LE DEGRE DE DEVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Il détermine, selon de nombreux auteurs, le choix de la
forme d'implantation des banques étrangères. C'est un indicateur
qui reflète l'envergure des opportunités d'affaires du secteur
bancaire d'accueil. Un secteur bancaire très développé
comme c'est le cas en suisse est supposé renferme de nombreuses
opportunités pour les institutions financières qui y
opèrent. Dans un tel milieu, les banques suisses doivent faire face
à la concurrence, être capables de proposer une gamme
variée de produits et de services financiers. Selon Di Antonio et al.
(2002), « les banques étrangères italiennes
préfèrent la succursales et la filiale au bureau de
représentation et à la banque affiliée lorsque le
marché d'accueil a une taille importante. » Une autre
étude mesurant le niveau de développement économique par
le PIB par habitant montre que celui-ci a un impact négatif sur le choix
de la succursale. Ce qui implique que les banques étrangères
recourent moins à la succursale comme mode d'implantation dans les pays
en développement (Cerutti et al, 2005). « Cependant la
récurrence des faillites bancaires pour les grandes banques dans les
pays très développés ne saurait justifier à elle
seule la création des filiales dans ces pays dans la mesure où
les crises bancaires majeures ont plutôt secoué ces pays
relativement riches. Une autre raison serait la concurrence car les banques
étrangères considèrent ces pays riches comme des lieux
d'expansion. » Cerutti et al (2005 p.17).
Hypothèse 2 : Les grandes banques
suisses (UBS et Crédit Suisse) sont plus menacés par la
concurrence étrangère que les petites (Raiffeisen et Banques
Cantonales).
LA CONCURRENCE FINANCIÈRE
« Plusieurs très grands groupes- HSBC,
Deutsche Bank, Barclays, BNP Paribas- ont fait de la Suisse leur centre mondial
pour la gestion de fortune privée. On ne peut pas vraiment
définir un profil unique pour un secteur qui compte des
établissements à capitaux européens, américains,
russes, japonais, israéliens ou arabes. Deux caractéristiques
cependant peuvent émerger : ces banques ont tendance à
servir un peu d'antenne suisse pour leur clientèle nationale, et leurs
dirigeants gèrent souvent leurs établissements comme des
entités indépendantes. Les grands groupes américains et
européens peuvent engendrer une concurrence forte dans le pays
d'accueil. » (Flückiger et Silber, 1998)
Hypothèse 3 : Les grandes banques
suisses sont le plus souvent menacées par la concurrence des grands
groupes européens ou américains (BNP Paribas, HSBC...)
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