MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS BURKINA FASO
SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA UNITE - PROGRES -
JUSTICE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
GROUPE PERFECTUM AFRIQUE
INSTITUT AFRICAIN DE PROFESSIONNALISATION EN MANAGEMENT
(IAPM)
Master II : DEVELOPPEMENT LOCAL ET
DECENTRALISATION
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER II
EN DEVELOPPEMENT LOCAL ET DECENTRALISATION
SUJET
L'APPORT DES ONG ET PROJETS DANS LE PROCESSUS DE
DECENTRALISATION AU BURKINA FASO : CAS DU FICOD-B DANS LA REGION DE
L'EST, ETUDE DES ACTIVITES DU VOLET INFRASTRUCTURES
PRESENTE ET SOUTENU PAR : Ilassa OUEDRAOGO
DIRECTEUR DE MEMOIRE : MAÎTRE DE STAGE
:
M. Zoubila François WARE M. Ouga
YAMEOGO
Economiste Gestionnaire Economiste
Planificateur
Assistant Parlementaire de la Commission Chargé de
projets au FICOD-B/Est du Développement Economique et de
l'Environnement
Année académique 2006-2007
Dédicace
A
tous ceux,
qui ont foi
en l'avenir dans
ce bas monde
I
Remerciements
Dans le but d'obtenir le Master II (DESS) en
Développement Local et Décentralisation à l'Institut
Africain de Professionnalisation en Management (IAPM), nous avons l'obligation,
en plus des devoirs de classe, de présenter un mémoire de fin de
formation. La réalisation de ce document a été possible
grâce à l'énorme contribution d'un certain nombre de
personnes que nous tenons à remercier.
Nous commencerons par remercier, en général,
tous les enseignants qui nous ont tenu pendant notre formation à l'IAPM
et, en particulier, notre directeur de mémoire, monsieur Zoubila
François WARE qui, malgré son emploi du temps très
chargé, a tout de même accepté de suivre notre travail.
Nous n'oublions pas monsieur Lamien BAGNENOU qui nous a beaucoup
encouragé.
Ces remerciements sont également adressés
à nos oncles (Konlobgué et Soulemane OUEDRAOGO) et frères
(Moussa, Youssoufou et Boukary OUEDRAOGO) à Guiglo en Côte
d'Ivoire qui nous ont toujours encouragé moralement et
financièrement dans la poursuite de nos études. Nous n'oublions
pas notre mère, Aminata SANKARA, et sa coépouse, Rasmata SANKARA,
à Bobo-Dioulassso ainsi que nos frères et soeurs.
Nous exprimons notre sincère reconnaissance au
personnel de l'Antenne régionale de l'Est du FICOD-B plus
particulièrement au directeur monsieur Sié Seydou COULIBALY qui a
mis tous les moyens techniques et financiers à notre disposition afin
que nous puissions travailler dans de très bonnes conditions. Nous
remercions aussi notre maître de stage, monsieur Ouga YAMEOGO, qui nous a
fourni toutes les informations disponibles dans le cadre de notre étude.
Toujours, au niveau du FICOD-B/Est, nous n'oublions tous les autres agents que
sont messieurs Gaétan OUEDRAOGO, Aboubacar MOUNKAILA, Justin KAFANDO,
Bouréima DARANKOUM, Jacques YADGO (le Vieux), ABDOU KOBYAGDA, Gilbert
NAKOULMA, Tasséré OUEDRAOGO et HAMIDOU SOMTORE ainsi que mesdames
Monique OUEDRAOGO et Habi HEMA. Nous remercions aussi madame COULIBALY qui nous
a chaleureusement accueilli comme un membre de la famille et monsieur Charles
G. OUEDRAOGO au FICOD-B à Ouagadougou.
Ce document est devenu une réalité grâce
à des échanges avec les «étudiants« de la
promotion 2006-2007 de l'option Développement Local et
Décentralisation de l'IAPM. Ces
II3
personnes sont messieurs Zéphirin BELEMSIGRI (le
délégué), Ismaël Bébou BONZI, Michel COMPAORE
(qui nous a apporté un soutien inestimable), Sié Seydou
COULIBALY, Hassane DIALLO, Romaric Arnaud OUEDRAOGO et mesdames Nathalie
OUEDRAOGO/KUELA, Octavie Noella TENGUE et Marceline ZANGRE/YONLI.
Nous ne saurons finir ces remerciements sans penser à
nos amis qui nous accompagnent dans nos activités quotidiennes et qui
nous soutenu de diverses manières. Ce sont entre autres Brahima
SAVADOGO, Noaga BIRBA, Yombi OUEDRAOGO, Issiaka BONKOUNGOU, mes frères
à l'Université de Ouagadougou (Amadou, Ibrahima et Issimaïla
OUEDRAOGO), mes voisins Salam BONKOUNGOU, Aziz ROUAMBA, Moumine SISSAO, Thierry
et Serge SOU, Ousséni NAHARE, Hermann DOANIO et Zénabou SAM de la
promotion 2006-2007 en Audit et Contrôle de Gestion à l'IAPM.
Il est impossible pour nous d'être exhaustif mais nous
n'oublions pas tous ceux dont les noms n'ont pas été cités
et qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce document.
III
Sommaire
Dédicace I
Remerciements II
Sigles et abréviations V
INTRODUCTION GENERALE .. 1
PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DU FICOD-B/EST
ET
SES PROCEDURES D'OBTENTION DE
FINANCEMENT 7 CHAPITRE I : LA PRESENTATION
GENERALE DU
FICOD-B 9 CHAPITRE II : LES ETAPES A SUIVRE POUR
BENEFICIER
DES INTERVENTIONS DU VOLET
INFRASTRUCTURES 21
DEUXIEME PARTIE : L'ETUDE DE L'IMPACT DES
ACTIVITES
DU VOLET INFRASTRUCTURES 39
CHAPITRE I : LES INFRASTRUCTURES REALISEES 40
CHAPITRE II : LE MODE DE CONTROLE DES REALISATIONS 75
CONCLUSION GENERALE 91
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES ORALES . 92
TABLE DES ILLUSTRATIONS . 98
TABLES DES MATIERES 100
ANNEXES . VI
IV
Sigles et abréviations
ADELE : Programme d'Appui au Développement Local à
l'Est du Burkina Faso
AGR : Activités Génératrices de Revenus
AME : Association des Mères Educatrices
APD : Avant-Projet Détaillé
APE : Association des Parents d'Elèves
APS : Avant-Projet Sommaire
BACB : Banque Agricole et Commerciale du Burkina
CEG : Collège d'Enseignement Général
CGCT : Code Général des Collectivités
Territoriales au Burkina Faso
CLECA : Caisse Locale d'Epargne et de Crédit
Autogérée
CMA : Centre Médical avec Antenne chirurgicale
CND : Commission Nationale de la Décentralisation
CNR : Conseil National de la Révolution
COGES : Comité de Gestion
CSPS : Centre de Santé et Promotion Sociale
CVD : Conseil Villageois de Développement
CVGT : Commission Villageoise de Gestion des Terroirs
CPP : Comité de Promotion de Projet
DAO : Dossier d'appel d'offres
DCMP : Direction Centrale des Marchés Publics
DED : Deutscher Entwicklungsdienst gGmbH (Service Allemand de
Développement)
DG : Directeur Général
FDV : Fonds de Développement Villageois
FICOD-B : Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées du Burkina
FICOM : Fonds d'Investissement Communal
GVF : Groupement Villageois Féminin
KfW : Kreditanstalt für Wiederaufbau
HIMO : Haute Intensité de Main-d'Oeuvre (Fonds pour les
Mesures de Désenclavement,
d'Assainissement et de Protection contre l'Erosion)
MEDEV : Ministère de l'Economie et du
Développement
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
MEG : Médicaments Essentiels Génériques
MO : Maître d'Ouvrage
MOD : Maître d'Ouvrage Délégué
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ORD : Offices Régionaux de Développement
PAI : Plan Annuel d'Investissement
PCD : Plan Communal de Développement
PDDEB : Plan Décennal de Développement de
l'Education de Base
PFA : Projet Fonds d'Autopromotion
PV : procès-verbal
SG : Secrétaire Général
SOFRECO : Société française de
Réalisation et de Conseil (Clichy, France)
TOD : Textes d'Orientation de la Décentralisation
V
INTRODUCTION GENERALE
Dès leur accession à l'indépendance dans
les années 1960, les pays africains se sont retrouvés face
à des difficultés énormes à surmonter. Ils avaient
de faibles ressources pour satisfaire d'énormes besoins. Il leur a donc
fallu, individuellement et collectivement, mettre en place plusieurs
stratégies afin de sortir de leur situation d'extrême
pauvreté.
D'un autre côté, des associations,
créées soit par les Etats, soit par des individus, se sont
constituées en Europe parce qu'elles ont constaté la faible
capacité des dirigeants africains à faire face à la
misère de leurs pays nouvellement indépendants. Ces associations
appelées Organisations Non Gouvernementales (ONG) soutenaient nos Etats
à travers des aides publiques au développement. Les fonds
étaient directement remis aux responsables étatiques qui
étaient chargés de les utiliser efficacement dans la lutte contre
la pauvreté. Mais les ONG constatèrent que ces aides ne
parvenaient pas en totalité à la population à la base.
Dans certaines situations, les fonds disparaissaient soit parce que l'Etat
avait d'autres besoins jugés urgents (les imprévues et le
remboursement de la dette extérieure), soit à cause des
détournements. Ce fut donc un échec total de cette forme d'aide
dans les années 1960-1970.
Les bailleurs de fonds ont donc décidé de
coopérer directement avec les populations à la base sans les
intermédiaires administratifs, évitant de ce fait les lenteurs de
la bureaucratie. Ce fut le début de la coopération
décentralisée qui devrait, théoriquement, favoriser le
développement local.
Le Burkina Faso a vu, dès le départ, dans la
décentralisation une orientation stratégique du
développement. Cette décentralisation, qui est passée par
plusieurs étapes avant d'atteindre le niveau actuel, s'est faite comme
suit.
En 1960, le pays avait déjà hérité
de six communes créées pendant la colonisation. Et la loi n°
24/60/AN du 21 février 1960 institua les communes rurales qui se
grefferont aux six premières communes. Trois ans plus tard, la loi du 29
janvier 1963 consacra la division du territoire en quatre départements
(Ouagadougou, Koudougou, Fada N'Gourma et Bobo-Dioulasso) mais elle ne fut
jamais appliquée pour cause de mésententes sur le
découpage territorial de chaque département.
Toujours dans le sens de la décentralisation, le
régime militaire d'Aboubacar Sangoulé LAMIZANA prit, en 1966, un
décret instituant onze Offices Régionaux de Développement
(ORD). Le 07 mai 1974, le territoire fut structuré en dix puis onze
départements pour qu'ils soient en concordance avec les onze ORD. Le 02
juillet de la même année, une ordonnance créa quatre
circonscriptions administratives : le département, la
sous-préfecture,
1
l'arrondissement et la commune ou village. Et en 1980, les ORD
furent remplacés par des Centres Régionaux de Promotion
Agro-pastorale (CRPA) qui deviendront des directions régionales.
Le processus de décentralisation connut une nouvelle
évolution sous le Conseil National de la Révolution (CNR) avec le
Capitaine Thomas SANKARA. Le régime révolutionnaire1
prit l'ordonnance du 14 novembre 1983 qui mit en place quatre circonscriptions
administratives : la province, le département, le secteur et le village.
La politique de décentralisation du CNR a permis de mettre en place une
déconcentration administrative plus étendue sur l'ensemble du
territoire burkinabé.
C'est à partir de 1991 avec l'adoption la Constitution
du 02 juin que la décentralisation entra dans une nouvelle dynamique car
elle reconnaît le découpage du territoire burkinabé en
collectivités territoriales et prône une administration libre et
démocratique de ces collectivités par les
populations.2 C'est dans cette logique qu'un ensemble de cinq
lois3 adoptées en 1993 à des fins
électoralistes permirent d'organiser les élections municipales de
1995 dans trente communes. Par la suite, la Commission Nationale de la
Décentralisation (CND) présenta les Textes d'Orientation de la
Décentralisation (TOD) qui furent adoptés en 1998.4 En
2001, la relecture des TOD avec la loi n°013-2001/AN du 02 juillet 2001
permit d'élever la Région au rang de collectivité
territoriale et circonscription administrative. Une autre loi modificative des
TOD supprimant la province fut adoptée le 06 août 2003.
Dans le souci de regrouper toutes ces lois, la dernière
révision des textes de lois sur la décentralisation a conduit
à l'adoption de la loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004
portant Code Général des Collectivités Territoriales
(CGCT) au Burkina Faso. C'est ce code qui a conduit le Burkina Faso à la
communalisation intégrale, après sa promulgation le 14 avril
2005. Le CGCT a fait l'objet de modification en 2005 par la loi n°
040-2005/AN du 29
1 C'était un régime d'exception.
2 Constitution du Burkina Faso, articles 143 et
145.
3 La loi n°003/93/ADP du 7 mai 1993 portant
organisation de l'administration du territoire au Burkina Faso ; la loi
n°004/93/ADP du 12 mai 1993 portant organisation municipale ; la loi
n°005/93/ADP du 12 mai 1993 portant statut particulier de la province du
Kadiogo et de la Commune de Ouagadougou ; la loi n°006/93/ADP du 12 mai
1993 portant statut particulier de la Commune de Bobo-Dioulasso ; la loi
n°007/93/ADP du 12 mai 1993 portant régime électoral des
conseillers de village, de secteur communal, de département et de
province.
4 Ce sont : La loi n°040/98-AN du 03
août 1998 portant orientation de la décentralisation qui fixe les
principes de base de la décentralisation au Burkina Faso ; la loi
n°041/98-AN du 06 août 1998 portant organisation de l'administration
du territoire. Elle distingue les circonscriptions administratives (village-
département- province) d'une part, les collectivités locales
(commune, province) d'autre part ; la loi n°042/98-AN 06 août 1998
portant organisation et fonctionnement des collectivités locales traite
des organes de gestion (exécutif et délibérant) des
collectivités locales, de l'administration locale, des
représentants de l'Etat dans les collectivités locales, des
organes consultatifs et de concertation ; la loi n°043/98-AN du 06
août 1998 relative à la mise en oeuvre de la
décentralisation sert de tableau de bord avec un
échéancier pour la mise en application effective des dispositions
contenues dans les T.O.D.
2 8
novembre 2005 au niveau de l'article 218 relatif au
découpage des chefs-lieux des communes rurales. La modification
interviendra après le premier mandat des conseils municipaux des
communes rurales.
En 2007, dans la même logique du processus de
communalisation intégrale, le décret n°2007-32/PRES/PM/MATD
du 22 janvier 2007 portant organisation, composition et fonctionnement des
Conseils Villageois de Développement (CVD) sera pris. Ces CVD devront
remplacer les Commissions Villageoises de Gestion des Terroirs (CVGT) dans tous
les villages du Burkina Faso.
Pour appuyer cette décentralisation qui donne plus de
pouvoirs aux collectivités locales, l'Etat a fait appel à des
soutiens extérieurs dans plusieurs domaines : investissements en
infrastructures de tout genre, financement de micro-crédits,
renforcement des capacités institutionnelles, etc. C'est en
réponse à cet appel que des ONG, associations et projets de
développement ont décidé d'intervenir au Burkina Faso.
I. La problématique de l'étude
Selon les derniers classements du PNUD (Programme des Nations
Unies pour le Développement), le Burkina Faso est parmi les cinq pays
les plus pauvres de la planète. Ce classement est fait à partir
de l'Indice de Développement Humain (IDH) qui prend entre autres en
compte, la longévité, l'accès aux services sociaux de base
(l'éducation et la santé) et le niveau de vie de chaque pays.
Cette position qu'occupe le Burkina Faso est l'expression du retard
accusé à tous ces niveaux. Cette réalité nationale
est différemment vécue selon les localités. En effet,
l'incidence de la pauvreté est beaucoup plus importante dans certaines
localités que d'autres. Ce qui d'ailleurs a conduit les Nations Unies
à désigner certaines régions du pays « zones de
convergence du système des Nations Unies ». Les Régions de
l'Est et du Centre-Est font partie de ces zones de convergence. La base de ce
retard est le manque d'infrastructures dans le domaine de la santé, de
l'éducation et du cadre de vie (logement décent).
Pour combler le retard de développement, le Burkina
Faso a adopté, en 2000, le Cadre Stratégique de Lutte contre la
Pauvreté (CSLP) qui sera révisé en 2003.5 A
travers ce créneau, l'Etat burkinabé s'est fixé plusieurs
axes stratégiques et des objectifs à atteindre. Cependant l'Etat
burkinabé ne dispose pas des ressources financières
nécessaires pour la mise en oeuvre
5 MEDEV, 2006, Bilan de la mise en oeuvre de la
Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisée
2002-2005, p. 16.
3
des activités de ce cadre. Pour cette raison, il a
encouragé la coopération décentralisée avec des
bailleurs de fonds qui interviennent à travers des ONG, des projets et
associations pour le développement.
Dans ce contexte intervient le Fonds d'Investissement pour les
Collectivités Décentralisées-Burkina (FICOD-B) dans les
régions du Sud-Ouest et de l'Est en plus des provinces du
Koulpélogo et du Boulgou dans la région du Centre-Est.
Le FICOD-B vient en soutien à la
décentralisation grâce à plusieurs actions qu'il
mène sur le terrain. Pour mieux comprendre son rôle dans le
développement de la région de l'Est, nous avons
décidé de travailler sur le thème suivant : «
L'apport des ONG et projets dans le processus de décentralisation au
Burkina Faso: cas du FICOD-B dans la Région de l'Est, étude des
activités du Volet Infrastructures ».
Les infrastructures qui nous intéressent ici sont
celles socio-économiques de base.
Comme nous l'avions indiqué, le FICOD-B intervient dans
les Régions du Sud-Ouest et de l'Est en plus du Koulpélogo. Nous
nous donnerons, comme limite spatiale, toute la zone d'intervention du FICOD-B.
La zone prend en compte toute la région de l'Est, la province du
Koulpélogo et trois communes de la province du Boulgou (Tenkodogo,
Bittou et Garango).
Le FICOD-B est issu de la fusion de trois projets
antérieurement financés par la Coopération
financière Burkina Faso - République Fédérale
d'Allemagne à travers la KfW6. Il s'agit du Projet Fonds
d'Autopromotion (PFA), du Fonds d'Investissement Communal (FICOM) et du projet
de réhabilitation de pistes à Haute Intensité de Main
d'OEuvre (Fonds HIMO).7 La plupart des activités du Volet
Infrastructures auxquelles nous nous intéresserons ont
débuté avec le PFA. Alors comme limite temporelle de notre
thème, nous partirons de la naissance du PFA en 1996 à
décembre 2007 qui marque la fin de notre stage.
Comment fonctionne le Volet Infrastructures au sein du FICOD-B
? Quelles activités mène-t-il sur le terrain dans le cadre de
l'appui à la décentralisation et au développement local ?
Les infrastructures réalisées par cette structure ont-elles eu
des impacts positifs ou négatifs sur les conditions de vie des
populations bénéficiaires ? Quelles ont été les
conséquences de l'entrée du PFA dans le FICOD-B ? Les
activités menées par le Volet Infrastructures concourent-elles
à l'atteinte des objectifs du FICOD-B ?
Afin de répondre à ces questions dans notre
étude, nous avons adopté une démarche.
6 Kreditanstalt für Wiederaufbau.
7 Voir les détails de la fusion au Chapitre
II.
4 1
La démarche de l'étude
L'étude que nous avons menée a pour objectif de
voir si les activités du Volet
Infrastructures de l'Antenne de l'Est concourent à
l'atteinte de l'objectif général du FICOD-
B.
De manière détaillée, notre travail a
consisté à :
- présenter l'Antenne Est du FICOD-B en nous attardant
sur le Volet Infrastructures ;
- décrire les activités du Volet Infrastructures
;
- voir s'il y a eu une évolution des activités du
fait de l'intégration du PFA dans le
FICOD-B ;
- et montrer les impacts des activités de ce volet sur
les populations bénéficiaires.
Dans le but de suivre la démarche que nous nous sommes
fixé, nous avons adopté une méthodologie de recherches.
II. La méthodologie de recherche
La démarche méthodologique nous a amené
à faire la recherche documentaire et un travail d'enquête.
II.1. La recherche documentaire
Pour avoir accès à des documents écrits,
nous nous sommes rendu dans certaines bibliothèques de Ouagadougou. Nous
avons consulté des documents du FICOD-B qui nous ont permis de
recueillir plusieurs informations surtout au niveau des monographies et des
rapports d'activités. Il y a aussi certains documents que nous
possédons personnellement et ceux que nous ont prêté des
proches.
Les Technologies de l'Information nous ont été
d'un grand secours notamment le moteur de recherches Google. Mais
l'inconvénient de l'Internet est qu'il faut recouper les informations
avant de les utiliser. C'est pourquoi nous ne l'utilisons pas comme une source
en tant que telle mais comme un moyen d'accéder à certaines
informations.
5 1
III.2. Le travail d'enquête
Le travail d'enquête s'est fait en trois phases qui ne
respectent pas une chronologie précise.
Premièrement, notre étude nous a obligé
à constater sur le terrain que les infrastructures dont parle le Projet
ont été effectivement réalisées ou sont en
chantier. Deuxièmement, nous suivions les échanges entre les
chargés de projets et les bénéficiaires ou futurs
bénéficiaires. Les échanges nous ont permis de voir soit
l'état d'avancement du projet, soit la façon dont les
infrastructures sont gérées. Troisièmement, nous avons
participé directement en discutant avec, d'une part, les chargés
de projets et, d'autre part, avec les bénéficiaires et d'autres
acteurs du développement local et de la décentralisation. Les
échanges avec les chargés de projets nous ont permis de
connaître les actions à mener dans la réalisation d'une
infrastructure et aussi de connaître les différents
problèmes auxquels ils font face avec les différents partenaires
du développement local. Les entretiens avec les populations
bénéficiaires et les autres acteurs du développement local
nous ont permis de recueillir leurs sentiments sur les actions du FICOD-B/Est
et la façon dont ils gèrent les infrastructures qui sont leur
propriété. Nous avons cherché, à travers ces
échanges, à voir les impacts qu'ont les infrastructures sur les
bénéficiaires.
A partir des objectifs que nous nous sommes fixé et les
données recueillies grâce à l'enquête, nous avons
divisé notre travail en deux grandes parties. La première partie
présente le FICOD-B/Est et ses procédures d'obtention de
financement, et la seconde partie est consacrée à l'étude
d'impact des activités du Volet Infrastructures.
1 6
PREMIERE PARTIE :
LA PRESENTATION DU
FICOD-B/EST ET SES
PROCEDURES
D'OBTENTION DE
FINANCEMENT
KOALA
n
·
nr
i171 L#I f78tl7! 4RM'Yrtl~0. L plIlM
BURKINA FASO
PROVINCES :
GNAGNA-GOURMA-KOMONDJARI-KOMPIENGA-KOULPELOGO-TAPOA
ECHELLE : 1 1 1 soft 004
TAPOA
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Chef-lieu de commune urbaine
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Route secondaire
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Route principale
|
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|
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Limite de commune
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Modifiée par liasse OUEDRAOGO en mai 2008
Pf,r Jahr:
! ROGANDE
PANA
·
Carte : la zone d'intervention de l'Antenne de l'Est du
FICOD-B
La zone d'intervention prend en compte toute la Région
de l'Est, la province du Koulpélogo et trois communes de la province du
Boulgou (Tenkodogo, Bittou et Garango) soit une superficie de 51 532
km2, environ 19% du territoire national. Elle est limitée au
nord-est par le Niger, au nord par la Région du Sahel, à l'ouest
par les Régions du Centre-Nord et du Centre-Est et au sud par le
Bénin et le Togo.
Cette partie première est divisée en deux
chapitres. Le chapitre I fait la présentation générale du
FICOD-B et les procédures d'obtention de financement et le second
chapitre aborde les étapes à suivre pour bénéficier
des interventions du Volet Infrastructures.
CHAPITRE I : LA PRESENTATION GENERALE DU FICOD-B
I.1. L'historique de la naissance du FICOD-B
Le Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées du Burkina (FICOD-B) est un Projet financé
par l'agence de financement du développement de la République
Fédérale d'Allemagne, la KfW (Kreditanstalt für
Wiederaufbau). A ce titre, une convention a été signée en
2005 entre la KfW, le Ministère des Finances et du Budget du Burkina
Faso et la Banque Agricole et Commerciale du Burkina (BACB). 8 Le
FICOD-B est né de la fusion de trois (3) fonds
précédemment financés par la même KfW. Ce sont :
- le Projet Fonds d'Autopromotion (PFA) qui existait depuis
1996 à Fada N'Gourma et
intervenait en milieu rural dans la Région de l'Est et
dans la province du Koulpélogo; - le Fonds d'Investissement Communal
(FICOM) né en 1997. Sa base était
Ouagadougou et il s'intéressait aux communes urbaines
du Burkina Faso;
- le Fonds pour les Mesures de Désenclavement,
d'Assainissement et de Protection contre l'Erosion appelé aussi Haute
Intensité de Main-d'Oeuvre (HIMO) né en 2001 « et qui
intervenait en milieu urbain comme en milieu rural ».9
Le FICOD-B a débuté en 2005 sans le PFA qui sera
le dernier à rentrer dans cette fusion en juillet 2006.10
« La Coopération financière allemande a aussi mis en
place en 2005 le Fonds de lutte contre le trafic et les pires formes de travail
des enfants appelé couramment Fonds
8 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 2.
9 Idem.
10 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 2.
9
Enfants (FE) ».11 Le Fonds Enfants ne
dépend pas financièrement du FICOD-B mais se trouve dans
l'administration de ce dernier. Il évolue de manière transversale
et contribue à la valorisation des investissements du FICOD-B.
Le FICOD-B est un soutien de la République
Fédérale d'Allemagne au processus de décentralisation et
de communalisation intégrale dans lequel s'est engagé le Burkina
Faso. Son objectif global est de Contribuer « à
l'amélioration des conditions de vie de la population en majorité
pauvre des zones d'intervention par le renforcement de leurs structures civiles
et l'amélioration de leur situation socioéconomique dans le cadre
de la décentralisation du système de gouvernement
burkinabé ».12
Le principe de base du FICOD-B est le travail en
étroite collaboration avec les communes. Pour bénéficier
de l'appui du Fonds, il faut obligatoirement avoir l'accord des responsables de
la collectivité territoriale où le projet sera
réalisé.
Le contrat de financement et d'exécution a
été conclu entre la KfW, le Burkina Faso (à travers la
Direction Générale de la Coopération du Ministère
des Finances) qui est le bénéficiaire et la Banque Agricole et
Commerciale du Burkina (BACB), le Promoteur. Les partenaires dans la
réalisation du Projet sont la Banque Agricole et Commerciale du Burkina
(BACB), l'Unité de Gestion, le Comité de Pilotage, les
Comités d'Octroi (un par région), les petites et moyennes
communes qui sont les maîtres d'ouvrage (MO), les maîtres d'ouvrage
délégués (MOD) et la KfW. Sont également
associées les structures et institutions des services techniques
déconcentrés des différents ministères.
Le FICOD-B est composé du Secrétariat
Général basé à Ouagadougou et deux Antennes
régionales (Est et Sud-Ouest) qui représentent les zones
d'interventions. Les instances de décision sont les Comités
d'Octroi et l'Unité de Gestion tandis que le Comité de pilotage
est l'instance d'orientation du Fonds.
L'Antenne régionale de l'Est est notre centre
d'intérêt mais pour respecter la hiérarchie, nous
commencerons par présenter succinctement le Secrétariat
Général.
11 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 6.
12 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 2.
10 16
I.1.1. Le Secrétariat Général
Il est dirigé par un Secrétaire
Général qui est un cadre supérieur de la BACB. Il a pour
tâche de suivre le secteur de la décentralisation au Burkina Faso,
d'élaborer une « conception d'assistance » pour les
différents domaines d'intervention, de dialoguer et harmoniser les
investissements et financements pour les communes, d'administrer le fonds et
les comptes et coordonner les activités au niveau
régional.13
Le Secrétaire Général est
épaulé dans ses différentes tâches par une
secrétaire, une personne chargée de l'accueil, un Assistant
Administrateur, un Comptable, un responsable du Suivi-Evaluation, un
responsable de la Décentralisation, un responsable du suivi des finances
locales, d'un responsable de l'animation, sensibilisation, formation et de
chauffeurs.14
I.1.2. Les Antennes régionales
Les Antennes régionales représentent le niveau
opérationnel. Elles sont chargées d'identifier, d'évaluer
et de présenter les dossiers de projets particuliers au Comité
d'Octroi pour avis. Elles transmettent les dossiers adoptés par le
Comité d'Octroi au SG pour avis et à la KfW pour avis de
non-objection. Les Antennes mettent en oeuvre les décisions des
différents comités (Comité de pilotage et Comité
d'Octroi)15, du Secrétariat Général et de la
KfW. La surveillance et l'assistance de la mise en service des projets
particuliers sont également du ressort des Antennes régionales.
