CHAPITRE II: les
manifestations de la dégradation
II - I : La dégradation des ressources hydriques
Les ressources hydriques de la Communauté Rurale de
Ndiaffate sont constituées par le réseau hydrographique du Saloum
et les mares d'une part, des nappes souterraines d'autre part. La
dégradation a touché ces réserves.
II
- I -1 : La dégradation des eaux de surface
Les eaux de surface sont
constituées du système des bolongs du Saloum dont le marigot de
Vélor qui s'étend jusqu'au centre de la Communauté Rurale
dans la forêt classée de Keur Makhtar, d'une douzaine de mares
temporaires et le cours temporaire du Kodiolel qui part de Bill Bambara en
descendant vers le sud en direction de Dabane et Keur Sidy.
Le bras de mer du Saloum au niveau
de la CR et le marigot de Vélor ont un taux de salinité
très élevé. Déjà à la latitude de
Sokone plus au Sud, Marius (1977) relève 100g/l ce qui est 2 à 3
fois supérieur à la salinité de la mer. Ce taux
élevé est peut-être la cause de la disparition de la
mangrove du territoire de la communauté rurale. C'est ce qui ressort du
rapport de l'association WAME (2005) pour expliquer l'échec de la
réintroduction des palétuviers à Bané Soutoura.
Les mares ont été
atteintes par l'ensablement. Elles sont donc pour la plupart de dimension
restreinte et gardent peu d'eau pendant la courte durée de
l'hivernage.
Cette situation oblige les paysans
et les éleveurs à recourir aux forages et aux puits pour les
besoins domestiques et l'abreuvement du bétail.
II-
I - 2 : la dégradation des eaux souterraines
Les nappes souterraines sont
atteintes par les puits traditionnels, les puits améliorés et les
forages. La baisse de la nappe phréatique consécutive au
déficit pluviométrique a fait que les puits traditionnels ont
tari et les paysans n'ont plus les moyens d'atteindre la nappe par leurs
propres techniques et beaucoup de villages souffrent du manque d'eau.
C'est le cas de la plupart des
villages du nord de la Communauté Rurale, de Bané Soutoura
à Campement Ibou Dramé au nord-est. Les puits
améliorés plus profonds, forés avec l'aide de l'Etat, des
ONG ou des organismes de développement sont parfois pollués par
le sel a concurrence de 0,1mg dans les régions centrales où est
localisée notre zone d'étude avec
parfois 350 à 400mg/l.
Si les forages de Koutal, Kossy
Atlanta, Thioffior, Sanctuaire et Ndiaffate fonctionnent encore, celui de
Kounkoudiang est totalement hors service parce que saumâtre. Keur Waly,
Keur Kibry, Keur Djime ont des problèmes d'eau. La zone sud autour de
Bandoulou ne connaît pas encore ces problèmes liés au
sel.
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