II - III : La dégradation de la
végétation
II
- III - 1 : Dégradation du fait des conditions physiques
La baisse de la
pluviométrie depuis bientôt trente ans, la salinisation des
terres mais aussi l'exploitation excessive des ressources
végétales par les hommes et leurs animaux, ont
considérablement dégradé les ressources
végétales de la Communauté Rurale de Ndiaffate.
L'enquête effectuée auprès des populations a
révélé des disparitions d'espèces utiles de la
communauté rurale comme Parkia biglobosa, mais aussi
Detarium senegalasensis
II
- III - 2 : Dégradation du fait de l'érosion
L'érosion active par
ruissellement et aussi cause de dégradation de la
végétation .en bordures des microfalaises les zones
boisées accessibles aux eaux voient leur végétation
menacés par le ravinement qui met à nu les racines gênent
leur alimentation en eau ou les déséquilibrant.
Arbres
menacés par l'érosion
Photo 4 : Bill Peul, sur la microfalaise, dans la zone
de contact cordon/Tanne nu, on remarque l'érosion hydrique par
ruissellement actif.
Abdoulaye Sène (2007)
II
- III - 3 : le rôle de la salinisation et de l'acidification dans la
dégradation de la végétation.
Nous avons vu que la zone des
tannes de la CR de Ndiaffate est un espace nu, même les halophytes comme
la mangrove n'a pas pu supporter la salinité élevée de la
zone. Cela explique l'échec de réintroduction des
palétuviers à Bane Soutoura : des restes de mangrove sur le tanne
nu.
Photo 5 ; des restes de mangrove sur le tanne nu
à Bane Soutoura.
Abdoulaye Sène (2007)
II-III-4 : Les signes de dégradation
du fait des feux de brousse
Les zones affectées de façon
répétée pour les feux de brousse présentent des
signes de dégradation caractéristiques qui sont entre
autres :
Une diminution de la diversité floristique et des
potentialités de régénération. Une
réduction du stock de bois et donc du potentiel de séquestration
du carbone. Les feux étant souvent liés aux
activités humaines, les zones concernées sont les aires de
parcours et les zones de chasse ou les terrains de cultures.
II
- III - 5 : La dégradation du fait des activités agro -
pastorales
Les activités qui
amènent le paysan à agir sur la végétation sont
multiples. Il s'agit essentiellement des activités agricoles avec le
défrichement, mais aussi la recherche de bois d'oeuvre de bois de
chauffe, de la cueillette pour son alimentation ou pour les prescriptions de la
médecine traditionnelle, la pharmacopée. Les
prélèvements sont aussi faits par les activités
d'élevage et de plus en plus, ces prélèvements ne sont
plus opérés pour l'usage domestiques seulement, mais aussi
à but lucratif : solution catastrophique et désastreuse par
palier aux insuffisances des revenus provenant de l'agriculture. On peut citer
dans cette rubrique le charbonnage, souvent fait, disent les paysans avec la
complicité des agents des Eaux et Forêts ·qui ferment les
yeux par lassitude, ou par corruption, murmurent certains.
Nous avons vu l'influence de la
culture de l'arachide et sa mécanisation sur la
généralisation du défrichement et de la technique du
dessouchage par la SODEVA sur les paysages agraires.
Tous les arbustes pouvant
gêner la culture attelée ont été
éliminés et seuls les grands arbres ont été
laissés sur place. L'expansion des terres de culture a rejeté les
troupeaux dans les parcs mis en défens, de sorte que les forêts
classées de la Communauté Rurale ne sont plus que des
forêts que de nom car fortement dégradées
Photo 6 : Rôneraie sur les champs
d'arachide à Vélor
Abdoulaye Sène (2007)
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