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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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Conclusion générale

La dégradation des ressources naturelles qui a attiré l'attention de la Communauté Internationale et des pouvoirs Publics au Sénégal, est une réalité dans la Communauté Rurale de Ndiaffate. C'est aujourd'hui un défi urgent à relever pour un développement rural harmonieux et durable. Les résultats de cette étude établissent que la dégradation est une réalité et que si ses causes sont en partie écologique (déficit et irrégularité pluviométrique, sécheresse persistante) elle est surtout due aux effets de la poussée démographiques et des activités humaines.

Les effets conjugués de la péjoration du climat et des activités humaines réduisent le couvert végétal; Il s'en suit l'érosion des sols avec baisse de la fertilité, et l'extension des sols salés acides surtout en bordure de la ria du Saloum.

La recrudescence de ces phénomènes, la croissance démographique qui pèse de plus en plus sur les milieux fragiles, le contexte politique de la décentralisation et la récession économique montrent qu'il n'y a plus d'alternative. Il faut apporter des réponses adaptatives à l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles.

Aussi l'Etat, les populations locales, les partenaires au développement ont réagi. L'Etat a produit de grands textes, dont certains ont nécessité une démarche consensuelle comme le PNAE, la Nouvelle Politique Forestière, la Convention Locale ou le PLD (2007) de la CR.

Sur le terrain l'effet ne s'est pas fait sentir.

Du côté des réalisations étatiques, les actions du projet PRASS sont restées expérimentales et les résultats appréciables de la station d'essai d'ISRA Ndiaffate sont pour le moment limités à la station sans démultiplication sauf la technique de greffage de Zizyphus Gola pour les femmes de la localité et même des autres CR.

La population locale avec des stratégies paysannes ou modernes exerce des actions individuelles qui ont le mérite de maintenir tant bien que mal la fertilité. Mais ces actions sont localisées et ne dépassent que rarement l'échelle des parcelles où la concession exercice ses droits.

Les partenaires au développement, en dehors de CTZ-PBA et CARITAS, ne s'occupent le plus souvent que des activités génératrices de revenus.

Il ne reste que le conseil rural qui semble aujourd'hui déterminé à la Gestion et à la réhabilitation des ressources naturelles. La prise en charge passera par la redynamisation des Instances communautaires et le reversement par l'Etat des fonds alloués une compétence transférée.

L'inquiétude réside dans la faiblesse de la réflexion en matière de formation des acteurs ruraux, alors que l'on parle de plus en plus de la modernisation de l'agriculture et la rentabilisation de l'élevage.

Cette question de formation permettrait de renforcer la dynamique organisationnelle, l'intégration des femmes dans la gestion leur accès au foncier et l'accès à la terre aux éleveurs ; pour une plus grande diversification des sources de revenus et l'amélioration de la productivité agricole.

Il n'y a pas meilleur chemin pour combattre la pauvreté que de renforcer les capacités paysannes par la formation, une formation orientée vers la diversification des cultures, la gestion moderne de l'élevage, la sylviculture et la pisciculture

Mais malgré la longue liste des organisations, la multiplicité des outils et la force de leur cohérence, le constat est la tendance à l'accélération de la dégradation des ressources naturelles. Cette situation risque de compromettre sérieusement et dangereusement les capacités au développement de la Communauté Rurale de Ndiaffate dont les grands centres comme Ndiaffate escale et Koutal regardent vers Kaolack.

Il est donc urgent de repenser la Gestion et la réhabilitation des ressources naturelles et d'adopter les actions idoines pour renverser la tendance actuelle qui, faute de correction, menace le développement durable de CR.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe