EPIGRAPHE
« La science est
bonne car elle s'acquière au fil du temps, c'est pour cela que l'homme
depuis sa création cherche toujours l'excellence, mais cela ne doit pas
l'amener à ignorer celui qui est au dessus de tout : le
créateur »
(Patrick MAFIKIRI BAKWANAMAHA)
A vous feu Monseigneur KAMBALE MBOGHA Charles.
Il me sera difficile d'oublier vous soixante-trois ans
d'existence sur cette terre des hommes.
Hélas le destin vous a arraché à mon
affection ce jeudi 9 octobre 2005 nonobstant toute lutte acharné pour
sauver votre vie.
Pour pérenniser à jamais votre mémoire en
ce moment où je me tords de douleur à la suite de votre
disparition, je vous dédie ce mémoire, et dont le
bénéfice vous a échappé.
MAFIKIRI BAKWANAMAHA Patrick
GRATITUDES
Au terme de notre deuxième cycle en faculté
Sciences Agronomiques à l'Université Catholique Du Graben
couronné par ce Mémoire, nous sommes redevables à
plusieurs personnes pour leur générosité sans la quelle ce
travail ne serait pas fictif.
Notre sentiment de gratitude
s'adresse tout d'abord à Dieu Tout puissant maître du temps de
l'espace et de la vie, qui continu nous accorder encore son souffle de vie.
Dr Ir SUMBU ZOLA Eric, vous avez eu le courage et surtout
l'amour d'entreprendre ce projet et le faire aboutir à sont terme, qu'il
me soit ici permis de vous exprimez mes sentiments de gratitude pour votre
grande générosité à mon égard et à
toute la nation congolaise qui demain louera cette oeuvre grandiose ; nous
n'oublierons pas aussi l'Ir KAMBALE KASIENENE qui malgré aussi se
occupation multiple nous encadrer dans ce prestigieux travail.
A travers eux, nous remercions toutes les autorités
académiques de l'Université Catholique du Graben, en particulier
ceux de la Faculté des Sciences Agronomiques et tous ceux qui ont suivie
notre éducation depuis l'école maternelle, primaire et
secondaire;
Que nos vifs et sincères remerciements parviennent tout
aussi bien aux personnes ci-après :
· Notre chère Mère Marie Joséphine
ANEWA et notre Père Albert BAKWANAMAHA pour leur amour filial envers
nous ;
· Notre grand frère Georges BAKWANAMAHA et son
épouse Lisette KAMALIRO, pour leur bienfait qu'ils ne cessent de nous
accorder ;
· Nos oncles paternels, Papa OVIDE, Papa Dr SADRAKA, Papa
SIMON, Papa CHRISTOPH, Papa CYPRIEN, Papa ETHIENNE, pour tout leur
soutien ;
· A vous mes frères et soeurs, Ir Jonas BAKWA, Alain
BAKWA, Ya Jackie BAKWA, Ya Adeline BAKWA, Ya Adolphine BAKWA, Léonie
BAKWA, Augustin MASIMENGO, Ya OBADIAS, Ya ONIQUE, Ya ODETTE, Mireille URINGI,
Ir KAMBA, Serge KYAKWIRAMO, Ir Pierre WALENDU, Ir Paulin LUKAMBA et à
vous tous mes cousins, cousines, neveux, nièces, tantes, oncles, grands
parents pour vos conseil et encouragement tant louable ;
· A vous mes amis et collègues, Dénis
MUSAVULI, Laetitia MAHA, FATURI, Materne BALOLA, Nicolas ENDANILUHI, Juliette
MBOGHA, Joseph KYAMIHIMBI, Jacques SUMBU, Tsongo WASINGYA, Claire MUYISA,
Justin KIKOMA, Emery KYALWAHI, Christelle MBAMBU et à tous les autres
collègues pour leurs encouragement ;
· A vous tous les amies Pueri Cantores des Choeurs
Christ Rédempteur, Choeurs Notre Dame Du Mont Carmel, Choeurs de
l'Assomption, Choeur Saint Gabriel et ceux de la Chorale Sainte Trinité,
aussi pour vos encouragement.
Que ceux dont les noms ne sont pas repris dans le présent
travail ne nous tiennent pas rigueur car nous le portons tous dans notre coeur
et nous les chérissons beaucoup.
MAFIKIRI BAKWANAMAHA Patrick
LES ACRONYMES
U.C.G : Université Catholique Du Graben
I.T.A.V : Institut Technique Agricoles Et
Vétérinaire
F.A.O: Food and Agriculture Organization
H.A.P: Hydrocarbure Aromatiques Polycyclique
A.B.V.T : Azote Basique Volatil Totale
U.F.C : Unité Formatrice des Colonies
Ppt : Phénolphtaléine
RESUME
Le présent mémoire se résume en
« Essai de conservation par séchage-fumage de la viande de
boeuf », en effet depuis que les boucheries existent dans la ville de
Butembo, desservant la population en viandes fraîches, un certain nombre
de problèmes ont surgi, entre autres le manque
d'électricité entraînant le manque d'infrastructures de
conservation au froid, l'insalubrité des installations. Ce qui fait
qu'après abattage, les viandes de boucherie devraient être
consommées le même jour ou alors dans le jour qui suit. Les
bouchers se retrouvent ainsi souvent avec beaucoup d'invendus qu'ils sont
obligés de mélanger sournoisement avec la viande fraîche
pour les écouler, à la grande désapprobation des
acheteurs.
La mise en application des méthodes de conservation
qui demandent au départ un bon choix de la matière
première et au final un conditionnement approprié, en passant par
le traitement proprement dit, à savoir la combinaison du séchage
soit seul, soit associé au fumage et/ou salage, fournirait une viande
séchée de meilleure qualité organoleptique que les viandes
boucanées produites dans la région de Butembo. La viande ainsi
traitée peut se conserver longtemps sans risque de pourriture.
C'est ainsi qu'après nos investigations nous avons
observé ce qui suit :
La viande fraîche, bien que titrant environ 30 me d'ABVT
par 100 g et n'est colonisée que par 1800 germes, est de qualité
acceptable ; la limite pour l'ABVT étant de 100 mg/100g. S'agissant
des germes dénombrés, le nombre trouvé est faible. La
littérature demande, dans le code de bon usage des produits charcutiers,
de ne pas dépasser 10 000. De l'analyse organoleptique nous avons
constaté que dans les deux groupes de produits, à savoir les
viandes séchées et séchées fumées, 1 produit
n'a pas reçu la cote 16. Il s'agit des viandes séchées
salées à sec et les viandes salées à sec et
fumées. D'une manière générale, la teneur en eau a
nettement augmenté pendant la conservation quelque soit le produit fini,
montrant par là deux conclusions : le conditionnement n'a pas mis
les viandes traitées à l'abri de l'humidité
atmosphérique ; le séchage et/ou le séchage-fumage
insuffisants, en 24 heures, n'a pas inhibé les microorganismes
d'altération dont l'activité métabolique peut être
à la base de la libération d'eau, augmentant ainsi la teneur en
eau des produits finis. L'augmentation rapide de l'ABVT témoigne d'un
séchage insuffisant laissant une forte teneur en eau dans les produits
et cette eau diluant l'action protectrice de la fumaison. Il est connu que la
fumée n'a pas seulement le rôle d'améliorateur de flaveur,
mais contient aussi des éléments actifs qui inhibent la
croissance de certains microorganismes, d'altération en l'occurrence,
à la base de la décomposition des matières azotées,
sources d'ABVT. Bien que le nombre de germes par gramme soit relativement bas,
c'est-à-dire inférieur à 200, cependant son
évolution en fonction du temps est rapide et présage d'une
altération aussi rapide de la qualité des produits.
SUMMARY
This submission is summarized in "Test of
conservation by drying-smoking beef," in effect since the butchers exist in
Butembo, serving the population in fresh meat, a number of problems have arisen
between others the lack of electricity resulting in the lack of cold storage
facilities, poor sanitation facilities. So that after slaughter, butcher's meat
should be eaten the same day or so in the days following. Butchers often find
themselves with a lot of unsold they are forced to mix with the slyly fresh
meat for the flow, much to the disapproval of buyers.
Implementation of
conservation practices that require initially a good choice of raw material and
final proper packaging, through the actual treatment, namely the combination of
drying either alone or associated with smoking and / or salted, dried meat
would provide a better organoleptic quality of the meat produced in the region
boucanées Butembo. And processed meat can be kept longer without
rotting.