Elles sont chargées de contrôler la bonne exploitation des projets
particuliers à travers des suivi-évaluations. Elles peuvent mener
des campagnes d'information, de sensibilisation et de formation auprès
des bénéficiaires. Ces campagnes servent aussi à faire
connaître le FICOD-B. Les Antennes assistent au renforcement des
capacités de la compétence des Maîtres d'Ouvrages,
c'est-à-dire les communes. Elles entretiennent les relations avec les
partenaires.
Chaque Antenne fait le compte-rendu des activités pour
le Comité d'Octroi. Un compte-rendu trimestriel est également
fait au SG.
Les Antennes accomplissent tous les actes liés à
l'exécution de leur mission.16
13 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 4.
14 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, pp. 3-4.
15 Voir les instances de décision et
d'orientation.
16 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, pp. 4-5.
11
I.1.3. Les instances de décision et
d'orientation
Ce sont le Comité de Pilotage, les Comités d'Octroi
et l'Unité de Gestion.
I.1.3.1. Le Comité de Pilotage
Son rôle est d'informer « le FICOD sur les
développements concernant la décentralisation, [de
développer] des stratégies pour le perfectionnement des
instruments du FICOD ».17 Il est également
chargé de définir les critères de sélection des
dossiers et d'approuver les budgets et programmes
d'activités.18 Le comité de pilotage se compose de
représentants de la BACB, de la société civile et des
structures décentralisées et déconcentrées.
Il se réunit au moins deux (2) fois par an en session
ordinaire et peut également se retrouver en session extraordinaire. Le
Directeur Général (DG) de la BACB est chargé de la
présidence du Comité de Pilotage.19
I.1.3.2. Les Comités d'Octroi
Il y en a un (1) par région. « Ils sont les
organes de sélection et de suivi des projets particuliers
».20 Ils suivent l'évolution du processus de
décentralisation au niveau des différentes institutions afin de
mieux orienter leurs décisions pour une meilleure assistance des
communes. Ils sont chargés de suivre l'exploitation des projets
exploités.
Chaque comité est composé du conseiller du
Directeur Général de la BACB promoteur du Projet, d'un
représentant du Gouvernorat, d'un représentant de la Direction
Régionale de l'Economie et du Développement (DRED), d'un
représentant de la société civile et de quatre maires
issus de deux des communes urbaines et deux des communes rurales. La
présidence des sessions est assurée par le représentant de
la BACB.21
17 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 3.
18 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 5.
19 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, pp. 5-6.
20 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 3.
21 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 6.
12
I.1.3.3. L'Unité de Gestion
« La gestion courante du FICOD est assurée par
la BACB à travers une Unité de Gestion placée sous la
responsabilité d'un Secrétaire Général
».22 Elle se compose d'un Secrétariat
Général dont la base est Ouagadougou et des deux Antennes
régionales (Est et Sud-Ouest). L'Unité de Gestion est
assistée techniquement par un cabinet de consultants allemands, GKW/GERI
- Consulting & Engineering.23
I.2. L'organisation de l'Antenne régionale de
l'Est
Elle intervient sur une vaste étendue car la
région de l'Est est la plus grande des régions du Burkina
Faso.24 En y ajoutant la province du Koulpélogo et trois (3)
communes de la province du Boulgou que sont Tenkodogo, Bittou et Garango, nous
constatons que le FICOD-B/Est doit abattre un travail considérable et
doit donc bénéficier d'une administration solide et
rigoureuse.
Le FICOD-B/Est n'a pas une organisation rigide comme c'est le
cas dans l'administration publique. C'est une organisation flexible qui
s'adapte aux besoins du moment. L'organisation de l'Antenne de l'Est que nous
avons présentée est celle qui prévalait pendant la
période de notre stage. Il n'est pas exclu qu'il y ait des changements
après notre départ.
Sa zone d'intervention touche en tout trente huit (38)
communes : neuf (9) communes urbaines et vingt-neuf (29) communes rurales, le
tout dans sept (7) provinces.25
L'Antenne régionale présente au SG du FICOD-B un
rapport d'activités et financier lors de chaque réunion
mensuelle. A la fin de chaque trimestre, un rapport qui représente la
synthèse des rapports mensuels est rédigé.26
L'Antenne se compose du Directeur, du secrétariat, de
l'assistante administrative, des assistants techniques DED27, des
chargés de projets et des responsables d'Antennes provinciales, des
chauffeurs et des gardiens.
22 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 3.
23 Idem.
24 MEDEV, Synthèse des cadres
stratégiques régionaux de lutte contre la pauvreté,
Burkina Faso, 2003, p. 84
25 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 4.
26 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 14.
27 Voir Assistants techniques.
13 9
I.2.1. Le Directeur
Il est chargé de coordonner et de gérer
l'Antenne. Son rôle est de mettre en oeuvre les décisions du
Comité d'Octroi, du SG et de la KfW. Il prépare et soumet
à l'adoption du SG le budget et le programme d'activités
annuelles ainsi que les comptes financiers. Le Directeur prépare
également les dossiers à soumettre au Comité d'Octroi. Il
assure évidemment la gestion quotidienne de l'Antenne par la
planification et la gestion des ressources financières,
l'évaluation et le contrôle des opérations. Il doit aussi
assurer le respect du manuel de procédures, représenter le fonds
dans la région, veiller à l'exécution des paiements selon
les procédures du fonds, assurer la coordination de la rédaction
des rapports périodiques. Il assure afin toutes autres tâches
à lui confiées par le SG.28
I.2.2. Le secrétariat
La secrétaire est chargée d'accueillir et
d'orienter les visiteurs, de gérer les rendez-vous et communications, de
tenir à jour le registre des courriers « départ » et
« arrivée », de préparer les réunions du
Comité d'Octroi, de traiter et rédiger les documents et
correspondances, de s'assurer de la diffusion correcte des documents, de
classer les documents et archives, de gérer les fournitures de bureaux,
de gérer la caisse des menues dépenses. Elle doit aussi effectuer
toutes autres tâches à elle confiées par sa
hiérarchie.29
I.2.3. L'assistante administrative
L'assistante administrative approuve les demandes et
gère les stocks de carburant. Elle tient à jour un
répertoire des fournisseurs agréés. Elle a
également pour tâches de participer à l'élaboration
du budget annuel de fonctionnement, d'élaborer et gérer les
contrats et les bons de commande (fournisseurs). Au niveau des
véhicules, elle a la charge du suivi mécanique et administratif.
Elle assure le suivi du parc informatique. Elle prépare et suit les
contrats de consultants et partenaires. Elle assure la gestion administrative
du personnel, la préparation des missions. Elle suit le classement des
fichiers, dossiers et documents et assure la gestion du
28 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 12.
29 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 13.
14 20
réseau informatique. Elle exécute, enfin, toutes
autres tâches à elle confiées par sa
hiérarchie.30
L'assistante administrative est également
chargée du suivi des caisses villageoises et de l'évolution de la
gestion des différentes caisses que le PFA avait mises à la
disposition de certains bénéficiaires. A ce titre, elle appuie le
chargé du Volet Fonds à Disposition pour le suivi des
caisses.31
I.2.4. Les assistants techniques
Au nombre de deux, les assistants techniques interviennent
dans l'Antenne à la demande du Directeur régional du FICOD-B.
C'est un personnel mis à la disposition du Projet par le DED (Deutscher
Entwicklungsdienst gGmbH, en français Service Allemand de
Développement). Ils sont généralement chargés d'une
activité bien précise. Le premier assistant travaille avec six
(6) communes. Il est chargé de l'appui à la planification
communale. Il guide les conseils communaux dans la formulation de leurs Plans
Communaux de Développement (PCD). Il les aide dans le choix des projets
prioritaires à partir desquels les communes pourraient formuler des
demandes de financement ; et le second suit l'installation des pompes
hydrauliques.
I.2.5. Les chargés de projets et les responsables
d'Antennes provinciales
Ils font beaucoup de travaux de terrain. Les chargés de
projets ont pour mission d'appuyer les communes dans l'identification et la
priorisation de leurs besoins ; d'instruire les demandes de financement des
communes avec l'implication des différents acteurs du projet ; de
rédiger les notes de présentation pour le Comité d'Octroi
; de proposer un planning des sessions du Comité d'Octroi (dossier,
bilans) ; de suivre l'évolution des projets et assurer leur
suivi-évaluation ; de préparer les réunions du
Comité d'Octroi (ordre du jour, PV, états) ; de participer
à l'élaboration des rapports ; de mettre en oeuvre les
décisions du Comité d'Octroi, du Secrétariat
Général, du Comité Spécial et de la KfW ; d'assurer
la relation avec les communes, les Maîtres d'Ouvrage
Délégués (MOD), les bureaux d'études, etc. ;
d'assister les experts en mission de courte durée ; de participer aux
sessions de formation. Ils s'occupent aussi de toutes autres tâches
à eux confiées par leur hiérarchie.32
30 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 9.
31 Voir le Volet Fonds à Disposition à
la page 16.
32 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 12.
15 21
Les chargés de projets se repartissent dans des volets
qui sont les axes d'intervention du FICOD-B.
I.2.5.1. Le Volet Infrastructures
C'est le volet qui nous intéresse dans la
présente étude. Ses activités seront mieux
détaillées dans la deuxième partie du document.
Cependant, nous pouvons, tout de même, expliquer ce que
le Projet entend par Volet infrastructures. Il existait déjà du
temps du PFA. Le volet s'occupe de la réalisation « des
infrastructures de type social afin de résoudre les problèmes
primordiaux telles que la santé, l'éducation et des ouvrages
à caractère économique susceptibles de
générer des ressources individuelles et communautaires
».33 Les ouvrages à caractère
économique, dont il est fait mention, concernent les marchés
classiques, les marchés à bétail, les parcs de
vaccination.34 Le Volet Infrastructures intervient dans le domaine
de l'hydraulique avec la réhabilitation et la réalisation de
forages, de puits à grand diamètre. Le volet s'occupe aussi de la
construction de centres communautaires et des Caisses Locales d'Epargnes et de
Crédits Autogérées (CLECA) pour le compte du volet Fonds
à Disposition.
Il existe un sous-volet hydraulique qui doit accompagner les
infrastructures installées. En effet, il est inconcevable pour le
FICOD-B de construire un marché, un centre de santé, une
infrastructure scolaire ou encore des logements de fonctionnaires sans penser
à installer un forage.
I.2.5.2. Le Volet Fonds à Disposition
Le FICOD-B met à la disposition des communautés
des fonds destinés à développer des activités
économiques de leurs membres et à accroître leurs revenus.
C'est un système de crédits géré uniquement au sein
de la communauté : « octroi, recouvrement et réoctroi
relève uniquement des bénéficiaires
».35 Ces micro-crédits ont permis la construction
de magasins de céréales gérés uniquement par des
femmes, d'unités de production de savons et de beurres de karité.
Il y a également des mutuelles de santé proche des centres de
santé construits ou non par le Projet. Ces Fonds à Disposition
ont aussi permis aux bénéficiaires de s'équiper en
33 Manuel de procédures du PFA dans
l'Est, p. 17.
34 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 5.
35 Manuel de procédures du PFA dans
l'Est, p. 18.
16 22
matériels agricoles, apicoles et
artisanaux.36 Les fonds sont gérés au niveau
villageois ou inter-villageois à travers des Caisses Locales d'Epargne
et de Crédit Autogérées (CLECA) au nombre de cinq (5) et
qu'on trouve dans les localités suivantes : Bassiéri (commune de
Gayéri, province de la Komondjari), Bilanga-Yanga (commune de Bilanga,
province de la Gnagna), Boussougou (commune de Yondé, province du
Koulpélogo), Logobou dans la Tapoa et Tibga (province du Gourma). Le
Projet a un droit de regard sur la gestion des caisses grâce au
responsable de ce volet et de la responsable des caisses. En somme, le volet
Fonds à Disposition vise à financer les Activités
Génératrices de Revenus (AGR) et vise aussi à promouvoir
l'émancipation économique de la femme en milieu rural.
Le chargé de projets du Volet Fonds à
disposition bénéficie de l'appui d'un animateur qui est
chargé du suivi des micro crédits octroyés. Cet animateur
est un agent du FICOD-B/Est. Il suit aussi bien les octrois que les
remboursements.
I.2.5.3. Le Volet HIMO
Le Fonds HIMO, avant la fusion dans le FICOD-B, venait en
soutien au PFA. Ce volet a en charge la réalisation et/ou la
réfection de pistes rurales afin de désenclaver certaines
localités. Ces pistes doivent avoir pour objet d'améliorer
l'accès aux infrastructures sanitaires, scolaires, aux
périmètres maraîchers et aux marchés. Elles doivent
permettre d'évacuer les productions vers les centres
urbains.37
Le volet HIMO s'occupe aussi de l'assainissement et de
l'aménagement des seuils d'épandages/bas-fonds dans le cadre de
la gestion des ressources naturelles à vocation agricole.38
Dans le contrat, l'entrepreneur a l'obligation de « recruter la main
d'oeuvre non qualifiée au sein de la population locale
»39 d'où l'appellation haute intensité de
main-d'oeuvre.
I.2.5.4. Le Volet Animation, Sensibilisation,
Formation
C'est un volet transversal qui vient en appui aux autres
volets. Il est chargé « de renforcer les capacités des
communautés de base et d'assurer un transfert des compétences
pour la
36 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, 5.
37 Manuel de procédures du PFA dans
l'Est, p. 19.
38 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, 5.
39 MOUNKAÏLA Aboubacar, chargé de projets
HIMO, le mardi 02 octobre 2007.
17 23
réalisation des projets financés
»40 par le FICOD-B. Il s'occupe des questions de
sensibilisation, d'animation et de formation en appui aux autres secteurs
d'intervention.
Dans l'Antenne de l'Est, le Volet Animation, sensibilisation,
formation fonctionnait de manière permanente du temps du PFA et ce
jusqu'en juillet 2007. Une assistante technique DED en était responsable
mais elle est définitivement rentrée en Allemagne en juillet 2007
et n'a pas encore été remplacée. Pour le moment, chaque
chargé de projets fait en même temps de l'animation. Il y a, tout
de même, un responsable central au niveau de Ouagadougou qui effectue des
missions sur le terrain.
I.2.5.5. Le Fonds Enfants
Dans l'Antenne de l'Est se trouve également le Fonds
Enfants que la coopération allemande a mis en place afin de lutter
contre le trafic des enfants et aussi contre leur exploitation. C'est un fonds
qui est différent du FICOD-B mais financé par la KfW. Il est
constitué d'une équipe légère composée de
trois (3) personnes dont une (1) à Fada N'Gourma. Le représentant
à l'Antenne de l'Est occupe les locaux du FICOD-B et dépend
administrativement du Directeur de l'Antenne.
Le Fonds Enfants mène des activités
transversales à celles du FICOD-B. Il fait appel au FICOD-B quand il a
besoin d'une infrastructure qui coûte plus de cinquante millions de
francs CFA (50 000 000 francs CFA).41
Sur le terrain, le Fonds Enfants octroie des bourses
d'études, forment professionnellement des enfants, réhabilite et
construit des foyers de jeunes enfants, etc. Dans le programme 2007, ce fonds
avait comme activités, entre autres, la réhabilitation d'un foyer
et l'extension d'un centre de jeunes filles à Fada
N'Gourma.42
II.2.5.6. Les responsables d'Antennes provinciales
Ils sont les représentants du FICOD-B/Est au niveau des
chefs-lieux des provinces. Les responsables provinciaux sont les principaux
animateurs pour la réalisation des projets. 43 Ils
40 Manuel de procédures du PFA dans
l'Est, p. 18.
41 Madame OUEDRAOGO/KUELA Nathalie, Directrice du
Fonds Enfants à Ouagadougou, le 12 septembre 2007.
42 YAMEOGO O., Support de présentation du
Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 2007, p. 8.
43 Jacques YADGO, responsable de l'antenne provinciale
de la Gnagna, le 27 septembre 2007.
18
expliquent aux intéressés le fonctionnement du
FICOD-B/Est et les conditions dans lesquelles le Projet peut donner un avis
favorable à leurs demandes de financement. En plus de l'animation, ils
suivent l'exécution des projets en cours.
Avec le PFA, il fallait obligatoirement passer par les
responsables provinciaux pour les demandes mais avec le FICOD-B, les demandes
peuvent directement être amenées à Fada N'Gourma
après avoir reçu l'onction des conseils municipaux. Cependant, il
est toujours préférable de contacter un responsable d'antenne
provinciale qui est un intermédiaire et permet de dynamiser les
interventions du Projet à travers des appuis-conseils.
Le poste de responsable d'antenne provinciale est en voie de
disparition, et ceux qui sont actuellement en activité (Bogandé
et Kantchari) sont plutôt des spécialistes dans le suivi des
travaux du volet HIMO.
Notons qu'au niveau de l'Antenne de l'Est, chaque
chargé de projet n'est pas cantonné dans un volet unique. Comme
nous l'avions dit au départ, c'est une gestion flexible qui est
appliquée et, par exemple, un chargé de projets au niveau du
Volet Infrastructures peut être à la fois le responsable d'une
Antenne provinciale et évoluer comme animateur quand l'occasion se
présente.
Il faut souligner un élément important dans
l'Antenne de l'Est : c'est l'interdépendance des volets qui peut amener
le Fonds à geler ses interventions dans les autres volets si un des
investissements est mal géré par les bénéficiaires
ou encore si la commune tarde à donner sa part de contribution pour des
projets précédemment réalisés.
II.2.6. Les chauffeurs
Le rôle des chauffeurs est de conduire le personnel du
fonds ou toute personne approuvée pour l'être par leur
hiérarchie pour des missions et d'effectuer des courses pour le compte
du fonds. Ils veillent au bon état des véhicules et doivent
signaler toute anomalie au responsable d'Antenne. Ils suivent les assurances et
visites techniques des véhicules et remplissent les carnets de
bord.44 Pour un meilleur suivi des véhicules, chacun d'eux
est responsable d'un nombre de véhicules qui lui sont
affectés.
L'Antenne de l'Est possède aussi des gardiens qui se
relaient jour et nuit afin de surveiller les biens meubles et immeubles du
Projet.
44 Manuel de Procédure Administratives,
Financières et Comptables, 2005, p. 13.
19 25
Directeur
Chauffeurs
Secrétaire
Fonds Enfants
Assistante administrative et responsable
des caisses
|
|
|
|
|
|
|
Assistants
|
Chargés de
|
Chargé de
|
Animateur
|
Chargé de
|
Responsables
|
techniques
|
projet Volet
Infrastructures
|
projets Fonds à disposition
|
|
Fonds à disposition
|
|
projets Pistes, seuils et assainissement
|
|
d'antennes provinciales
|
|
|
Organigramme du
FICOD-B/Est45
L'organisation de toute structure a une influence sur les
résultats recherchés. C'est pour cette raison que le FICOD-B, en
général et l'Antenne de l'Est, en particulier, est
gérée de manière rigoureuse aussi bien du
côté des ressources humaines que des ressources
financières.
En plus du fonctionnement interne, le Fonds d'Investissement
pour les Collectivités Territoriales avait une procédure qu'il
faut strictement suivre afin de bénéficier de ses
financements.
45 Organigramme conçu selon les instructions du
Directeur du FICOD-B/Est, M. Sié Seydou COULIBALY
20
CHAPITRE II : LES ETAPES A SUIVRE POUR BENEFICIER DES
INTERVENTIONS DU VOLET
INFRASTRUTURES
Comme tout projet de développement, le FICOD-B a des
procédures qu'il faut suivre afin de bénéficier des
interventions du Volet Infrastructures. Les procédures au temps du PFA
seront brièvement présentées dans le but de faire une
comparaison entre les deux méthodes de travail. Nous montrons
également à la fin de ce chapitre comment le fonctionnement de
cette structure peut influencer ses résultats.
II.1. Les procédures avec le FICOD-B
Les procédures du FICOD-B prennent en compte des
acteurs du processus actuel de la décentralisation.
II.1.1. La responsabilisation des
bénéficiaires
Dans la mise en oeuvre de ses activités, le FICOD-B
tient compte de la Lettre de Politique de Développement Rural
Décentralisé (LPDRD)46 dont l'un des principes
fondamentaux est la responsabilisation totale des communautés de base.
Ce principe « implique que la planification des actions et des
investissements soit ascendante et décentralisée, et que la
maîtrise d'ouvrage des investissements soit assurée au niveau
local par les bénéficiaires eux-mêmes dans le cadre des
structures représentatives servant de cadres locaux de réflexion,
de dialogue, de concertation et de prise de décision
».47
Du PFA au FICOD-B, la responsabilisation totale des
communautés à la base a toujours été prise en
compte. Cette responsabilité au départ permet par la suite
l'appropriation du projet par les bénéficiaires. Et le Volet
Infrastructures n'évolue pas en marge de ce principe. De
l'indentification du projet à la gestion de l'infrastructure, les
chargés de projets impliquent toujours les
bénéficiaires.
46 Elaborée et adoptée par le
décret N° 2002-604 PRES/PM/MEDEV du 26 décembre 2002.
47 MEDEV, 2006, Bilan de la mise en oeuvre de la
Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisée
2002-2005, p. 25.
21 27
II.1.2. Les différents acteurs dans la
réalisation d'une infrastructure
Les acteurs sont le maître d'ouvrage (MO), le
maître d'ouvrage délégué (MOD), le maître
d'oeuvre, le comité de promotion de projet (CPP), l'entrepreneur, les
services techniques déconcentrés de l'Etat et le FICOD-B/Est.
II.1.2.1. Le maître d'ouvrage (MO)
L'article 258 du Code Général des
Collectivités Territoriales (CGCT) du Burkina Faso dispose que «
le maire est chargé, sous le contrôle du conseil municipal
d'exercer la maîtrise d'ouvrage des travaux de la commune ». Il
est propriétaire de toutes les réalisations matérielles
sur son territoire. Le maître d'ouvrage (MO) participe à la
conception des infrastructures, décide de l'attribution des contrats et
participe à la gestion de l'ouvrage.
La commune doit participer au financement du projet selon un
montant prévu dans le contrat de financement. Ce cofinancement doit
montrer l'intérêt qu'a le MO dans la réalisation de
l'infrastructure.
Lorsque le MO n'a pas les compétences
nécessaires pour préparer et suivre les dossiers techniques et
administratifs, il fait appel à un maître d'ouvrage
délégué (MOD).
II.1.2.2. Le maître d'ouvrage
délégué (MOD)
« C'est un professionnel, prestataire technique
(...)[qui] reçoit mandat du maître d'ouvrage pour exercer
à sa place et pour son compte [une] partie ou l'ensemble des
missions ».48 Au niveau de l'Antenne régionale de
l'Est, le contrat de financement engage le MO à conclure une convention
de Maîtrise d'Ouvrage Déléguée avec une agence
spécialisée parmi celles agrées par le FICOD-B. Ce sont :
Boutique de Développement qui est à Fada N'Gourma, AGEM
Développement et Faso Baara qui sont basés à
Ouagadougou.
Le MOD définit les conditions administratives et
techniques d'exécution du projet et recueille l'approbation du MO. Avec
le MO, il est chargé de préparer les avis d'appels d'offres pour
la passation des marchés. Il suit les travaux et rend compte au MO de
leur évolution. A la fin, il réceptionne les ouvrages
réalisés après l'accord du MO.49
48 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 16.
49 Idem.
22 28
II.1.2.3. Le maître d'oeuvre
Il est choisi par le MOD, avec l'approbation du MO, pour ses
compétences techniques. Le maître d'oeuvre est chargé de
l'élaboration technique du dossier du projet et/ou de la direction et du
contrôle de l'exécution technique des travaux. Il suit
quotidiennement les travaux sur le terrain.
Concrètement, il conçoit, réalise les
études architecturales et techniques et évalue le coût de
l'infrastructure à réaliser. Il élabore le programme de
l'ouvrage en prenant en compte les orientations du MO, du MOD et des
bénéficiaires. Le maître d'oeuvre conseille le MO ou le MOD
contre les risques financiers, techniques et juridiques liés à la
réalisation des travaux. Il fait partie de la commission d'attribution
des marchés et participe au choix de l'entrepreneur. Il assure le suivi
au plan architectural des travaux. Le maître d'oeuvre est présent
lors de la réception de l'ouvrage.50
II.1.2.4. Le comité de promotion de projet
(CPP)
Il est mis en place par le conseil municipal par
arrêté du maire. Le nom de ce comité varie d'une commune
à l'autre mais il a partout les mêmes missions. Il a trois (3)
caractéristiques principales : c'est une commission ad hoc51
; sa structure est légère ; et il a un rôle consultatif et
fonctionne de manière autonome.52 Le CPP est
théoriquement le relais entre le FICOD-B et le MO dans le processus
d'appropriation du projet par la commune et les bénéficiaires
(l'exploitation du projet).
Le CPP contribue à la conception de l'infrastructure
par des conseils en s'assurant qu'elle correspond aux attentes des
bénéficiaires. Il assiste à la restitution des
études du projet. Il accompagne la réalisation du projet et
participe à la préparation des conditions pour l'exploitation de
l'infrastructure communale. Le comité contribue « à la
recherche de solution pratique au cours de la réalisation des travaux
».53
Le rôle de ce comité est très important en
ce sens qu'il permet la responsabilisation des communautés à la
base et facilite l'appropriation du projet par les bénéficiaires.
La
50 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 17.
51 Il est amené à disparaître
à un certain moment car sa mission est limitée dans le temps.
52 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 18.
53 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, pp.
18-19.
23
composition de ce comité prend en compte toutes les
couches sociales et généralement les futurs exploitants qui sont
les premiers concernés par le projet.
II.1.2.5. L'entrepreneur
Il a la charge de réaliser l'infrastructure et est
responsable de l'organisation et la sécurité du chantier pendant
la période d'exécution des travaux. Après avoir
été choisi lors de l'attribution du marché, l'entrepreneur
signe un contrat avec le MO ou le MOD (pour le compte du MO). Lors des travaux,
il doit respecter les plans fournis, les pièces écrites et les
prescriptions techniques du maître d'oeuvre, et les normes de
construction et les règles en vigueur. Il doit aussi respecter les
délais convenus et fournir une infrastructure de bonne qualité au
MO.54
II.1.2.6. Les services déconcentrés de
l'Etat
Leurs avis sont indispensables quand il s'agit de projets de
construction d'écoles (primaires ou secondaires), de centres de
santé ainsi que dans le domaine de l'hydraulique. Les services
déconcentrés affectent les agents dans les nouvelles
infrastructures. Ils vérifient le respect des normes en matière
de construction. Ils sont également consultés pour la
construction de marchés à bétails ou des parcs de
vaccination. Ils sont chargés d'appuyer la commune dans le choix des
sites. Ils participent à l'exécution des ouvrages et à la
réception des équipements. Leur présence est obligatoire
lors l'attribution des marchés.
Leur intervention varie selon les étapes de la
procédure. Pour un CSPS, il faut que la Direction Régionale du
ministère de la santé donne son autorisation avant que
l'infrastructure ne soit construite. C'est encore elle qui affecte les agents
dans les nouvelles infrastructures.
II.1.2.7. Le FICOD-B
Le FICOD-B est chargé de financer la construction de
l'infrastructure. Il paie les prestations du MOD et de l'entrepreneur. Mais
au-delà du financement, le FICOD-B se doit
54 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 20.
24
d'appuyer la commune tout au long de la procédure. Il
aide la commune et les bénéficiaires dans le processus de
diagnostic, de conception et de mise en oeuvre des
réalisations.55
Le Projet appuie les communes pour la formulation des
avant-projets sommaires (APS) qu'il reçoit et traite par la suite dans
l'Antenne régionale. Il suit les différentes procédures
administratives et techniques pour la réalisation de l'infrastructure.
Le FICOD-B/Est conseille les acteurs communaux, à travers des
animations, pour la mise en service de l'infrastructure ; et forme parmi les
bénéficiaires et usagers des personnes qui seront chargées
de gérer l'infrastructure fournie par l'entrepreneur.56 Il
est présent du début à la fin de la réalisation de
l'infrastructure et intervient pratiquement à tous les niveaux puisqu'il
est le principal investisseur.
Après la réalisation des ouvrages, le
FICOD-B/Est appuie la commune pour leur mise en service optimale.
II.2. Les différentes phases de la
procédure
II.2.1. L'identification du projet
L'identification passe inévitablement par
l'élaboration d'un plan de développement (PCD, par exemple) pour
les communes qui n'en ont pas et sa mise à jour pour celles qui l'ont.
Le plan doit tenir compte des nouvelles donnes (extension du territoire de la
commune aux villages pour les communes existant avant la communalisation
intégrale). Le MO peut demander l'appui des assistants techniques du
FICOD-B57, d'autres structures d'appui à la
décentralisation ou d'un bureau d'étude si la commune a les
moyens.
Une fois le pan établi, le MO avec les
bénéficiaires directs et les communautés dégagent
les projets prioritaires et élaborent un Plan Annuel d'Investissement
(PAI)58 car tous les projets ne peuvent pas être pris en
compte en une seule année. Le PAI est intégré dans le
budget primitif.
