4.1.3 Situation matrimoniale
L'état matrimonial légal désigne la
situation conjugale d'une personne au regard de la loi: célibataire,
mariée, veuve, divorcée.
Ainsi, notre population cible est
hétérogène car composée d'hommes et essentiellement
de femmes. Elle est composée de quatre statuts parmi lesquels on retient
: des mariés, des célibataires, des divorcés et des veufs
ou veuves. Après notre dépouillement, les fréquences
suivantes se dessinent dans le tableau ci-après :
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Tableau N° 4 : Répartition des parents
enquêtés selon leur situation matrimoniale
Situation matrimoniale
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Marié(e) Monogame
|
43
|
57,3%
|
Marié(e) Polygame
|
13
|
17,3%
|
Divorcé(e)
|
6
|
8%
|
Célibataire
|
6
|
8%
|
Veuf (ve)
|
7
|
9,3%
|
Total
|
75
|
100%
|
|
Sources : données de
l'enquête (Août - Septembre 2012)
Ce tableau montre sans surprise que les mariés
monogames représentent 57,30%, parmi lesquels on a 2 hommes. Cela est
dû au fait que c'est la catégorie ayant fréquenté le
plus ce centre au moment du passage sur le terrain, les mariées
polygames occupent quant à eux, le second rang avec un taux de 17,30%,
les divorcées et les célibataires ont le même pourcentage
qui est de 8% niveau et enfin les veuves représentent 9,30% de la
population concernée par notre échantillon.
Cet état de fait s'explique aussi par le fait que la
drépanocytose est une maladie héréditaire ; cela rejoint
l'idée de Mme D.A épidémiologiste au CNRD : « la
plupart des enfants que nous recevons dans ce centre sont issus de couples
mariés surtout monogames parce que la maladie est transmise à
l'enfant par ses deux parents qui sont tous porteurs de traits
drépanocytaires ...».
4.1.4 Niveau d'instruction et profession
Ce sous point prend en compte les résultats relatifs
au niveau de scolarisation des parents admis au CNRD, ainsi que la profession
de ces derniers. Le tableau ci-dessous établit le croisement de ces
résultats.
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Tableau N° 5 : Répartition des parents
enquêtés selon la profession croisée au niveau
d'instruction
Profession Niveau
d'instruction
|
Agriculteur
|
Eleveur
|
Etudiant/Elève
|
Ménagère
|
Commerce
|
Salarié
|
Autre
|
Total
|
Aucun
|
1
|
0
|
0
|
21
|
2
|
0
|
1
|
25
|
Alphabétisation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Primaire
|
0
|
0
|
1
|
18
|
0
|
0
|
0
|
19
|
Secondaire
|
0
|
0
|
13
|
5
|
0
|
1
|
0
|
19
|
Supérieur
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
5
|
0
|
7
|
Coranique
|
1
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Total
|
2
|
0
|
16
|
48
|
2
|
6
|
1
|
75
|
|
Sources : données de
l'enquête (Août - Septembre 2012)
Nous nous rendons compte que parmi les enquêtés
constituant notre population d'étude 25 n'ont aucun niveau d'instruction
et la plupart sont des ménagères, une situation favorisant la
méconnaissance. Toutefois cette non scolarisation constitue un handicap
pour un bon suivi et un traitement des enfants malades tant à la maison
qu'au niveau dudit centre.
A titre d'exemple, le médecin-chef du CNRD affirme :
« ...le manque d'instruction est une situation qui nous cause un
désagrément dans la prise en charge des malades surtout lorsqu'il
s'agit de revenir chercher les résultats des dépistages à
travers l'électrophorèse8 de l'hémoglobine, les
mères ne reviennent pas ou mettent du temps avant de revenir prendre les
résultats. Aussi, ces femmes ne comprennent pas
8Le prélèvement sanguin (sang total)
peut se faire à jeun ou non, dans un tube avec anticoagulant (EDTA,
Héparine) ou sur papier buvard. L'électrophorèse de
l'Hb sur acétate de cellulose à pH alcalin est
un test qualitatif qui permet de différencier la forme homozygote SS et
la forme hétérozygote AS. ALFONSO, B. (1998).
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que les enfants qui manifestent une crise
drépanocytaire sont automatiquement pris en charge donc ont la
priorité sur les autres enfants ».
En effet, parmi les enquêtés de
l'échantillon dont 2 hommes, 7 ont un niveau supérieur, ceci
contribuera sans nul doute à une meilleure compréhension de la
maladie, afin de mieux la prendre charge.
Par ailleurs, notre échantillon est constitué
de 48 femmes ménagères, cela suppose qu'elles n'ont pas un revenu
conséquent leur permettant de couvrir tous les frais de soins en cas de
manifestation de la maladie. Surtout que le traitement entre consultations,
prise en charge et achat de médicaments est excessivement cher. Le
coût de ce traitement varie de 50.000 f à 250.000 f CFA par
hospitalisation en cas de crise.
En effet, la drépanocytose est du coup une
pandémie nécessitant des moyens pour sa prise en charge aussi
bien médical que social. C'est pourquoi si les parents ont un faible
revenu la prise en charge s'avérerait très difficile, surtout
quand on a plus d'un enfant drépanocytaire. Ainsi, le revenu des parents
est un facteur décisif dans la prise en charge (P.E.C) de la
drépanocytose.
|