Thus, after our investigation we observed the following:
Fresh meat, although containing about 30 TVB me per 100 g and is
colonized by bacteria in 1800, is of acceptable quality limit for TVB is 100
mg/100 g. Regarding germs counted, the number found is low. Literature request,
in the code of effective use of sausage, not to exceed 10000. From the sensory
analysis we found that in both product groups, namely dried meat and dried
smoked a product has not been rated 16. These are dry-cured dried meats and
salted meats to dry and smoke.In comparing treatments, it is especially cured
meats and pickled fumes which were most appreciated by tasters. Added
ingredients in the brine and the action of aromatic smoke played a lot on the
organoleptic quality of products, making them more attractive. In general, the
water content increased significantly during storage irrespective of the
finished product, thereby showing two conclusions: the packaging has not been
processed meats away from atmospheric moisture and the drying and / or
drying-smoking insufficient in 24 hours, did not inhibit spoilage
microorganisms whose metabolic activity can be the basis for the release of
water, increasing the water content of the finished products. The rapid
increase of ABVT shows inadequate drying leaves a high water content in the
products and the water diluting the protective action of smoking. It is known
that the smoke has not only the role of flavor enhancer, but also contains
active ingredients that inhibit the growth of certain microorganisms, tampering
in this case, the basis for the decomposition of nitrogenous matter ABVT
sources. Although the number of microorganisms per gram is relatively low, that
is to say less than 200, however, its evolution over time is fast and also
presages a rapid deterioration of product quality.
INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
Les produits alimentaires ne sont pas stables. Pendant la
période d'instabilité des produits, on observe des modifications,
lesquelles sont aussi bien microbiennes ou microbiologiques, qu'enzymatiques et
chimiques. De ceci découle que les produits alimentaires ne se
conservent que pendant un temps très court. Cette conservation est
dépendante de différents facteurs dont la température du
milieu, sauf dans les circonstances spéciales où ils sont
soumis : séchage, congélation, fumage, etc. (SUMBU ZOLA,
2009)
Depuis que les boucheries existent dans la ville de Butembo,
desservant la population en viandes fraîches, un certain nombre de
problèmes ont surgi, entre autres le manque d'électricité
entraînant le manque d'infrastructures de conservation au froid,
l'insalubrité des installations. Ce qui fait qu'après abattage,
les viandes de boucherie devraient être consommées le même
jour ou alors dans le jour qui suit. Les bouchers se retrouvent ainsi souvent
avec beaucoup d'invendus qu'ils sont obligés de mélanger
sournoisement avec la viande fraîche pour les écouler, à la
grande désapprobation des acheteurs.
La viande occupe une place importante dans l'alimentation
humaine, non pas seulement en quantité mais aussi en qualité,
car elle apporte à l'organisme des acides aminés indispensables
équilibrant les rations alimentaires ordinairement faites de
féculents et de légumes tels que l'on connaît chez nos
populations (SUMBU ZOLA, 2009).
Vue la place importante qu'occupe la viande dans la nutrition
humaine, il s'avère important de savoir comment conserver cette
denrée périssable sans qu'elle puisse perdre sa valeur
nutritionnelle, surtout dans le cas d'espèce où il y a beaucoup
d'invendus après abatage.
C'est dans cette optique que le présent travail a
été envisagé afin de contribuer à améliorer
la qualité des viandes séchées et/ou fumées,
lesquelles sont d'ordinaire boucanées à la manière
paysanne avec des résultats que l'on connaît, à savoir la
présence de pourriture.
La conservation de la viande a connu des grandes
avancées en charcuterie, produisant dans les pays industrialisés
une gamme très variée des produits de haute qualité
contrairement à la transformation paysanne locale qui est
demeurée très peu diversifiée et de faible qualité,
et basée essentiellement sur la pratique du séchage et du
fumage. C'est dans cette voie particulièrement que s'investit notre
étude qui tentera d'améliorer le système de séchage
et de fumage de la viande. Il s'agira d'examiner si la combinaison du
séchage-fumage -salage peut améliorer la qualité de la
viande séchée ainsi substituer ce procédé au
boucanage. De plus, cette technique pourrait inspirer les bouchers pour la
valorisation des viandes invendues.
II. HYPOTHESE
La mise en application des méthodes de conservation
qui demandent au départ un bon choix de la matière
première et au final un conditionnement approprié, en passant par
le traitement proprement dit, à savoir la combinaison du séchage
soit seul, soit associé au fumage et/ou salage, fournirait une viande
séchée de meilleure qualité organoleptique que les viandes
boucanées produites dans la région de Butembo.
La viande ainsi traitée peut se conserver longtemps
sans risque de pourriture.
III. METHODOLOGIE
La viande, débarrassée de ses parties non
comestibles et de graisse et découpée en lanières, est
soit séchée seule ou salée séchée ou bien
salée, séchée et fumée. Les produits finis sont
conditionnées sous emballage plastique. L'état de la conservation
à la température ambiante est suivi pendant un mois en
déterminant l'azote basique volatil total (ABVT) ainsi que le taux
résiduel de protéines. Le nombre de germes totaux a
été également estimé
IV. INTERET DU SUJET
Sur le plan social, le résultat de ce travail pourra
ouvrir une autre filière dans la transformation des produits
alimentaires avec création d'emploi.
Sur le plan technique, le séchage
amélioré par le salage et/ou le fumage vise à donner une
valeur organoleptique aussi sinon plus acceptable que la viande
boucanée.
Sur le plan économique, ce travail présente un
intérêt dans la mesure où l'utilisation des techniques
simples de conservation permettra d'une part la récupération et
le traitement des viandes invendues ainsi résoudre tant soit peu le
problème créé par l'absence de la chaîne de froid,
et d'autre part d'élargir la gamme des viandes séchées et
de bonne qualité exportables dans les provinces
éloignées.
V. DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre étude est subdivisée en deux grandes
parties. Hormis l'introduction, la première traite sur les approches
bibliographiques et la seconde sur l'expérimentation. A la
lumière des résultats obtenus, nous dégagerons des
conclusions et suggestions.
I ères PARTIES : APPROCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : LA PROBLEMATIQUE DE LA CONSERVATION
DE LA VIANDE
La conservation des aliments vise à préserver
leur comestibilité et leurs propriétés gustatives et
nutritives. Elle implique notamment d'empêcher la croissance de
microorganismes et de
retarder l'oxydation des graisses qui provoque le rancissement.
Les méthodes courantes de conservation de la nourriture
reposent principalement sur un transfert d'énergie ou de masse qui ont
pour objectif d'allonger la durée de vie des produits alimentaires
(pasteurisation et stérilisation, séchage, déshydratation
osmotique, fumage, réfrigération et congélation) ou de
les transformer par le jeu des réactions biochimiques ou de changement
d'état (cuisson, fermentation, obtention d'état
cristallisé ou vitreux...). Ces transformations sont rarement exclusives
et les transferts souvent couplés sont associés à des
changements d'états. (
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/attention_microorganismes/la_conservation_des_aliments_les_techniques/11mars2010)
La conservation de la viande , sur le plan alimentaire,
comprend un ensemble de procédés de traitement destinés
à conserver les propriétés
nutritives, le goût,
la texture et la couleur de l'
aliment, en veillant
à la garder
comestible,
préservée de tout élément qui pourrait provoquer
une
intoxication
alimentaire.
L'invention de certains procédés remonte
à l'
Antiquité ;
d'autres sont issus des recherches scientifiques de XVIIIe et
XIXe siècle ; les plus récents
découlent des découvertes de la
physique
nucléaire au XXe siècle et de la
biochimie au
XXIe siècle. La conservation de la
viande a toujours
constitué une garantie contre la
famine mais a acquis une
dimension politique et économique supplémentaire par
l'accroissement de la population humaine. Pour les
pays les
moins avancés, l'
Organisation
des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
considère que « l'absence de techniques de conservation de la
viande présente un grave obstacle au développement viable de la
production de viande par les petits éleveurs de bétail en milieu
rural ».
Comme de nombreux
aliments issus des
règnes
végétal
et
animal, la viande
est un produit fragile qui se dégrade vite sous l'action de divers
facteurs : acidité du produit, taux d'humidité ambiant,
présence d'agents pathogènes.
La viande est composée d'eau, de
protéines (dont
des
enzymes) et d'
acides
aminés, de
sels
minéraux, de
graisses et d'
acides gras, de
vitamines et d'autres
composants bioactifs, et de petites quantités d'
hydrates de
carbone. Après la mort de l'animal, les enzymes réalisent un
travail de décomposition de la matière qui modifie la couleur, le
goût et la texture de la chair. Un traitement thermique comme la
pasteurisation permet
d'arrêter cette décomposition.
La viande se
putréfie
aussi, superficiellement ou en profondeur, sous l'action de divers
microorganismes
(présents dans le corps de l'animal ou apportés de
l'extérieur par des insectes, par exemple). La putréfaction
s'accélérant lorsque la viande est exposée
simultanément à une forte température et à une
forte humidité, la chair dégage en moins de 24 heures, dans la
forêt
équatoriale, des odeurs nauséabondes que les indigènes
ne peuvent que supporter. Pour pouvoir manger une viande rassise dans ces
conditions, le chasseur doit tailler des tranches en profondeur dans la masse
du muscle dont « la surface est depuis longtemps
putréfiée, verdâtre et grouillante ».
Les
Grecs
préparaient le tarichos
(ôÜñé÷ïò), viande et poisson
salés (ou préparés de différentes manières)
pour être conservés. Ce mets était nommé
salsamenlum chez les
Romains
ce terme a inclus plus tard la graisse salée, les sauces et aromates
utilisés pour la préparation.