Le MO met en place par arrêté le CPP. Ensemble,
ils établissent un document appelé Avant-Projet Sommaire (APS)
qui respecte les normes du FICOD (contexte et justification du projet ;
objectifs, résultats et activités du projet ; présentation
des éléments techniques du
55 MEDEV, 2006, Bilan de la mise en oeuvre de la
Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisée
2002-2005, p. 25.
56 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 21.
57 Voir Organisation de l'Antenne de l'Est (assistants
techniques).
58 C'est l'ensemble des projets prévus pour
être exécutés dans une année budgétaire.
25 31
projet, modalités de gestion et stratégie
d'exploitation du projet). Ils doivent évaluer les besoins financiers et
humains et montrer leur capacité financière (leur contribution
dans le projet) et organisationnelle (la gestion de l'ouvrage après sa
réalisation par l'entrepreneur).
Le conseil municipal délibère après la
présentation de l'APS par le maire. Et la commune s'engage à
budgétiser sa partie. Il faut noter que tout projet qui arrive au
FICOD-B/Est doit obligatoirement passer par une délibération au
conseil municipal. Et ce, même si la commune n'est pas à l'origine
du projet (Ex : une association ou ONG). C'est, dans ce cas, l'un des
initiateurs qui présente le projet avant la délibération.
Ce qui constitue un élément fondamental qui montre que le FICOD-B
tient toujours compte de la commune dans toutes ses actions. Dans le dossier de
demande, la commune, future bénéficiaire, doit montrer ses
possibilités à financer le projet à hauteur de 3 %
à 12 % selon le type de projet et ses capacités à rendre
le projet rentable.59
Quand la décision de réaliser le projet est
acceptée par le conseil municipal, le MO formule une demande de
financement au FICOD-B. La délibération, l'APS et d'autres
pièces selon le type de projet sont joints au dossier de demande de
financement.60
II.2.2. L'instruction du projet
Le FICOD-B/Est reçoit la demande de financement et
vérifie sa pertinence. Pour ce travail, le chargé de projets
dispose d'un guide d'instruction des projets particuliers. Le guide permet
d'identifier les acteurs et leurs intérêts par rapport au projet
(voir si la population est intéressée par sa réalisation).
Le chargé de projet doit vérifier la rentabilité et la
pérennité du projet. En effet, « tout projet entrant
dans le domaine des infrastructures marchandes doit être en mesure de
générer des ressources supplémentaires pour le budget
communal ».61 L'impact du projet doit se ressentir sur
d'autres secteurs d'activités socio-économiques de sa zone
d'implantation. En ce qui concerne la pérennité du projet, la
commune doit montrer ses compétences en la matière,
présenter son mode d'exploitation dès la réception
provisoire et assurer un parfait entretien.62 La rentabilité
et la pérennité du projet se font à travers une
vérification des informations reçues. La vérification
s'effectue auprès de personnes ressources (les services techniques
décentralisés, déconcentrés et les futurs
bénéficiaires) afin de rédiger
59 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 10.
60 Manuel de procédures techniques du FICOD-B, sd,
p. 11.
61 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 10.
62 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 11.
26
32
une note de présentation à soumettre aux
collaborateurs à Fada N'Gourma puis au SG à Ouagadougou pour avis
et enfin au Comité d'Octroi pour approbation.
Après l'approbation du Comité d'Octroi, le
dossier est transféré au Secrétariat Général
pour être visé. La demande est acheminée à la KfW en
Allemagne pour avis de non objection lorsque le montant est supérieur
à quarante millions de francs CFA (40 000 000 F CFA). Pour les demandes
de financement qui n'atteignent pas cette somme, les dossiers « sont
communiqués sous forme de liste à la KfW dans le rapport du
trimestre suivant ».63 C'est après cette
étape que « le MO reçoit notification, suivie de la
signature du contrat de financement »64 Le contrat est
rédigé par l'Unité de Gestion et signé par le MO et
le SG du FICOD-B.
Le FICOD-B en tant que structure de financement et le MO
choisissent un MOD quand la commune ne se sent pas
compétente.65 La convention de maîtrise d'ouvrage
déléguée est signée entre la commune et le MOD et
visée par le FICOD-B/Est. Il existe tout de même certaines
communes expérimentées qui peuvent se passer de la maîtrise
d'ouvrage déléguée. Nous avons le cas de la commune de
Garango qui dispose d'un agent voyer qui a une connaissance des aspects
techniques et a la capacité de travailler avec le maître
d'oeuvre.66 Dans ce genre de situation, le montant
réservé au MOD peut être reversé dans le contrat
avec l'entreprise lorsque le montant initial se révèle
insuffisant.
Le MO en concertation avec le MOD recrute un maître
d'oeuvre pour les questions architecturale, technique et économique du
projet. Le maître d'oeuvre doit effectuer un travail pointilleux parce
que la qualité d'un ouvrage dépend de l'étude qui a
été préalablement menée. Le maître d'oeuvre
présente régulièrement au MO et au CPP l'avancement des
études et les Avant-Projets Détaillés (APD),
jusqu'à la restitution définitive. Les APD doivent être
également approuvés par le FICOD-D/Est.
Le CPP et le MO, appuyés par le FICOD-B/Est,
préparent les mesures pour l'exploitation du projet et les engagements
sont formalisés. Le FICOD-B/Est forme les acteurs impliqués dans
l'exploitation et la gestion de la future infrastructure.
Le MOD prépare le dossier d'appel d'offres qu'il
propose au MO et au FICOD-B/Est pour être validé. Le lancement
d'appel d'offres est effectué après la prise en compte de toutes
les observations faites sur l'APD. Il faut signaler que la passation des
marchés dans ce contexte
63 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 12.
64 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 28.
65 Voir I.1.2.1. Le maître d'ouvrage (MO).
66 ZIGANI Issouf Apollinaire, deuxième adjoint
au maire de la commune urbaine de Garango, le 02 octobre 2007 à
Garango.
27 33
suit les mêmes règles (avec quelques
allègements à certaines étapes) que les lois des
marchés publics édictées par l'Etat burkinabé. La
Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP) est tenue informée.
L'appel d'offres est lancé par voie de presse. Le dépouillement
des offres des soumissionnaires se fait publiquement en présence du MO,
du MOD, de membre du CPP, de représentants de services
déconcentrés et des soumissionnaires. Le FICOD-B n'est pas
obligé d'avoir un représentant en ce moment mais son approbation
du choix de l'entrepreneur est obligatoire pour la suite du projet. Nous avons
personnellement participé au dépouillement et l'attribution du
marché pour le projet de construction de la deuxième tranche du
marché de Bittou.67 Nous avons constaté la
présence du Secrétaire Général de la mairie de
Bittou68, d'un conseiller municipal, d'un représentant de la
Division fiscale de la région du Centre-Est, d'un représentant de
la Direction Régionale de l'Infrastructure et du Désenclavement
(DRID), d'un représentant du Bureau d'Etude (maître d'oeuvre) et
d'un chargé de projets du FICOD-B/Est. L'entreprise choisie est celle
qui aura présenté les meilleures offres administrative, technique
et financière. Une sous-commission est créée et c'est elle
qui appréciera les différentes offres grâce à des
calculs d'attribution. Les entreprises respectant les normes sont
présentées aux membres de la commission qui choisissent de
manière démocratique celle qui sera chargée
d'exécuter les travaux. Le choix d'une entreprise par la commission
d'attribution peut être remis en cause par le SG du FICOD-B s'il constate
qu'il y a eu des irrégularités lors de la passation du
marché.
II.2.3. L'exécution du projet
Le MO, en collaboration avec le maître d'oeuvre,
présente le site préalablement choisi par lui et le CPP à
l'entrepreneur (attributaire des travaux préalablement notifié
par la commune). Il y a une vérification de la libération du site
et il est mis à la disposition de l'entrepreneur. Le FICOD-B donne son
avis sur le site qui a été choisi.
Une dernière réunion de démarrage du
chantier est organisée et les travaux peuvent alors démarrer.
Pendant les travaux, le maître d'oeuvre effectue un suivi quotidien de
l'avancée des travaux ainsi que le FICOD-B. Le maître d'oeuvre
rédige des procès-verbaux (PV) hebdomadaires pour le compte du
MOD. Ce dernier rédige des rapports mensuels adressés au
FICOD-B/Est. Tout non-respect des clauses du contrat par l'entrepreneur peut
entraîner l'arrêt
67 Mardi 16 octobre 2007 au siège de la mairie
de Bittou.
68 Le Secrétaire Général
préside la séance.
28 34
des travaux ou la résiliation du contrat
d'exécution avec l'entreprise. Lorsque le chantier est important, une
réunion de chantier a lieu chaque semaine.
Le FICOD-B a également un système de suivi de
l'exécution des travaux. Le chargé de projets fait
périodiquement le point sur l'avancement de l'exécution physique
et financière des travaux. Ce suivi lui permet de se rendre compte des
difficultés en cours de chemin et de trouver des solutions avec les
acteurs.69
Les décomptes se font sur la base de l'avancement des
travaux constatés par le maître d'oeuvre, le MO, le MOD et le
FICOD-B/Est. Le décaissement est effectué par le FICOD-B
après cette vérification.70
A la fin des travaux, l'entrepreneur fait une demande de
réception provisoire des travaux. Après la vérification de
l'ouvrage par les acteurs concernés, le MOD et le maître d'oeuvre
« prononcent la réception [provisoire] des travaux,
avec ou sans réserve » dans un PV de
réception.71 La réception définitive intervient
une année après la réception provisoire. Au paiement du
décompte, après la réception provisoire, il est fait une
retenue de la garantie de 10 % sur le montant contractuel. Ce montant est
libéré à la réception définitive. Une partie
de garantie sert à réparer les dégâts survenus au
cours de l'année et qui sont dus à l'entreprise. Cette marge de
temps permet au FICOD-B/Est de vérifier le bon état de
l'infrastructure et des différentes installations
(électricité, téléphone, câblages divers,
etc.).
Après la réception provisoire, l'exploitation de
l'infrastructure peut commencer.
II.3. Une brève présentation des
procédures à l'époque du PFA
Cette présentation vise à faire ressortir les
différences dans les procédures entre le PFA et le FICOD-B.
Le PFA, avant sa fusion dans le FICOD-B et la communalisation
intégrale, intervenait uniquement en milieu rural. Les chargés de
projets avaient comme collaborateurs directs les associations villageoises et
pratiquaient l'approche communautaire.
Comme acteurs à cette période, nous avons les
populations bénéficiaires (maître d'ouvrage) qui sont les
structures villageoises (CVGT, COGES, APE et AME72), les services
techniques déconcentrés, les responsables d'antennes provinciales
du PFA (maître d'ouvrage délégué), le
69 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 14.
70 Manuel de procédures techniques du
FICOD-B, sd, p. 13.
71 DIALLO S.J., 2006, Démarche standard de
réalisation des infrastructures communales, PDDC/FICOD-B, p. 35.
72 Les Associations des Mères Educatrices
(AME) ont été mises en place parce qu'il a été
constaté que les hommes dominaient les APE. Il fallait créer une
structure qui permette aux femmes de se sentir concernées.
29
responsable du Volet Infrastructures, l'Ingénieur
Conseil en génie civil et bureau de contrôle, les entrepreneurs et
tâcherons (locaux surtout), le comité de projet provincial et la
KfW. La commune n'était pas concernée parce que les zones rurales
étaient sous la coupe des chefs de département, les
préfets.
Les populations voulant bénéficier des services
du PFA devaient se regrouper en CVGT quand il s'agit d'infrastructures
marchandes ou d'un centre communautaire par exemple et en APE/AME ou COGES pour
les centres scolaires ou de santé. Connaissant mieux leur terroir, elles
identifiaient elles-mêmes leurs besoins et les planifiaient. Elles
pouvaient faire appel à des appuis extérieurs dans
l'identification de leurs projets. Ces populations rédigeaient leur
demande (APS) qu'elles remettaient obligatoirement au responsable d'Antenne
provinciale. Ce dernier, après vérification, transmettait le
document au responsable du Volet Infrastructures au siège du PFA
à Fada N'Gourma pour instruction.
Lorsque le responsable de Volet estime que le dossier est
recevable, il rencontre les futurs bénéficiaires, dégage
les parts contributives de chaque partie (bénéficiaires et PFA)
et transfère le dossier au Comité de projets. A la réunion
de ce comité, ce sont les futurs bénéficiaires qui
viennent montrer la pertinence de leur requête alors qu'avec le FICOD-B,
c'est la commune qui joue le rôle d'avocat à la place des
populations qui sont à l'origine de la demande.
Lorsque le Comité de projets donne son accord, un avis
d'appel d'offres est lancé à Fada N'Gourma. La
particularité de cet appel d'offres est qu'il devait favoriser les
entreprises locales pour les travaux dont le montant n'excédait pas 35
000 000 F ; le PFA passait donc par une consultation restreinte. Le
dépouillement se faisait au siège du Projet en la présence
obligatoire de représentants de services techniques
déconcentrés notamment la Direction Régionale de
l'Economie et du Développement (DRED). Le contrat est signé par
le PFA et l'entreprise à laquelle le marché a été
attribué. Les travaux pouvaient alors débuter.
L'entreprise exécutait sa part du contrat sous la
surveillance du bureau de contrôle.
Parallèlement aux travaux de l'entrepreneur, l'APE ou
le COGES bénéficiait d'appui conseil du responsable du Volet
Infrastructures, de l'animateur (responsable d'Antenne provinciale) et des
structures techniques déconcentrées. Cet appui porte sur la
sensibilisation pour l'entretien des bâtiments et le renforcement des
capacités de gestion. Le but de cet appui-conseil était de
permettre une appropriation de l'infrastructure par les
bénéficiaires, une fois les travaux achevés.
30 36
Le décaissement se faisait à Fada N'Gourma au
fur et à mesure des avancées des travaux. Le fait que l'ordre de
décaissement se faisait à Fada N'Gourma73 permettait
à l'entrepreneur d'avoir rapidement les moyens de travailler. A la fin
des travaux, il était procédé à la réception
provisoire de l'infrastructure qui pouvait être utilisée par les
bénéficiaires.
II.4. L'analyse des procédures
Cette analyse des procédures a été
divisée en deux (2) sous-titres pour une analyse efficiente.
II.4.1. Le fonctionnement au sein du FICOD-B
L'Antenne de la Région de l'Est du FICOD-B est
largement occupée par les anciens agents du PFA. Lorsqu'il existait
encore, le PFA était autonome et toutes les étapes des
procédures se limitaient à la Région de l'Est. Les
décisions étaient prises directement à Fada N'Gourma. Les
temps d'instruction des projets étaient courts et les
décaissements se faisaient directement par le Projet Fonds
d'Autopromotion après l'autorisation du directeur à Fada
N'Gourma.
Avec la fusion, les activités ont été
centralisées au niveau du siège à Ouagadougou. Les
dossiers de projets particuliers doivent cheminer au siège à
chaque étape : les notes de présentation, les PV de passation de
marchés, les signatures de contrats de financements, les
décisions de décaissements, etc. Et lorsqu'il y a des
observations, le dossier doit revenir à l'Antenne de l'Est pour
correction avant de repartir à Ouagadougou. Les procédures sont
devenues longues et lourdes. Un projet qui était instruit en deux mois
environ par le PFA l'est aujourd'hui en près de six mois minimum avec
les procédures du FICOD-B.
Cette lenteur administrative se ressent à plusieurs
niveaux. Nous pouvons citer entre autres :
- l'augmentation des prix des matériaux de
construction. En effet, avec l'augmentation sans cesse du prix du carburant,
les commerçants ont tendance à répercuter cette
flambée des prix sur les marchandises parce que les coûts de
transport ont été revus à la hausse. Les montants
d'origine de certains projets se retrouvent dépassés et doivent
être révisés ou alors c'est l'infrastructure à
réaliser qui doit subir des modifications. Comme exemple, nous avons le
cas du marché à bétail de Natiabonli qui doit
être
73 Le PFA avait son compte à Koupéla
à 80 km de Fada N'Gourma.
31 37
réalisé dans la commune de Partiaga (province de
la Tapoa). A cause des retards causés par les procédures,
certaines dépenses ont été jugées "inutiles" et
écartés, et il n'est pas exclu que des modifications soient
faites au niveau architectural. Il va s'en dire que la qualité de
l'infrastructure sera affectée ;
- la désorientation des anciens partenaires du PFA. Les
anciens bénéficiaires de l'époque du PFA ne se retrouvent
plus dans ce nouveau dispositif. Les demandeurs de financement ne comprennent
plus les procédures à suivre, surtout ceux qui ne sont pas dans
la province du Gourma. Les responsables des deux Antennes provinciales qui sont
encore opérationnelles (Kantchari dans la Tapoa et Bogandé dans
la Gnagna) ne reçoivent plus les demandes comme par le passé. Les
associations ne comprennent pas non plus le fait que leurs dossiers doivent
maintenant être traités à Ouagadougou ;
- le découragement des demandeurs de financement. Les
lenteurs dans les procédures sont aussi à l'origine du
découragement des solliciteurs qui pourtant ont beaucoup d'espoir dans
l'infrastructure dont ils souhaitent être bénéficiaires.
Pour eux, en plus d'avoir été oubliés par l'Etat central,
ils sont maintenant victimes de négligence de la part de personnes
qu'ils pensaient être animées de bonne volonté. Ce
découragement, dans certains cas, se transforme rapidement en suspicion.
Ils pensent qu'ils ont été victimes d'abus de confiance parce
qu'ayant déjà donné leur part de contribution
financière. Comme illustration, dans le village de Léoura
(commune de Bogandé), les futurs bénéficiaires d'un
forage, las d'attendre, se sont, à plusieurs reprises, plaints au niveau
de l'Antenne provinciale de la Gnagna en brandissant un reçu prouvant
qu'ils avaient donné leur part de contribution.74 ;
- les entrepreneurs et tâcherons locaux sont
également victimes de ces nouvelles procédures. Comme l'exigeait
les conventions de financement du PFA dans le passé, « la
passation des marchés pour des travaux BTP sera réservée
aux PME et tâcherons locaux, dont la qualification est assurée par
les procédures de présélection en vigueur au Burkina Faso
».75 Le PFA disposait d'une liste des différents
entrepreneurs et tâcherons de la Région. Tous les travaux d'un
certain niveau76 ne devaient être exécutés que
par eux. De même avec le PFA, les garanties financières
n'étaient pas exigées mais les travaux étaient tout de
même bien exécutés. Cette "discrimination positive" a
permis aux petits tâcherons d'effectuer des travaux importants et de
devenir des entrepreneurs moyens
74 YADGO Jacques, Responsable FICOD-B/Est de
l'Antenne provinciale de la province de la Gnagna, le mardi 27 novembre
2007.
75 Convention séparée au contrat de
financement pour le PFA III, p. 07.
76 Ce sont les projets ne dépassant pas le
montant de 35 000 000 F CFA
32 38
dans la région. Mais avec les nouvelles
procédures qui privilégient les appels d'offres ouverts, les
entreprises à envergure régionale ne peuvent plus concurrencer
avec celles qui ont une plus grande assise nationale. Et les rares entreprises
locales choisies ont parfois des difficultés à donner des
garanties financières.
Malgré ces problèmes ci-dessus, il faut
reconnaître que le FICOD-B a quelques raisons de fonctionner ainsi.
Le PFA était une structure autonome avant sa fusion
dans le FICOD-B. Avec la nouvelle donne, le Fonds d'Investissement pour les
Collectivités Décentralisées intervient dans deux (2)
Antennes : Est et Sud-Ouest. Pour mieux administrer ces deux (2) Antennes qui
ont à peu près les mêmes activités et qui sont
financés par le même fonds, il a fallu mettre en place une
structure centrale. La nécessité de posséder un
siège central, pour une bonne organisation, s'imposait à moins
qu'on ne crée deux (2) Antennes régionales autonomes. La
centralisation des activités peut s'expliquer par la volonté des
bailleurs de fonds d'avoir une vue d'ensemble des interventions des Antennes
dans les deux (2) Régions, surtout en matière d'évaluation
des projets déjà réalisés.
Les traitements des dossiers au niveau central trouvent son
explication dans le fait qu'en plus des agents des Antennes, il faut un oeil
extérieur qui puisse apporter plus de rigueur surtout en matière
de décaissement. En effet, avec plusieurs avis, il est plus facile de
mieux juger de la qualité et de la pertinence d'un projet à
réaliser.
Le passage des consultations restreintes aux appels d'offres
ouverts permet d'avoir plus de transparence dans les passations de
marchés et des coûts réduits. Le FICOD-B est un projet
d'envergure nationale même s'il se limite à deux Régions.
Par conséquent, il se doit de pratiquer un appel d'offres ouvert qui
montre plus de professionnalisme avec de grands entrepreneurs qui ont fait
leurs preuves sur le plan national.
Dans les activités du Volet Infrastructures, les
changements ont touché également l'approche pratiquée par
le PFA auprès des bénéficiaires.
II.4.2. L'approche communale
Lors de la fusion du PFA dans le FICOD-B, un mode d'approche
très important dans la lutte contre la pauvreté a
été conservé : c'est l'approche par la demande. Dans le
passé, « Les programmes de développement en milieu rural
ont privilégié des appuis institutionnels basés
33
sur le développement de l'offre de services des
structures déconcentrées de l'Etat »77.
Cette offre ne valorisait pas la vision des bénéficiaires et a,
par la même occasion, favorisé l'émergence de projets peu
adaptés aux besoins des porteurs d'initiatives et limité la
portée des appuis à l'autopromotion. L'approche par la demande
reprise par le FICOD-B est un facteur de développement à la base
car elle montre que les acteurs sont capables de définir leurs besoins.
Elle oblige les prestataires à améliorer l'offre des services.
Cette approche montre que le FICOD-B intervient dans la logique de la Lettre
Politique de Développement rural Décentralisé (LPDRD) qui
prône des approches diversifiées dont « l'approche
demande [qui] sous entend une liberté d'adhésion aux
objectifs du projet à condition de présenter une certaine
cohésion sociale».78
Le FICOD-B a maintenu le principe du cofinancement au niveau
des infrastructures qui oblige les futurs bénéficiaires à
contribuer financièrement et/ou physiquement à la
réalisation de chaque projet. Ce principe permet aux populations
à la base de se sentir concernées car ayant contribué
malgré leurs maigres ressources. Cette contribution les pousse
obligatoirement à prendre conscience qu'elles doivent s'approprier les
projets réalisés pour que leurs investissements ne soient pas
inutiles. Cependant, le cofinancement a ses limites. Sont de ceux-là :
la pauvreté des populations de certaines zones ; l'opposition de
certaines personnes qui pensent que le FICOD-B a déjà toute la
somme et que les chargés de projets veulent s'enrichir sur leurs dos ;
les détournements de fonds dans des cotisations antérieures ;
l'analphabétisme et l'insuffisance de formation des
bénéficiaires ; etc.
Du passage du PFA au FICOD-B, il y a une confrontation entre
deux types d'approche dans la maîtrise d'ouvrage et la mobilisation des
fonds. En effet, le PFA pratiquait l'approche communautaire qui consistait
à toucher directement les communautés à la base. Mais avec
le FICOD-B et la communalisation intégrale, les chargés de
projets passe par les responsables des communes (approche communale).
Cette approche communale n'est pas encore bien acceptée
à la base pour plusieurs raisons : - les anciennes associations se
sentent lésées dans ce nouveau dispositif. Elles avaient
cofinancé avec le PFA des ouvrages et doivent les remettre à la
commune car elles ne disposent plus de la maîtrise d'ouvrage. Même
si dans les contrats avec le PFA, il était prévu la cession des
infrastructures à la commune après la communalisation
intégrale, certaines associations villageoises continuent à faire
de la résistance tout en sachant
77 ADELE, 2006, L'approche par la demande, Fada
N'Gourma, 11 pages.
78 MEDEV, 2006, Bilan de la mise en oeuvre de la
Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisée
2002-2005, p. 25.
34
qu'elles finiront par céder. Les membres des
associations en milieu rural refusent cette situation car au moment de la
mobilisation des ressources, elles n'ont pas eu l'appui de certains villages de
la commune. Ils ne comprennent pas aujourd'hui que tout le monde puisse jouir
du fruit du travail pour lequel ils ont été les seuls à
participer. C'est le cas du village de Bilanga-Yanga, dans la commune de
Bilanga (province de la Gnagna). La CVGT de ce village a sollicité le
soutien de Bilanga et d'autres villages dans le but de mobiliser la somme de 5
700 000 F CFA pour la réalisation d'un marché. Les autres
populations ont refusé d'apporter leur contribution. Bilanga-Yanga a
alors, tout seul, décidé de faire face aux dépenses.
Aujourd'hui, les populations de Bilanga-Yanga refusent que le marché
soit transféré à l'autorité de la commune surtout
que le chef-lieu est Bilanga.79 Dans la commune de Partiaga
(province de la Tapoa), le même cas s'est posé avec le
marché du village de Natiabonli. Les membres de la CVGT étaient
d'accord pour partager les recettes avec la préfecture (CVGT : 30% et
préfecture : 70%). Mais avec la communalisation intégrale, ils
ont catégoriquement refusé que la commune touche la part qui
était réservée à la préfecture. Le village
de Natiabonli n'a pas eu le soutien de Partiaga lors de la construction du
marché. Il a fallu l'intervention du FICOD-B et de l'Etat pour que la
population accepte le nouveau partage ;
- certaines associations ne veulent pas que leurs projets
passent par une délibération en conseil municipal. Elles estiment
qu'elles ont la possibilité d'apporter leurs parts de contribution dans
la réalisation de leur projet. Elles ne voient pas la
nécessité de passer par la commune. Il va de soi que leurs
demandes ne trouveront pas de suite favorable au FICOD-B. Il y a des
associations qui, pour des questions de manque de confiance, ne veulent pas
associer la commune. Elles pensent qu'elles seront victimes d'abus de confiance
et que les responsables communaux ne transmettront pas leur contribution au
FICOD-B. Il existe des associations qui jugent leurs actes tellement nobles
qu'elles ne voient pas la nécessité d'envoyer leurs projets en
délibération. Un dernier groupe d'association manque
d'information et ne sait pas qu'avec la communalisation intégrale, il
faut recourir à la commune ;
- des projets sont écartés au niveau des
délibérations. En effet, des associations ont vu leurs projets
rejetés en session par le conseil municipal alors que ceux-ci
étaient pertinents et que les moyens de cofinancement étaient
déjà réunis. Les initiateurs des
79 TABOUDOU Kader, membre de la CVGT de Bilanga-Yanga,
le jeudi 04 octobre 2007.
35
projets rejetés pensent qu'ils sont victimes de
règlements de comptes politiques entre localités. Ils affirment
que le développement de leurs villages a été stoppé
avec la communalisation intégrale et des conseillers municipaux qui
n'ont aucune légitimité à la base même s'ils ont la
légalité étatique avec eux. Ils accusent les responsables
des nouvelles collectivités de vouloir torpiller leurs initiatives. En
somme, il y a une crise de confiance entre certains élus locaux et les
populations à la base ;
- la décentralisation intégrale a donné
naissance à plusieurs communes démunies dans la zone
d'intervention du FICOD-B. La priorité de ces dernières est de
trouver des ressources nécessaires pour faire fonctionner
l'administration décentralisée. Les maires, dans ces cas,
préfèrent opter pour des infrastructures qui pourront leur
apporter des recettes. Ainsi, ils choisissent les marchés ordinaires,
les marchés à bétail, les abattoirs, les auberges, les
gares routières, les aires de stationnement, etc. Toutes ces demandes de
projets qui peuvent générer des recettes sont faites au
détriment des infrastructures sociales dont a besoin la population. On
ne sent pas l'implication des élus locaux dans la réalisation des
centres de santé ou les infrastructures scolaires. Prenons le cas du
village de Kamséogo dans la commune de Yondé (province du
Koulpélogo) où la commune ne se sent pas concernée dans la
mobilisation des ressources pour la réalisation d'un CSPS. En allant sur
le terrain, nous avons constaté que c'est une zone isolée et le
centre de santé le plus proche est à une vingtaine de
kilomètres avec une piste impraticable en saison pluvieuse. Ce sont les
chargés de projets du FICOD-B qui sont obligés de revenir aux
vieilles méthodes du PFA afin que les populations puissent réunir
leur part de contribution qui est de 1 775 666 F CFA pour un coût global
de 88 783 295 F CFA.80 Normalement, c'est la commune qui devait
trouver des voies et moyens pour mobiliser cette somme. Mais le
désintéressement de cette dernière a obligé le
FICOD-B à intervenir directement ;
- les conseils municipaux se réunissent difficilement
dans les communes rurales pour des sessions car il y a de nombreux
illettrés81 qui ne maîtrisent pas assez bien
l'organisation de ce genre de rencontres. Cette situation n'est pas sans
conséquence sur les activités du FICOD-B/Est dans la mesure
où les demandes de réalisation de projets par les villages
mettent du temps avant d'atteindre l'Antenne régionale. Elles arrivent
à Fada N'Gourma par dizaines pour chaque commune et il devient difficile
de les traiter. Les responsables des communes rurales n'ont pas encore
l'expérience de
80 Justin KAFANDO, chargé de projets au
FICOB-B/Est, le jeudi 22 novembre 2007.
