
20
A. ELIGIBILITE
20
B. PROCEDURE
21
C. DOSSIER DE DEMANDE DE CREDIT
22
D. INVESTIGATION
23
E. FORMATION DE L'EMPRUNTEUR POTENTIEL
23
F. LE DEBOURSE
24
CHAP III. ANALYSE DE LA GESTION DE LA
CLIENTELE DES MEMBRES AU SEIN DE LA COOPEC NYAWERA/GOMA
25
III.1 CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES DE L'ETUDE
25
III.1.1 Population et échantillon
d'étude
25
III.1.2 Technique de récolte des
données
25
III.1.3 Technique de traitement de
données
26
III.2 PRESENTATION DES DONNEES TRAITEES
26
Indentification des enquêtés
26
Questionnaire proprement dit
28
III.3.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATDISCUSSION DES RESULTATS
35
CONCLUSION
37
BIBLIOGRAPHIE
39
I. OUVRAGES
39
II. COURS INEDITS
39
III. WEBOGRAPHIE
39
ANNEXE
40
TABLES DES MATIERES
44
* 1 MUSHI MUGUMO, les
facteurs déterminants du secteur de la micro finance dans la
commune de Limété, disponible sur
http://www.capf.org, consulté
le 3 février 2012 à 13h15.
* 2 A. SILEM, Lexique
d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2004, p. 462
* 3 A. SILEM, Op. Cit,
p.368
* 4 Commission
Européenne, microfinance : orientations méthodologiques,
2ème éd., Luxembourg, 2000, p 30
* 5 B. KAMBALE, politique
et stratégie des IMF, cours inédit L1 ULPGL Goma, 2011-2012,
p 14
* 6 B. KAMBALE, idem,
p 11
* 7 Encyclopédie Encarta,
dictionnaire français.
* 8 P. KOTLER, Marketing et
Management, 12è éd. Celf, Paris, p767
* 9
http//www.cgap.com/Consult Group for Assistance of Poor.
* 10 S. MPEREBOYE,
Economie monétaire, cours inédit G2 ULPGL/Goma,
2006-2007
* 11 Z. BODIE et R. MERTON,
Finance, 3 éd., PUF, Paris, 2011, p 64
* 12 J. FERRONNIERE et A.
CHILLAZE, Opérations bancaires, 5è éd., Dalloz,
Paris, 1976, p 85
* 13 Article 1er de
la loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions
applicables aux coopératives d'épargne
et de crédit.
* 14 B. KAMBALE, Op
Cit., p 19
* 15 Interview avec le
gérant de la Coopec Nyawera.
|