Apicius parle
de la confection du boudin dans laquelle intervenait de l'oenogaros
(un mélange de
garum avec de l'
huile ou du
vin). Les
Belges étaient
célèbres surtout pour les soins qu'ils donnaient à
l'engraissement des cochons. Leurs troupeaux de
brebis et de porcs
étaient si nombreux, qu'ils pouvaient approvisionner en manteaux et en
viande salée non seulement Rome, mais encore la plus grande partie de
l'Italie. En
Éthiopie selon
les uns, en
Parthie selon Pline, en
Libye selon
Jérôme
de Stridon, les Acridophages (mangeurs de sauterelles) salaient et fumaient
les
sauterelles qui
arrivaient chez eux, au printemps, en grosses nuées et qui
constituaient, dit-on, leur seule nourriture. En Europe, la
cuisine
médiévale fait grand cas de la viande, plus que des
légumes, et la
corporation des
bouchers est des plus
puissantes. (
http://fr.wikipedia.org/wiki/conservation
de la viande/18mars2010).
Le fumage (
ou la fumaison) ajoute
à la conservation par séchage une modification des
qualités
organoleptiques de la
viande : il modifie sa coloration et son
arôme, et durcit sa
texture. La fumée produite par la
combustion du bois
contient des substances fongistatiques qui inhibent la croissance des
moisissures et des levures à la surface du produit. Un léger
fumage peut être utilisé durant la période de stockage de
la viande séchée, en particulier dans des conditions climatiques
humides. Selon la FAO, le fumage, en tant qu'agent conservateur, doit
être considéré comme une mesure d'urgence lorsqu'aucune
autre méthode de conservation ne peut être effectuée. Cette
méthode peut être utilisée par temps humide ou dans un
climat humide, ou quand la
préservation doit être effectuée aussi vite que possible
pour pouvoir immédiatement transporter la denrée (par exemple
après une
chasse). (
http://fr.wikipedia.org/wiki/consrvation
de la viande/18mars2010).
Le
séchage est le
plus ancien mode de conservation. Économique, car ne consommant pas
d'énergie et ne nécessitant que peu d'équipement, il est
toujours utilisé dans de nombreux pays pauvres où les moyens
coûteux que représentent réfrigération,
congélation ou appertisation dépassent les possibilités
financières des habitants, et sa pratique est soutenue par la FAO. Le
séchage convient particulièrement à la
viande bovine mais
concerne également la viande de
camélidés,
d'
ovins, de
caprins et de gros
gibier (
antilopes ou
cerfs par exemple). (
http://fr.wikipedia.org/wiki/consrvation
de la viande/18mars2010).
La conservation de la viande a connu des grandes
avancées en charcuterie, produisant dans les pays industrialisés,
grâce à la recherche, une gamme très variée des
produits de haute qualité, des produits de courtes comme de longues
durées de conservation. Contrairement à la transformation
paysanne locale, les produits élaborés sont de courtes
durées, très peu diversifiés et de faible qualité,
et les techniques de conservation sont basées essentiellement sur la
pratique du séchage et du fumage.
Le séchage et le fumage paysans, appelés
boucanage, s'adressent essentiellement aux gibiers et aux poissons, en aucun
cas à la viande de boucherie qui traite la viande de boeuf et de porc,
et dans une moindre mesure celle de la chèvre et du mouton.
Cependant depuis que les boucheries se sont
développées dans la ville de Butembo, desservant la population en
viandes fraîches, des problèmes ont surgi, entre autres le
manque d'électricité entraînant le manque d'infrastructures
de conservation au froid, l'absence des charcutiers, l'insalubrité des
installations, etc. Cette situation fait qu'après abattage, les
bouchers se retrouvent avec beaucoup d'invendus qu'ils sont obligés de
mélanger subrepticement avec la viande fraîche pour les
écouler, à la grande désapprobation des acheteurs.
Le séchage de la viande de boucherie est une
filière inconnue de la population de Butembo. Mais c'est une voie
à investiguer dans le cas de la région de Butembo où
l'élevage est relativement bien développé et où la
viande fraîche n'est pas denrée rare. Le problème ici est
de trouver, en l'absence des moyens modernes de conservation, des
procédés capables d'allonger la durée de conservation,
sans altérer les qualités organoleptique et nutritionnelle des
produits finis.
S'agissant des procédés, quoi de mieux que
d'améliorer les méthodes déjà connues de la
population ? Il s'agira donc d'examiner si la combinaison du
séchage-fumage -salage peut améliorer la qualité de la
viande séchée ainsi substituer ce procédé au
boucanage. Les résultats pourraient inspirer les bouchers pour la
valorisation des viandes invendues.
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA VIANDE
II.1. DEFINITION
La viande désigne l'ensemble des
aliments
constitués par les
tissus musculaires
associés à du
gras, des
nerfs et du
sang, ainsi que la
triperie et les
abats. Cela peut-être
une production
agricole
résultante de l'élevage ou une production résultante de la
chasse. Selon l'
organisation
mondiale de la santé animale, la viande désigne toutes les
parties comestibles d'un animal. Selon la réglementation
européenne, ce sont les parties comestibles des animaux, y compris le
sang. L'organisation mondiale de la santé animale considère que
le mot « animal », dans ce contexte, désigne
« tout mammifère ou oiseau, ainsi que les
abeilles ». (http://fr.wikipedia.org/wiki/ la viande/18mas2010).
Par viande, le consommateur entend chaque produit d'organisme
animal utilisé dans l'alimentation. Bien entendue, on consomme aussi une
série d'organes internes dont le foie, les reins, la rate, les poumons,
etc. (NYONGOMBE, 2010)
II.2.CLASSIFICATION ET PRODUCTION DE LA VIANDE
II.2.1. Classification
Les viandes sont également classées en :
· viandes rouges :
boeuf,
cheval,
canard (
magret) ;
· viandes blanches :
porc,
volailles,
lapin,
veau,
mouton ;
· viandes noires :
gibier ;
· viande
séchée ;
· viande de
brousse.
D'autres animaux sont également consommés et
constituent une source de
protéines dans
l'alimentation humaine (
poissons,
crustacés,
mollusques, etc.), mais,
d'un point de vue culinaire, leur chair n'est pas considérée
traditionnellement comme de la viande.
II.2.2. Production de la viande
La viande n'est pas un produit de récolte annuelle
comme les céréales, la patate douce,...ni comme le lait. La
viande peut provenir d'animaux :
· Expressément engraissée pour
l'abattage,
· Destiné à l'abattage par suite de
circonstances fortuites :
ü Animaux ayant terminé leur carrière de
reproduction, d'animaux laitiers, d'animaux de travail,
ü Animaux sacrifiés à cause d'une
pénurie d'alimentation (SUMBU ZOLA, 2010).
II.1.2 ASPECTS NUTRITIONNELS ET ALTERATION DE LA VIANDE
II.1.2.1. Aspects nutritionnels
La viande est un
aliment de grande valeur
nutritionnelle par sa richesse en
protéines, (de
20 à 30 % selon les types de viandes) et elle apporte
également des
acides
aminés essentiels (ceux que l'organisme humain est incapable de
synthétiser). La viande rouge est également une source importante
de
fer et de
vitamines du groupe B,
notamment la
vitamine B12. Elle
apporte également des quantités notables de
lipides (en moyenne 10,7
g/100 g) et de
cholestérol
(en moyenne 74,3 mg/100 g). (http://fr.wikipedia.org/wiki/ la
viande/18mas2010).
Il est à noter que la viande de vache ou boeuf a une
composition chimique de 56,74% d'eau, 18,33% des protéines, 21,40% des
substances grasses et 0,97% des sels minéraux (NYONGOMBE, 2010)
II.1.2.2. Altérations de la viande
La rapidité de la putréfaction de la viande
dépend de plusieurs facteurs, notamment:
· l'état physiologique de l'animal : la
viande d'une bête saine pourrira moins vite que la viande d'une
bête déficiente
· les conditions de propreté pendant le
découpage,
· les conditions atmosphériques :
ü La chaleur et l'humidité favorisent la
putréfaction,
ü La ventilation le retarde.
· la présence des insectes : qui peuvent
pondre sur la viande et leurs larves peuvent éclore en quelque heure,
· les infections : les viandes peuvent parfois subir
des infections par des bactéries phosphorescentes, celles-ci
appartiennent au genre Pseudomonas et se trouvent principalement dans
les viandes salées. Elles sont inoffensives. (SUMBU ZOLA,
2010)
II.1.3. QUALITE HYGIENIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DES VIANDES
Dans les transformations charcutières et les salaisons,
il n'y a pas des normes bactériologiques proprement dite.
Néanmoins on ne peut pas mettre au marché des
préparations pouvant présenter des dangers pour la santé
humaine, qui renfermeraient des germes pathogènes ou toxigènes.
Le tableau 1 présente à titre d'exemple les normes en usage dans
la commercialisation de ces produits.