81 Les conseils municipaux de Foutouri et
Bartiébougou dans la Komondjari comptent 100% d'analphabètes.
36 42
ceux des communes urbaines rodées dans la
décentralisation. Ils n'arrivent pas encore à organiser leurs
demandes de financement parce qu'ils n'ont pas encore pu établir un plan
de développement qui leur permettrait de prioriser leurs besoins ;
- comme autre problème de l'approche communale, nous
avons la maîtrise d'ouvrage au niveau des nouvelles communes rurales.
Elles ne disposent pas de services techniques comme les communes aguerries.
Elles n'ont pas de ressources humaines leur permettant de s'impliquer dans
l'exercice de la maîtrise d'ouvrage communale. La gestion au quotidien
des ouvrages est confiée au maire et à quelques personnes
ressources comme le SG, lorsqu'il y en a. Lorsque le maire réussit
à mettre en place des comités de gestion, on constate que «
les mêmes personnes se [retrouvent] dans une multitude de
structures,[il y a aussi] la faiblesse de capacités des membres
(...) [et], le manque de termes de référence clairs
régissant ces structures entre autres ».82 En
somme, les communes rurales ont des difficultés pour s'approprier les
infrastructures qui leur ont été cédé par les
CVGT.83
Malgré ces failles qui ont été
énumérées, il faut tout de même noter que l'approche
communale a aussi ses avantages :
- le respect par le FICOD-B du principe qui veut que ce soit
la commune qui assure la maîtrise d'ouvrage. C'est dans cette logique
qu'avec la communalisation intégrale, toutes les étapes de la
procédure incluent la commune. Le FICOD-B intervient dans le strict
respect de la loi car c'est la commune qui est chargée d'impulser le
développement à la base ;
- l'approche communale permet aux conseils municipaux de
suivre un plan général d'investissements sur leurs territoires.
En effet, par le passé, il y avait des projets tout azimut selon les
capacités financières de chaque localité. Ce qui ne veut
pas dire que les investissements du PFA ne suivaient pas la politique nationale
d'aménagement du territoire. Tous les projets instruits devaient avoir
l'approbation des services techniques déconcentrés. Mais avec les
communes, ces investissements seront mieux organisés spatialement et
temporellement en respectant un plan d'aménagement de la commune
conçu par la base et qui est lui-même issu d'un schéma
d'aménagement régional et national du territoire ;
82 CND/GTZ, 2002, Atelier de réflexion et
de propositions sur l'exercice de la maîtrise d'ouvrage communale par les
municipalités, Ouagadougou, CND/GTZ, p. 10.
83 LANKOANDE Djingri Charles, maire de la commune
rurale de Bilanga, le jeudi 04 octobre 2007.
37
- avant que la communalisation n'englobe toute
l'étendue du territoire burkinabé, toutes les localités
n'étaient pas touchées par les projets de développement
surtout qu'il existait le principe de cofinancement. Comme conséquence,
nous avons constaté que ce sont les localités dynamiques qui
bénéficiaient d'infrastructures. Aujourd'hui avec l'approche
communale, plus de localités seront touchées par les
activités du FICOD-B/Est selon le plan communal qui sera conçu.
Le plan prendra en compte les localités selon leurs besoins et non selon
leurs capacités à cofinancer la réalisation des
infrastructures.
La fusion du PFA dans le FICOD-B a créé un
bouleversement important dans la gestion des projets de développement
dans la région de l'Est. Le bouleversement s'est ressenti autant au
niveau de l'organisation de la structure que dans les procédures de
financement de projets. Le Fonds a maintenant la charge d'aider
financièrement les collectivités territoriales.
Dans son appui aux communes, le FICOD-B a également
repris en main toutes les infrastructures qui avaient été
réalisées par le PFA.
38 44
DEUXIEME PARTIE :
L'ETUDE D'IMPACT
DES ACTIVITES DU
VOLET
INFRASTRUCTURES
39
La seconde partie est consacrée à
l'énumération des infrastructures réalisées
(chapitre I) et à la présentation de leur mode du contrôle
(chapitre II).
CHAPITRE I : LES INFRASTRUCTURES REALISEES
Les infrastructures dont nous parlons sont celles
réalisées par le PFA et le FICOD-B/Est. Nous avons
également tenu compte des projets en cours (dont les contrats ont
été signés) au moment où nous rédigions ce
document. Les travaux touchent les constructions, les réhabilitations,
les réfections de bâtiments. Pour les données de 1999, nous
n'avons pas pu recueillir les contributions de chaque partie. Il n'y a que les
coûts globaux des projets. Cependant, nous avons eu l'occasion de
constater l'existence de certaines de ces infrastructures sur le terrain.
I.1. Les centres scolaires
Le PFA puis le FICOD-B ont intervenu aussi bien dans
l'enseignement de base que dans l'enseignement secondaire. Cette intervention
s'est manifestée par la construction, la réhabilitation, la
normalisation, l'extension d'écoles. Il y a également eu des
soutiens en matière d'équipements pour les classes et le
financement pour la réalisation de logements des enseignants.
I.1.1. Les écoles primaires
La lutte contre la pauvreté au Burkina Faso passe
nécessairement par un accès de la population à
l'enseignement de base. Plusieurs programmes ont été mis en place
dont le plus important est le Plan Décennal de l'Education de Base
(PDDEB). Le FICOD-B y a également contribué dans sa zone
d'intervention. Le Projet a financé la réalisation
d'écoles, de logements d'enseignants. L'action du PFA et maintenant du
FICOD-B/Est a consisté à construire, à réhabiliter,
à normaliser des salles de salles de classes, des bureaux et des
logements. Toutes ces infrastructures ont été accompagnées
par des adductions d'eau et des aménagements de jardins pour certaines
écoles à partir de 2004.
La construction de ces écoles a pour but de rapprocher
les bénéficiaires de leurs centres d'éducation. Cette
réduction des distances est un facteur favorisant l'affluence d'un
plus
grand nombre d'écoliers et donnent moins d'arguments
aux parents qui ne peuvent plus empêcher leurs enfants d'aller dans des
écoles qui sont proches de leurs domiciles.
Le PFA, en 1999 et 2001, a financé la
réalisation de deux (2) centres d'alphabétisation à Bougi
(Fada N'Gourma) et Kogo (Ouargaye) afin de permettre aux personnes qui n'ont
pas eu la chance de suivre le cycle classique de l'enseignement de base d'avoir
un bagage minimum et s'insérer dans la vie active.
Photos 1 et 2 : salles de classes et toilettes de
l'école primaire de Banga (commune de Bilanga, province de la
Gnagna)
Les salles de classes ont été
accompagnées par la construction de logements pour les instituteurs. Le
résultat recherché dans la construction de logements des
enseignants est de leur permettre d'être à proximité de
leur lieu de travail ; ce qui devrait améliorer considérablement
leur cadre de vie. Il y a eu plus d'une soixantaine de logements construits.
Photo 3 : logement d'enseignant de l'école
primaire de Banga (commune de Bilanga, province de la Gnagna)
Photos 4 et 5 : installation d'une pompe de
l'école primaire de Banga (commune de Bilanga, province de la
Gnagna)
De manière générale, toutes les
infrastructures, dans le cadre de l'enseignement de base ont atteint un montant
de 1 138 162 700 F CFA. La part du FICOD-B a été de 915 775 400 F
CFA. Les bénéficiaires ont contribué pour 101 171 504 F
CFA. Dans la contribution de chaque partie, nous n'avons pas inclus les
données de 1999 qui sont indisponibles.
Description projet
|
du
|
Lieu
|
Nom- bre
|
An- nées
|
Coût du
projet (FCFA)
|
Financement PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Ecole et
logements
|
2
|
Kourgou (Gayéri)
|
1
|
2003
|
34 196 305
|
31 348 780
|
2 847 525
|
Ecole et
logement
|
1
|
Diabatou (Gayéri)
|
1
|
2003
|
26 062 519
|
23 894 719
|
2 167 800
|
Banga (Bilanga)
|
1
|
2005
|
41 907 784
|
38 904 269
|
3 003 515
|
Normalisation d'école
|
|
Yamba
|
1
|
2003
|
13 305 359
|
12 356 020
|
949 339
|
Normalisation
d'école + logements
|
2
|
Lamiougou (Comin-Yanga)
|
1
|
2004
|
22 193 229
|
19 501 089
|
2 692 140
|
Réhabilitation d'école
|
|
Boulel (Botou)
|
1
|
2006
|
9 810 000
|
8 038 476
|
954 024
|
Toumbenga (Gayéri)
|
1
|
2006
|
10 900 000
|
9 633 135
|
1 266 865
|
1 classe et
logement
|
1
|
Oué (Gayéri)
|
1
|
1999
|
8 979 567
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Guyora (Gayéri)
|
1
|
1999
|
9 103 158
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Diabatou (Gayéri)
|
1
|
1999
|
9 826 460
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Kourgou (Gayéri)
|
1
|
1999
|
10 081 133
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Tankouarou (Gayéri)
|
1
|
1999
|
8 908 802
|
Indisponible
|
Indisponible
|
1 classe
fondation de classes
|
+
2
|
Tambarga (Madjoari)
|
1
|
2001
|
6 172 255
|
5 472 255
|
700 000
|
Napadé (Soudougui)
|
1
|
2001
|
5 353 200
|
4 531 200
|
822 000
|
Yamba
|
1
|
2001
|
5 869 707
|
4 753 540
|
1 116 167
|
Sittipièga (Soudougui)
|
1
|
2001
|
5 989 917
|
5 167 917
|
822 000
|
Natiaboani (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2003
|
9 548 781
|
8 149 146
|
1 438 085
|
Taagou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2003
|
9 587 231
|
8 149 146
|
1 438 085
|
3 classes
latrines logement
|
+
+
|
Mohabou (Logobou)
|
1
|
2001
|
18 013 667
|
16 328 410
|
1 685 257
|
42
3 classes + 2
logements
|
Barhiaga (Manni)
|
1
|
2004
|
29 540 487
|
26 333 727
|
3 206 760
|
Boulyendé (Manni)
|
1
|
2004
|
29 535 537
|
26 328 777
|
3 206 760
|
Boukargou (Coalla)
|
1
|
2004
|
29 535 557
|
26 285 082
|
3 250 475
|
Yobri/Tindangou (Tambaga)
|
1
|
2004
|
23 764 493
|
20 964 493
|
2 800 000
|
3 classes + 1
logement
|
Kidibi (Yondé)
|
1
|
2004
|
23 824 138
|
21 024 138
|
2 800 000
|
2 classes + 2
logements
|
Yourkoudghin (Sangha)
|
1
|
2002
|
18 473 093
|
16 533 418
|
1 939 675
|
Extension d'école
|
Fada N'Gourma
|
1
|
2007
|
41 099 722
|
38 222 741
|
2 876 981
|
Salles de classes
avec ou sans équipement
|
Madjoari
|
3
|
1999
|
12 289 815
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Diapaga
|
3
|
1999
|
20 264 476
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Manni
|
2
|
2000
|
8 295 540
|
6 940 540
|
1 355 000
|
Cinkansé (Yargatenga)
|
2
|
2001
|
7 631 134
|
6 716 134
|
915 000
|
Kohogo (Comin-
Yanga)
|
2
|
2001
|
8 220 909
|
7 020 569
|
1 200 340
|
Djora (gayéri)
|
2
|
2002
|
11 033 966
|
10 136 466
|
897 500
|
Gangalindi (Partiaga)
|
3
|
2002
|
14 412 246
|
12 331 426
|
2 080 820
|
Djora (Gayéri)
|
2
|
2002
|
11 033 966
|
9 823 673
|
1 210 293
|
Tankouarou (Foutouri)
|
2
|
2002
|
9 981 818
|
8 771 525
|
1 210 293
|
Oué (Gayéri)
|
2
|
2003
|
14 330 595
|
12 463 065
|
1 867 530
|
Tambarga (Madjoari)
|
2
|
2003
|
13 950 721
|
12 750 721
|
1 200 000
|
Sampiéri (Kantchari)
|
3
|
2003
|
15 998 383
|
14 366 383
|
1 632 000
|
Sittipièga (Soudougui)
|
2
|
2003
|
13 852 899
|
12 578 399
|
1 274 500
|
Yourkoudghin (Sangha)
|
1
|
2003
|
10 656 925
|
9 781 925
|
875 000
|
Manni
|
4
|
2004
|
20 425 876
|
18 370 471
|
2 055 405
|
Taagou (Fada
N'Gourma)
|
2
|
2004
|
9 847 177
|
8 863 562
|
983 615
|
Diabo
|
3
|
2004
|
16 792 897
|
14 877 625
|
1 915 272
|
Tibga
|
3
|
2004
|
17 525 497
|
15 610 229
|
1 915 268
|
Kantchari
|
3
|
2004
|
14 952 914
|
13 037 624
|
1 915 290
|
Katéla-Diafouanou (Tansarga)
|
1
|
2004
|
6 234 953
|
5 276 308
|
958 645
|
Cinkansé (Yargantenga)
|
4
|
2004
|
19 493 583
|
17 438 178
|
2 055 405
|
Namagré (Kantchari)
|
1
|
2006
|
9 500 000
|
8 064 019
|
773 480
|
Réhabilitation de
3 classes
|
Fada N'Gourma
|
1
|
1999
|
4 910 098
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Tatiangou (Partiaga)
|
1
|
2001
|
13 262 678
|
12 277 821
|
984 857
|
Equipements les écoles
|
Fada N'Gourma
|
1
|
1999
|
1 086 200
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Tambarga (Madjoari)
|
1
|
2004
|
2 722 000
|
2 722 000
|
0
|
Sittipièga et
Tambarga (Madjoari)
|
1
|
2004
|
5 444 000
|
5 444 000
|
0
|
Lamiougou (Comin- Yanga)
|
1
|
2004
|
1 776 000
|
1 776 000
|
0
|
49
43
|
Equipements écoles catholiques (Tambaga, Kantchari, Manni
et Diabo)
|
1
|
2004
|
3 677 300
|
3 677 300
|
0
|
Oué (Gayéri)
|
1
|
2004
|
2 124 000
|
2 124 000
|
0
|
Equipement écoles Kourgou et Madjoari
|
1
|
2004
|
4 980 000
|
4 980 000
|
0
|
Construction de
logements
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2000
|
3 759 200
|
3 081 956
|
677 244
|
Siédougou (Manni)
|
1
|
2000
|
3 375 947
|
2 698 703
|
677 244
|
Madjoari
|
2
|
2001
|
8 011 641
|
7 111 641
|
900 000
|
Tatiangou (Partiaga)
|
1
|
2001
|
4 040 337
|
3 399 282
|
641 055
|
Mohabou (Logobou)
|
1
|
2001
|
3 962 062
|
3 321 007
|
641 055
|
Nagré (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2001
|
3 706 051
|
3 447 551
|
258 500
|
Taagou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2001
|
3 594 674
|
2 946 708
|
647 966
|
Soudougui
|
1
|
2001
|
3 817 838
|
3 177 838
|
640 000
|
Lalgaye
|
2
|
2002
|
12 240 668
|
10 850 128
|
1 390 540
|
Kongloré (Ouargaye)
|
1
|
2002
|
5 832 445
|
4 954 420
|
878 025
|
Mahadaga (Logobou)
|
3
|
2003
|
16 808 751
|
15 823 751
|
985 000
|
Kourgou + Diabatou (Gayéri)
|
3
|
2003
|
26 229 715
|
24 446 590
|
1 783 125
|
Nagré (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2003
|
6 621 104
|
5 642 426
|
978 678
|
Lalgaye
|
1
|
2004
|
9 104 910
|
8 220 410
|
884 500
|
Diapangou
|
2
|
2004
|
15 084 980
|
14 013 430
|
1 071 550
|
Momba (Fada
N'Gourma)
|
2
|
2004
|
15 095 990
|
14 225 540
|
870 450
|
Oué (gayéri)
|
1
|
2004
|
7 910 223
|
6 410 223
|
1 500 000
|
Djora (Gayéri)
|
1
|
2004
|
7 452 503
|
6 423 152
|
1 029 351
|
Maridyenga (Gayéri)
|
3
|
2004
|
24 353 248
|
22 551 270
|
1 801 978
|
Tankouarou (Foutouri)
|
2
|
2004
|
14 642 550
|
13 613 662
|
1 028 888
|
Partiaga (Botou)
|
2
|
2004
|
14 952 914
|
13 514 836
|
1 438 078
|
Sakoani (Kantchari)
|
3
|
2004
|
20 769 908
|
18 517 435
|
2 252 473
|
Yourkoudghin (Sangha)
|
1
|
2004
|
6 856 843
|
6 034 018
|
822 825
|
Namagré (Kantchari)
|
1
|
2006
|
8 175 000
|
8 064 019
|
773 480
|
Boulel (Botou)
|
1
|
2006
|
8 175 000
|
8 038 476
|
954 024
|
Bandikidini (Gayéri)
|
2
|
2006
|
16 350 000
|
15 148 681
|
1 201 319
|
Toumbenga (gayéri)
|
1
|
2006
|
8 175 000
|
7 574 341
|
600 659
|
Réhabilitation de logement
|
Kouri (Piéla)
|
2
|
1999
|
11 441 406
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Kantchari
|
2
|
1999
|
7 745 464
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Partiaga
|
6
|
1999
|
5 785 411
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Tansarga
|
3
|
1999
|
3 410 895
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Logement et
forage
|
Kirguin (Bogandé)
|
1
|
1999
|
4 710 468
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Une pompe pour un forage
|
Fada N'Gourma
|
1
|
1999
|
1 277 500
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Forage + jardin scolaire
|
Boulel (Botou)
|
1
|
2007
|
6 251 420
|
6 001 420
|
250 000
|
Sampiéri (Kantchari)
|
1
|
2007
|
6 251 420
|
6 001 420
|
250 000
|
Banga (Bilanga)
|
1
|
2007
|
6 251 420
|
6 001 420
|
250 000
|
Kongloré (Ouargaye)
|
1
|
2007
|
6 251 420
|
6 001 420
|
250 000
|
44 50
Adduction d'eau
|
|
|
|
|
|
|
|
et électrification
|
Bogandé
|
1
|
1999
|
|
970 352
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Fonçage d'un
|
Tambiga (Fada
|
|
|
|
|
|
|
puits
|
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
|
699 200
|
Indisponible
|
Indisponible
|
|
Biougou (Fada
|
|
|
|
|
|
|
|
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
|
319 500
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Electrification
|
Fada N'Gourma
|
1
|
1999
|
|
726 370
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Case APL
|
Bougi (Fada
|
|
|
|
|
|
|
|
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
|
170 000
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Centre
d'alphabétisation
|
Kogo (Ouargaye)
|
1
|
2001
|
|
8 510 285
|
7 480 285
|
1 030 000
|
TOTAL 1
|
138 162 700
|
915 775 400
|
101 171 324
|
Tableau 1 : les infrastructures dans l'enseignement de
base
I.1.2. Les établissements d'enseignement
secondaire
En milieu rural, les écoles secondaires sont rares
alors que les demandes sont de plus en plus fortes. Les élèves
sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour
bénéficier d'un enseignement de niveau secondaire. Le
problème d'éloignement des enfants de leurs parents se pose avec
acuité. Et il n'est pas toujours certain qu'ils aient de la place dans
les grands centres où ils migrent car ceux-ci sont déjà
débordés : les demandes sont rejetées
Les constructions de CEG et de lycées communaux doivent
permettre aux enfants de relever leur niveau d'étude, réduire les
distances entre les élèves et leurs parents ; ce qui permet
à ces derniers de mieux suivre l'évolution de la scolarisation
des enfants. La réduction de la distance doit jouer avoir un impact sur
les coûts de la scolarisation parce qu'il n'y aura plus de dépense
pour le transport, le logement, etc. La réalisation de nouveaux centres
scolaires secondaires soulage également les centres déjà
existants en ce sens qu'ils seront moins sollicités pour les demandes
d'inscription.
Photos 6 et 7 : salles de classes et toilettes du CEG de
Mahadaga (commune de Logobou, province de la Tapoa)
45 51
Photos 8 et 9: salles de classes du CEG de Tibga
(province du Gourma)
En plus des salles de classes, il est prévu
l'édification de bureaux pour l'administration ainsi que des logements
pour le personnel.
Photos 10 et 11 : bureaux et toilettes de
l'administration du CEG de Mahadaga (commune de Logobou dans la
Tapoa)
Photo 12 : logement d'enseignant du CEG de Mahadaga
(commune de Logobou, province de la Tapoa)
46
Photos 13 et 14 : salles de classes et bureaux de
l'administration du lycée municipal de Bogandé (dans la
Gnagna)
Le montant total des investissements dans l'enseignement
secondaire est de 429 548 417 F CFA. A partir de 200084, la
contribution financière du PFA puis du FICOD-B s'élève
à 391 348 202 F CFA et celle des bénéficiaires à 27
720 128 F CFA.
Description du
projet
|
Lieu
|
Nombre
|
Années
|
Coût projet (FCFA)
|
du
|
Financement
PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport bénéficiaires (FCFA)
|
|
des
|
Construction de CEG
|
Mahadaga (Logobou)
|
1
|
2005
|
48
|
043
|
425
|
44
|
199
|
951
|
3
|
843
|
474
|
Construction de lycées
|
Bogandé
|
1
|
2007
|
70
|
765
|
909
|
67
|
227
|
614
|
3
|
538
|
295
|
Gayéri
|
1
|
2007
|
70
|
765
|
909
|
68
|
642
|
939
|
2
|
122
|
970
|
Finition et
construction
|
Tibga
|
1
|
2004
|
56
|
334
|
380
|
50
|
571
|
640
|
5
|
762
|
740
|
Finition de
classes
|
Fada
N'Gourma
|
3
|
1999
|
5
|
756
|
917
|
Indisponible
|
Indisponible
|
|
|
Equipements
|
Piéla
|
1
|
1999
|
4
|
723
|
170
|
Indisponible
|
Indisponible
|
|
|
Tibga
|
1
|
2004
|
2
|
969
|
200
|
2
|
969
|
200
|
|
|
0
|
Extension CEG
|
Logobou
|
1
|
2005
|
14
|
893
|
305
|
13
|
403
|
975
|
1
|
489
|
330
|
Extension de
lycées
|
Fada
N'Gourma
|
1
|
2007
|
96
|
271
|
859
|
89
|
482
|
609
|
6
|
789
|
250
|
Electrification
|
Manni
|
1
|
2004
|
4
|
332
|
000
|
4
|
332
|
000
|
|
|
0
|
Construction de logements
|
Mahadaga (Logobou)
|
2
|
2005
|
15
|
016
|
486
|
14
|
016
|
486
|
1
|
000
|
000
|
Bibliothèque et centre
d'informatique
|
Tenkodogo
|
1
|
2007
|
39
|
675
|
857
|
36
|
501
|
788
|
3
|
174
|
069
|
TOTAL 429
|
548
|
417
|
391
|
348
|
202
|
27
|
720
|
128
|
Tableau 2 : les infrastructures dans l'enseignement de
secondaire
I.1.3. L'impact des infrastructures scolaires
La réalisation des infrastructures a toujours
été un soulagement pour les populations. Les nouvelles
écoles connaissent une grande affluence dès leur ouverture. Les
moyennes d'élèves
84 Les contributions de chaque partie en 1999 sont
indisponibles.
47
par classe sont importantes. Nous n'avons pas pu sillonner
toutes les écoles réalisées avec le soutien du FICOD-B
mais notre échantillon, nous a permis de réaliser une moyenne. Au
niveau de l'enseignement primaire, nous avons une moyenne de 50 écoliers
par classe et au secondaire, nous sommes à environ 60
élèves pour une salle de classe. La moyenne, dans les
établissements secondaires, dépasse celle des écoles
primaires parce qu'il y a encore un déficit de CEG et lycées. En
effet, les textes de l'Etat veulent que les écoles secondaires ne soient
construites que dans les chefs-lieux de communes. Exceptionnellement, le PFA a
aidé à la construction d'un CEG dans le village de Mahadaga alors
que le chef-lieu de la commune est Logobou.85 Le succès de
cette école a été immédiat. D'autres demandes de
CEG dans des localités autres que les chefs-lieux de communes sont sur
la table du FICOD-B/Est mais pour le moment, il est difficile de donner un avis
favorable à ce type de demandes. Le cas le plus flagrant est celui de la
commune de Bilanga. En superficie et en nombre d'habitants, elle dépasse
les provinces de la Komondjari, de la Kompienga et de la Tapoa mais ne dispose
que d'un CEG. Pour le compte de l'année scolaire 2006-2007, rien que
pour le village de Bilanga-Yanga et ses environnants, il y a eu plus de
soixante (60) écoliers admis à l'entrée en
6ème.86
La construction des écoles permet de réduire les
distances entre les enfants et leur centre d'éducation. Cette
réduction des distances entre les domiciles et les écoles a
été un facteur encourageant pour les écoliers et les
élèves qui n'ont plus besoin de parcourir de longs trajets. La
diminution du rayon entre les écoles et les parents donnent moins
d'arguments à ces derniers pour les empêcher de
bénéficier d'une éducation normale.
Photos 15 et 16 : écoliers des classes de CP 2 et
CE 2 de l'école primaire de Diabo (province du Gourma)
85 Les populations de Mahadaga avaient une
autorisation spéciale de Ouagadougou.
86 TABOUDOU Kader, membre de la CVGT de Bilanga-Yanga,
le jeudi 04 octobre 2004.
48 54
Photo 17 : sortie de cours des élèves du
lycée municipal de Bogandé (province de la Gnagna)
Depuis 2004, les installations de forages sont
accompagnées par un aménagement d'un jardin de 25 m de
côté (photo 19) pour que les écoliers aient des
connaissances de base en matière d'agriculture. Cette politique a
remporté un franc succès auprès des parents
d'élèves et a permis aux enseignants de faire fonctionner les
cantines scolaires sans attendre les approvisionnements de l'Etat et autres ONG
et projets de développement.
Photos 18 et 19 : école primaire de Tindangou, le
forage de l'école et un jardin aménagé (commune de Tambaga
dans la Tapoa)
Les logements des enseignants sont bien
appréciés car ils sont de bonne qualité, proches de leurs
lieux de travail et améliorent leurs conditions de travail.87
Mais le revers de la médaille c'est que ces mêmes logements ont
provoqué des désagréments aux enseignants
bénéficiaires du fait de la perte de leurs «
indemnités de logement de 20 000 F CFA ».88
87 COMBARY Yempabou, directeur du CEG de Mahadaga, le
mardi 25 septembre 2007.
88 TARAM Dieudonné, directeur du CEG de Tibga,
le jeudi 18 octobre 2007.
49 55
Le fonctionnement des APE et AME pour toutes ces
infrastructures montre une réelle adhésion des populations
bénéficiaires. C'est aussi la confirmation que les besoins
qu'elles ont exprimés au départ étaient fondés.
I.2. Les centres de santé
Le Projet a participé à la réalisation de
CSPS complets, de dispensaires, de maternités, de dépôts
MEG (Médicaments Essentiels Génériques), de logements. Il
y a eu des réhabilitations et des normalisations de centres de
santé.
Toutes ces actions menées visent à rapprocher
les populations rurales des centres de santé. Elles pourront ainsi avoir
accès aux soins de santé de base. Les maternités doivent
surtout permettre aux femmes de mieux suivre leur grossesse et accoucher dans
de bonnes conditions. En plus des salles de soins, il y a les
dépôts MEG qui permettent aux ruraux disposant de moyens
limités d'acheter des médicaments à des coûts
très bas. Les dépôts MEG doivent permettre de lutter contre
le commerce illicite des médicaments de rue qui sont dangereux pour la
santé des populations.
Photos 20 et 21 : dispensaire et maternité du
CSPS de Nagré (commune de Logobou dans la Tapoa)
50 56
Photos 22 et 23 : dépôt MEG et toilettes
du CSPS de Nagré (commune de Logobou dans la Tapoa)
Les logements qui accompagnent les centres de santé
doivent améliorer les conditions de vie des infirmiers qui se retrouvent
souvent dans des endroits totalement isolés. La proximité de
leurs logements par rapport à leur lieu de travail facilite la
disponibilité dans les situations d'urgence.
Photos 24 et 25 : logements d'infirmiers à
Koulpissi (commune de Diabo, province du Gourma) et Nagré (commune de
Logobou, province de la Tapoa)
51
Photos 26 et 27 : installation du Forage du CSPS de Soula
(commune de Coalla, province de la Gnagna)
Dans le domaine de la santé, le montant global de
toutes ces activités depuis 1999 est de 792 447 564 F CFA. A partir de
2000, les bénéficiaires ont contribué à hauteur de
67 125 110 F CFA contre 650 184 190 F CFA du PFA puis du FICOD-B.
