I.3. Les infrastructures marchandes
I.3.1. Les marchés ordinaires
La construction d'un marché conduit à une
meilleure organisation spatiale des acteurs par types d'activités
commerciales et permet un accroissement des échanges commerciaux.
L'infrastructure augmente la capacité d'accueil des commerçants
dans la commune. En effet, un marché à caractère local
peut devenir provincial ou même régional s'il
bénéficie d'une gestion adéquate et optimale.
L'aménagement d'un marché permet d'éviter une occupation
anarchique du fait des hangars précaires qui ne respectent aucune
règle d'hygiène et de sécurité face aux incendies.
Et pendant les saisons pluvieuses, il y a moins de pertes. Le marché
doit faciliter les collectes des taxes qui améliorent la
trésorerie de la commune. Pour les commerçants, la construction
d'un marché permet de sécuriser les marchandises et crée
des emplois à travers l'accroissement du nombre de
commerçants.
Le coût total pour la réalisation de ces
marchés est de 265 407 494 F CFA. En excluant le marché de
Nagré dans la commune de Fada N'Gourma (1999) pour lequel les
informations sur les parts de chaque acteur sont indisponibles, nous constatons
que la subvention du PFA puis du FICOD-B pour les autres marchés a
été de 201 389 747 F CFA contre 22 018 330 F CFA pour les
bénéficiaires.
Photos 29 et 30 : marché de Bilanga-Yanga
(commune de Bilanga, province de la Gnagna)
94 SAWADOGO Zénabou, infirmière et chef
de poste au CSPS de Koulpissi, le mardi 23 octobre 2007.
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I.3.2. Le marché à bétail
Un marché à bétail permet aux producteurs
de vendre leurs animaux dans la commune. En vendant à
l'extérieur, ils sont le plus souvent victimes de mévente due aux
multiples intermédiaires. Les longues distances provoquent
l'amaigrissement des animaux et ont des inconvénients sur leurs prix de
vente. Les producteurs sont également victimes de vol de bétail
et d'argent car ils transportent d'importantes sommes d'argent à leur
retour au vu et au su de tout le monde. Pour la commune, le fait de vendre les
bêtes hors de son territoire la prive de ressources fiscales.
Pour l'instant, il n'a été financé que la
construction d'un seul marché à bétail dans la commune de
Manni (la Gnagna). Il est fonctionnel depuis 2004 et a coûté la
somme de 38 478 505 F CFA. La part de contribution du PFA a été
de 32 989 830 F CFA et celle des bénéficiaires de 5 488 675 F
CFA. Le projet d'un autre marché à bétail en faveur du
village de Ouarégou (commune de Garango) est en instruction et il est
possible que les travaux commencent dans les six premiers mois de
l'année 2008.
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