Tableau n°1 : Evaluation de la qualité
sanitaire et hygiénique des aliments carnés
périssables
Flore microbienne à rechercher ou à
dénombrerProduits de charcuterie crus, hachés
Produits de charcuteries
cuits
A consommer après cuisson
Exemple : chair à saucisses, fraîche ou
demi-sècheSoumis à maturation et à dessiccation, à
consommer en état.
Exemple : saucisses sec salamiPâte, saucissons,
jambon cuit, andouilleRillettes,
fromage de tête, tripes, boudin noir, plats
cuisinésSalmonelles :
absence dans 25252525Staphylocoques pathogènes :
nombre par gr inférieur à 10001001100Escherichia coli
Nombre par gr inférieur à1000100110Clostridium
perfringens
Nombre par gr inférieur à1001001O10Genres
mésophiles
Nombre par gr inférieur à10000100000
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(SUMBU ZOLA, 2010)
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE SECHAGE ET LE
FUMAGE DES PRODUITS ALIMENTAIRES
III.2.1. Le séchage
a. Introduction
Hall (1957) cité par Gordon (1981) a défini le
séchage des produits alimentaire comme étant l'extraction de son
contenu humide jusqu'à l'obtention d'un milieu environnant qui s'oppose
au développement des bactéries et des moisissures. Il importe
donc d'effectuer la déshydratation dans les plus brefs délais
possibles pour minimiser les risques de dégât à
caractère microbiologique.
B. Régime du séchage
Le taux d'extraction de l'humidité libre du produit
ne demeure pas constant. Jason (1962) et Burgess et Alli (1967)
cités par Gordon (1981) ont décrit le processus du
séchage comme comprenant une phase à régime constante
dans laquelle la déshumidification s'opère à un taux
uniforme jusqu'à ce qu'elle atteigne la teneur critique ( THc),
après quoi le taux de déshumidification diminue à mesure
que le processus de séchage entre dans la phase à régime
décroissante. C'est ce phénomène que l'on constate dans le
cas de la chair de poisson ou de viande qui au début a un contenu humide
d'environs 1g/g de poids total sec. (Jason 1962 cités par Gordon
1981)
Henderson et Perry (1955) cités par Gordon (1981) ont
formulé dans l'équation suivante l'évaporation de
l'humidité libre en surface, durant la phase à régime
constant :
(Équation 1)
Avec :
· : le taux de déshydratation en Kg d'eau par
heure,
· fv : le coefficient de transmission de
la vapeur d'eau en Kg/m.m2Kg/m2
· S : surface de la zone humide en m2
· Pa : pression de la vapeur d'eau dans
l'air en atm
· Ps : pression de la vapeur d'eau en
ts en atm
· Kf : conductance thermique de la
pellicule d'air, en Kcal/ (m.m2. °C)
· Ta : température de l'air en
°C
· hfg : chaleur latente d'évaporation en
Kcal/Kg
L'équation de l'évacuation de l'humidité
(équation 1) exprime le taux de déshydratation comme
dépendant de la différence de pression de la vapeur entre la
surface du produit et la masse d'air et du coefficient d'évacuation de
l'humidité. On peut également évaluer le régime
constant de séchage en termes de chaleur transmise au produit pour
évaporer l'humidité de la surface (équation 2).
A la fin du régime de séchage constant le
produit hygroscopique a atteint la teneur critique de l'humidité
susceptible d'entretenir une circulation d'eau libre vers un taux uniforme,
lequel est égal au taux maximal d'enlèvement de la vapeur d'eau
de surface.
La phase à régime décroissant est
régie en grande partie par le déplacement de l'humidité de
l'intérieur vers la surface du produit par diffusion liquide sur et par
suppression de l'humidité de la surface (Hall, 1957 cités par
Gordon 1981)
Le régime de séchage peut, à ce stade
être défini par la loi de Fick :
Avec:
· DL: coefficient de fusion en phase liquide applicable
au déplacent pendant la phase solide en m2/heure
· TH : la teneur en humidité, base
séché
· : temps
· X: la distance parcourue par l'humidité
en m
a. Séchage
mécanique
A cause des inconvénients afférents au
séchage naturel au soleil, on s'intéresse maintenant à la
dessiccation du poisson et de la viande par le procédé
mécanique. Dans ce cas le séchage peut s'effectuer sans
contrôle de la vitesse de l'air et de l'humidité relative (HR)
dans l'atmosphère du séchage, contrôle qui doit être
assez rigoureux pour assurer au produit obtenu une qualité
satisfaisante. (Gordon, 1981).
C. Température du séchage
Au premier stade, la chair du poisson et de la viande
étant saturée d'eau, la température du séchage ne
doit pas dépasser 40° à 50°C. A des températures
supérieures une bonne partie de la chair subit un début de
cuisson qui rend le produit final cassant. (Gordon, 1981)
II.2.2. Le fumage ou fumaison
1. Définition
Les aliments fumés sont produits par l'emploi d'un
procédé de fumaison traditionnel, par l'addition d'arômes
de fumée ou par combinaisons de l'une et l'autre méthode.
Le fumage (la fumaison) ajoute à la conservation par
séchage une modification des qualités organoleptiques de la
viande : il modifie sa coloration et son arôme, et durcit sa
texture. Il existe en principe 4 manières distinctes de produire des
aliments fumés:
· Fumaison avec de la fumée de bois venant
d'être produite.
· Fumaison avec de la fumée
régénérée provenant de condensats de
fumée.
· Aromatisation avec des préparations
d'arôme de fumée dérivée des condensats de
fumée.
· aromatisation avec des arômes de fumée
préparés par mélange de substances chimiquement
définies.
La 1ère méthode n'est autre que le
procédé de fumaison traditionnel, et les 3 autres sont
appliquées par utilisation des différentes sortes d'arôme
de fumée ou de « fumée liquide ».
(ANONYME, 1992)
2. Technologie de la fumaison
a. Comment fumer
Dans le procédé de fumaison traditionnel, la
première chose à faire est d'allumer un feu de bois sec. La
nature du bois peut dépendre de la tradition et varie d'un pays à
l'autre. Au Royaume Uni, par exemple, on se sert généralement des
bois de chêne alors qu'au Danemark on prend le bouleau.
En règle générale il faut du bois d'arbre
à feuille caduque. On peut aussi utiliser des herbes aromatiques des
épices et des brindilles de genévrier pour donner une saveur
particulière aux produits fumés.
Après avoir allumé le feu, on réduit les
flammes à feu de braises. Le bois se trouve alors
décomposé par la température élevée qui
règne dans la zone d'ignition d'où la composition de la
fumée dépend de cette zone.
La durée d'exposition du produit à la
fumée est très importante pour la saveur du produit. Il est
à noter que dans la fumée il y existe d'air auquel sont
mélangées des microparticules de différentes tailles. Ces
sont de particules qui diffusent la lumière et qui donnent à la
fumée son aspect caractéristique. A l'absorption de la
fumée par les aliments, elle lui confère une couleur et une
saveur caractéristiques.
b. Méthode de fumaison
Les différentes méthodes employées se
caractérisent par la température choisie:
· La fumaison à froid : la température
est généralement comprise entre 18 et 20°C : c'est le
procédé typiquement utilisé pour le saumon, le salami, le
jambon et certain fromages. Elle peut durer plusieurs semaines. La duré
normale est de 6 et 24 heures.
· La fumaison « tiède »: la
température est d'environ 40°C, et s'emploie avec le jambon,
l'aloyau et certains types de saucisses.
· La fumaison à chaud: c'est une combinaison de
fort chauffage et de fumaison entraînant une température de 70
à 90°C dans les produits. La fumaison à chaud est un
mélange de séchage de cuisson et de fumaison. Ce
procédé prend normalement plusieurs heures, mais fumaison
proprement dite dure moins longtemps.
c. Absorption de la fumée par les aliments
Au cours de la fumaison, des nombreux facteurs entre en jeu,
dont certains influent également sur l'absorption de fumée par
l'aliment. Trois facteurs influent sur l'absorption, à savoir la
densité de la fumée, l'humidité et la
température.
d. Nouveautés technologiques
Lorsqu'on entreprend de mettre au point un nouveau
procédé de fumaison, on doit s'efforcer:
· d'élaborer un processus maîtrisant
l'arôme et l'aspect de l'aliment considéré.
· de réduire la présence, dans la
fumée, des composantes risquant d'être toxiques, et notamment
cancérogènes;
· de réduire la contamination de l'environnement
par fumaison
· d'accroître la productivité.
e. Arôme de fumée
En plus de la méthode de fumaison traditionnelle, on
peut donner un certain arôme de fumée à l'aliment en
employant:
· les arômes des fumées tirés de la
combustion du bois: condensât de fumée auquel on peut ajouter des
additifs dont préalablement on a retiré les composants nuisibles
à la santé ;
· les arômes de fumées
synthétiques.
Le condensât est la fumée obtenu par condensation
de la fumée généralement suivie d'un fractionnement et
d'une purification. Il est à noter que les arômes peuvent
être directement mélangés aux aliments, par exemple la
viande hachée, ou pulvérisés à la surface. Ceux-ci
ne font pas perdre à l'aliment leur poids comme la fumaison traditionnel
et souvent réduisent le prix du produit vendu au consommateur ou assure
un meilleur bénéfice au producteur.