Description du
projet
|
Lieu
|
Nombre
|
Années
|
Coût du projet
(FCFA)
|
Financement
PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Construction de CSPS
|
Bittin (Ouargaye)
|
1
|
2003
|
42 471 433
|
38 657 214
|
3 814 219
|
Nayouri (Yamba)
|
1
|
2004
|
40 300 699
|
36 800 699
|
3 500 000
|
Koulpissi (Diabo)
|
1
|
2004
|
38 528 048
|
35 028 048
|
3 500 000
|
Nagré (Logobou)
|
1
|
2004
|
43 418 854
|
39 076 969
|
4 341 885
|
Tatiangou (Partiaga)
|
1
|
2004
|
39 337 626
|
34 995 741
|
4 341 885
|
Kiougou Kandaga (Ouargaye)
|
1
|
2004
|
36 754 872
|
33 254 872
|
3 500 000
|
Yamba
|
1
|
2006
|
13 080 000
|
12 580 000
|
500 000
|
Soula (Coalla)
|
1
|
2006
|
43 600 000
|
40 100 000
|
3 500 000
|
Normalisation de CSPS
|
Koulpissi (Diabo)
|
1
|
2007
|
15 009 873
|
15 009 873
|
0
|
Nayouri (Yamba)
|
1
|
2007
|
15 009 873
|
15 009 873
|
0
|
Kiougou-Kadanga (Comin-Yanga)
|
1
|
2007
|
15 009 873
|
15 009 873
|
0
|
Réhabilitation de CSPS
|
Natiaboani (Matiacoali)
|
1
|
1999
|
6 852 310
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Namungu (Fada
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
7 217 530
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Gayéri
|
1
|
1999
|
11 339 968
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Réhabilitation
et construction de CSPS
|
Logobou
|
1
|
2003
|
17 250 487
|
15 597 747
|
1 652 740
|
52 58
Réhabilitation
de CSPS + forage
|
Kogoli (Tambaga)
|
1
|
1999
|
4 710 468
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Réhabilitation
de CSPS et construction de dépôt
MEG
|
Moaka (Bilanga)
|
1
|
2004
|
15 440 852
|
13 659 852
|
1 781 000
|
Logements
|
Boukargou (Bogandé)
|
1
|
1999
|
3 669 709
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Dakiri (Manni)
|
1
|
2000
|
3 375 947
|
2 698 703
|
677 244
|
Nadiagou (Pama)
|
1
|
2001
|
4 786 539
|
4 161 539
|
625 000
|
Tambarga (Madjoari)
|
1
|
2003
|
6 761 277
|
6 086 277
|
675 000
|
Tanwalbougou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2003
|
5 181 561
|
4 362 876
|
818 685
|
Diapangou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2003
|
5 657 166
|
4 804 066
|
853 100
|
Zoaga
(Yargatenga)
|
1
|
2003
|
7 115 210
|
6 440 210
|
675 000
|
Bourgou (Coalla)
|
2
|
2004
|
18 327 540
|
16 683 235
|
1 644 305
|
Diabatou (Piéla)
|
1
|
2004
|
5 720 444
|
4 976 789
|
743 655
|
Kantchari
|
2
|
2004
|
14 952 914
|
13 676 514
|
1 276 400
|
Kogoli (Tambaga)
|
1
|
2004
|
7 690 411
|
6 939 586
|
750 825
|
Tanwalbougou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2005
|
23 632 937
|
20 544 804
|
3 088 133
|
Bittin (Ouargaye)
|
1
|
2007
|
9 259 717
|
8 889 417
|
370 300
|
Tatiangou (Partiaga)
|
1
|
2007
|
9 259 717
|
8 889 417
|
370 300
|
Nagré (Logobou)
|
1
|
2007
|
9 259 717
|
8 889 417
|
370 300
|
Réhabilitation de 2 logements +
construction
d'un hall de
causerie +
toilettes de
CSPS
|
Bodiaga -
Kotchari (Tansarga)
|
1
|
2004
|
14 644 226
|
13 130 931
|
1 513 295
|
Construction de maternités
|
Diabatou (Piéla)
|
1
|
1999
|
10 723 355
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Nabangou (Soudougui)
|
1
|
2001
|
7 594 769
|
6 388 706
|
1 206 063
|
Réhabilitation de maternités
|
Diapangou
|
1
|
1999
|
2 051 632
|
2 051 632
|
0
|
Partiaga
|
1
|
2001
|
3 441 099
|
2 753 772
|
687 327
|
Réhabilitation de maternité +
logement
|
Kalbouli (Partiaga)
|
1
|
2001
|
6 679 932
|
5 864 692
|
815 240
|
53 59
Réhabilitation de dispensaire +
maternité + 2 logements
|
Tankouarou (Foutouri)
|
1
|
2001
|
11 490 520
|
10 328 707
|
1 161 813
|
Construction de dispensaires
|
Nadiagou (Pama)
|
1
|
2001
|
8 675 561
|
6 206 699
|
2 468 862
|
Kotchari (Tansarga)
|
1
|
2001
|
8 224 840
|
7 059 342
|
1 165 498
|
Zoaga
(Yargatenga)
|
1
|
2001
|
8 427 013
|
7 208 188
|
1 218 825
|
Tanwalbougou (Fada
N'Gourma)
|
1
|
2002
|
12 272 485
|
10 754 159
|
1 518 326
|
Reconstruction de dispensaire + 1 logement + 1
dépôt MEG
|
Bassiéri (Gayéri)
|
1
|
2004
|
21 961 041
|
19 836 041
|
2 125 000
|
Réhabilitation de dispensaires
|
Kabougou (Tansarga)
|
1
|
1999
|
6 025 991
|
6 025 991
|
0
|
Tambarga (Madjoari)
|
1
|
2001
|
8 956 120
|
8 056 120
|
900 000
|
Réhabilitation de dispensaire et
maternité
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2000
|
9 144 836
|
8 443 030
|
701 806
|
Kodjéna (Bogandé)
|
1
|
2001
|
6 622 394
|
5 745 111
|
877 283
|
Réhabilitation de dispensaire + équipements
de CSPS
|
Boussougou (Yondé)
|
1
|
2001
|
10 256 296
|
9 856 296
|
400 000
|
Réhabilitation de dispensaire + construction de
maternité
|
Soudougui
|
1
|
2001
|
9 334 071
|
8 271 071
|
1 063 000
|
Construction de dispensaires + 1 logement
|
Kompienbiga (Pama)
|
1
|
1999
|
5 887 970
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Construction de
dépôts MEG
avec ou sans
fonds de roulement
|
Piéla
|
1
|
1999
|
3 029 925
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Fada
N'Gourma
|
1
|
1999
|
7 770 400
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Natiaboani (Fada
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
1 443 750
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Balga (Tibga)
|
1
|
1999
|
2 853 385
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Kompienga
|
1
|
1999
|
4 083 526
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2000
|
5 289 716
|
4 737 716
|
552 000
|
Nadiagou (Pama)
|
1
|
2001
|
4 214 521
|
3 595 021
|
619 500
|
Salle
d'hospitalisation
|
Yamba
|
1
|
2004
|
8 047 059
|
7 061 316
|
985 743
|
Equipements
|
Tankouarou (Foutouri)
|
|
2001
|
5 815 400
|
4 730 252
|
1 085 148
|
Bassiéri (Gayéri)
|
|
2001
|
2 596 779
|
2 466 941
|
129 838
|
Natiaboani (Fada
N'Gourma)
|
|
2001
|
6 640 730
|
5 613 853
|
1 026 877
|
54 60
|
Bittin
|
|
|
|
|
|
|
(Ouargaye)
|
|
2005
|
7 863 700
|
7 863 700
|
0
|
Toilettes au
|
Dakiri
|
|
|
|
|
|
CSPS
|
(Manni)
|
1
|
2003
|
963 562
|
888 562
|
75 000
|
Hall de
|
Sampiéri
|
|
|
|
|
|
sensibilisation
|
(Kantchari)
|
1
|
2006
|
7 630 000
|
6 421 310
|
1 208 690
|
Apport de
matériaux pour
achèvement de
|
Bassiéri
|
|
|
|
|
|
logement
|
(Gayéri)
|
1
|
1999
|
845 500
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Forage CSPS
|
Liptougou
|
1
|
1999
|
4 710 468
|
Indisponible
|
Indisponible
|
|
Soula (Coalla)
|
1
|
2007
|
6 251 420
|
6 001 420
|
250 000
|
TOTAL 792 447 564
|
650 184 190
|
67 125 110
|
Tableau 3 : les infrastructures dans le domaine de la
santé
La réalisation des centres de santé a
contribué à les rapprocher des populations qui sont dans des
zones totalement enclavées. Avant la construction de leur CSPS, les
habitants de Soula dans la commune de Coalla (province de la Gnagna) devaient
parcourir au minimum 20 km de route difficilement praticable en situation
d'urgence pour rejoindre le centre de santé le plus proche89.
Maintenant, les populations bénéficient des soins de santé
primaires. Selon les infirmiers rencontrés, les affluences vers les
centres de santé sont bonnes. C'est une démonstration que les
populations en avaient réellement besoin. Et le positionnement des
centres joue un rôle stratégique dans leur
fréquentation.90 Il faut donc toujours consulter les
bénéficiaires comme le fait le FICOD-B pour être sûr
que l'infrastructure connaîtra une utilisation efficiente.
En plus des dispensaires et singulièrement des
maternités qui soulagent énormément les femmes, il existe
aussi les dépôts MEG qui sont beaucoup fréquentés
par les populations. Ces ouvrages sont réalisés dans des
localités qui n'ont pas de dépôts pharmaceutiques
privés. Les dépôts MEG « ont rapproché les
médicaments des populations et par conséquent ont accru la
fréquentation des formations sanitaires par les populations. Les
patients préfèrent aller dans les formations sanitaires où
ils peuvent trouver sur place les médicaments en cas de
délivrance d'ordonnances médicales ; cela réduit
énormément les charges de soins liées aux coûts des
déplacements »91. Selon le gérant du
dépôt MEG du CSPS de Tanwalbougou, la grande majorité des
patients réussissent à honorer leurs ordonnances à cause
des prix accessibles des médicaments essentiellement
génériques.92 Ces dépôts MEG sont aussi
des outils de lutte contre le trafic et le commerce des médicaments de
rue qui ne respectent pas les normes sanitaires.
89 YARGA Soangri, président de la CVGT de
Soula, le jeudi 29 novembre 2007.
90 SABA B. Maurice, infirmier au CSPS de Kotchari, le
mercredi 14 novembre 2007.
91 SOFRECO, 2005, Rapport d'évaluation
interne, Fada N'Gourma, p. 19.
92 TANKOANO Kampirini Aziz, gérant du
dépôt MEG du CSPS de Tanwalbougou, le mercredi 24 octobre 2007.
55 61
Les équipements livrés par le Projet sont de
bonne qualité. Mais ceux qui ont été, par la suite,
envoyés par l'Etat « sont généralement hors
d'usage ».93 Ces équipements permettent aux
infirmiers d'avoir de meilleures prestations et de satisfaire leurs
"clients".
Photo 28 : fréquentation du CSPS de Tanwalbougou
(commune de Fada N'Gourma dans le Gourma)
Pour les logements, la satisfaction des infirmiers est
pareille à celle des enseignants. Ils sont proches de leurs lieux de
travail qui sont dans des zones enclavées où trouver un habitat
décent s'avère difficile voire impossible. Le fait de loger
près des centres de santé permet aux agents de santé
d'intervenir rapidement en cas d'urgence surtout pendant les nuits ou les jours
fériés.
Dans tous ces centres de santé, nous avons eu la
confirmation que les COGES sont opérationnels et suivent quotidiennement
le fonctionnement de leurs infrastructures. A ce niveau, il n'y a pas de souci
pour ce qui concerne la pérennisation et l'appropriation des
infrastructures.
Le véritable problème dans la
fréquentation des CSPS est lié aux pesanteurs sociales. En effet,
le nombre de personnes qui viennent dans le cadre du planning familial est
très faible. Au CSPS de Koulpissi, pour les mois de juillet, août
et septembre 2007, il a été enregistré le passage de
seulement six (6) femmes. Il y a aussi des chefs de famille qui
préfèrent que leurs femmes accouchent à domicile surtout
quand le CSPS ne dispose que d'un maïeuticien et
93 SAWADOGO Zénabou, infirmière et chef
de poste au CSPS de Koulpissi, le mardi 23 octobre 2007.
56 62
qu'il n'y a ni infirmière ni accoucheuse.94
En fait, ils ne souhaitent pas que leurs femmes soient auscultées par un
autre homme.
I.3. Les infrastructures marchandes
I.3.1. Les marchés ordinaires
La construction d'un marché conduit à une
meilleure organisation spatiale des acteurs par types d'activités
commerciales et permet un accroissement des échanges commerciaux.
L'infrastructure augmente la capacité d'accueil des commerçants
dans la commune. En effet, un marché à caractère local
peut devenir provincial ou même régional s'il
bénéficie d'une gestion adéquate et optimale.
L'aménagement d'un marché permet d'éviter une occupation
anarchique du fait des hangars précaires qui ne respectent aucune
règle d'hygiène et de sécurité face aux incendies.
Et pendant les saisons pluvieuses, il y a moins de pertes. Le marché
doit faciliter les collectes des taxes qui améliorent la
trésorerie de la commune. Pour les commerçants, la construction
d'un marché permet de sécuriser les marchandises et crée
des emplois à travers l'accroissement du nombre de
commerçants.
Le coût total pour la réalisation de ces
marchés est de 265 407 494 F CFA. En excluant le marché de
Nagré dans la commune de Fada N'Gourma (1999) pour lequel les
informations sur les parts de chaque acteur sont indisponibles, nous constatons
que la subvention du PFA puis du FICOD-B pour les autres marchés a
été de 201 389 747 F CFA contre 22 018 330 F CFA pour les
bénéficiaires.
Photos 29 et 30 : marché de Bilanga-Yanga
(commune de Bilanga, province de la Gnagna)
94 SAWADOGO Zénabou, infirmière et chef
de poste au CSPS de Koulpissi, le mardi 23 octobre 2007.
57 63
I.3.2. Le marché à bétail
Un marché à bétail permet aux producteurs
de vendre leurs animaux dans la commune. En vendant à
l'extérieur, ils sont le plus souvent victimes de mévente due aux
multiples intermédiaires. Les longues distances provoquent
l'amaigrissement des animaux et ont des inconvénients sur leurs prix de
vente. Les producteurs sont également victimes de vol de bétail
et d'argent car ils transportent d'importantes sommes d'argent à leur
retour au vu et au su de tout le monde. Pour la commune, le fait de vendre les
bêtes hors de son territoire la prive de ressources fiscales.
Pour l'instant, il n'a été financé que la
construction d'un seul marché à bétail dans la commune de
Manni (la Gnagna). Il est fonctionnel depuis 2004 et a coûté la
somme de 38 478 505 F CFA. La part de contribution du PFA a été
de 32 989 830 F CFA et celle des bénéficiaires de 5 488 675 F
CFA. Le projet d'un autre marché à bétail en faveur du
village de Ouarégou (commune de Garango) est en instruction et il est
possible que les travaux commencent dans les six premiers mois de
l'année 2008.
I.3.3. L'abattoir
Le rôle principal d'un abattoir est d'éviter les
abattages sauvages et clandestins des animaux. Il permet aux services
d'hygiène de vérifier l'état des bêtes avant leur
consommation par la population. L'abattoir facilite le recouvrement des taxes
d'abattages par la commune. De manière générale, les
résultats attendus dans la construction d'un abattoir sont
l'amélioration des conditions de travail des bouchers ;
l'amélioration des conditions de travail des agents des services
d'hygiène ; la diminution des abattages clandestins ;
l'amélioration de la perception des taxes d'abattage ; la protection de
la santé des consommateurs ; la réduction des
zoonoses95 ; et la création d'emplois avec les
activités annexes.
Le FICOM avait déjà construit des abattoirs mais
avec la naissance du FICOD-B, il n'y a qu'un abattoir en chantier dans la
commune de Pama. Un autre projet est en instruction pour le compte de la
commune de Bittou.
95 Les zoonoses sont des maladies infectieuses
atteignant les animaux, et qui peuvent être transmises à l'homme
(peste, rage, etc.).
58 64
Photos 31 et 32 : chantier de l'abattoir de Pama
(province de la Kompienga)
I.3.4. Le parc de vaccination
Le parc de vaccination a été construit en 2004
à Maldiabary dans la commune de Gayéri (coût du projet : 4
937 040 F CFA, PFA : 4 416 040 F CFA et bénéficiaires : 521 000 F
CFA). Il a été réalisé à la demande des
éleveurs qui avaient besoin d'un endroit pour le suivi de la
santé de leurs bêtes. Ce parc permet aux agents du
ministère des ressources animales de pouvoir regrouper tous les animaux
de la zone en un seul lieu, limite leurs déplacements à travers
la brousse et leur permet d'être plus efficace lors des campagnes de
vaccination.
Description du
projet
|
Lieu
|
Nombre
|
Années
|
Coût du projet (FCFA)
|
Financement
PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Marchés ordinaires
|
Nagré (Fada N'Gourma)
|
1
|
1999
|
42 001 417
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2002
|
47 919 633
|
42 219 633
|
5 700 000
|
Namounou
|
1
|
2003
|
47 313 915
|
42 656 085
|
4 657 830
|
Namounou (finition)
|
|
2004
|
32 298 529
|
29 798 529
|
2 500 000
|
Boussougou (Yondé)
|
1
|
2006
|
49 275 000
|
44 775 500
|
4 499 500
|
Nadiabonli (Partiaga)
|
1
|
2006
|
46 600 000
|
41 940 000
|
4 660 000
|
Kantchari
|
1
|
2007
|
77 414 359
|
73 543 641
|
3 870 718
|
Marchés à bétail
|
Manni
|
1
|
2004
|
38 478 505
|
32 989 830
|
5 488 675
|
Abattoir
|
Pama
|
1
|
2007
|
44 409 247
|
42 188 785
|
2 220 462
|
Parc de
vaccination
|
Maldiabary (Gayéri)
|
1
|
2004
|
4 937 040
|
4 416 040
|
521 000
|
Panneaux et
panonceaux
|
La région de l'Est
|
|
2004
|
2 211 450
|
2 211 450
|
0
|
Collecte
d'informations pour les marchés
|
Ouargaye
|
|
2004
|
520 000
|
520 000
|
0
|
59 65
Périmètre
|
Koryongo
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
bananier
|
(Tansarga)
|
1
|
2004
|
1
|
709
|
250
|
1
|
234
|
250
|
|
475
|
000
|
Périmètre
|
Kogoli
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
maraîcher
|
(Tambaga)
|
1
|
2004
|
8
|
756
|
250
|
7
|
481
|
250
|
1
|
275
|
000
|
TOTAL 443
|
843
|
595
|
365
|
974
|
993
|
35
|
868
|
185
|
Tableau 4 : les infrastructures marchandes
I.3.5. L'apport des infrastructures marchandes dans les
conditions de vie des populations
L'aménagement d'un marché permet de faire sa
promotion car on passe d'une gestion artisanale à une gestion moderne et
professionnelle. C'est le cas pour les marchés réalisés en
collaboration avec le FICOD-B. Le nombre de commerçants s'est accru et
les clients trouvent généralement tout ce dont ils ont besoin. Le
marché de Bilanga-Yanga, qui était un marché local, a pris
une envergure régionale avec des commerçants forains qui viennent
de « tous les villages environnants, de Pouytenga
»96 et d'autres provinces voisines à celle de la
Gnagna. Le marché de Namounou connaît également cette
même affluence grâce à la venue des forains de toute la
province de la Tapoa et même des pays voisins comme le Niger et le
Bénin.
En matière d'occupation de l'espace, les comités
de gestion sont ravis car pratiquement toutes les zones aménagées
sont utilisées par les commerçants, surtout les
boutiques.97 Le problème de l'occupation se situe au niveau
des stands réservés aux femmes. Pratiquement sur tous les
marchés où nous sommes passé, nous avons constaté
que les places réservées aux femmes n'accueillent pas assez de
monde. Elles préfèrent encore s'installer de manière
anarchique sous des hangars qui ne respectent aucune mesure de
sécurité. Au niveau du marché à bétail de
Manni (province de la Gnagna), le problème de l'occupation des places
des femmes se pose. Sur la trentaine de box qu'elles ont exigés,
seulement deux (2) sont utilisés. Au marché de Namounou (province
de la Tapoa), les femmes ont souligné un problème de conception
qui a été, par la suite, réglé. Mais malgré
cette amélioration, elles ont continué à refuser de
s'installer dans leurs stands.
96 LANKOANDE Amado, tailleur au marché de
Bilanga-Yanga, le mardi 17 juillet 2007.
97 NIKIEMA Bouréima, Président du COGES
du marché de Gayéri, le mercredi 03 octobre 2007.
60
Photo 33: places réservées aux femmes et
non occupées au marché de Namounou (province de la
Tapoa)
Un autre motif de satisfaction dans l'aménagement des
marchés réside dans les mesures de sécurité pour
les commerçants locaux qui peuvent garder leurs produits sur place. Il y
a aussi les conditions d'hygiène qui sont respectées en
période hivernale car avant l'aménagement, les marchés
devenaient de véritables mares. Les commerçants exercent donc
dans de meilleures conditions sanitaires.
La gestion professionnelle des marchés permet de
générer des recettes importantes pour les communes. En effet,
pour les huit (8) premiers mois de l'année 2007, le percepteur pour le
compte du marché de Namounou a enregistré une recette de 1 219
000 F CFA.98 Le marché de Bilanga-Yanga n'était pas
encore géré par la commune au moment où nous avions nos
informations mais selon un des membres de la CVGT, les recettes varient entre
65 000 et 100 000 F CFA par mois selon les périodes.99 Pour
des communes rurales, ces recettes sont très importantes car elles
permettent de renforcer leurs capacités financières. La faille au
niveau des recettes est qu'il n'y a pas encore de contrats entre les
commerçants et les gérants. Il devient alors difficile de
poursuivre ceux qui ne sont pas à jour.
98 ZOUMA Mamadou, percepteur au Trésor de
Diapaga, le jeudi 15 novembre 2007.
99 TABOUDOU Kader, membre de la CVGT de Bilanga-Yanga,
le jeudi 04 octobre 2007.
61 67
De manière générale, les populations
bénéficiaires sont satisfaites des marchés
cofinancés par le FICOD-B. Elles « y trouvent leur compte et
souhaitent même que ces marchés soient agrandis pour qu'il y ait
encore plus de commerçants. »100
Les comités de gestion sont très actifs et
contribuent efficacement à la bonne organisation des différentes
infrastructures.
I.4. Les magasins de stockage et les plates-formes
multifonctionnelles (PTF)
Les magasins de stockage sont des banques de
céréales et d'intrants (BC/BI). Ces magasins villageois sont
gérés par des Groupements Villageois Féminins (GVF). Ils
ont été construits pour des besoins de stockage et de
sécurisation des productions agricoles. Ils seront aussi de zone
d'entreposage des matériels agricoles.
Huit (8) magasins ont été réalisés
pour un montant de 39 293 097 F CFA. Il est difficile d'avoir la contribution
totale de chaque partie pour les cinq (5) magasins de 1999. Pour ceux de 2004,
le PFA a avancé la somme de 12 805 483 F CFA contre 1 880 000 F CFA par
les bénéficiaires.
Le Programme national Plates-formes multifonctionnelles (PTF)
a été mis en place en 2004 et ses activités ont
démarré en 2005. Ce programme a pour ambition «
d'apporter des services énergétiques de proximité aux
populations rurales dans le but de réduire la pauvreté
».101
Une PTF est une décortiqueuse
multicéréale. Son moteur est une source d'énergie pour
l'éclairage et l'alimentation des chargeurs de batteries. C'est aussi un
poste à souder, d'où son caractère multifonctionnel. Les
PTF doivent permettre l'accroissement des produits transformés,
alléger les conditions difficiles de travail des femmes, créer
des emplois et produire de l'électricité utilisable à tout
moment.
Le PFA a été sollicité en vue de
contribuer aux activités du Programme PTF. Le Projet a accepté de
cofinancer, avec l'association Tin-Tua et les associations villageoises,
l'implantation de plates-formes multifonctionnelles dans trois (3) villages :
Koyenga (commune de Botou dans la Tapoa), Kongloré ( commune de Ourgaye
dans le Koulpélogo) et Kogoli (commune de Tansarga dans la Tapoa). Sur
un coût total de 18 486 233 francs CFA, le PFA a contribué
à une hauteur de 16 910 808 francs CFA, soit 91,47%.
100 ZOUMA Mamadou, percepteur au Trésor de Diapaga, le
jeudi 15 novembre 2007.
101 Kaboré E.M., 2007, "Evaluation à mi-parcours du
programme national PTF" in : PTFm'Info, Ouagadougou, p. 13.
62 68
Photo 34 : ouvrage abritant la plate-forme
multifonctionnelle de Kogoli (commune de Tansarga dans la Tapoa)
Description du
projet
|
Lieu
|
Nombre
|
Années
|
Coût du projet (FCFA)
|
Financement
PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Plates-formes multifonctionnelles
|
Koyenga (Botou)
|
1
|
2004
|
5 896 735
|
5 321 310
|
575 425
|
Kongloré (Ouargaye)
|
1
|
2005
|
5 408 012
|
4 908 012
|
500 000
|
Kogoli (Tansarga)
|
1
|
2006
|
7 181 486
|
6 681 486
|
500 000
|
Magasins de
stockage
|
Fada
N'Gourma
|
1
|
1999
|
221 950
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Matiacoali
|
1
|
1999
|
5 985 080
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Gayéri
|
1
|
1999
|
5 386 570
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Pama
|
1
|
1999
|
6 508 219
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Madjoari
|
1
|
1999
|
6 505 795
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Hiiga (Piéla)
|
1
|
2004
|
2 960 044
|
2 510 044
|
450 000
|
Tangaye (Piéla)
|
1
|
2004
|
2 975 044
|
2 525 044
|
450 000
|
Manni
|
1
|
2004
|
8 750 395
|
7 770 395
|
980 000
|
TOTAL 57 779 330
|
29 716 291
|
3 455 425
|
Tableau 5 : les magasins de stockage et les
plates-formes multifonctionnelles (PTF)
Cinq (5) magasins villageois sur les huit (8)102 et
les trois (3) plates-formes multifonctionnelles ont été
réalisés en collaboration avec l'association Tin Tua. Tous ces
projets ont été, par la suite, récupérés par
cette association. A ce jour, leur suivi est assuré par Tin Tua. Nous
n'avons pas d'informations précises sur leur gestion.
La seule plate-forme multifonctionnelle que nous avons vue est
celle de Kogoli dans la commune de Tansarga. Selon M. Justin KAFANDO, les
femmes responsables de la plate-forme multifonctionnelle de Kongloré
(commune de Ouargaye) ont eu jusqu'au mois de novembre 2007 la somme de 750 000
F CFA dans leur compte 103 ; ce qui est un montant très
102 SOFRECO, 2005, Rapport d'évaluation interne,
Fada N'Gourma, p. 23.
103 KAFANDO Justin, chargé de projet au FICOD-B/Est, le
lundi 17 décembre 2007.
63 69
important en milieu rural et un appui financier non
négligeable dans l'émancipation des femmes de ce Groupement
Villageois Féminin (GVF). Les plates-formes multifonctionnelles (PTF)
permettent donc de générer des ressources pour leurs
gérants et améliorer les conditions de travail pour les autres
populations.
I.5. Les centres communautaires
On les appelle communément "maisons des jeunes". Le
FICOD-B/Est a hérité de huit (8) centres communautaires
construits par le PFA ; le neuvième (celui de Léoura, commune de
Bogandé dans la Gnagna) était en chantier pendant notre stage.
Ces centres sont des lieux qui servent pour les diverses rencontres des
populations bénéficiaires. Certains ont été
modifiés afin qu'ils puissent abriter des caisses villageoises
(Bassiéri et Boussougou). Ce sont des centres polyvalents et
multifonctionnels. Ils abritent des manifestations comme les animations du
FICOD-B et d'autres associations. Les centres communautaires sont
utilisés comme des salles de projection car ils sont
équipés de matériels audio-visuels. Ils peuvent aussi
être utilisés par des restaurateurs. Ce sont donc des centres qui
peuvent permettre à la commune de faire des recettes.
Ils sont au nombre de neuf (9)104 et l'ensemble de
tous ces centres communautaires a nécessité le déblocage
de la somme de 125 584 344 F CFA. Le PFA a contribué à hauteur de
114 435 679 F CFA (91,12%) et les bénéficiaires 11 148 665 F CFA
(08,88%). L'appui en équipements a atteint la somme de 9 303 330 F CFA
et un forage dont le montant se chiffre à 6 251 420 F CFA est
prévu pour le centre de Léoura (commune de Bogandé dans la
province de la Gnagna).
Photos 35 et 36 : centres communautaires de Pama dans
la Kompienga et de Tambaga dans la Tapoa
104 Celui de Léoura est en chantier.
64
Au total, les centres communautaires ont coûté
141 139 094 F CFA. Le FICOD-B a contribué pour 91,92%, ce qui
équivaut à la somme de 129 740 429 F CFA et les
bénéficiaires ont participé pour un montant de 11 398 665
F CFA (08, 08%).
