I.1.3. L'impact des infrastructures scolaires
La réalisation des infrastructures a toujours
été un soulagement pour les populations. Les nouvelles
écoles connaissent une grande affluence dès leur ouverture. Les
moyennes d'élèves
84 Les contributions de chaque partie en 1999 sont
indisponibles.
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par classe sont importantes. Nous n'avons pas pu sillonner
toutes les écoles réalisées avec le soutien du FICOD-B
mais notre échantillon, nous a permis de réaliser une moyenne. Au
niveau de l'enseignement primaire, nous avons une moyenne de 50 écoliers
par classe et au secondaire, nous sommes à environ 60
élèves pour une salle de classe. La moyenne, dans les
établissements secondaires, dépasse celle des écoles
primaires parce qu'il y a encore un déficit de CEG et lycées. En
effet, les textes de l'Etat veulent que les écoles secondaires ne soient
construites que dans les chefs-lieux de communes. Exceptionnellement, le PFA a
aidé à la construction d'un CEG dans le village de Mahadaga alors
que le chef-lieu de la commune est Logobou.85 Le succès de
cette école a été immédiat. D'autres demandes de
CEG dans des localités autres que les chefs-lieux de communes sont sur
la table du FICOD-B/Est mais pour le moment, il est difficile de donner un avis
favorable à ce type de demandes. Le cas le plus flagrant est celui de la
commune de Bilanga. En superficie et en nombre d'habitants, elle dépasse
les provinces de la Komondjari, de la Kompienga et de la Tapoa mais ne dispose
que d'un CEG. Pour le compte de l'année scolaire 2006-2007, rien que
pour le village de Bilanga-Yanga et ses environnants, il y a eu plus de
soixante (60) écoliers admis à l'entrée en
6ème.86
La construction des écoles permet de réduire les
distances entre les enfants et leur centre d'éducation. Cette
réduction des distances entre les domiciles et les écoles a
été un facteur encourageant pour les écoliers et les
élèves qui n'ont plus besoin de parcourir de longs trajets. La
diminution du rayon entre les écoles et les parents donnent moins
d'arguments à ces derniers pour les empêcher de
bénéficier d'une éducation normale.
Photos 15 et 16 : écoliers des classes de CP 2 et
CE 2 de l'école primaire de Diabo (province du Gourma)
85 Les populations de Mahadaga avaient une
autorisation spéciale de Ouagadougou.
86 TABOUDOU Kader, membre de la CVGT de Bilanga-Yanga,
le jeudi 04 octobre 2004.
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Photo 17 : sortie de cours des élèves du
lycée municipal de Bogandé (province de la Gnagna)
Depuis 2004, les installations de forages sont
accompagnées par un aménagement d'un jardin de 25 m de
côté (photo 19) pour que les écoliers aient des
connaissances de base en matière d'agriculture. Cette politique a
remporté un franc succès auprès des parents
d'élèves et a permis aux enseignants de faire fonctionner les
cantines scolaires sans attendre les approvisionnements de l'Etat et autres ONG
et projets de développement.
Photos 18 et 19 : école primaire de Tindangou, le
forage de l'école et un jardin aménagé (commune de Tambaga
dans la Tapoa)
Les logements des enseignants sont bien
appréciés car ils sont de bonne qualité, proches de leurs
lieux de travail et améliorent leurs conditions de travail.87
Mais le revers de la médaille c'est que ces mêmes logements ont
provoqué des désagréments aux enseignants
bénéficiaires du fait de la perte de leurs «
indemnités de logement de 20 000 F CFA ».88
87 COMBARY Yempabou, directeur du CEG de Mahadaga, le
mardi 25 septembre 2007.
88 TARAM Dieudonné, directeur du CEG de Tibga,
le jeudi 18 octobre 2007.
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Le fonctionnement des APE et AME pour toutes ces
infrastructures montre une réelle adhésion des populations
bénéficiaires. C'est aussi la confirmation que les besoins
qu'elles ont exprimés au départ étaient fondés.
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