III-I- les impacts de la
gestion étatique
L'Etat et ses différents démembrements ont a
leur charge la préservation et la réhabilitation des ressources
naturelles. Il s'agit ici de tenter de mesurer l'impact des différentes
actions entreprises sur ces ressources en vu de les conserver ou de les
réhabiliter.
III-I-1 sur les ressources
hydriques
- Pour les eaux de surfaces
L'Etat a bien une politique de bassins de rétention et
de lacs artificiels auprès du Ministère de l'Environnement de la
Protection de la Nature, des bassins de rétention et des lacs
artificiels, mais les réalisations ne concernent pas encore la CR de
Ndiaffate ni même le département de Kaolack, de sorte que la
gestion étatique n'a pas encore d'impacts sur les eaux de surfaces.
- Sur les eaux
souterraines
L'action de l'Etat s'exprime à travers un programme de
forages pour l'exploitation des nappes profondes. Sur les 08 forages de la CR.,
02 sont atteints par la salinité. Sur les 6 qui restent au moins 3
autres ont des signes inquiétants. Pour le réseau de bornes
fontaines, du fait de l'arrêt de 2 forages, 82 bornes fontaines sont non
fonctionnelles.
III-I-2- sur les sols
L'action de la gestion étatique et de ses
stratégies de réhabilitation des sols dans la CR concerne la
récupération des sols salés et acides et le phosphatage de
fond.
- La récupération des sols salés
Les projets PRASS1 et PRASS2 avec l'introduction
d'Atriplex lentiformis, Tamarix aphylla, Distichlis
spicala, sur le plan de recherche, ont été d'un grand
apport : Même si Atriptex lentiformis a
présenté un taux de mortalité élevé,
Tamarix aphylla a eu un bon comportement. Distichlis spicata
a eu un comportement mitigé.
C'est la phase de passage des résultats de la recherche
à l'utilisation par les organismes de développement qui pose
problème, la station aujourd'hui semble piétiner par manque de
financement.
Pourtant Tamarix aphylla var erectus s'adapte bien
aux sols salés acides avec un taux de survie de 62% dans le village
d'application.
La technique des diguettes de rétention de l'eau de
pluie pour lessiver les sels solubles des tannes associés au Tamarix
aphylla var erectus devrait pouvoir être une solution pur
inverser la tendance dans la progression de la salinité à
Ndiaffate.
Le phosphatage de fond
L'intérêt devrait être expliqué au
paysan. On a vu que le manque d'information a fait que les sacs
distribués ont été laissés dans les concessions.
Partout l'effort de l'Etat dans la fourniture de ce phosphate est louable.
Puisque c'était là la solution pour refaire les sols
dégradés par la monoculture de l'arachide.
L'extension de surfaces emblavées pour la culture.
C'est une conséquence de la loi sur le domaine
national, la loi 64-46 du 17 juin 1964, qui a bouleversé le
système traditionnel d'acquisition et d'exploitation des terres.
La facilité d'accès du fait que cette loi
établit le Conseil Rural comme ordonnateur de la distribution des terres
a permis à beaucoup de citadins et d'autres personnes
étrangères au terroir d'accéder à la terre pour des
opérations ponctuelles de cultures.
Cette situation est aggravée dans le cas de la CR
Ndiaffate par les distances réduites avec la grande ville de Kaolack.
Ces nouveaux propriétaires, n'ayant que le profit comme
objectif, ne respectent pas souvent les normes de conservation du paysan
attaché à sa terre.
Les défrichements de ces dernières années
à Ndiaffate de l'avis des paysans sont excessifs par rapport au rythme
des années 1970.
- Sur la végétation
Le paysan, nous l'avons vu, par un choix
délibéré a épargné certaines espèces
qui ont formé des parcs dans leur terroir.
Aujourd'hui, les arbres sont décimés par la
sécheresse et beaucoup ne régénèrent plus la
pratique paysanne aussi connaît un essoufflement du fait de la pression
démographique sur les terres et de la loi sur le domaine national qui
exproprie littéralement les paysans.
Cette situation est compliquée par l'ancien code
forestier qui exerçait un droit sur les arbres aussi bien du domaine
forestier, que des champs de culture.
La nouvelle politique forestière devrait avec sa
volonté d'intégrer l'arbre au système agraire, pouvoir
inverser la tendance.
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