Description du
projet
|
Lieu
|
Années
|
Coût projet (FCFA)
|
du
|
Financement PFA
ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Centres
communautaires
|
Pama
|
2000
|
18
|
740
|
000
|
16
|
866
|
000
|
1
|
874
|
000
|
Namounou
|
2002
|
14
|
107
|
134
|
13
|
062
|
134
|
1
|
045
|
000
|
Salemboaré (Yondé)
|
2002
|
8
|
746
|
968
|
7
|
701
|
968
|
1
|
045
|
000
|
Boussougou (Yondé)
|
2002
|
7
|
992
|
892
|
7
|
267
|
892
|
|
725
|
000
|
Bilanga
|
2003
|
17
|
431
|
117
|
15
|
673
|
452
|
1
|
757
|
665
|
Bassiéri (Gayéri)
|
2003
|
12
|
456
|
748
|
11
|
556
|
748
|
|
900
|
000
|
Bartiébougou
|
2004
|
14
|
378
|
028
|
12
|
808
|
028
|
1
|
570
|
000
|
Tambaga
|
2004
|
15
|
751
|
457
|
14
|
169
|
457
|
1
|
582
|
000
|
Léoura (Bogandé)
|
2007
|
15
|
980
|
000
|
15
|
330
|
000
|
|
650
|
000
|
Equipements audio-visuels
|
Boussougou (Yondé)
|
2003
|
1
|
257
|
000
|
1
|
257
|
000
|
|
|
0
|
Bilanga
|
2004
|
1
|
703
|
330
|
1
|
703
|
330
|
|
|
0
|
Boussougou (Yondé)
|
2004
|
1
|
257
|
000
|
1
|
257
|
000
|
|
|
0
|
Bassiéri (Gayéri)
|
2004
|
1
|
227
|
000
|
1
|
227
|
000
|
|
|
0
|
Bartiébougou
|
2005
|
3
|
859
|
000
|
3
|
859
|
000
|
|
|
0
|
Forage
|
Léoura (Bogandé)
|
2007
|
6
|
251
|
420
|
6
|
001
|
420
|
|
250
|
000
|
TOTAL 141
|
139
|
094
|
129
|
740
|
429
|
11
|
398
|
665
|
Tableau 6 : les centres communautaires
De tous les centres communautaires, c'est celui de Pama qui
est utilisé de manière optimale. C'est à la fois un centre
de lecture et de rencontre pour diverses activités : projections
vidéo sur des thèmes et des conférences.105 Il
est mis en location pour divers type de manifestations. Nous avons
personnellement assisté, dans cette salle, à la
présentation du PCD provisoire de la commune de Pama.106
Etaient présents ce même jour des services techniques
déconcentrés de l'Etat, des associations, ONG et projets de
développement comme le FICOD-B.
Sur les huit (8) centres communautaires ouverts107,
quatre (4) ne fonctionnent pas normalement. Ce sont les centres de
Bartiébougou (totalement envahi pas les herbes, photo 37), Bilanga
(photo 38), Namounou et Tambaga. Pour Bartiébougou, les membres de la
CVGT n'ont pas pu donner une explication valable cependant une des salles est
occupée par le maire en attendant que la construction du siège de
la mairie soit terminée. Les populations de Bilanga affirment que leur
centre est mal situé alors que ce sont elles-mêmes qui ont choisi
le lieu du site. A Namounou, le centre communautaire ne fonctionne pas parce
qu'il aurait été retiré des mains de ceux qui ont
initié le projet au départ (l'association des jeunes) et qui
ont
105 SOFRECO, 2005, Rapport d'évaluation interne,
Fada N'Gourma, p. 20.
106 Le mercredi 21 novembre 2007.
107 Le centre communautaire de Léoura (commune de
Bogandé) était toujours en chantier.
65 71
donné la part de contribution du village.108
Le maire de Tambaga a, quant à lui, accusé la CVGT d'avoir mal
géré l'infrastructure. Il a pris l'engagement de
pérenniser l'ouvrage car la passation des patrimoines entre les CVGT et
les CVD a eu lieu et il est maintenant officiellement maître
d'ouvrage.109
La grande déception du FICOD-B en matière
d'infrastructures est à ce niveau. Avec la communalisation
intégrale, nous espérons que les maires suivront l'exemple de
leur homologue de Pama. Du côté du FICOD-B, il n'est pas
évident qu'un projet concernant la réalisation d'un centre
communautaire soit instruit lors de la prochaine phase.
Photos 37 et 38 : centres communautaires de
Bartiébougou (province de la Komondjari) et Bilanga (province de la
Gnagna) non exploités
I.6. Les Caisses
Toutes ces caisses ont été réalisées
dans le contexte de l'organisation des microcrédits.
I.6.1. Les CLECA
Les Caisses Locales d'Epargne et de Crédit
Autogérées ont été mis en place par le PFA,
à travers son Volet Fonds à Disposition, pour plusieurs raisons.
Le Projet avait, au début un système de microcrédits pour
le financement des Activités Génératrices de Revenus (AGR)
depuis 1996. Mais les chargés de projets dans ce domaine ont par la
suite fait face à plusieurs difficultés : il y avait le
problème de sécurité pour les populations en milieu rural.
Elles étaient obligées de garder leurs économies à
domicile. Il fallait donc mettre sur pied une structure qui serait proche
d'elles et leur éviterait de thésauriser leur argent ; les
responsables du PFA
108 DADJOARI Natiémo, membre du COGES du centre
communautaire de Namounou et de l'association des jeunes, le mardi 13 novembre
2007.
109 YONLI Koana Marc, maire de la commune rurale de Tambaga, le
mardi 25 septembre 2007.
66 72
voulaient aussi que les activités de financement des
microcrédits continuent à la fin du Projet. Il s'imposait
à eux de former de personnes au niveau local qui continueraient à
gérer les mêmes activités après leur
départ.110 Tous ces éléments, parmi tant
d'autres, ont poussé le PFA a financé la réalisation des
cinq (5) CLECA qui ont, en tout coûté 58 904 840 F CFA. Le PFA a
contribué avec un montant de 54 174 840 F CFA, soit 92% et les
bénéficiaires ont participé avec une somme globale 4 730
000 F CFA, soit 8 %.
Les demandes de construction de CLECA arrivent au niveau du
chargé de projets des Fonds à Disposition qui les transmet au
chargé de projets Infrastructures pour leur réalisation.
Photos 39 et 40 : CLECA de Boussougou et ses toilettes
(commune de Yondé dans le Koulpélogo)
Photos 41 et 42: CLECA de Bilanga-Yanga (commune de
Bilanga dans la Gnagna) et de Tibga dans le Gourma
I.6.2. Les autres types de caisses
Les autres types de caisses sont une caisse villageoise
à Fada N'Gourma, une salle pour les Fonds de Développement
Villageois (FDV) à Natiaboani (Fada N'Gourma) et une caisse
110 NAKOULMA Gilbert, responsable du Volet Fonds à
Disposition au FICOD-B/Est, le 30 novembre 2007.
67 73
populaire à Diabo. Elles ont toutes été
réalisées en appui aux micro-crédits mis à la
disposition par le PFA qui était à ses débuts. C'est par
la suite que l'idée des CLECA est née.
I.6.3. Les équipements
Dans le suivi des activités des CLECA, le PFA puis le
FICOD-B ont vu qu'il y avait la nécessité d'un appui en
matériel pour leur bonne marche et leur sécurité. Ces
équipements sont entre autres des coffres-forts, des portes et des
fenêtres plus solides. L'appui en matériel vise aussi bien la
sécurité que l'esthétique des CLECA.
Description du
projet
|
Lieu
|
Nom- bre
|
Années
|
Coût du projet (FCFA)
|
Financement
PFA ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
CLECA
|
Bassiéri (Gayéri)
|
1
|
2002
|
7 252 102
|
6 752 102
|
500 000
|
Boussougou (Yondé)
|
1
|
2003
|
6 961 462
|
6 331 462
|
630 000
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2004
|
14 880 522
|
13 680 522
|
1 200 000
|
Tibga
|
1
|
2004
|
13 989 163
|
12 789 163
|
1 200 000
|
Logobou
|
1
|
2004
|
15 061 151
|
13 861 151
|
1 200 000
|
Toilettes CLECA
|
Bilanga-Yanga (Bilanga)
|
1
|
2005
|
760 440
|
760 440
|
0
|
Réaménage-
ment des 5 CLECA
|
|
|
2007
|
6 752 050
|
6 414 450
|
337 600
|
Caisse villageoise
|
Fada N'Gourma
|
1
|
1999
|
24 361 139
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Salle pour FDV
|
Natiaboani (Fada
N'Gourma)
|
1
|
1999
|
3 803 848
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Gayéri
|
1
|
1999
|
3 803 848
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Caisse populaire
|
Diabo
|
1
|
1999
|
16 754 070
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Equipement initial
|
La région de l'Est 2004
|
3 106 000
|
3 106 000
|
0
|
Equipement complémentaire
|
La région de l'Est 2004
|
1 022 500
|
1 022 500
|
0
|
Equipement en coffres-forts
|
La région de l'Est 2004
|
5 902 500
|
5 902 500
|
0
|
TOTAL 124 410 795
|
70 620 290
|
5 067 600
|
Tableau 7 : les caisses
I.6.4. Les résultats atteints après la mise
en place des caisses
Nous ne parlons que des CLECA parce que les autres types de
caisses sont entièrement gérées par les
bénéficiaires. La construction des CLECA a permis une
organisation plus professionnelle des micro-crédits en milieu rural.
Actuellement selon M. Gilbert
68
NAKOULMA, le responsable du Volet Fonds à Disposition,
on tend vers une autonomie de certaines caisses villageoises dans le cas
où le FICOD-B viendrait à disparaître un jour.
Pour une région où la question de
sécurité se pose avec acuité, les caisses sont devenues
des lieux de refuge pour les économies des commerçants de la
zone. En effet, la CLECA de Bilanga-Yanga, en collaboration avec la BACB, a mis
en place un service de transfert de fonds par chèque pour les
commerçants.
Ces caisses ont également permis d'éviter une
thésaurisation d'énormes sommes d'argent par certains habitants
en milieu rural.
Mais aujourd'hui les gérants sont de plus en plus
dépassés par l'ampleur que prennent les CLECA. Il faudra soit les
former ou carrément trouver d'autres personnes plus compétentes
à même de les remplacer.
Les bénéficiaires sont tout de même
satisfaits d'avoir une "banque" à proximité.
I.7. La construction de sièges de mairies
Le financement de construction de sièges de mairie est
aussi un appui à la décentralisation. En effet, de nombreuses
communes ne disposent pas encore de sièges appropriés pour mener
leurs activités. Certaines occupent des locaux des préfectures ou
des bâtiments dans des états de délabrement avancé.
Cette situation s'explique par le fait que les collectivités
territoriales ne disposent pas d'assez de ressources pouvant leur permettre
d'axer leur priorité sur l'érection d'hôtels de ville.
Le FICOD-B a décidé d'appuyer à la
réalisation de deux (2) sièges dans les communes de Pama et
Ouargaye. Chaque siège coûtera 54 281 290 F CFA. La part du
FICOD-B est de 51 567 225 F CFA (95%) et celle de chaque commune de 2 714 065 F
CFA (5%). Il est également prévu la construction du siège
de la mairie de Garango pour un montant avoisinant 160 000 000 F CFA mais le
projet étant en instruction au moment de la rédaction de ce
document, nous avons décidé de ne pas le mentionner dans notre
liste.
69 75
Photos 43, 44 et 45 : siège de la mairie de Pama
dans la province de la Kompienga
Description du
projet
|
Lieu
|
Nombre
|
Années
|
Coût du projet (FCFA)
|
Financement PFA
ou FICOD-B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Siège de mairie
|
Ouargaye
|
1
|
2007
|
54 281 290
|
51 567 225
|
2 714 065
|
Siège de mairie
|
Pama
|
1
|
2007
|
54 281 290
|
51 567 225
|
2 714 065
|
TOTAL 2 108 562 580
|
103 134450
|
5 428 130
|
Tableau 8 : les sièges de mairies
Les sièges des mairies ne sont pas encore
exploités. Il est donc difficile de faire une évaluation
actuellement. Mais nous constatons tout de même une satisfaction de la
part de ceux qui travailleront bientôt dans un cadre agréable et
dans de meilleures conditions. A Garango où il y a une instruction pour
le projet de réalisation du siège de la mairie, tous les agents
sont disposés à donner le maximum d'informations. On sent leur
empressement pour que le projet se réalise le plus vite possible. Il est
donc évident que l'impact de la construction de cette mairie sera
positif.
70 76
I.8. Les radiers
En dépit du fait que notre volet ne s'intéresse
pas aux infrastructures routières (destinées au Fonds HIMO), il a
tout de même financé la construction de trois (3)
radiers111 dans la province de la Komandjari en 1999. A cette
époque, le Fonds HIMO n'existait pas encore. C'est sûrement pour
cette raison que le PFA a accepté de financer la réalisation de
ces trois (3) radiers. Ils contribuent au désenclavement des communes de
Foutouri et de Bartiébougou qui sont totalement fermées donc
difficilement accessibles dans la région de l'Est.
Description du projet
|
Lieu
|
Nom- bre
|
Années
|
Coût du
projet (FCFA)
|
Financement
PFA ou FICOD- B (FCFA)
|
Apport des
bénéficiaires (FCFA)
|
Radier de 50m
|
Logou (Foutouri)
|
1
|
1999
|
9 833 263
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Radier de 30m + dalot
|
Bartiébougou
|
1
|
1999
|
13 305 450
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Radier de 70m
|
Haaba
(Bartiébougou)
|
1
|
1999
|
14 106 280
|
Indisponible
|
Indisponible
|
TOTAL 3 37 244 993
|
Indisponible
|
Indisponible
|
Tableau 9 : les radiers
I.9. L'interprétation des données
statistiques
Les interventions du PFA puis du FICOD-B/Est, en
matière d'infrastructures, ont touché neuf (9) chefs-lieux de
communes urbaines et quatre-vingt dix-neuf (99) chefs-lieux de communes rurales
et villages. Pendant près d'une dizaine d'années, c'est un
travail colossal qui a été abattu.
Le domaine de l'enseignement de base et de
l'alphabétisation a eu le plus d'investissements. Le coût total
est de 1 138 162 700 F CFA et la FICOD-B a contribué à hauteur de
915 775 400 F CFA (en excluant les données de 1999). La santé
vient en deuxième position avec un investissement total de 729 447 564 F
CFA (la part du FICOD-B est de 650 184 190 F CFA). Au niveau des
infrastructures marchandes, la contribution du Projet de développement a
été de 395 691 284 F CFA pour un montant global de 501 622 925 F
CFA. Pour un coût total de 429 548 417 F CFA dans le domaine de
l'enseignement secondaire, le FICOD-B ont participé à hauteur de
391 348 202 F CFA. Au niveau des centres communautaires, la part du FICOD-B est
de 129 740 429 F CFA pour un montant total de 141 139 094 F CFA. Pour les
caisses villageoises, la structure a investi 70 620 290 F CFA sur les 124 410
795 F CFA. Pour les sièges des mairies de Pama et Ouargaye, sur un
coût de
111 Radier : dalle épaisse en maçonnerie ou en
béton qui constitue la fondation d'un ouvrage, le plancher d'une fosse,
d'un canal.
71 77
108 562 580 F CFA, la contribution du Fonds a
été de 103 134 450 F CFA. Et enfin la réalisation des
radiers en 1999 a coûté 37 244 993 F CFA mais nous n'avons pas eu
la part de chaque participant.
De manière générale, de 1996 à
2007, dans le domaine des infrastructures, le financement de l'ensemble de tous
les projets a atteint le montant de 3 210 139 068 F CFA et la part du PFA
jusqu'en 2006 puis celle du FICOD-B font 2 647 338 482 F CFA.
|
Les coûts globaux pour chaque type
d'infrastructures
|
|
1200000000
|
|
|
|
|
1000000000
|
|
|
|
|
800000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
600000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montants types
par
d'infrastructures
|
|
400000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
200000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
Graphique 1 : les coûts globaux pour chaque type
d'infrastructures
|
La Contribution du PFA et du FICOD-B pour chaque
type
|
d'infrastructures
|
|
1000000000
|
|
|
900000000
|
|
|
|
|
800000000
|
|
|
|
|
700000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
600000000
|
|
|
|
|
|
|
500000000
|
|
|
|
|
|
Montants par types
|
400000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d'infrastructures
|
300000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
200000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
Graphique 2 : la contribution du PFA et du FICOD-B pour
chaque type d'infrastructures
72 78
Par année, les montants des investissements ont connu
des variations. En 1999, le montant total était de 368 807 178 F CFA
mais il n'y a pas d'informations sur la contribution de chaque partenaire. En
fait, les activités débutent avec la naissance du PFA en 1996 (la
première phase ou PFA I va de 1996 à 1999) mais il n'y a pas de
données précises. C'est la raison pour laquelle tout a
été réuni dans l'année 1999.
De 2000 à 2002, c'est la phase II du PFA (PFA II). En
2000, le coût total a été de 51 981 186 F CFA (part du PFA
: 45 466 648 F CFA, soit 87,46%). Le montant faible de cette année
trouve son explication dans le fait que les activités aient
commencé en décembre 2000. Les années qui ont suivi ont
été marquées par une montée des investissements :
en 2001, 219 912 939 F CFA (la part du PFA : 191 278 468 F CFA, soit 87%) ; en
2002, 181 299 416 F CFA (la part du PFA : 161 158 944 F CFA, soit 88,90%).
Le PFA III ou troisième phase commence en 2003. C'est
la phase la plus prolifique en matière d'investissement. En 2003, la
progression a été plus importante avec un coût global de
382 008 676 F CFA (la part du PFA : 346 062 770, soit 90,60%). Le pic a
été atteint en 2004 avec environ un milliard de F CFA (987 145
764 F CFA dont 889 456 505 F CFA du PFA, soit 90,10%). L'année 2005 est
marquée par une baisse importante avec 161 385 089 F CFA (la part du PFA
: 148 460 597 F CFA, soit 92%). Cette baisse est due au fait que 2005 a
été une année de suivi des projets. Après
d'importants investissements, les chargés de projets devaient suivre les
travaux sur le terrain : travaux de chantiers, gestions des infrastructures
déjà réalisées. Les cofinancements sont
remontés en 2006 avec un investissement total de 238 451 486 F CFA dont
217 059 143 F CFA du PFA (91,02%). Cette année est marquée par
l'entrée du PFA dans le FICOD-B au mois de juillet.
Et en 2007, après la fusion, le montant est de 681 834
782 F CFA (la part du FICOD-B est de 648 395 407 F CFA, soit 95,10%). Les
investissements auraient dû être plus importants mais le FICOD-B
est en phase transitoire depuis le mois de juillet 2007. L'année 2008
devra normalement être marquée par un retour important des
investissements grâce à une nouvelle Convention qui a
été signée entre le Burkina Faso et la République
Fédérale d'Allemagne.
73
1200000000
1000000000
400000000
200000000
800000000
600000000
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Les coûts globaux des projets
Les montants
Graphique 3 : les montants totaux des investissements
pour chaque année
Les contributions du PFA et du
FICOD-B
1000000000 900000000 800000000 700000000 600000000
|
|
|
500000000 400000000 300000000 200000000 100000000
0
|
Les montants
|
|
|
|
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Graphique 4
|
: les montants totaux
|
des investissements
|
du PFA et du FICOD-B pour chaque
année
|
Les activités du Volet Infrastructures ont
été diversifiées et avaient à la fois un aspect
social et un aspect économique. Tous ces investissements ont connu des
résultats divers mais ont, dans l'ensemble, eu un impact positif pour
les bénéficiaires.
74 80
CHAPITRE II : LE MODE DE CONTROLE DES
REALISATISATIONS
II.1. La gestion des infrastructures
Après la réception de l'infrastructure vient la
phase de sa gestion. Elle est assurée par les
bénéficiaires avec l'appui du FICOD-B et d'autres structures
publiques ou privées.
II.1.1. Les bénéficiaires
Pour rendre opérationnelles les infrastructures qu'il a
réalisées, le FICOD-B/Est propose au MO de mettre en place une
structure de gestion qui est chargée de suivre le bon fonctionnement de
l'infrastructure. De manière générale, le Comité de
Promotion de Projet (CPP) qui avait été mis en place lors de
l'instruction du projet est transformé en comité de gestion par
un arrêté du maire. Le nom du comité varie selon le type
d'infrastructure.
Les exploitants directs des infrastructures n'ont pas toujours
le souci de contrôler ne serait-ce que la propreté de leur lieu de
travail (s'il s'agit d'un marché, par exemple). La création du
comité de gestion des infrastructures s'impose obligatoirement. Le
comité tient le maire informé de l'état des lieux des
différents ouvrages : les recettes, la salubrité, la
dégradation des infrastructures, les améliorations à
apporter. En cas de réparation ou d'extension d'une infrastructure, le
comité de gestion saisit le maire qui contacte le FICOD-B/Est si la
commune n'a pas les moyens de financer elle-même les travaux à
réaliser.
Au niveau des Infrastructures scolaires ou sanitaires, les APE
ou les COGES suivent la gestion des centres avec les responsables
détachés par l'Etat central (proviseurs, directeurs, infirmiers
en chef). Ils interviennent lorsqu'il s'agit de problèmes minimes qui ne
demandent pas l'intervention de l'Etat. Ils s'occupent aussi du paiement de
salaires de certains vacataires (infrastructures scolaires) ou des responsables
de la sécurité (les gardiens).
C'est par ces comités que l'appropriation de
l'infrastructure par les bénéficiaires peut se
concrétiser.
II.1.2. Le rôle du FICOD-B
La gestion des infrastructures par le FICOD-B/Est s'apparente
à un suivi et une évaluation de l'exploitation des projets dont
il a financés la réalisation. Ce travail en parallèle
permet au FICOD-B/Est d'appuyer, d'une part, le MO à travers le
comité de gestion des infrastructures
75 81
communales. Et d'autre part, il permet au Projet
lui-même de s'améliorer lors de futures demandes d'infrastructures
similaires.
Le suivi évaluation se fait de deux manières. Le
contrôle des infrastructures par le chargé de projets vise
à vérifier l'état de l'infrastructure : la
salubrité, le constat de matériels dégradés, le
niveau de fréquentation, les échanges avec les exploitants. En
plus du contrôle, le chargé de projets discute avec les
comités de gestion afin de les appuyer et voir par la même
occasion les difficultés auxquelles ils font face ainsi que les points
de satisfactions. Ensemble (le comité de gestion et le chargé de
projets), ils cherchent des solutions aux problèmes rencontrés.
Un procès-verbal est, généralement, rédigé
à la fin de chaque réunion lorsqu'il s'agit d'une rencontre
formelle.
Quand l'infrastructure dont il est question a un
caractère économique, le chargé de projets rencontre
périodiquement le responsable de la collecte des loyers des boutiques et
stands avec qui il fait le point des recettes. Ce responsable fait
généralement partie du comité de gestion. Il
présente le montant des recettes et explique lui aussi les
difficultés dont il fait face dans l'exécution de sa tâche.
Avec le chargé de projets, ils recherchent les solutions.
Il n'y a pas de délai en ce qui concerne le suivi
évaluation des infrastructures par le FICOD-B/Est. Le Projet le fait
tant qu'il en a les moyens.
La phase la plus importante dans le suivi évaluation
est l'étude d'impact. Les chargés de projets doivent mettre en
exergue les éléments montrant que le projet réalisé
apporte un changement positif dans les conditions de vie des
bénéficiaires. Dans le cas contraire, ils doivent travailler pour
que l'infrastructure atteigne l'objectif qui lui a été
assigné lors de son instruction. Et pour ce faire, le FICOD-B organise
des rencontres avec les acteurs afin de trouver des solutions pour que les
ouvrages soient profitables aux populations.
Pour mener à bien ce suivi et mieux faire
l'évaluation des projets particuliers, le FICOD-B
bénéficie d'outils tels que :
- la fiche de diagnostic de référence de la
commune,
- la fiche de planification d'une action ou d'une
formation,
- la fiche de bilan annuel,
- les études particulières.112
112 Manuel de procédures techniques du FICOD-B, sd, p.
15.
76 82
II.1.3. La gestion selon le type d'infrastructure
Nous avons classé les infrastructures en deux (2)
grands groupes : les infrastructures marchandes et celles à but non
lucratif, afin de mieux expliquer leur mode de gestion.
II.1.3.1. Les infrastructures marchandes
Les infrastructures à caractère marchand se
caractérisent par la nature de leurs activités qui s'apparentent
à celles d'opérateurs privés. Leurs recettes proviennent
généralement d'un prix payé par les usagers. Ces recettes
servent à alimenter le budget communal. Sont concernés, dans le
cas du FICOD-B, les marchés, les marchés à bétails,
les abattoirs. Ce type d'infrastructure est réalisé dans le but
de permettre à la commune de faire de recettes. Ici, c'est la gestion
directe qui est pratiquée. La commune rémunère les
personnes chargées du recouvrement et de l'entretien de ces
infrastructures à caractère marchand.
Les infrastructures marchandes, à l'époque du
PFA, étaient gérées par les CVGT car elles n'avaient pas
de tuteurs au niveau de l'administration déconcentrée. La CVGT
mettait en place une structure légère chargée de
l'entretien des infrastructures et du recouvrement des recettes. Elle
était également chargée de régler les petits
problèmes qui survenaient au quotidien. Les responsables de cette
structure de gestion faisaient des comptes-rendus aux membres de la CVGT. Le
PFA intervenait également à travers des appuis-conseils aux
bénéficiaires. Des formations en matière de gestion
étaient organisées quand le besoin se faisait sentir.
Avec la communalisation intégrale et la fusion du PFA
dans le FICOD-B, le mode de gestion a évolué. En effet, dans le
contrat entre le PFA et les bénéficiaires, il était
prévu que les infrastructures passeraient aux mains des
collectivités territoriales. Maintenant, c'est la commune qui est
maître d'ouvrage. C'est elle qui est chargée de l'entretien et du
recouvrement. Les recettes sont partagées entre la commune (70%) et les
anciens propriétaires, initiateurs du projet (30%). Pour le
recouvrement, la commune bénéficie de l'appui des services de la
perception et dans certains cas de l'aide de la police nationale quand elle ne
dispose pas d'une police municipale. Dans le souci de pérenniser
l'infrastructure marchande, le maire met obligatoirement en place un
comité de gestion chargé de suivre le fonctionnement du
marché et de rendre compte au conseil municipal.
Au niveau de la gestion des infrastructures marchandes, le
FICOD-B s'informe des recettes perçues et des difficultés
auxquelles les communes font face. Ce travail de suivi fait par le
77 83
FICOD-B lui permettra d'évaluation les projets qu'il a
aidés à réaliser. L'évaluation lui permettra de
vérifier l'impact du projet sur la commune et les
bénéficiaires.
Pour un besoin de renforcement de capacités, le MO peut
faire appel au Programme Décentralisation/Développement Communal
(PDDC)113 qui l'aidera à élaborer des instruments
adaptés pour une autoévaluation de l'exploitation des
infrastructures.
II.1.3.2. Les infrastructures sociales
Ce sont les établissements d'enseignement et de
formations, les formations sanitaires et pharmaceutiques, les centres de
loisirs. Elles sont réalisées dans le but de satisfaire un besoin
d'intérêt public. Les infrastructures sociales se
caractérisent par trois éléments essentiels : - elles
fonctionnent grâce aux recettes fiscales, aux subventions des
collectivités locales et de l'Etat ainsi que des interventions des
bénéficiaires à travers des participations et des
contributions ;
- leurs organisation et fonctionnement sont soumis aux
règles définies par le droit public ;
- et ces infrastructures ne visent pas un but lucratif mais
plutôt la satisfaction de l'intérêt
général.114
Pour leur gestion, il est mis en place par la commune un
comité de gestion lorsqu'il s'agit de centres de santé ou de
centres communautaires. Dans le cas des infrastructures scolaires, des APE
et/ou AME sont installées. Tous ces comités sont chargés
de suivre le fonctionnement des infrastructures et d'intervenir lorsque le
besoin se fait sentir. Ils organisent des réunions périodiques
avec les agents (infirmiers ou enseignants) dans le but de résoudre les
différentes difficultés auxquels ils font face. Ils influent sur
l'examen et l'approbation du projet de budget à soumettre à
l'approbation du conseil municipal, sur les propositions d'affectation des
bénéfices, sur les conditions d'emploi du personnel et la
suspension d'un gérant en cas de faute grave.
Le comité doit avoir un fonctionnement souple, un
niveau de technicité et de complexité avec les compétences
selon le type d'infrastructure. Le comité doit être fonction du
contexte socio-politique du moment. Ses membres ne sont pas
rémunérés.
113 Tout comme le FICOD-B, le PDDC est un programme
financé par la République Fédérale d'Allemagne.
114 CND/GTZ, 2002, L'exercice de la maîtrise
d'ouvrage communale dans la réalisation et la gestion des
infrastructures, Ouagadougou, CND/GTZ, p. 22.
78 84
Dans la gestion des centres scolaires et de santé, les
communes, dans le contexte actuel, ne pratiquent pas une gestion directe.
