III-IV- L'exploitation forestière :
Les ressources forestières, selon une
définition largement acceptée au Sénégal, englobent
toutes les ressources végétales (et même animales sauvages)
situées sur les terres non agricoles et non bâties (CSE 2007).
Sur cette base le PAFS (1993) évalue les formations
végétales à 12 725 000 ha soit 64,5% du territoire
national.
La CR de Ndiaffate comprend 4 forêts classées qui
sont les îles de Kousmar 1975 ha, Koutal 1890 ha, keur Makhtar 850 ha et
Vélor 200 ha soit au total 4915 ha. Si la CR fait 20 900 ha cela
signifie que ces 23,4% de ce territoire sont classés comme ressources
forestières.
Ce domaine Nord-soudanien comprend des espèces comme
Bombax Costatun, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Cordyla
Pinntana, Gera Senegalensis, Anogeisus leïocarpus...
Les ressources forestières sont en dégradation
avancée du fait des facteurs suivants :
v Facteurs Ecologiques :
- La sécheresse :
Elle induit la disparition de certaines espèces ,
surtout les grands arbres comme Anogeïsus leïocarpus, Tamarindus
indica , Parkia biglobosa. et l'adaptation d'autres espèces ,
Andropogon gayanus et Pennicetum pedicillatum, Cenchrus biflorus
constituant la strate herbacée.
..
- Les facteurs anthropiques
L'émondage des ligneux, pratique pastorale courante,
est un préjudice causé par les bergers. On constate dans les
aires de parcours et dans les forêts classées une forte
dégradation due aux pratiques de l'élevage.
- Les feux brousses :
Sont récurrents dans la CR et sont souvent
intentionnels. Malgré qu'on ai pas signalé, de feux de brousse en
2007 dans la Communauté Rurale.
- La déforestation :
Elle survient pour la recherche du bois de feu, de bois
d'oeuvre, du charbonnage , et par l'expansion agricole.
Si l'on sait que les besoins en bois par personne et par an
sont d'environ 1,1 m3 en milieu urbain et 1,5 m3 en
milieu rural CSE (2005) la CR de Ndiaffate forte de 29 102 habitants en 2007
doit consommer 43 653 m3 de bois. Ce chiffre, en corrélation
avec le taux d'accroissement de la population de 1,39% par an, va en
s'aggravant alors que beaucoup de ligneux ne se régénèrent
plus du fait des conditions climatiques difficiles.
La CR connaît une grande exploitation frauduleuse des
ligneux pour le charbonnage, ce qui fait qu'aucun chiffre n'est avancé
pour l'exploitation forestière. La situation est dans tous les cas,
décriée par le PLD qui préconise la redynamisation des
cadres de concertation (CAC).
III-V - le commerce :
L'activité concerne la quasi-totalité des actifs
de la Communauté Rurale qui doivent écouler la production
agricole et animale et halieutique. Il constitue le principal domaine
d'intervention du secteur informel et le principal pourvoyeur d'emploi en
particulier pour les femmes et les jeunes.
Le Gouvernement en vue de la promotion du commerce,
après avoir élaboré la stratégie de
développement de promotion des exportations sénégalaises
(STRADEX), a fait procéder à un diagnostic de
l'intégration internationale du Sénégal dans le cadre du
programme de "Cadre Intégré d'Assistance Technique lié au
Commerce". Une lettre de politique sectorielle a aussi été
élaborée en vue de jeter les bases à long terme du
développement du commerce. Ces initiatives visent la définition
d'une stratégie cohérente de promotion des exportations, la
gestion rationnelle du marché intérieur sénégalais
et à la mise en oeuvre de divers programmes de renforcement des
capacités.
La Communauté Rurale de Ndiaffate dispose de peu
d'infrastructures marchandes.
- 08 Points de collecte pour l'arachide
- 155 Boutiques dont 13 non fonctionnelles
- 13 Télécentres
- 08 Magasins de stockage
- 05 Marchés permanents à Thioffior, Ndiaffate,
Tawa, Thiakho et Koutal.
- 02 Marchés hebdomadaires dans les villages de
Thioffior et Ndiaffate
- 02 Halls de marché à Ndiaffate et Koutal
L'ONG `'Afrique Équitable'' qui intervient dans le
village de Koutal Malick Ndiaye, notamment dans la transformation des produits
agricoles tels que l'arachide, le mil, mais aussi la teinture et la
savonnerie.
L'ONG aide les populations de ce village à exporter
leurs produits vers le Canada.
Les difficultés sont importantes :
- au niveau de la collecte de l'arachide, la difficulté
d'accès aux points de collecte, le faible tonnage accepté par les
peseurs par rapport au tonnage disponible, et les bons qui sont donnés
au moment de la pesée et qui restent le plus souvent impayés.
- la difficulté d'écoulement des produits en
général
- conservation des produits
- l'accessibilité aux produits surtout en
période hivernale.
- la faiblesse des revenus
- l'absence de draines de froid
Il faut noter aussi que l'essentiel de l'activité
commerciale se fait à Koutal et Ndiaffate Escale.
Les marchés hebdomadaires ont une importance secondaire
par rapport au marché hebdomadaire de Passy.
La relance du commerce passe par le relèvement de la
situation économique du monde rural, avec un soutien de la
filière arachide par l'Etat.
- par le désenclavement des zones de production
- l'installation d'unités de conservation des produits
périssables
- l'accessibilité aux produits surtout en
période hivernale
- la sécurisation de l'élevage par
l'éradication du vol de bétail.
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