Conclusion générale
La dégradation des ressources naturelles qui a
attiré l'attention de la Communauté Internationale et des
pouvoirs Publics au Sénégal, est une réalité dans
la Communauté Rurale de Ndiaffate. C'est aujourd'hui un défi
urgent à relever pour un développement rural harmonieux et
durable. Les résultats de cette étude établissent que la
dégradation est une réalité et que si ses causes sont en
partie écologique (déficit et irrégularité
pluviométrique, sécheresse persistante) elle est surtout due aux
effets de la poussée démographiques et des activités
humaines.
Les effets conjugués de la péjoration du climat
et des activités humaines réduisent le couvert
végétal; Il s'en suit l'érosion des sols avec baisse de la
fertilité, et l'extension des sols salés acides surtout en
bordure de la ria du Saloum.
La recrudescence de ces phénomènes, la
croissance démographique qui pèse de plus en plus sur les milieux
fragiles, le contexte politique de la décentralisation et la
récession économique montrent qu'il n'y a plus d'alternative. Il
faut apporter des réponses adaptatives à l'exploitation
irrationnelle des ressources naturelles.
Aussi l'Etat, les populations locales, les partenaires au
développement ont réagi. L'Etat a produit de grands textes, dont
certains ont nécessité une démarche consensuelle comme le
PNAE, la Nouvelle Politique Forestière, la Convention Locale ou le PLD
(2007) de la CR.
Sur le terrain l'effet ne s'est pas fait sentir.
Du côté des réalisations étatiques,
les actions du projet PRASS sont restées expérimentales et les
résultats appréciables de la station d'essai d'ISRA Ndiaffate
sont pour le moment limités à la station sans
démultiplication sauf la technique de greffage de Zizyphus Gola
pour les femmes de la localité et même des autres CR.
La population locale avec des stratégies paysannes ou
modernes exerce des actions individuelles qui ont le mérite de maintenir
tant bien que mal la fertilité. Mais ces actions sont localisées
et ne dépassent que rarement l'échelle des parcelles où
la concession exercice ses droits.
Les partenaires au développement, en dehors de CTZ-PBA
et CARITAS, ne s'occupent le plus souvent que des activités
génératrices de revenus.
Il ne reste que le conseil rural qui semble aujourd'hui
déterminé à la Gestion et à la
réhabilitation des ressources naturelles. La prise en charge passera par
la redynamisation des Instances communautaires et le reversement par l'Etat des
fonds alloués une compétence transférée.
L'inquiétude réside dans la faiblesse de la
réflexion en matière de formation des acteurs ruraux, alors que
l'on parle de plus en plus de la modernisation de l'agriculture et la
rentabilisation de l'élevage.
Cette question de formation permettrait de renforcer la
dynamique organisationnelle, l'intégration des femmes dans la gestion
leur accès au foncier et l'accès à la terre aux
éleveurs ; pour une plus grande diversification des sources de
revenus et l'amélioration de la productivité agricole.
Il n'y a pas meilleur chemin pour combattre la
pauvreté que de renforcer les capacités paysannes par la
formation, une formation orientée vers la diversification des cultures,
la gestion moderne de l'élevage, la sylviculture et la pisciculture
Mais malgré la longue liste des organisations, la
multiplicité des outils et la force de leur cohérence, le constat
est la tendance à l'accélération de la dégradation
des ressources naturelles. Cette situation risque de compromettre
sérieusement et dangereusement les capacités au
développement de la Communauté Rurale de Ndiaffate dont les
grands centres comme Ndiaffate escale et Koutal regardent vers Kaolack.
Il est donc urgent de repenser la Gestion et la
réhabilitation des ressources naturelles et d'adopter les actions
idoines pour renverser la tendance actuelle qui, faute de correction, menace le
développement durable de CR.
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