L'Etat central est, par conséquent, responsable en grande partie des
infrastructures. Il prend en charge près de 75% des frais de
fonctionnement de l'établissement.115 Il est responsable des
salaires des fonctionnaires, des factures (électricité, eau,
téléphone, etc.), de l'équipement, etc.
Pour les centres communautaires, certaines communes comme
celle de Pama pratique la concession. C'est un mode de gestion par lequel en
vertu d'un contrat la collectivité (le concédant) charge une
entreprise ou toute autre personne privée (le concessionnaire) de
réaliser des équipements, d'exploiter des équipements mais
à ses risques et périls, en percevant directement une
rémunération sur les usagers, au moyen de taxes ou de redevances.
Ce type de contrat est généralement de longue durée afin
de permettre au concessionnaire d'assurer l'amortissement de ses
investissements qui sont généralement coûteux.
Dans son travail de suivi et d'évaluation, le FICOD-B
garde un oeil sur la gestion de ces infrastructures à caractère
non marchand. Les chargés de projets vérifient les
fréquentations dans les différents centres et les
problèmes auxquels sont confrontés les agents de l'Etat central
et les comités de gestion et les APE/AME. Ils ont la possibilité
de donner leurs avis sur la manière dont une infrastructure est
gérée à cause de leur grande expérience dans le
domaine du suivi/évaluation. La commune peut solliciter le soutien du
FICOD-B et/ou du PDDC pour le renforcement de capacités des membres des
COGES, APE et AME.
I.2. Le suivi des projets
Tout projet qui a été exécuté doit
être suivi pour en connaître les impacts. Selon le FICOD-B, «
le suivi des impacts vise à apprécier dans quelle mesure la
réalisations des différentes actions du programme aura permis
d'atteindre ses objectifs de développement ».116 Le
FICOD-B suit les infrastructures qu'il a aidées à réaliser
dans le but de voir si elles fonctionnent normalement et qu'elles sont utiles
aux bénéficiaires. Le suivi est un contrôle permanent des
projets sur une période prolongée. Le temps du stage (3 mois) n'a
pas permis de suivre l'évolution des projets sur une longue
durée, mais un certain nombre de constats ont été
possibles. Ces constats concernent aussi bien des aspects négatifs que
des aspects positifs.
Comme aspects négatifs dans l'exercice de suivi des
projets, nous avons :
115 OUEDRAOGO Gaétan, chargé de projets au
FICOD-B/Est, le vendredi 07 décembre 2007.
116 Manuel de procédures techniques du FICOD-B, sd,
p. 15.
79 85
- parfois, le manque d'engouement des
bénéficiaires. En effet, sur le terrain, la remarque a
été faite que dans certaines localités, les
bénéficiaires ne font pas preuve de motivation dans la gestion de
leur ouvrage. Le manque d'engouement concerne généralement les
infrastructures qui ne sont pas sous la tutelle de l'Etat. Cette remarque
touche généralement les centres communautaires qui ont
été délaissés dans les localités de
Bartiébougou, Bilanga, Namounou et Tambaga. Les gestionnaires ne
trouvent généralement pas d'explication valable justifiant ce
délaissement. Ils donnent plutôt l'impression que c'est le FICOD-B
qui a intérêt à ce que les centres fonctionnent alors
qu'ils en sont les propriétaires. Les chargés de projets sont
obligés de faire pression pour que la gestion évolue positivement
;
- l'insuffisance de moyens dans l'entretien et l'extension des
infrastructures. Les comités de gestion sont généralement
limités dans la gestion quotidienne des ouvrages surtout quand ils
doivent faire face à des obstacles économiques d'un certain
niveau. Au CEG de Mahadaga, dans la commune de Logobou (province de la Tapoa),
le directeur est confronté à un déficit de tables-bancs
(35 à 40) que l'APE ne peut combler avec ses faibles
ressources.117 Ce manque de moyens est dû, selon le directeur
du CEG, à la réduction du coût des frais d'inscription de
50 %, et au retard dans l'arrivée des subventions de l'Etat. Le manque
à gagner est tel que l'APE ne peut que se tourner vers le FICOD-B pour
un soutien. Le manque de tables-bancs a été remarqué dans
d'autres centres scolaires comme l'école primaire de Banga, dans la
commune de Bilanga. Ayant bénéficié d'une infrastructure,
les communes n'ont pas les moyens de faire l'extension et/ou la normalisation
de leurs infrastructures quand leur capacité d'accueil devient faible.
Le problème d'extension et de normalisation concerne les écoles,
les CSPS et les marchés. Les collectivités territoriales
n'arrivent pas avec leurs propres moyens à terminer le travail
commencé par le FICOD-B. Elles ont à chaque fois recours au
Projet ;
- le passage des CVGT au CVD. Des lenteurs ont
été constatées à ce niveau. Une première
date limite (le 31 octobre 2007) avait été donnée pour la
mise en place des CVD mais elle n'a pas été respectée. La
seconde échéance va jusqu'au 31 décembre 2007 et jusqu'en
décembre nous avons encore trouvé des CVGT solidement en place.
Pour que l'appropriation des ouvrages par la commune soit une
réalité, il faut que les CVD s'installent afin qu'il y ait une
passation des patrimoines ;
117 COMBARY Yempabou, directeur du CEG de Mahadaga, le mardi 25
septembre 2007.
80 86
- le comportement difficile de certains élus locaux.
Les chargés de projets travaillent avec certains élus locaux qui
ne sont pas coopératifs alors qu'ils ont tout à gagner dans cette
collaboration. Ce comportement difficile a des répercussions sur les
instructions des projets (sérieux retards) et même sur ceux qui
ont été déjà réalisés. La mauvaise
conduite des élus se ressent au niveau des passations de marchés
car ils veulent tout simplement avoir des intérêts (pots-de-vins)
sur les parts de marchés des entreprises. Le manque de
coopération se ressent généralement lorsqu'il s'agit des
projets sociaux (écoles, centres de santé, caisses villageoises,
etc.) pour lesquels les communes ne peuvent pas espérer avoir des
recettes pour leurs budgets. Il y a aussi des maires qui se comportent comme
des "dictateurs locaux" à tel point que les exécutions de projets
traînent en longueur dans leurs communes. Nous préférons
ici ne pas citer de noms afin d'éviter de provoquer un différend
entre ces derniers et le FICOD-B. Heureusement, ils ne sont pas nombreux dans
la zone d'intervention du Projet.
Le suivi des projets a, tout de même, permis de
remarquer plusieurs aspects positifs :
- la bonne qualité des bâtiments de
manière générale : nous avons constaté que les
infrastructures du FICOD-B sont de très bonne qualité selon les
bénéficiaires.118 Cette qualité s'explique par
la rigueur avec laquelle les travaux de chantiers ont été suivis
à la fois par les chargés de projets et les différents
bureaux de contrôle. Nous déplorons, tout de même, la
qualité des bâtiments qui ont été
réalisés entre 1999 et 2001. A ce niveau, certaines
réhabilitations doivent être faites pour que ces infrastructures
respectent les nouvelles normes en vigueur. Il y a aussi d'autres ouvrages qui
sont dégradés comme les logements d'infirmiers à
Bassiéri dans la commune de Gayéri119 ou encore
à Kotchari dans la commune de Tansarga.120 Il est difficile
d'y loger pendant la période hivernale à cause des fuites dans la
toiture. Pour des infrastructures réalisées en 2004, ces failles
relèvent-elles de la responsabilité du FICOD-B ou du manque de
rigueur des COGES ?
- la fréquentation des infrastructures : pour ce qui
est des centres scolaires et de santé, la satisfaction est totale. En
effet, toutes les infrastructures dont le FICOD-B a contribué à
la réalisation ont été immédiatement
utilisées de manière optimale par les
bénéficiaires. Au niveau des CSPS, tous les infirmiers que nous
avons rencontrés à Bassiéri, Koulpissi (commune de Diabo),
Tanwalbougou (commune de Fada
118 YADGO Jacques, responsable de l'antenne provinciale du
FICOD-B/Est de la Gnagna, le 27 septembre 2007.
119 DICKO, chef de poste au dispensaire de Bassiéri, le
mardi 24 juillet 2007.
120 SABA B. Maurice, infirmier au CSPS de Kotchari, le mercredi
14 novembre 2007.
87
81
N'Gourma), Kotchari (commune de Tansarga), Tambarga (commune
de Madjoari dans la Kompienga) et Nagré (commune de Logobou) sont
satisfaits de l'affluence qui dépasse leurs espérances. Pour les
écoles primaires et secondaires, le constat est également pareil.
Les différents responsables sont même débordés par
le nombre de demandes. Le CEG de Mahadaga compte près d'une centaine
d'élèves dans les classes de 6ème et de
5ème.121 La situation du CEG de Tibga (province du Gourma)
connaît la même situation.122 Les lycées
communaux de Gayéri et de Bogandé qui doivent ouvrir pour
l'année 2007-2008 ont déjà reçu d'énormes
demandes d'inscriptions. Au niveau de l'enseignement primaire, le nombre
d'écoliers varie d'une zone à l'autre mais les moyennes
générales de fréquentation sont excellentes. Les
marchés ordinaires et le marché à bétail
connaissent une bonne affluence les jours de marchés. Les
problèmes majeurs se situent au niveau des centres communautaires.
Malgré le fait qu'ils soient, pour la grande majorité,
équipés (Télévision, magnétoscope, antennes
paraboliques Canal Sat, bancs, groupes électrogènes), nous avons
remarqué qu'ils ont toujours portes closes alors que les gestionnaires
de ces centres ont bénéficié d'une formation en gestion
des centres communautaires en juillet 2007. Les responsables n'arrivent pas
à donner d'explications valables sur cette non utilisation de ces locaux
;
- l'organisation pour l'entretien des infrastructures. En
effet, tous les projets d'infrastructures réalisés avec le
FICOD-B ont des COGES, des APE et des AME dans certains cas. La présence
de ces structures chargées de suivre le fonctionnement des ouvrages
montre que les populations ont le souci de s'approprier les infrastructures
dont elles ont bénéficié. Ces comités de gestion
exigés par le PFA puis par le FICOD-B travaillent en étroite
collaboration avec les agents de l'Etat. Nous ne citons pas de cas particuliers
parce que les COGES et les APE sont opérationnels dans 100 % des
infrastructures mais leur efficacité n'est pas la même partout.
Ainsi à Namounou et à Gayéri (les marchés des deux
communes), par exemple, les COGES n'arrivent pas à s'imposer face
à certains commerçants récalcitrants qui refusent de
s'installer dans les zones aménagées et préfèrent
squatter aux alentours des marchés.123 Il existe, par contre
des localités où les COGES sont très efficaces comme
à Bilanga-Yanga ;
121 COMBARY Yempabou, directeur du CEG de Mahadaga, le mardi 25
septembre 2007.
122 TARAM Dieudonné, directeur du CEG de Tibga, le jeudi
18 octobre 2007.
123 OUALI Issoufou, premier adjoint au maire de la commune
rurale de Namounou et commerçant, le mardi 25 septembre 2007 ; et
NIKIEMA Bouréima, président du COGES du marché de
Gayéri et percepteur à Gayéri, le jeudi 19 juillet 2007
puis le mercredi 03 octobre 2007.
82 88
- les élus locaux généralement
coopératifs. En effet, il existe plusieurs communes qui collaborent
étroitement avec le FICOD-B et sont disposées à mettre
à sa disposition toutes les informations dont il a besoin dans le cadre
des notes de présentations de projets et aussi dans le cadre du suivi
des projets déjà réalisés. Cette approche facile
avec ces communes peut s'expliquer à la fois par une reconnaissance de
ces dernières envers le FICOD-B pour tout ce qu'il a
réalisé et par le souci de bénéficier d'autres
investissements ;
- la collaboration des agents (enseignants et infirmiers). A
leur niveau également, nous avons remarqué qu'ils facilitent le
travail des chargés de projets surtout lorsqu'ils savent que c'est le
FICOD-B qui est, en grande partie, auteur de la réalisation de
l'infrastructure dans laquelle ils exercent ;
- les rencontres avec les COGES et les APE. En plus de la
collaboration des agents de l'Etat, signalons aussi que dans le cadre du suivi,
des rencontres formelles et informelles sont initiées avec soit
l'ensemble des comités de gestion, soit avec un petit nombre d'entre
eux. Ils échangent à bâton rompu avec les chargés de
projets et font la situation de la gestion des infrastructures : les
satisfactions et les difficultés. Et de manière
générale, les bénéficiaires sont disposés
à échanger avec les chargés de projets ; ce qui a
été une grande satisfaction pour nous.
II.3. L'impact sur les autres acteurs
Les acteurs auxquels nous faisons ici allusion sont les
communes, les entrepreneurs et l'Etat central car nous avons auparavant
suffisamment montré, à travers tout le chapitre
précédent (Chapitre I), les impacts sur les populations qui sont
les premières bénéficiaires.
II.3.1. L'impact sur les communes
bénéficiaires
La communalisation intégrale a entraîné
l'apparition de communes totalement démunies aussi bien dans tout le
Burkina Faso que dans la zone d'intervention du FICOD-B/Est. Ces
collectivités territoriales ont des difficultés pour jouer leur
rôle qui est d'impulser le développement à la base. Les
transferts de compétences de l'Etat ne sont pas toujours
accompagnés des moyens et des ressources nécessaires à
l'exercice normal de ces compétences comme le prévoit l'article
36 du Code Général des Collectivités Territoriales. Les
élus sont obligés de se tourner vers d'autres structures d'appui.
Le FICOD-B leur donne
83
satisfaction même si toutes leurs demandes ne sont pas
acceptées.124 En effet, le PFA, dans ces contrats, avec les
CVGT avait prévu la restitution des infrastructures aux communes. C'est
ce qui se passe en ce moment avec la création des CVD qui ont
été déjà mis en place dans certaines
localités. La satisfaction des maires est telle qu'il y en a un qui
affirme devoir sa réélection aux investissements du FICOD-B.
A quelques exceptions, les chargés de projets ont
toujours été respectés par tous les élus locaux en
reconnaissance des différents appuis dont ils ont
bénéficié. En ce qui concerne la prochaine phase du
FICOD-B qui débute à partir de janvier 2008, les maires sont
déjà aux aguets parce que le Projet est l'un des plus efficaces
de la Région. Les promesses données sont
généralement tenues.
II.3.2. Les entrepreneurs
Les entrepreneurs sont des acteurs incontournables dans le
dispositif du FICOD-B en ce sens que qu'ils sont chargés de
réaliser les projets qui ont été élaborés.
Avec le PFA, il était plus facile de mesurer l'impact des
activités du Projet sur les entrepreneurs car ils étaient en
grande majorité de la Région de l'Est et de la province du
Koulpélogo. Plusieurs tâcherons sont devenus des entrepreneurs
importants grâce aux travaux qu'ils ont pu réaliser. L'existence
du Projet a joué un rôle positif dans l'évolution de leurs
activités. Plus d'une quarantaine d'entrepreneurs ont été
sollicités.125 Mais avec le FICOD-B, le principe qui
consistait à privilégier les entrepreneurs locaux a
été abandonné et ils sont obligés de concurrencer
avec d'autres plus nantis qui présentent de meilleures offres
techniques, financières et administratives.
On peut affirmer que la disparition du PFA n'a pas
été avantageuse pour les entrepreneurs locaux.
II.3.3. Les retombées pour l'Etat central
L'Etat tire des avantages des actions menées par le
FICOD-B et les autres projets et programmes de développement. Les
nombreux centres de santé et les écoles réalisées
par le FICOD-B s'insèrent dans le dispositif global des
ministères en charge de la santé et de l'enseignement de base. Le
Burkina Faso dispose de faibles moyens pour subvenir aux
124 YONLI Koana Marc, maire de la commune rurale de Tambaga, le
mardi 25 septembre 2007.
125 SOFRECO, 2005, Rapport d'évaluation interne,
Fada N'Gourma, p. 15.
84 90
besoins de la population, c'est pour cette raison que dans la
Lettre Politique de Développement Rural Décentralisé
(LPDRD), il est recommandé « l'implication des
opérateurs privés, des ONG et des structures associatives dans la
mise en oeuvre des plans locaux de développement par des prestations de
services variées sur des bases contractuelles ».126
Le FICOD-B intervient dans la droite ligne édictée par l'Etat.
Les réalisations du FICOD-B permettent à l'Etat de limiter ses
dépenses en matière d'investissements. Son rôle consiste
uniquement à envoyer des fonctionnaires et à appuyer
financièrement et techniquement les communes dans la gestion des
infrastructures. L'apport du Fonds ne peut qu'être apprécié
positivement par l'Etat à travers ses structures
décentralisées.
La Région de l'Est et la province du Koulpélogo
sont des zones où l'accès aux infrastructures
socio-économiques demeure encore limité.127 La
coopération allemande, à travers les interventions du PFA puis du
FICOD-B, a largement contribution à l'amélioration des conditions
de vie des populations de la zone grâce à d'énormes
investissements dans la réalisation des infrastructures. La zone a
beaucoup bénéficié d'écoles, de centres de
santé et autres types d'ouvrages.
Dans toutes ses interventions, le FICOD-B collabore avec tous
les acteurs concernés c'est-à-dire les populations à la
base, les élus locaux et les services techniques
déconcentrés. En effet, « le développement local
implique (...) une stratégie participative et une
responsabilisation des citoyens envers les collectivités. Le
développement local s'appuie sur les forces endogènes et fait
appel à une volonté de concertation ».128 Le
Projet, dans son appui aux collectivités territoriales, contribue par la
même occasion au développement local qui « doit prendre
en compte les grandes orientations nationales et sectorielles en matière
de développement ».129
126 MEDEV, 2006, Bilan de la mise en oeuvre de la Lettre de
Politique de Développement Rural Décentralisée
2002-2005, p. 17.
127 MEDEV, 2005, Burkina Faso, région de l'Est,
Cadre Stratégique Régional de Lutte contre la Pauvreté,
Ouagadougou, p. vii.
128 PREVOST P., sd, Le développement local : Contexte
et justification, Sherbrooke, Institut de recherche et d'enseignement pour
les coopératives de l'Université de Sherbrooke, p. 16.
129 OUEDRAOGO M., La communalisation en milieu rural : les
élus locaux peuvent-ils relever le défi ?, Ouagadougou,
L'Harmattan, p. 52.
85
Le FICOD-B intervient dans plusieurs domaines car le
développement local « intègre aussi bien des dimensions
sociales qu'économiques ».130 C'est dans cette
logique que le Fonds a contribué à la fois à la
réalisation des infrastructures sociales comme les écoles, les
CSPS et dispensaires, les communautaires, et des infrastructures marchandes. Le
développement local doit être envisagé de manière
globale. Il engage la société sous tous ces aspects et dans tous
les domaines. En somme, « c'est une vision du local dans le global
»131 où les populations à la base et les
élus locaux travaillent à partir des potentialités de leur
territoire et des appuis financiers et techniques extérieurs.
Une des forces du FICOD-B et qui est reconnue par les
populations bénéficiaires est la qualité des
bâtiments. Ce sont des ouvrages qui sont à la fois solides et
respectueux des normes définies par l'Etat.132 C'est une des
raisons pour lesquelles le Fonds est toujours sollicité par les anciens
bénéficiaires du PFA et de nouveaux demandeurs qui ont fait le
même constat. La plupart des demandes de financement aujourd'hui sont
faites sur la base de l'expérience du PFA qui n'a pas du tout
été décevante, sinon les élus locaux sur
recommandations des populations se seraient orientés vers d'autres
structures. Ils estiment que le FICOD-B est une suite logique et efficace du
Projet Fonds d'Autopromotion.
Dans la zone d'intervention du FICOD-B, on sent la
fierté, la joie et le soulagement des populations pour avoir
bénéficié des infrastructures qui améliore leur
qualité de vie. Par contre, elles qualifiaient parfois de
démagogiques les promesses des chargés de projets parce qu'elles
ont déjà été trompées ou escroquées
auparavant. Dans le village de Koulpissi, dans la commune de Diabo (province du
Gourma), personne n'a cru un seul instant en la réalisation d'un CSPS
jusqu'à ce que l'entrepreneur commence les travaux133. Il y a
eu aussi des cas où les bénéficiaires ont pensé que
le FICOD-B était un parti politique parce qu'elles ne pouvaient imaginer
un instant devenir propriétaires d'infrastructures
désespérément souhaitées. Après avoir
constaté que c'était une organisation apolitique, elles ont, tout
de même, demandé au Projet des consignes de votes pour les
différentes élections. Le FICOD-B s'est évidemment abstenu
de se prononcer et a demandé à chacun de choisir le candidat en
qui il croyait.
La pérennisation et l'appropriation de ces
infrastructures seront assurées par les différents comités
sous le contrôle de la commune. De ce côté, il n'y a pas
trop de souci à se faire. Notre
130 PREVOST P., sd, Le développement local : Contexte
et justification, Sherbrooke, Institut de recherche et d'enseignement pour
les coopératives de l'Université de Sherbrooke, p. 16.
131 OUEDRAOGO M., La communalisation en milieu rural : les
élus locaux peuvent-ils relever le défi ?, Ouagadougou,
L'Harmattan, p. 52.
132 CONGO Anatole, proviseur du lycée municipal de
Koupéla, le mercredi 31 octobre 2007.
133 OUEDRAOGO Gaétan, chargés de projets au
FICOD-B/Est, le mardi 23 octobre 2007.
86
seule déception est la mauvaise gestion des centres
communautaires qui, malgré leurs équipements, ne sont pas
utilisés de matière efficiente.
II.4. Les suggestions
Le Volet Infrastructures du FICOD-B a apporté une
contribution importante dans l'amélioration des conditions de vie des
populations dans sa zone d'intervention. Il existe tout de même certaines
imperfections qui mériteraient d'être corrigées dans
l'avenir pour plus d'efficacité.
Les suggestions porteront, d'abord, sur l'organisation interne
du FICOD-B qui rejaillit sur les activités du Volet Infrastructures. Les
procédures sont jugées longues et ont des inconvénients
sur les projets. Les responsables devraient réfléchir sur des
procédures assez simples qui éviteraient des retards dans la
réalisation des projets particuliers. Il faudrait également
imposer des délais de rigueur pour l'instruction d'un projet pour que
les futurs bénéficiaires ne pensent pas qu'ils ont
été oubliés ou pire encore, qu'ils ont été
victimes d'abus de confiance. Le PFA était réputé pour sa
vitesse d'exécuter, le FICOD-B/Est gagnerait à l'imiter.
Le Volet Infrastructures ne bénéficiera pas
d'énormes moyens comme par le passé pour la nouvelle phase qui
débutera à partir de janvier 2008. Il n'y aura donc pas de
nombreuses réalisations à faire. Cependant, il existe encore
certaines localités où l'appropriation des infrastructures par
les bénéficiaires n'est pas encore une réalité. Il
y a également des besoins de renforcement des capacités de
certains comités qui sont limités malgré leur bonne foi.
Pour combler ces lacunes, les chargés de projets pourraient axer leurs
activités sur l'appui conseil des COGES et APE afin que leurs
infrastructures bénéficient d'une gestion efficace sur une longue
durée.
Le FICOD-B, aussi bien au Sud-Ouest qu'à l'Est, a
beaucoup contribué dans l'appui des communes et des populations à
la base mais il reste une structure peu connue par ceux qui ne travaillent pas
dans le domaine de la décentralisation et du développement local.
Nous pensons que le Fonds est victime de sa modestie. D'autres associations,
ONG et projets de développement ont fait moins que le FICOD-B mais sont
plus connus. Certains projets financés par le Fonds ont même
été récupérés par des associations locales
parce que le FICOD-B n'a pas voulu occuper le devant de la scène
après leur réalisation. Le Fonds gagnerait donc à se faire
connaître par une grande majorité des burkinabé. Nous ne
lui demandons pas de célébrer en grande pompe l'inauguration de
chaque infrastructure mais de
87
93
nouer des contacts avec la presse écrite et
audio-visuelle pour que leurs interventions soient publiées afin qu'il y
ait plus de lisibilité des actions qu'il aura menées.
Lors des rencontres du Comité d'Octroi, les projets
particuliers sont défendus par les maires ou leurs représentants
alors qu'ils n'en sont pas toujours les initiateurs. Il serait
préférable que les personnes, qui ont présenté
leurs projets en session de conseil municipal pour délibération,
soient présentes devant le Comité d'Octroi. Elles sont
généralement plus impliquées dans leur réalisation
que les élus locaux. Elles sont, par conséquent, à
même de les défendre valablement. Le maire ou son
représentant ne devra être là que pour l'appuyer en tant
que futur maître d'ouvrage.
La suite de nos recommandations est axée sur l'approche
adoptée avec la communalisation intégrale, c'est-à-dire
l'approche communale. Les associations villageoises, anciennes partenaires du
PFA, acceptent difficilement que la maîtrise d'ouvrage de leurs
infrastructures passe aux mains de la commune. Elles ont contribué
à la réalisation d'infrastructures à coût de
millions de francs CFA. Il est alors inadmissible pour elles de perdre la
responsabilité de leurs "biens" pourtant dans les contrats signés
avec le PFA il est précisé à l'article 1 que « La
propriété et la tutelle seront assurées à titre
transitoire par la CVGT jusqu'à l'avènement d'un conseil rural
élu. »134 Il faudra expliquer aux associations
villageoises la nouvelle donne et leur montrer les avantages de cette approche
communale. Il serait intéressant de proposer aux anciens membres des
CVGT de rentrer dans les CVD s'ils ne veulent pas être
écartés dans leur quête pour le développement de
leurs localités respectives. Etant membres de ces CVD, ils continueront
d'être des acteurs dans l'élaboration des plans de
développement de leurs localités comme au temps des CVGT. Ils
pourront aussi participer à la réalisation des projets de
développement et en être les premiers gestionnaires au niveau
local.
Dans les nouvelles communes rurales de la région de
l'Est et de la province du Koulpélogo, il existe des difficultés
dans l'organisation des sessions pour les délibérations sur les
projets. Ces difficultés sont liées à
l'inexpérience des élus locaux dans l'organisation des sessions
lorsqu'elles ont lieu. Il existe aussi des collectivités territoriales
possédant des conseils municipaux composés à
l'écrasante majorité d'analphabètes. Il est
impératif d'initier des formations pour tous ces nouveaux élus
locaux. Ces renforcements de capacités leur donneront des aptitudes pour
organiser des sessions de délibérations et leur permettront
d'éviter que des demandes de financements des populations ne mettent du
temps avant d'arriver au FICOD-B. Pour ce faire, l'appui du PDDC et d'autres
structures spécialisées dans
134 Contrat de financement du projet d'aménagement du
marché rural de Natiabonli, article 1.
88 94
le domaine de la décentralisation devra être
sollicité.
Certes, les élus locaux sont des politiciens cependant,
ils doivent faire preuve d'objectivité et éviter de prendre
systématiquement des décisions politiciennes.135 La
décentralisation et surtout le développement local impliquent
obligatoirement une démocratie à la base. Il a été
constaté que des projets pertinents ont été rejetés
en délibération pour des raisons de conflits de personnes ou de
litiges entre localités d'une même commune. La formation des
élus locaux, aussi bien par le FICOD-B ou autres Projets de
développement que par l'Etat central, doit être axée sur le
principe de la démocratie locale.
La dernière partie des suggestions est d'ordre
général. Les textes du Ministère des Enseignements
Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique ne permettent pas
de réaliser des CEG et lycées hors des chefs-lieux de communes
alors qu'actuellement les demandes d'inscriptions dans les collèges sont
de plus en plus importantes dans certaines localités. L'exception de
Mahadaga, où un CEG a été réalisé alors que
le chef-lieu de la commune est Logobou136, a été une
réussite totale. L'Etat aurait intérêt à revoir les
conditions d'érection des établissements secondaires en tenant
compte de la superficie et de la population de chaque collectivité
locale.
Au niveau des marchés, nous proposons qu'à
l'avenir les chargés de projets réussissent à
définir clairement avec les femmes leurs besoins car elles
réclament des places spécifiques lors de l'instruction des
projets mais ne les occupent jamais après leur exécution.
Sur les marchés de Bilanga-Yanga, Namounou,
Gayéri, il n'existe pas encore de contrats entre les commerçants
et les percepteurs. Le recouvrement se fait à partir des simples
tickets. Les communes devraient songer à élaborer des contrats
qui sont des preuves d'engagement des exploitants des marchés. Ils
pourront être ainsi poursuivis en cas d'impayés.
Pour que les centres communautaires puissent être
rentables pour les communes, nous leur recommandons la concession qui est un
mode de gestion délégué. En appliquant ce mode de gestion,
les centres communautaires pourraient redevenir fonctionnels et rentables pour
la commune et les populations.
L'Antenne régionale de l'Est du FICOD-B reçoit
énormément de demandes alors qu'il n'est pas possible de les
honorer toutes. Les responsables pourraient orienter ces demandes vers d'autres
ONG et projets de développement qui interviennent dans le même
secteur d'activités. En effet, pendant que l'Antenne régionale
croule sous les demandes, d'autres
135 OUEDRAOGO M., La communalisation en milieu rural : les
élus locaux peuvent-ils relever le défi ? Ouagadougou,
L'Harmattan, p. 17.
