Conclusion partielle
A partir de 1998 la tendance générale est au
relèvement des totaux pluviométriques annuels, qui se situent
largement au-dessus de la moyenne de 600mm, dans la même période
la température moyenne maximale annuelle est toujours supérieure
à 36°C.
Peut-on voir là, la preuve
du réchauffement climatique ?
Les sols hydromorphes sont les plus
étendus de la CR 80% selon le PLD 2007, riches en calcium et en argile
ces sols dits deck sont lourds et difficiles à travailler. Ils se
distribuent en quatre facies dans la CR.
La qualité de l'eau jadis excellente avec une teneur en
fluor inférieure à 1mg/l, s'est détériorée
ces dernières années avec la remontée du sel, rendant le
liquide saumâtre en plusieurs endroits
.Des formations végétales de la
Communauté Rurale de Ndiaffate, il ne subsiste que les grands arbres
épargnés par les agriculteurs.
La population estimée de la CR en 2007 est de
29 102 hbts (PLD 2007) répartie dans 75 villages.
L'évolution de 2000-2007 est de l'ordre de 10755hbts soit une
progression relative de 5,5% avec une disparition de 3 villages depuis 1988.
Les jeunes y représentent 55 %, les femmes les 46% du total.
L'agriculture est la principale activité de la
Communauté Rurale de Ndiaffate 95% de la population s'y consacrent. Les
productions sont diversifiées, et associent les cultures
vivrières comme les céréales (mil, sorgho, maïs) aux
cultures de rente comme l'arachide.
L'élevage occupe la seconde
activité économique après l'agriculture et occupe plus de
50% de la population de la Communauté Rurale
La de pêche dans la CR le PLD note qu'elle prend de
plus en plus de l'ampleur surtout dans la zone de Ndaiffate et de Keur Lansana
dans le contexte de la baisse des revenus agricoles.
L'exploitation forestière pour les besoins domestiques
et les pratiques de l'élevage induit une forte dégradation du
couvert végétal.
L'activité commerciale concerne la
quasi-totalité des actifs de la Communauté Rurale qui doivent
écouler la production agricole et animale et halieutique.
DEUXIEME PARTIE
DEGRADATION DES RESSOURCES NATURELLES DANS LA
COMMUNAUTE RURALE DE NDIAFFATE
CHAPITRE I : Les
facteurs de dégradation
La Communauté Rurale de
Ndiaffate est marquée par une forte dégradation des ressources
naturelles .Les réponses des populations aux questions relatives
à cette dégradation sont nettes : dans les cinq zones
présentées par notre étude, la dégradation est
perçue comme remontant au moins vingt ans ou plus, certains la situant
autour des années 1975 .Cependant les populations des zones de
Vélor, Ndiaffate Escale et Keur Diarra Peulh particulièrement
touchées par la salinité la ressentent plus que les populations
des zones de Bandoulou Toucouleur et Thiakho Tioffior au sud de la CR. Les
facteurs responsables de la dégradation des ressources naturelles sont
divers. Il s'agit de facteurs naturels et de facteurs anthropiques.
I - I : Les facteurs
naturels
I -I -1 : Le
climat :
Le Sénégal, comme la
zone sahélienne a subi des fluctuations climatiques
répétées tout au long de son histoire. Alternance des
périodes plus froides ou plus chaudes, plus sèche ou plus
humides.
Beaucoup d'auteurs se sont
intéressés à cette variabilité du climat, on peut
retenir pour l'analyse pluviométrique du Sénégal. Le
Borgne J. (1998), Dascosta H. (1992), Valentin (1994) Ndiaye (2000).
Il ressort de ces
difficultés analysées une succession de périodes plus
pluvieuses pouvant durer 5 à 6 ans. Il s'agit ces années 1900
à 1904, 1910 à 1914, 1919 à 1921, l'année 1931,
1939 à 1949, l'année 1968.
La période sèche
actuelle a ceci de remarquable, qu'elle dure plus longtemps que les autres.
Pour mesurer la dégradation
nous allons étudier la normale 1976 à 2005.
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