Les arômes de fumées sont souvent employés
en combinaison avec un procédé de fumaison; d'où cette
combinaison a pour avantage de tirer de la fumée la couleur qui convient
et de l'arôme de fumée le goût qui convient.
f. Importance technologique de la fumée
La fumaison est généralement un traitement de
surface n'affectant le produit que de quelques centimètres. En
résumé, la fumaison produit des arômes, une couleur et une
texture typique, ainsi que dans une certaine mesure un effet conservateur et
antioxydant.
(ANONYME, 1992)
3. Les aspects sanitaires de la fumaison
a. Introduction
Les premières observations du cancer provoqué
par la fumée ou le condensat de fumée furent
réalisées en 1775 par le Docteur Pott, un savant anglais. Depuis
lors, on a consacré beaucoup d'attention aux composants HAP
(Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) en tant que facteurs potentiels du
cancer de la peau.
Un composant HAP - le benzo(a)pyrène - et une dizaine
d'autres composants appartenant à ce groupe ont
révélé des propriétés mutagènes et
cancérogènes lors des études expérimentales. Les
HAP, qui peuvent se former lors de la combustion des matériaux
organiques, sont répandus dans l'environnement.
b. Quelques aspects
En revanche, l'alimentation d'origine animale n'est
pratiquement pas polluée par les HAP, sauf en cours de
préparation, par exemple quand on la fume ou quand elle a subi une
très forte cuisson (carbonisation). Même quand on fume les viandes
et les poissons, ils ne contiennent pas automatiquement assez de HAP pour faire
peser un risque sur la santé.
On retrouve néanmoins une forte quantité de HAP
en particulier à la surface des produits fumés, et
généralement ceux qui ont subi un traitement longtemps, par
fumaison directe à température élevée.
Dans de nombreux pays, la fumaison est aujourd'hui
relativement brève, et en outre de nombreux produits sont lavés
ensuite. Ce procédé réduit au minimum la teneur en
particules de fumées, lesquelles peuvent contenir des substances
dangereuses pour la santé.
Les études exhaustives conduites sur l'alimentation au
Royaume-Uni et dans d'autres pays montrent que les plus fortes quantités
des composants HAP cancérogènes présents dans les aliments
se rencontrent non pas dans la viande ou le poisson fumé, mais dans des
céréales, des graisses et des huiles polluées.
Les aliments fumés à la maison présentent
une teneur forte en HAP car on applique une fumaison directe qui est souvent
mal contrôlée et qui va même à la calcination. A part
les HAP, on peut avoir dans les aliments fumés les oxydes d'azote, les
nitrosamines, les phénols, des composés carbonyliques, etc.
(ANONYME, 1992)
3. Conclusion
Les aliments fumés posent divers problèmes de
santé notamment du fait de leur éventuelle teneur en nitrosamines
et en HAP. Néanmoins, il existe heureusement plusieurs moyens de
réduire au minimum certains problèmes sanitaires en ôtant
les composants indésirables ou en réduisant leur quantité,
en employant des arômes de fumées ayant une composition bien
connue et « sûre » ou en modifiant les
processus de fumaison.
Il est à noter que la fumaison indirecte ou une
fumaison à basse température voir même une fumaison non
forte donc sans calcination réduit sensiblement la teneur en
matières nuisibles à la santé.
(ANONYME, 1992)
CHAPITRE IV : GENERALITES SUR LE SAUMURAGE ET LE
SALAGE DES PRODUITS ALIMENTAIRES
IV.1. Pratique du salage à sec et en saumure
Les microorganismes qui provoquent la putréfaction de
la viande ont en effet besoin d'
eau libre pour se
développer. Mis en contact avec l'eau existant dans la chair, le sel se
dissout en
ions Na+ et Cl- formant un
soluté ; la
quantité d'eau disponible pour les microorganismes, mesurable en
Aw, diminue
donc. D'autre part, les cellules des microorganismes,
placées dans une solution
hypertonique, vont
perdre de l'eau par le phénomène d'
osmose au point, parfois, de
ne plus pouvoir fonctionner et d'être
lysées.
Le sel n'exerce son action
bactériostatique
qu'à partir de 10 % de concentration ; ce pourcentage permet
de se passer de l'entreposage au froid des aliments salés mais implique
de devoir dessaler l'aliment avant la cuisson en le lavant et en l'immergeant
dans une grande quantité d'
eau potable,
renouvelée plusieurs fois, durant plusieurs heures, voire pendant un
jour entier.
Le salage se pratique soit à sec soit en
saumure selon le type de
viande à disposition et la durée de conservation
souhaitée. Pour le salage à sec, on frotte la viande avec du sel
mélangé de
salpêtre ou de
cendres de bois avant de comprimer fortement les uns sur les autres ;
cette opération est réitérée quatre fois, de huit
jours en huit jours. Les pièces sont ensuite saupoudrées de son
pour absorber l'humidité, et mise à sécher dans un local
chaud. Pour une conservation de longue durée, la viande
saupoudrée de sel est frottée jusqu'à parfaite saturation
jusque dans ses moindres crevasses, saupoudrée à nouveau et
laissée en repos pendant 24 à 48 heures avant d'être
fortement comprimée. Une saumure s'en écoule qui est mise
à bouillir et va servir à arroser les pièces avant qu'on
ne les re-saupoudre de sel et ne les place en
tonneaux
(idéalement en
chêne, le
sapin donnant un goût
à la salaison). La saumure est aussi le bain d'eau plus ou moins
fortement salée dans laquelle on plonge la viande.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/ la conservation de la
viande/18mas2010).
IV.2. Les bactéries lactiques et les produits
carnés
La flore spontanée prédominante de fermentation
des produits carnés est constituée des lactobacilles. En 1940
Lactobacillus plantarum, Lb brevis et Lb fermentum sont
proposés aux Etat Unis pour la fabrication des saucissons mais la
difficulté de lyophilisation de ces espèces les font abandonner
au profit de Pediococcus ferment disponible pour les produits
carnés. En 1974 apparaît un ferment concentré
congelé formé de Lb plantarum seul ou mixte
associé avec les bactéries lactiques dont Pediococcus
acidilactici. (Bacus et Brown, 1985 )
Selon Gibbs (1987, cité par Leveau-M-Bouix) le
Pediococcus ou le Lactobacillus utilisés
inhibent les salmonelles ou les staphylocoques ou Clostridium
botulinum lors de la fabrication des saucisses ou du bacon.
L'addition des diverses bactéries lactiques à la viande
fraîche permet une meilleure conservation.
IIème PARTIE :
EXPERIMENTATION
CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES
III.1. INTRODUCTION
La conservation de la viande, qui est le sujet de notre
expérimentation, a consisté à sécher la viande dans
un séchoir-fumoir de construction artisanale ayant une double
fonction : le séchage avec ou sans fumaison.
De La qualité des produits finis du point de vue
physico-chimique et microbiologique est suivie en fonction du temps par
rapport à l'évolution de l'azote basique volatil total. Le
dénombrement des germes totaux est aussi effectué.
III.2 MATERIELS
III.2.1 Matériels biologiques
a. Viande
La viande utilisée comme matière première
est achetée à l'Abattoir central de la ville de Butembo :
c'est la viande de boeuf qui a été préférée
car la plus consommée, et nous avons utilisé deux kilogramme.
b. Le sel
Nous avons utilisé le sel
« HABARI » en sachet de 50 g, pour le séchage
à sel sec et pour la préparation de la saumure. Le sel a
été acheté au marché central de Butembo.
C. La saumure
La saumure est préparée avec de l'eau
préalablement bouillie à environ 100oC. Une saumure
forte est alors préparée à raison de 1,5kg de sel dans
deux litres d'eau dans laquelle sont ajoutés des aromatisants, en
l'occurrence l'ail et le romarin et du salpêtre (KNO3).
III.2.2. Matériels fabrication
a) séchoir-fumoir ;
b) Etuve ;
c) Couteau ;
d) Table de travail ;
e) Crochets en fil de fer (pour suspendre les lanières
de viandes dans le fumoir et l'étuve) ;
f) Emballages en sachet (conditionnement des produits
finis).
g) Bois (source d'énergie)
h) Sciure de bois de LIBOYO et MAYASALI (fumaison).
III. 2.3. Matériel de laboratoire
Béchers ; pipettes ; erlenmeyers ;
balance de précision, mortier et pilon, boîtes de pétri,
spatule, dessiccateur, étuve, creuset, ...
III.3. METHODES
III.3.1. Préparation de la viande et traitements
Après l'achat de la viande à l'Abattoir central,
nous l'avons amenée au « centre cuisino vite et
ben » sise à coté de l'I.T.A.V, presqu'au bout de
l'avenu Lubero. Sur une table et avec un couteau la viande
découpée en morceaux en forme de
parallélépipède rectangle de 0,5 cm d'épaisseur
(de hauteur), de 5 cm de longueur et de 2,5cm de largeur, soit un volume de
6,25cm 3.