136 Logobou a également un CEG.
89 95
projets de développement dans la Région
reçoivent des sollicitations inférieures aux prestations qu'ils
peuvent offrir.137
Avec la fusion du PFA dans le FICOD-B, les grands perdants ont
été les entrepreneurs et tâcherons de la région. Ils
n'arrivent pas encore à concurrencer les entrepreneurs de Ouagadougou et
leurs affaires sont en régression. En tant que structure d'appui
à la décentralisation et au développement local, le Fonds
pourrait revenir au principe du PFA qui favorisait les entrepreneurs locaux. En
effet, il pourrait appliquer la consultation restreinte comme mode de passation
de marchés pour l'exécution des projets dont les montants ne
seraient pas supérieurs à 35 000 000 F CFA. Le
développement local est un processus qui doit normalement toucher toutes
les couches de la population ainsi que toutes les activités. Nous
proposons un retour à cette discrimination positive car le
développement local doit permettre de mettre en valeur toutes les
ressources du territoire.
A la réalisation d'une infrastructure, et pour que
l'appropriation soit une réalité, elle était
gérée par les bénéficiaires eux-mêmes. Le
FICOD-B, à travers ses chargés de projets, menait un exercice de
suivi dans le but d'évaluer leurs investissements. La gestion
était globalement satisfaisante.
Il existe tout de même des faiblesses qu'il faudra
corriger à l'avenir pour que le FICOD-B et les collectivités
territoriales bénéficiaires soient tous comblées de leur
collaboration.
137 COULIBALY Sié Seydou, directeur du FICOD-B/Est, le
mardi 18 décembre 2007.
90 96
CONCLUSION GENERALE
Les ONG, associations et projets de développement
participent activement et chacun à sa façon, depuis plusieurs
années, à la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso. Le
FICOD-B fait partie de ces organisations. Dans son appui à
l'avancée du processus de décentralisation et à travers
son Volet Infrastructures, le Fonds d'Investissement pour les
Collectivités Décentralisées du Burkina a mis à la
disposition des populations de la Région de l'Est, de la province du
Koulpélogo et de trois communes de la province du Boulgou un nombre
important d'infrastructures sociales et économiques. Les
réalisations ont à la fois soulagé des populations qui se
sentent abandonnées par leurs dirigeants, des communes dont
l'écrasante majorité vient de naitre et qui des moyens
très limités, et l'Etat central qui a besoin de ce soutien
extérieur.
Toutes ces organisations, qui oeuvrent dans l'appui et le
soutien à la décentralisation et au développement local,
sont des acteurs importants pour le développement de notre pays. En
effet, elles interviennent dans le principe de la Lettre Politique de
développement Rural Décentralisé et du Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté édictés par
le pouvoir central. L'objectif commun qu'elles visent, c'est de permettre aux
populations et aux communes de se prendre elles-mêmes en charge et de
s'auto promouvoir dans le cadre du développement local.
Cependant, le FICOD-B comme les autres organisations, est
confronté à certaines difficultés sur le terrain. Ces
difficultés sont liées aux failles de son organisation
après la fusion et à la gestion du changement d'approche (passage
de l'approche communautaire à l'approche communale) avec la
communalisation intégrale. L'Antenne régionale de l'Est du
FICOD-B est toujours dans cette période transitoire entre des deux
approches à cause de la réticence des anciens partenaires du PFA.
Cette question doit être définitivement réglée avec
la nouvelle phase des activités qui vient de débuter.
Au sein du FICOD-B/Est, il existe une certaine
interdépendance entre les différents volets et même les
différents projets particuliers. Mais ce travail en synergie n'existe
pas réellement entre les différents projets et programmes de
développement qui interviennent dans notre zone d'étude. Il
n'existe pas également une concordance des activités entre les
structures financées par la Coopération financière
allemande. Afin d'atteindre les objectifs nobles qu'elles se sont
fixées, toutes ces structures financées ou non par l'Allemagne
auraient intérêt à travailler ensemble et de commun
accord.
91
BIBLIOGRAPHIE
ET
SOURCES ORALES
92 98
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recensement général de la population et de l'habitat 2006 au
Burkina Faso, 16 pages.
MINTZBERG H, 1978, Structure et dynamique des
organisations, 18ème tirage 2005, traduit de
l'américain par Pierre Romelaer, Paris, Editions d'Organisations, 434
pages. OUEDRAOGO M., La communalisation en milieu rural :
les élus locaux peuvent-ils relever le défi ?, Ouagadougou,
L'Harmattan, 108 pages.
PREVOST P., sd, Le développement local
: Contexte et justification, Sherbrooke, Institut de recherche et
d'enseignement pour les coopératives de l'Université de
Sherbrooke, 28 pages. SANOU A., sd, Etude sur les
créneaux porteurs d'emplois dans la région de l'Est,
Ministère de l'emploi et de la jeunesse, Burkina Faso, 73 pages.
SOFRECO, 2005, Rapport d'évaluation
interne, Fada N'Gourma, 64 pages.
YAMEOGO O., 2007, Support de
présentation du Fonds d'Investissement pour les Collectivités
Décentralisées (FICOD) au CCTP du Gourma , 8 pages.
94 10
I.2. Monographies
Monographies des provinces
Direction Régionale de l'économie et de la
planification du Centre-Est (DREP/CE), septembre 2002, Monographie
de la province du Koulpélogo, 73 pages.
MEF, 2000, Monographie de la province du
Boulgou, Burkina Faso, 112 pages.
PAKODE I., BONKOUNGOU O., 2002, Monographie
du département de Garango, DREP/CE et Projet de Développement
Rural dans le Boulgou, 75 pages.
Monographies des communes urbaines
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune
urbaine de Bogandé en 2005, 56 pages. SANOU B. W.,
2006, Monographie de la commune urbaine de Diapaga en 2005, 57 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune urbaine de
Fada N'Gourma en 2005, 80 pages.
SANOU B. W., 2005, Monographie de la commune
urbaine de Pama en 2004, 47 pages.
SIA P.K., ONADJA T., OUOBA P.J-P., 2000,
Monographie de la commune urbaine de Ouargaye, 42 pages.
Monographies des communes rurales
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune
rurale de Bilanga en 2005, 56 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Botou en 2005, 54 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Comin-Yanga en 2005, 45 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune
rurale de Diabo en 2005, 57 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Diapangou en 2005, 54 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Dourtenga en 2005, 48 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Kantchari en 2005, 51 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Koalla en 2005, 46 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Kompienga en 2005, 61 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Lalgaye 2005, 54 pages. SANOU B. W., 2006, Monographie
de la commune rurale de Liptougou en 2005, 46 pages.
101
95
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune
rurale de Logobou en 2005, 50 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Madjoari en 2005, 46 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Matiakoali en 2005, 62 pages. SANOU B. W., 2006,
Monographie de la commune rurale de Namounou en 2005, 49 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Partiaga en 2005, 45 pages. SANOU B. W., 2006, Monographie
de la commune rurale de Piéla en 2005, 59 pages. SANOU B.
W., 2006, Monographie de la commune rurale de Soudougui en
2005, 57 pages. SANOU B. W., 2006, Monographie de la
commune rurale de Thion en 2005, 43 pages. SANOU B. W.,
2006, Monographie de la commune rurale de Tambaga 2005, 59 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Tansarga en 2005, 52 pages. SANOU B. W., 2005,
Monographie de la commune rurale de Tibga en 2004, 33 pages.
SANOU B. W., 2006, Monographie de la commune rurale de
Yamba en 2005, 53 pages. SANOU B.W., 2006, Monographie
de la commune rurale de Yargatenga en 2005, 53 pages. SANOU B. W.
et YAMEOGO O., 2005, Eléments de monographie,
département de Manni, province de la Gnagna, 35 pages.
II. SOURCES ORALES
Numéro d'ordre
|
Noms et prénom (s)
|
Qualité
|
1
|
BAMBARA Joanny
|
Agent voyer à la mairie de Garango
|
2
|
BANGA Jean
|
Animateur au CSPS de Kotchari (commune de Tansarga)
|
3
|
BANCE D. Emmanuel
|
Secrétaire Général de la mairie de
Garango
|
4
|
BANCE Iliassa
|
Conseiller municipal de Ouarégou
(commune de Garango)
|
5
|
BANCE Issoufou
|
Président de l'association des commerçants de
bétail (Balaré Soukouma) de Ouarégou (commune de
Garango)
|
6
|
BANCE S. Henri
|
Conseiller municipal de Ouarégou et
Président de la Commission Affaires Economiques et
Financières de la commune de Garango
|
7
|
BANDE Fatimata
|
Conseillère municipale de Ouarégou-Peul (commune
de Garango)
|
8
|
BERE François
|
Surveillant au Lycée municipal de Koupéla
|
9
|
COMBARY Yempabou
|
Directeur du CEG de Maadaga
|
10
|
COMPAORE Bibiane
|
Soeur supérieure et administratrice du
Collège Marie Reine de Tenkodogo
|
96
102
11
|
CONGO Anatole
|
Proviseur du Lycée municipal de Koupéla
|
12
|
DADJOARI Natiémo
|
Membre du COGES du centre
communautaire de Namounou et de l'association des jeunes
|
13
|
DAHANI Ousmane
|
Directeur de l'école primaire Ountaani de Fada
N'Gourma
|
14
|
DAMBRE Simplice
|
Maire de la commune urbaine de Koupéla
|
15
|
DICKO
|
Chef de poste au dispensaire de Bassiéri
|
16
|
GUIGMA Issili Agathe
|
Surveillante générale du Lycée municipal
de Koupéla
|
17
|
KABORE Kassoum
|
Secrétaire Général de la mairie de
Gayéri
|
18
|
KABORE Pascal
|
Régisseur du marché de Zorgho
|
19
|
KAFANDO Justin
|
Chargé de projets au FICOD-B/Est
|
20
|
KOLOGO Noël
|
Collecteur du marché de Zorgho
|
21
|
LANKOANDE Amado
|
Tailleur au marché de Bilanga-Yanga
|
22
|
LANKOANDE Djingri Charles
|
Maire de la commune rurale de Bilanga
|
23
|
MOUNKAILA Aboubacar
|
Chargé de projets HIMO au FICOD-B/Est
|
24
|
NAKOULMA Gilbert
|
Responsable du Volet Fonds à Disposition au
FICOD-B/Est
|
25
|
NARE Christophe
|
Premier adjoint au maire de Koupéla
|
26
|
NIKIEMA Bouréima
|
Percepteur à Gayéri et président du COGES
du marché de Gayéri
|
27
|
NOMBRE Etienne
|
Comptable à la mairie de Garango
|
28
|
OUALI Issoufou
|
Premier adjoint au maire de la commune rurale de Namounou et
commerçant au marché de Namounou
|
29
|
OUALI Jonas
|
Chef de poste au CSPS de Tambarga
|
30
|
OUEDRAOGO Gaétan
|
Chargé de projets au FICOD-B/Est
|
31
|
OUEDRAOGO/KUELA Nathalie
|
Directrice du Fonds Enfants à Ouagadougou
|
32
|
OUOBA Mamoudou
|
Maire de la commune rurale de Madjoari
|
33
|
SABA B. Maurice
|
Infirmier au CSPS de Kotchari
|
34
|
SANOU Eric
|
Secrétaire Général de la mairie de Zorgho
|
35
|
SAWADOGO Zénabou
|
Chef de poste au CSPS de Koulpissi
|
36
|
TABOUDOU Kader
|
Membre de la CVGT de Bilanga-Yanga
|
37
|
TANKOANO Kamparini Aziz
|
Gérant du dépôt MEG du CSPS de
Tanwalbougou
|
38
|
TARAM Dieudonné
|
Directeur du CEG de Tibga
|
39
|
TOUGRI Kayabila Ousmane
|
Intendant au Lycée municipal de Koupéla
|
40
|
YADGO Jacques
|
Responsable de l'Antenne provinciale de la Gnagna du
FICOD-B/Est
|
41
|
YARGA Dayéri
|
Boucher et représentant des commerçants du
marché de Gayéri
|
42
|
YARGA Soangri
|
Président de la CVGT de Soula
|
43
|
YONLI Koana Marc
|
Maire de la commune rurale de Tambaga
|
44
|
ZIGANI Issouf Apollinaire
|
Deuxième adjoint au maire de Garango
|
45
|
ZOUMA Mamadou
|
Percepteur au Trésor de Diapaga
|
97
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Carte : la zone d'intervention de l'Antenne de l'Est du
FICOD-B.... 8
Organigramme du FICOD-B/Est 20 Tableaux
Tableau 1 : les infrastructures dans l'enseignement de base
45
Tableau 2 : les infrastructures dans l'enseignement secondaire
47
Tableau 3 : les infrastructures dans le domaine de la
santé . 55
Tableau 4 : les infrastructures marchandes . 60
Tableau 5 : les magasins de stockage et les plates-formes
multifonctionnelles (PTF).... 63
Tableau 6 : les centres communautaires . 65
Tableau 7 : les caisses .... 68
Tableau 8 : les sièges de mairies .... 70
Tableau 9 : les radiers 71
Graphiques
Graphique 1 : les coûts globaux pour chaque type
d'infrastructures 72
Graphique 2 : la contribution du PFA et du FICOD-B pour
chaque type d'infrastructures 72
Graphique 3 : les montants totaux des investissements pour chaque
année 74
Graphique 4 : les montants totaux des investissements du PFA
et
du FICOD-B pour chaque année 74
Photos
Photos 1 et 2 : salles de classes et toilettes de l'école
primaire de Banga
(commune de Bilanga, province de la Gnagna) . 41 Photo 3 :
logement d'enseignant de l'école primaire de Banga
(commune de Bilanga, province de la Gnagna) 41 Photos 4 et
5 : installation de la pompe de l'école primaire de Banga
(commune de Bilanga, province de la Gnagna) . 42 Photos 6
et 7 : salles de classes et toilettes du CEG de Mahadaga
(commune de Logobou, province de la Tapoa) 45
Photos 8 et 9 : salles de classes du CEG de Tibga (province du
Gourma) .. 46 Photos 10 et 11 : bureaux et toilettes de l'administration du
CEG de
Mahadaga (commune de Logobou, province de la Tapoa) .
46 Photo 12 : logement d'enseignant du CEG de Mahadaga
(commune de Logobou, province de la Tapoa) .. 46 Photos 13
et 14 : salles de classes et bureaux de l'administration du
lycée municipal de Bogandé (province de la
Gnagna) . 47 Photos 15 et 16 : écoliers des classes de CP 2 et CE 2
de l'école
primaire de Diabo (province du Gourma) 48 Photo 17 :
sortie de cours des élèves du lycée municipal de
Bogandé (province de la Gnagna) 49
98
Photos 18 et 19 : école primaire de Tindangou, le forage
et le jardin
aménagé (commune de Tambaga dans la Tapoa)
|
49
|
Photos 20 et 21 : dispensaire et maternité du CSPS de
Nagré
(commune de Logobou dans la Tapoa) 50 Photos 22 et 23 :
dépôts MEG et toilettes du CSPS de Nagré
(commune de Logobou dans la Tapoa) 51 Photos 24 et 25 :
logements d'infirmiers à Koulpissi (commune de Diabo)
et Nagré (commune de Logobou, province de la Tapoa)
51 Photos 26 et 27 : installation du Forage du CSPS de Soula
(commune de Coalla, province de la Gnagna) 52 Photo 28 :
fréquentation du CSPS de Tanwalbougou
(commune de Fada N'Gourma dans le Gourma) 56 Photos 29 et 30
: marché de Bilanga-Yanga (commune de Bilanga,
province de la Gnagna) . 57
Photos 31 et 32 : chantier de l'abattoir de Pama (province de la
Kompienga) .. 59
Photo 33 : places réservées aux femmes et non
occupées au marché
de Namounou (province de la Tapoa) . 61 Photo 34 : ouvrage
abritant la plate-forme multifonctionnelle
de Kogoli (commune de Tansarga dans la Tapoa) . 63 Photos 35
et 36 : centres communautaires de Pama dans la Kompienga
et de Tambaga dans la Tapoa 64 Photos 37 et 38 : centres
communautaires de Bartiébougou (province de
la Komondjari) et Bilanga (province de la Gnagna) non
exploités..... 66 Photos 39 et 40 : CLECA de Boussougou et ses
toilettes
(commune de Yondé dans le Koulpélogo) 67 Photos
41 et 42 : CLECA de Bilanga-Yanga (commune de Bilanga dans la Gnagna)
et de Tibga dans le Gourma . 67
Photos 43, 44 et 45 : siège de la mairie de Pama dans la
Kompienga . 70
99 10
TABLE DES MATIERES
Dédicace I
Remerciements II
Sommaire IV
Sigles et abréviations V
INTRODUCTION GENERALE . 1
I. La problématique de l'étude . 3
II. La démarche de l'étude 5
III. La méthodologie de recherche 5
III.1. La recherche documentaire 5
III.2. Le travail d'enquête . 6
PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DU FICOD-B/EST
ET
SES PROCEDURES D'OBTENTION DE
FINANCEMENT 7
CHAPITRE I : LA PRESENTATION GENERALE DU
FICOD-B 9
I.1. Historique de la naissance du FICOD-B . 9
I.1.1. Le Secrétariat Général 11
I.1.2. Les Antennes régionales. 11
I.1.3. Les instances de décision et d'orientation 12
I.1.3.1. Le Comité de Pilotage 12
I.1.3.2. Les Comités d'Octroi .. 12
I.1.3.3. L'Unité de Gestion . 13
I.2. L'organisation de l'Antenne régionale de l'Est
13
I.2.1. Le Directeur 14
I.2.2. Le secrétariat 14
I.2.3. L'assistante administrative 14
I.2.4. Les assistants techniques 15
I.2.5. Les chargés de projets et les responsables
d'Antennes provinciales 15
I.2.5.1. Le Volet Infrastructures .. 16
I.2.5.2. Le volet Fonds à Disposition . 16
I.2.5.3. Le volet HIMO .... 17
I.2.5.4. Le volet Animation, Sensibilisation, Formation 17
I.2.5.5. Le Fonds Enfants 18
I.2.5.6. Les responsables d'Antennes provinciales . 18
II.2.6. Les chauffeurs 19
CHAPITRE II : LES ETAPES A SUIVRE POUR BENEFICIER DES
INTERVENTIONS DU VOLET
INFRASTRUCTURES 21
II.1. Les procédures avec le FICOD-B 21
II.1.1. La responsabilisation des bénéficiaires ..
21
II.1.2. Les différents acteurs dans la réalisation
d'une infrastructure 22
II.1.2.1. Le maître d'ouvrage (MO) 22
II.1.2.2. Le maître d'ouvrage délégué
(MOD) ... 22
II.1.2.3. Le maître d'oeuvre 23
II.1.2.4. Le comité de promotion de projet (CPP) . 23
100 106
II.1.2.5. L'entrepreneur . 24
II.1.2.6. Les services déconcentrés de l'Etat .
24
II.1.2.7. Le FICOD-B 24
II.2. Les différentes phases de la procédure ..
25
II.2.1. L'identification du projet 25
II.2.2. L'instruction du projet 26
II.2.3. L'exécution du projet . 28
II.3. Une brève présentation des procédures
à l'époque du PFA .. 29
II.4. L'analyse des procédures 31
II.4.1. Le fonctionnement au sein du FICOD-B 31
II.4.2. L'approche communale 33
DEUXIEME PARTIE : L'ETUDE DE L'IMPACT DES
ACTIVITES
DU VOLET INFRASTRUCTURES 39
CHAPITRE I : LES INFRASTRUCTURES REALISEES
40
I.1. Les centres scolaires 40
I.1.1. Les écoles primaires 40
I.1.2. Les établissements d'enseignement secondaire
45
I.1.3. L'impact des infrastructures réalisées
47
I.2. Les centres de santé 50
I.3. Les infrastructures marchandes 57
I.3.1. Les marchés ordinaires 57
I.3.2. Le marché à bétail . 58
I.3.3. L'abattoir 58
60
I.3.4. Le parc de vaccination . 59 I.3.5. L'apport des
infrastructures marchandes dans les conditions de vie
des populations
I.4. Les magasins de stockage et les plates-formes
multifonctionnelles (PTF) .. 62
I.5. Les centres communautaires 64
I.6. Les Caisses 66
I.6.1. Les CLECA 66
I.6.2. Les autres types de caisses 67
I.6.3. Les équipements 68
I.6.4. Les résultats atteints après la mise en
place des caisses 68
I.7. La construction de sièges de mairies ... 69
I.8. Les radiers 71
I.9. L'interprétation des données statistiques .
71
CHAPITRE II : LE MODE DE CONTROLE DES REALISATIONS .
75
II.1. La gestion des infrastructures 75
II.1.1. Les bénéficiaires 75
II.1.2. Le rôle du FICOD-B . 75
II.1.3. La gestion selon le type d'infrastructure 77
II.1.3.1. Les infrastructures marchandes 77
II.1.3.2. Les infrastructures sociales 78
II.2. Le suivi des projets . 79
II.3. L'impact sur les autres acteurs 83
II.3.1. L'impact sur les communes 83
II.3.2. Les entrepreneurs . 84
II.3.3. Les retombées pour l'Etat central 84
II.4. Les suggestions 87
CONCLUSION GENERALE . 91
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES ORALES 92
TABLE DES ILLUSTRATIONS 98
ANNEXES . VI
102 08
ANNEXES
VI109
QUESTIONNAIRE
Questionnaire destiné au Directeur du FICOD-B/Est
Nom et prénom :
Dans quel est contexte est né le FICOD-B ?
Pourquoi intervient-elle dans la Région de l'Est ?
Comment vous faites-vous connaître par les populations ?
Pourquoi y avez-vous intégré la province du
Koulpélogo et trois (3) communes (Tenkodogo,
Garango et Bittou) de la Région du Centre-Est ?
Quel est l'objectif du FICOD-B ?
Dans quels domaines intervient la structure que vous dirigez ?
Comment organisez-vous les activités de l'Antenne de l'Est
dans l'atteinte de votre objectif
général ?
Que pensez-vous de l'approche communale que vous avez
adoptée maintenant par rapport à
l'approche communautaire qui était pratiquée avant
que le PFA ne rentre dans la fusion ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec les
élus locaux ?
Pensez-vous qu'ils comprennent réellement le sens de la
maîtrise d'ouvrage ?
Comment les bénéficiaires de vos activités
au temps du PFA perçoivent cette approche
communale ?
Quelles sont, selon vous, les limites de l'approche communale
?
Comment la rendre plus efficace ?
Quelles sont vos relations avec les services techniques
déconcentrés de l'Etat ?
Quel bilan faites-vous actuellement des activités du Volet
Infrastructures ?
Y a-t-il des infrastructures que vous comptez ne plus cofinancer
à l'avenir ?
Pensez-vous que les bénéficiaires sont satisfaits
des actions que vous avez menées jusqu'à
maintenant ?
Quels sont vos objectifs pour les années à venir
?
Avez-vous d'autres éléments à ajouter ?
VII110
Questionnaire destiné aux chargés de
projets Nom et prénom :
Fonction ou qualité :
Quel est l'objectif spécifique de votre Volet ?
Comment organisez-vous les activités de votre volet dans
l'atteinte de votre objectif ?
Avez-vous d'autres éléments à ajouter ?
Comment vous faites-vous connaître par les populations ?
Quelles sont les procédures pour bénéficier
des interventions du FICOD-B ?
Que pensez-vous de l'approche communale que vous avez
adoptée maintenant par rapport à
l'approche communautaire qui était pratiquée avant
que le PFA ne rentre dans la fusion ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec les
élus locaux ?
Pensez-vous qu'ils comprennent réellement le sens de la
maîtrise d'ouvrage ?
Comment les bénéficiaires de vos activités
au temps du PFA perçoivent cette approche
communale ?
Quelles sont, selon vous, les limites de l'approche communale
?
Comment la rendre plus efficace ?
Quelles sont vos relations avec les services techniques
déconcentrés de l'Etat ?
Quel bilan faites-vous actuellement des activités de votre
volet ?
Pensez-vous que les bénéficiaires sont satisfaits
des actions que vous avez menées jusqu'à
maintenant ?
Se sont-elles appropriées les projets que vous avez
aidé à financer ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le
suivi des projets déjà réalisés ?
Y a-t-il des infrastructures que vous comptez ne plus cofinancer
à l'avenir ? Lesquelles et
pourquoi ?
Quel appui apportez-vous aux bénéficiaires pour une
bonne gestion de leurs infrastructures ?
Avez-vous d'autres éléments à ajouter ?
VIII111
Questionnaire destiné aux
communes
Province :
Commune :
Village :
Nature de l'infrastructure :
Nom et prénom :
Fonction ou qualité :
Comment avez-vous connu le FICOD-B ?
Pourquoi avez-vous sollicité un financement
auprès de cette institution ?
Que pensez-vous da la qualité des infrastructures
réalisées ?
Comment sont-elles gérées ?
Quel est votre rôle dans la gestion de cette
infrastructure ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
la gestion de l'infrastructure ?
De quel genre d'appui bénéficiez de la part de
l'Etat ? (Santé et éducation)
Quelles sont les limites de cet appui étatique ?
Comment se passent les recouvrements au niveau des
infrastructures marchandes ?
Quelle est la contribution de l'infrastructure dans le budget
de la commune ?
Que pensez-vous des procédures à suivre pour
obtenir les financements du FICOD-B?
Pensez-vous qu'il y a des possibilités de les
améliorer ? Comment ?
Que pensez-vous de la maîtrise d'ouvrage que vous
assurez maintenant ?
Etes-vous arrivés à vous approprier les
infrastructures co-financées avec le FICOD-B ? En
quoi faisant ?
Pensez-vous que le FICOD-B contribue réellement au
processus de décentralisation de votre
commune ? Pourquoi ?
Etes-vous prêts à solliciter d'autres
investissements ?
Avez-vous autres choses à ajouter ?
IX
Questionnaire destiné aux
bénéficiaires138
Province :
Commune :
Village :
Nature de l'infrastructure :
Nom et prénom :
Fonction ou qualité :
Comment avez-vous connu le FICOD-B ?
Pourquoi avez-vous sollicité un financement
auprès de cette institution ?
Que pensez-vous de la qualité de l'infrastructure qui a
été réalisée ?
Comment est-elle gérée ?
Quel est votre rôle dans la gestion de cette
infrastructure ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
la gestion de l'infrastructure ?
De quel genre d'appui bénéficiez-vous de la part
de l'Etat ? (Santé et éducation)
Que pensez-vous des procédures à suivre pour
obtenir les financements du FICOD-B ?
Pensez-vous qu'il y a des possibilités de les
améliorer ?
Que pensez-vous de la maîtrise d'ouvrage qui est
maintenant assurée par la commune ?
Avez-vous des formations (renforcement des capacités)
dans la gestion de l'infrastructure ?
Etes-vous satisfait(e)s de ces formations ? Pourquoi ?
Etes-vous arrivés à vous approprier les
infrastructures co-financées avec le FICOD-B ?
Comment ?
Qu'est-ce que cette infrastructure a apporté comme
changement dans les conditions de vie des
bénéficiaires ?
Auriez-vous souhaité une infrastructure
différente de celle qui a été réalisée ?
Que pensez-vous des procédures de demandes de
financement auprès du FICOD ?
Etes-vous prêt(e)s à solliciter d'autres
financements ?
Avez-vous autres choses à ajouter ?
138 Simple bénéficiaire ou membre d'un
Comité de gestion.
X13
Questionnaire destiné aux services
techniques ou agents139
Commune :
Localité :
Nature de l'infrastructure :
Nom et prénom :
Fonction ou qualité :
Comment avez-vous connu le FICOD-B ?
Quel est votre rôle dans la construction de
l'infrastructure financée par le FICOD-B ?
Que pensez-vous de la qualité de l'infrastructure qui a
été réalisée ?
Quel est votre rôle dans sa gestion ?
Comment l'Etat appuie-t-il les bénéficiaires
dans la gestion des infrastructures (Santé et
éducation) ?
Quelles sont les limites de cet appui étatique ?
Quel est le niveau d'affluence dans l'infrastructure ?
(fréquentation)
Comment se passent les recouvrements au niveau des
infrastructures marchandes ?140
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec
les populations bénéficiaires dans le
cadre de la fréquentation de l'infrastructure ?
Les populations bénéficiaires se sont-elles
appropriées l'infrastructure ?
Qu'est-ce qu'elle a apporté comme changement dans les
conditions de vie des bénéficiaires ?
Que pensez-vous des procédures de financement du
FICOD-B ?
Pensez-vous qu'il y a des possibilités de les
améliorer ? Comment ?
Auriez-vous souhaité des infrastructures
différentes de celles qui ont été réalisées
?
Pourquoi ?
Souhaitez-vous d'autres interventions du FICOD-B/Est dans la
région ? Dans quel domaine et
pourquoi ?
Avez-vous autres choses à ajouter ?
139 Les agents, ici, sont généralement des
enseignants ou infirmiers
140 Question destinée aux agents du Trésor qui sont
chargés des recouvrements.
XI114
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