Les différents pré-traitements
opérés sur les morceaux de viande avant séchage ou
séchage-fumage ainsi que les quantités respectives sont
présentés dans le tableau 2 ci-après.
Tableau n°2 : Pré-traitements et
quantités de viandes avant les opérations de séchage et de
séchage-fumage
Traitements
|
Salage
|
Salage-fumage
|
Pré-traitements
|
|
Produits
|
Quantité
|
|
Produits
|
Quantité
|
T 1
|
Viande nature
|
100gr
|
T 4
|
Viande nature
|
100gr
|
T 2
|
Viande salée
|
100gr
|
T 5
|
Viande salée
|
100gr
|
T 3
|
Viande saumurée
|
100gr
|
T 6
|
Viande saumurée
|
100gr
|
Après pré-traitement, la viande nature est mise
directement au fumoir soit pour le séchage seul ou pour le
séchage suivi du fumage.
Avant les opérations de séchage ou de
séchage-fumage, les viandes salées et saumurées sont
traitées de la manière suivante :
- Viande salée : salage des morceaux de viande
entre couches de sel dans un bac pendant 24 heures ;
- Viande saumurée : mise en saumure des morceaux
de viande pendant 24 heures également.
IV.3.2. Durée du séchage et de fumage et
conditionnement
Le séchage des produits comme le fumage dans le fumoir
a duré 24 heures.
Après refroidissement, les produits
séchés sont immédiatement mis sous emballages
à en sachet plastic étiquetés et
hermétiquement fermés pour assurer leur conservation.
Les produits finis issus de différents traitements ont
été soumis à un examen organoleptique et à une
caractérisation physico-chimique et microbiologique, le premier et tous
les sept jours pendant 28 jours, représentés par T0, T1, T2, T3,
T4.
III.3.3. Analyse sensorielle des produits finis
Trente dégustateurs choisis au hasard, se sont
prononcés sur une période de 28 jours sur l'évolution des
paramètres organoleptiques, à savoir : couleur, goût
et odeur des viandes traitées. A cet effet, une fiche de cotation a
été remise à chaque dégustateur. Les
critères de classement cotés sont présentés dans le
tableau 3 suivant. Pour faciliter le travail d'appréciation des
résultats, les dégustateurs ont été
regroupés en équipe de 10 personnes, permettant ainsi de comparer
les moyennes.
Tableau n°3: Critères de classement
Attribution des points
|
0 à 1
|
2 à 4
|
5 à 7
|
8 à 10
|
Couleur
|
Pas bon
|
Indifférent
|
Bon
|
Très bon
|
Goût
|
Pas bon
|
Indifférent
|
Bon
|
Très bon
|
Odeur
|
Pas bon
|
Indifférent
|
Bon
|
Très bon
|
La viande est jugée acceptable si la somme des
critères est égale ou supérieure à 16.
III.3.5 Analyse physicochimique des viandes
séchées.
III.3.3.1 L'humidité
a. Principe : après avoir pesé un
échantillon, il est séché à l'étuve à
105°C jusqu'à poids constant.
b. Mode opératoire :
- Avec la balance de précision, peser le creuset vide
(Po)
- Après avoir taré la balance, introduire un
échantillon dans ce creuset puis lire le poids (P1)
- Placer le creuset et son contenu dans l'étuve pour le
séchage à 105°C pendant3 heures au moins d'où
après cela mettre au dessiccateur pour le refroidissement pendant une
quinzaine de minute puis peser pour avoir le second poids (P2).
Calcul : Humidité en % =
(MAFIKIRI.B, 2010)
III.3.3.2. Détermination de l'ABVT
· Introduire de viande dans un ballon à
distiller
· Ajouter 2g d'oxyde de magnésium MgO et 300ml
d'eau
· Distiller en recueillant à tige plongée
dans 20 ml de HCl ou H2SO4 0,1N jusqu'au volume de 150
ml,
· Titrer l'excès par le NaOH 0,1N en
présence du ppt comme indicateur ou utiliser un indicateur mixte.
§ Calcul : ABVT=
Avec :
· Va : volume de l'acide
· Vb : volume de la base
(MAFIKIRI.B, 2010)
III.3.4.3 Dosage des protéines dans les viandes
(Méthode de KJELDAHL)
a. Principe :
La proportion des matières protéiques d'un
aliment est souvent déterminée par le dosage de l'azote total
après destruction de la matière organique et l'emploie d'un
coefficient approprié. La matière organique est détruite
par l'H2SO4 concentré en présences d'une
substance avant le point d'ébullition du mélange et d'un
catalyseur. L'azote de la matière organique est fixé sous la
forme (NH4)2SO4, tandis que le carbone et
l'hydrogène sont oxydés en H2O et CO2
gazeux. La solution sulfurique et (NH4)2SO4 est
diluée dans l'eau et dosée avec un acide titré connu. On
en déduit la teneur en azote contenu dans la prise d'essai.
b. Mode opératoire :
b.1. Minéralisation
· Introduire dans un ballon piciforme spéciale un
poids P (1 à 5g) de la substance à analyser, 0,5g de
CuSO4 (catalyseur), 5g de K2SO4 ou
P2O3 pour élever le point d'ébullition du
mélange et 20 ml de H2SO4 concentré
(98%).
· Surmonté le col du ballon par un petit entonnoir
qui servira de condensateur pour les vapeurs de H2SO4,
· Chauffer sur tout métallique avec
précaution au début pour éviter la formation de mousse,
· Porter le liquide en ébullition et maintenir
celle-ci jusqu'à ce que le liquide devienne limpide, ne renferme plus de
carbone,
· Laisser refroidir complètement.
· Ajouter par la suite l'eau distillée et
transvaser dans un ballon jaugé de 100ml. Rincer le ballon d'attaque
à plusieurs reprises par l'eau distillée et transvaser chaque
fois dans un ballon jaugé. Compléter en fin à 100 ml
(Vt) avec de l'eau distillée et agiter pour
homogénéiser.
b.2.Distillation
· Prélever 10ml (Vp) exactement mesurés de
la dernière solution ci-dessus et les introduire dans un ballon
jaugé.
Y ajouter 1 à 2 gouttes de la solution de
phénolphtaléine et du NaOH 30% jusqu'à
alcalinisation : (NH4)2SO4 +
2NaOH?NaSO4+2NH3+2H2O.
· Entrainer par un courant d'eau le NH3
libéré et le recueillir dans un ballon ou bêcher renfermant
20ml (Va) de H2SO4 (ou HCl) 0,1N et 1 à 2 goutte
de solution de rouge de méthyle.
· Maintenir le courant de vapeur d'eau pendant environ 10
minutes.
H2O+NH3 ? NH4OH
b.3. Titrage
Titre à chaud l'excès d'acide (HCl ou
H2SO4 O, 1N) par NaOH 1N et noter le volume de la base
consommé jusqu'au point d'équivalences.
Résultat :
c. Facteur de conversion de l'azote en protéine
Les quantités de protéines sont exprimées
en azote : en moyenne 100g protéines renferment 16g d'azote ce qui
revient à dire que 1g d'azote représente 6,25g de
protéines (SEROG. Dr et Mr FUMERO). Il ya lieu de substituer le facteur
de conversion 6,25 par 3,38 utiliser pour les plantes (MALAISSE, 1997).
Pourcentage de protéine =%N×f
Avec : %N : teneur en azote et f : facteur de
conversion
III.3.4.4. Dénombrement
a. Principe :
La culture en surface d'un milieu gélosé,
dite surface count, est recommandée lorsque la description des colonies
peut être utile à l'identification des germes
dénombrés.
La gélose TSA est un milieu riche permettant le
développement de la plupart des micro-organismes susceptibles
d'être rencontrés dans un aliment. Sa formule comprend une peptone
riche en acide aminés libres et de l'extrait de levure. L'association de
ces 2 constituants fournie au milieu de nombreux facteurs de croissance. (J.-L.
MULTON, 1994)
b. Mode opératoire :
ü Préparation du milieu :
- Faire fondre le milieu de base et le refroidir
jusqu'à 45°c.
- Couler en boites de pétri
stériles
- Après solidification, sécher la
surface du milieu à l'étuve à 45°c, couvercle
entrouvert, et laisser refroidir couvercle fermé.
- Marquer les boîtes (10-1,
10-2,...).
ü Ensemencement et incubation :
- A partir de la prise d'essai bien
homogénéisée, porter aseptiquement 0,1 ml (2 gouttes) dans
la boite de pétri contenant la gélose TSA ou encore
Muller-Hinton.
- Etaler l'inoculum à l'aide d'un
étaleur stérile « pipette râteau » que
l'on passe à la surface de la gélose pendant que l'on imprime
à la boite un mouvement circulaire horizontal.
- Laisser sécher 15 mn à la
température du laboratoire.
- Incuber les boites à 37 °c pendant
48 h.
ü Lecture « classique » :
- La lecture s'effectue par comptage visuel. Dans
tous les cas, seules les boites contenant entre 20 à 300 colonies sont
utilisées
- Lorsque le nombre de colonies est 20, on
conclut « moins de 200 UFC/ml ».
- Lorsque le nombre de colonies est 300, on
exprime le résultat par « plus de 3000 UFC/ml ».
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
IV.1. QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE ET MICROBIOLOGIQUE DE LA
VIANDE FRAICHE
La qualité physicochimique et microbiologique de la
viande fraîche avant les manipulations, exprimée en teneur en
Azote Basique Volatil Total (ABVT) et en protéines, et microbiologique,
exprimée en Unités Formant Colonies (UFC), sont
présentées dans le tableau 4 ci-dessous.
Tableau n°4 : Qualité physicochimique et
microbiologique de la viande fraîche
|
Humidité (%)
|
Protéines (%)
|
ABVT (mg/100g)
|
Dénombrement (UFC/g ?)
|
Proportion
|
76,28
|
18,4
|
30,47
|
1800
|
Il ressort des résultats présentés dans
le tableau 4 ci-haut que la viande fraîche, bien que titrant environ 30
me d'ABVT par 100 g et n'est colonisée que par 1800 germes, est de
qualité acceptable ; la limite pour l'ABVT étant de 100
mg/100g (SUMBU ZOLA, 2010). S'agissant des germes dénombrés, le
nombre trouvé est faible. La littérature demande, dans le code de
bon usage des produits charcutiers, de ne pas dépasser10 000.
(SUMBU ZOLA, 2010).
IV.2. CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES DES PRODUITS
FINIS
Dans le tableau 5 ci-dessous, les moyennes des
appréciations de trente dégustateurs regroupés par 10 sont
consignées.
Tableau 5 : Moyennes de cotation qualitative de 3
groupes de 10 dégustateurs
Critaire
Viandes
|
Couleur
|
Goût
|
Odeur
|
Total
|
Moyennes
générales
|
A. VIANDES SECHEES
|
Séchée Nature
|
· de cotation du 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
6,75
6,1
5,7
|
6
5,95
6,75
|
6
6,4
4
|
18,75
16,55
16,45
|
17,25
|
Salée- Séchée
|
· de cotation du 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
4,5
3,25
5,25
|
3,5
3,75
4,75
|
5,5
3
5,5
|
13,5
10
15,5
|
13
|
Saumurée- Séchée
|
· de cotation 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
7,5
6
6,7
|
6,85
6,2
6,35
|
6,85
6,4
6
|
21,2
18
19,05
|
19,42
|
B. VIANDES SECHEES FUMEES
|
Séchée-Fumée Nature
|
· de cotation 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
6,9
4,8
5,2
|
6
4,6
3,5
|
5,1
3,6
5,25
|
18
13
13,95
|
14,98
|
Séchée- Salée -Fumée
|
· de cotation 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
7,3
5,7
7,3
|
6,1
4,6
5,6
|
7,1
5,9
7
|
20,5
16,2
19,9
|
18,87
|
Séchée- Saumurée- Fumée
|
· de cotation 1èrgroupe
· de cotation du 2ème groupe
· de cotation du 3ème groupe
|
8,55
6,3
8,7
|
8,65
8,1
9
|
5,75
5,7
7,25
|
23,15
20,01
24,95
|
22,70
|
Il ressort des résultats consignés dans le
tableau que dans les deux groupes de produits, à savoir les viandes
séchées et séchées fumées, 1 produit n'a pas
reçu la cote 16. Il s'agit des viandes séchées
salées à sec et les viandes salées à sec et
fumées.
En comparant les traitements, ce sont les viandes
saumurées et surtout saumurées fumées qui ont
été les plus appréciées des dégustateurs.
Des ingrédients ajoutés dans la saumure et l'action aromatique de
la fumée ont beaucoup joué sur la qualité organoleptique
des produits, les rendant plus attrayants.
IV.3. ANALYSES PHYSICOCHIMIQUES ET MICROBIOLOGIQUES
IV.3.1. L'humidité
La teneur en eau des produits finis est suivie pendant une
période de 28 jours et c'est tous les 7 jours. La figure 1
présente sous forme d'histogrammes la teneur en eau des produits
finis.
Figure 1: Evolution de
la teneur en eau (en %) de la viande séchées et
séchée fumée conservée à la
température ambiante pendant 28 jours.
Légende: To: 1er jour - T1:
7ème jour - T2: 14ème jour -T3 :
21ème jour et T4 : 28ème jour.
L'examen des histogrammes présentés sur la
figure 1 donne des renseignements suivants :
- les viandes nature séchées et
séchées fumées contiennent un peu plus d'humidité
au départ et au final après 28 jours de conservation, le taux
d'humidité dépassant 40%. Ce qui présage d'une
durée moins longue de conservation.
- les viandes saumurées séchées, surtout
saumurées fumées ont une teneur en humidité nettement plus
basse après 28 jours de conservation. Ce qui peut augurer d'une
conservation un peu plus longue que les autres traitements : la teneur
dépassant à peine 30% comparativement aux autres qui va de 35
à 41%.
- les viandes salées séchées et
fumées ont présenté des teneurs intermédiaires avec
un peu moins de 40% d'humidité.
D'une manière générale, la teneur en eau
a nettement augmenté pendant la conservation quelque soit le produit
fini, montrant par là deux conclusions :
1. le conditionnement n'a pas mis les viandes traitées
à l'abri de l'humidité atmosphérique ;
2. le séchage et/ou le séchage-fumage
insuffisants, en 24 heures, n'a pas inhibé les microorganismes
d'altération dont l'activité métabolique peut être
à la base de la libération d'eau, augmentant ainsi la teneur en
eau des produits finis.
V.3.2. L'Azote Basique Volatil Total
L'évolution de l'ABVT pendant Les 28 jours de
conservation se présente comme indiquée dans la figure 2.
Figure 2: Evolution de l'ABVT dans les viandes
salées séchées et salées fumées après
28 jours de conservation à la température ambiante
Légende: To: 1er jour - T1:
7ème jour - T2: 14ème jour -T3 :
21ème jour et T4 : 28ème jour.
L'évolution de l'ABVT dans les différents
traitements fait dégager deux remarques importantes :
- l'augmentation rapide de la valeur de l'ABVT au cours de la
période de conservation pour tous les produits ; les
augmentations atteignant voire dépassant 80% :
. de 11,12 à 54,28 mg/100g pour la viande
séchée nature, soit environ 80% d'augmentation ;
. de 7,97 à 50,47 mg/100g pour la viande
salée séchée, soit 84 % d'augmentation ;
. de 6,86 à 48,57 mg/100g pour la viande
saumurée séchée, soit 86 % d'augmentation ;
. de 10,22 à 52,46 mg/100g pour la viande
fumée nature, soit 80 % d'augmentation ;
. de 7,47 à 49,07 mg/100g pour la viande
salée séchée fumée, soit 85 %
d'augmentation ;
. et de 5,67 à 45,33 mg/100g pour la viande
saumurée fumée, soit 87 % d'augmentation.
- bien que la viande saumurée séchée et
séchée fumée démarre et fini avec un ABVT plus bas
que les autres, l'augmentation de son ABVT est plus rapide, soit environ 87%
par rapport à 80% pour la viande nature séchée ou
fumée et environ 85% pour celle salée séchée et
fumée.
En conclusion, l'augmentation rapide de l'ABVT témoigne
d'un séchage insuffisant laissant une forte teneur en eau dans les
produits et cette eau diluant l'action protectrice de la fumaison. Il est connu
que la fumée n'a pas seulement le rôle d'améliorateur de
flaveur (SUMBU ZOLA, 2010), mais contient aussi des éléments
actifs qui inhibent la croissance de certains microorganismes,
d'altération en l'occurrence, à la base de la
décomposition des matières azotées, sources d'ABVT.
V.3.3. Estimation du nombre de germes totaux
Le nombre de germes totaux dans les viandes salées
séchées et salées fumées après 28 jours de
conservation à la température ambiante est consigné dans
le tableau 6 suivant.
Tableau n°6 : Nombre de germes totaux
trouvés dans viandes salées séchées et
salées fumées après 28 jours de conservation à la
température ambiante
Traitements
Temps
|
Viande séchée nature
|
Viande séchée salée
|
Viande séchée saumurée
|
Viande fumée nature
|
Viande fumée salée
|
Viande fumée saumurée
|
T0
|
4
|
1
|
1
|
3
|
1
|
0
|
T1
|
187
|
157
|
121
|
169
|
140
|
105
|
Légende: To: 1è jour - T1: 28è jour
L'examen des résultats présentés dans le
tableau n°6 donne des renseignements suivants :
- de 1800 germes par g estimés dans la viande
fraîche, les traitements les ont fait tomber entre 0 et 5; ce que les
traitements appliqués ont été efficaces ;
- les conditions de conservation soit la mise sous emballages
n'étant pas aseptiques, le petit nombre de germes présents,
retrouvant l'humidité, s'est multiplié en 28 jours; lequel nombre
devait rester stable ;
- lorsque l'on compare les différents traitements,
c'est la viande saumurée fumée qui présente le moins de
germes microbiens.
En conclusion, bien que le nombre de germes par gramme soit
relativement bas, c'est-à-dire inférieur à 200, cependant
son évolution en fonction du temps est rapide et présage d'une
altération aussi rapide de la qualité des produits. Il s'agira
dans la suite, dans les travaux à venir, de rechercher et d'identifier
les souches pathogènes susceptibles de contaminer ces produits afin
d'éviter des intoxications éventuelles des consommateurs.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Le présent mémoire se résume en
« l'Essai de conservation par séchage-fumage de la viande de
boeuf », en effet depuis que les boucheries existent dans la ville de
Butembo, desservant la population en viandes fraîches, un certain nombre
de problèmes ont surgi, entre autres le manque
d'électricité entraînant le manque d'infrastructures de
conservation au froid, l'insalubrité des installations. Ce qui fait
qu'après abattage, les viandes de boucherie devraient être
consommées le même jour ou alors dans le jour qui suit. Les
bouchers se retrouvent ainsi souvent avec beaucoup d'invendus qu'ils sont
obligés de mélanger sournoisement avec la viande fraîche
pour les écouler, à la grande désapprobation des
acheteurs.
La mise en application des méthodes de conservation
qui demandent au départ un bon choix de la matière
première et au final un conditionnement approprié, en passant par
le traitement proprement dit, à savoir la combinaison du séchage
soit seul, soit associé au fumage et/ou salage, fournirait une viande
séchée de meilleure qualité organoleptique que les viandes
boucanées produites dans la région de Butembo.
La viande ainsi traitée peut se conserver longtemps
sans risque de pourriture.
La viande, débarrassée de ses parties non
comestibles et de graisse et découpée en lanières, est
soit séchée seule ou salée séchée ou bien
salée, séchée et fumée. Les produits finis sont
conditionnées sous emballage plastique. L'état de la conservation
à la température ambiante est suivi pendant un mois en
déterminant l'azote basique volatil total (ABVT) ainsi que le taux
résiduel de protéines. Le nombre de germes totaux a
été également estimé
C'est ainsi qu'après nos investigations nous avons
observé ce qui suit :
· La viande fraîche, bien que titrant environ 30 me
d'ABVT par 100 g et n'est colonisée que par 1800 germes, est de
qualité acceptable ; la limite pour l'ABVT étant de 100
mg/100g. S'agissant des germes dénombrés, le nombre trouvé
est faible. La littérature demande, dans le code de bon usage des
produits charcutiers, de ne pas dépasser
· De l'analyse organoleptique nous avons constaté
que dans les deux groupes de produits, à savoir les viandes
séchées et séchées fumées, 1 produit n'a pas
reçu la cote 16. Il s'agit des viandes séchées
salées à sec et les viandes salées à sec et
fumées.
En comparant les traitements, ce sont les viandes
saumurées et surtout saumurées fumées qui ont
été les plus appréciées des dégustateurs.
Des ingrédients ajoutés dans la saumure et l'action aromatique de
la fumée ont beaucoup joué sur la qualité organoleptique
des produits, les rendant plus attrayants.
· D'une manière générale, la teneur
en eau a nettement augmenté pendant la conservation quelque soit le
produit fini, montrant par là deux conclusions : le conditionnement
n'a pas mis les viandes traitées à l'abri de l'humidité
atmosphérique ; le séchage et/ou le séchage-fumage
insuffisants, en 24 heures, n'a pas inhibé les microorganismes
d'altération dont l'activité métabolique peut être
à la base de la libération d'eau, augmentant ainsi la teneur en
eau des produits finis.
· L'augmentation rapide de l'ABVT témoigne d'un
séchage insuffisant laissant une forte teneur en eau dans les produits
et cette eau diluant l'action protectrice de la fumaison. Il est connu que la
fumée n'a pas seulement le rôle d'améliorateur de flaveur,
mais contient aussi des éléments actifs qui inhibent la
croissance de certains microorganismes, d'altération en l'occurrence,
à la base de la décomposition des matières azotées,
sources d'ABVT.
· Bien que le nombre de germes par gramme soit
relativement bas, c'est-à-dire inférieur à 200, cependant
son évolution en fonction du temps est rapide et présage d'une
altération aussi rapide de la qualité des produits.
En guise de suggestion nous pouvons dire :
· Il s'agira dans la suite, dans les travaux à
venir de voir s'ils peuvent aller avec les analyses au delà de 28
jours ;
· qu'ils tachent aussi de voir la concentration en
protéine des produits séchés-fumés et
l'évolution de la dégradation avec le temps donc dans le
délai allant au delà de 28 jours
· et aussi qu'ils tachent de rechercher et d'identifier
les souches pathogènes susceptibles de contaminer ces produits afin
d'éviter des intoxications éventuelles des consommateurs.
· Au boucher de voir comment mettre en pratique le
procéder ce trouvant dans le présent travail pour leur viande
invendu.
MEDIAGRAPHIE
· OUVRAGE
1. ANONYME(1992) : Les Aspects Sanitaires de
l'Utilisation d'Arôme de Fumée comme Ingrédients
Alimentaires : Strasbourg, Conseil de l'Europe, Service de l'Edition et
la Documentation, ISBN92-871-2188-5, Belgique.33p
2. BACUS J.N, BROWN W.L (1985): The lactobacilli, meat
products. In Bacteria starter cultures for food, Gillilard S.E Ed, ch.5, CRC
Press In Boca Roton Forida, 58-72p
3. Idem: The pediococci, meat products. In bacteria starter
cultures for food, Gillilard S.E Ed, ch.5, CRC Press In Boca Roton Forida,
86-98p
4. LEVEAU-M-BOUIX(1993): Microbiologie industrielle: les
micro-organismes d'intérêt industriel, TEC et DOC, Lavoisier
APRIA, CEE, 240p.
5. GORDON YACIUK(1981) : Le séchage des produits
alimentaires : compte rendu du colloque tenu à Edmonto, Alberta du
6 au 9 juillet 1981. Ottawa, ont. CRDI, 180p.
· COURS
6. SUMBU ZOLA(2010) : Cours de Microbiologie
Appliquée et Microbiologie des Aliments, inédit note de cours Fac
des Sciences Agronomiques/UCG/BUTEMBO
7. SUMBU ZOLA(2010) : Cours des Questions
Spéciales des Industries Agricoles, inédit note de cours Fac des
Sciences Agronomiques/UCG/BUTEMBO
8. NYONGOMBE(2010) : Cours de Production animale,
inédit note de cours Fac des Sciences Agronomiques/UCG/BUTEMBO
· TRAVAUX
9. MAFIKIRI BAKWANAMAHA(2010) : Rapport de Stage
Effectué à l'Office Congolais de Contrôle, Agence de Beni
du 10 Novembre au 10 Décembre 2009, Rapport inédit Fac des
Sciences Agronomiques/UCG/BUTEMBO
· SUPPORTS ELECTRONIQUES
10.(
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/attention_microorganismes/la_conservation_des_aliments_les_techniques/11mars2010)
11. (
http://fr.wikipedia.org/wiki/conservationdelaviande/18mars2010).
12. (
http://fr.wikipedia.org/wiki/laviande/18mars2010).
ANNEXE
Tableau n°7 : Evolution de
la teneur en eau (en %) de la viande séchées et
séchée fumée conservée à la
température ambiante pendant 28 jours.
Mode
Temps
|
Viande Séchée Nature en %
|
Viande Séchée Salée en %
|
Viande Séchée Saumurée en %
|
Viande Fumée Nature en %
|
Viande Fumée Salée en %
|
Viande Fumée Saumurée en %
|
T0
|
25.22
|
19.24
|
16.9
|
26.78
|
22.78
|
17.88
|
T1
|
30.47
|
25.55
|
22.17
|
34.61
|
28.77
|
21.43
|
T2
|
36.78
|
30.27
|
28.26
|
36.22
|
32.12
|
26.37
|
T3
|
37.78
|
33.12
|
32.15
|
39.10
|
36.02
|
29.77
|
T4
|
41.23
|
37.43
|
36.37
|
40.99
|
39.12
|
31.36
|
Tableau n°8 : Evolution de
l'ABVT dans les viandes salées séchées et salées
fumées après 28 jours de conservation à la
température ambiante
Mode
Temps
|
Viande Séchée Nature en mg/100g
|
Viande Séchée Salée en mg/100g
|
Viande Séchée Saumurée mg/100g
|
Viande Fumée Nature en mg/100g
|
Viande Fumée Salée en mg/100g
|
Viande Fumée Saumurée mg/100g
|
T0
|
11.12
|
7.97
|
6.86
|
10.22
|
7.47
|
5.67
|
T1
|
14.21
|
8.57
|
7.67
|
12.14
|
8.01
|
6.97
|
T2
|
21.37
|
15.68
|
12.74
|
19.28
|
15.41
|
11.24
|
T3
|
37.63
|
32.12
|
39.10
|
35.57
|
31.97
|
27.57
|
T4
|
54.28
|
50.47
|
48.57
|
52.46
|
49.07
|
45.33
|
Les photos des viandes