ESUME
La gestion des ressources humaines et l'impact des pratiques
RH sur la performance de l'entreprise représentent encore une zone
d'indétermination. Force est de constater en Afrique en
général et au Bénin en particulier que cette fonction ne
soit pas du tout pris au sérieux. L'objectif de cette étude est
d'analyser l'influence des pratiques RH sur la performance sociale de PRODA
S.A.R.L. Une entreprise qui vit un grand nombre de départ de son
personnel. Pour atteindre cet objectif, trois (03) hypothèses sont
retenues. La vérification de ces hypothèses a conduit à
des résultats qui ont montré qu'il existe une corrélation
positive entre la promotion-mobilité, la rémunération et
la performance sociale de PRODA S.A.R.L., à contrario, une
corrélation négative entre la pratique
d'information-communication et la performance sociale de PRODA S.A.R.L.
SUMMARY Management of human
resources and the impact of HR practices on business performance are still an
area of ??uncertainty. It is clear in Africa in general and Benin in particular
that this function is not taken seriously. The objective of this study is to
analyze the influence of HR practices on the social performance of SARL PRODA a
company that saw a large number of staff leaving. To achieve this goal, three
(03) assumptions are made. The verification of these assumptions has led to
results which showed that there is a positive correlation between promotion and
mobility, remuneration and social performance of SARL PRODA, conversely, a
negative correlation between the practice of information and communication and
social performance of SARL PRODA.
La concurrence accrue dans la plupart des différents
domaines d'activité et l'instabilité économique de ces
dernières décennies forcent les structures à
reconsidérer la place du personnel dans leur organisation. La gestion
des ressources humaines qui est longtemps définie comme une
activité de support aux autres fonctions de l'organisation
représente aujourd'hui la fonction qui permet à une entreprise de
se différencier de ses concurrents (Becker, Huselid, Pickus et Spratt,
1997). L'amélioration des performances et des positions concurrentielles
interpellent les entreprises à opter pour un seul choix : il s'agit
de revoir les façons de faire dans les activités habituelles de
gestion des ressources humaines (GRH) ; par exemple le recrutement, le
système de rémunération, la planification de la main
d'oeuvre, etc. Mais il faut toujours innover en développant les
pratiques de gestion des ressources humaines efficaces qui auront pour
finalité d'attirer et de conserver une main d'oeuvre utile et
compétente. Notons également qu'en contexte de PME la fonction
GRH s'avère généralement moins développer que dans
la grande entreprise, le simple fait d'améliorer certaines pratiques
pourrait suffire à conférer un avantage vis-à-vis les
concurrents (Fabi et Garand, 1997 ; Huselid, Jackson et Schuler, 1997).
Ces exigences obligent plusieurs entreprises à réviser
l'entièreté de leur mode de gestion, leur structure
organisationnelle ainsi que l'organisation du travail (Becker et Gerhart, 1996;
Schumann, 1998 ; Tetenbaum, 1998).
Mais il arrive fréquemment dans les entreprises
africaines en particulier celles béninoises que la GRH ne soit pas du
tout prise au sérieux par les dirigeants. L'on se demande alors quelles
pratiques de gestion des ressources humaines sont utilisées dans ces
structures ? Auront-elles une performance sociale requise ? Notre
séjour au sein de la société PRODA S.A.R.L., une
société béninoise de commerce général et
divers ne disposant pas encore d'un service Ressource Humaine (RH) nous a
permis de nous rendre compte des pratiques ressources humaines de cette
société et la performance sociale qui en découle.
D'où le sujet « PERFORMANCE SOCIALE ET
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS UNE ENTREPRISE COMMERCIALE : Cas de
PRODA S.A.R.L. ».Le développement de ce sujet
s'articule autour de trois (03) chapitres : d'abord, nous
présentons la structure et les tâches effectuées au
cours du stage; en suite, nous présentons le Cadre théorique et
méthodologique de l'étude; et enfin, nous abordons la
Présentation et l'analyse des résultats, ainsi que les
recommandations requises.
CHAPITRE 1: CADRE
INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
Ce chapitre présente la structure d'accueil au travers
de son historique et de ses organes. Il va permettre aussi de rendre compte des
différentes activités effectuées au cours de notre
stage.
1.1.
Présentation de la structure PRODA S.A.R.L.
La présentation de la structure PRODA S.A.R.L. prend
par l'historique et les différents organes de la société
PRODA S.A.R.L.
1.1.1 Historique de la société PRODA
S.A.R.L.
L'histoire de PRODA S.A.R.L, société
d'importation et de distribution des produits agroalimentaires, commença
avec la création dans les années 2000 de la société
VIHOTOGBE S.A.R.L sous la direction de Monsieur ASSOGBA Victor associé
unique de la dite société.
La société VIHOTOGBE S.A.R.L avait pour
activité principale l'importation et la distribution des produits
agroalimentaires, en particulier des volailles et parties de volailles
congelées. Il faut dire que dans le temps, cette société
s'approvisionnait uniquement auprès des fournisseurs locaux et si
tout n'était pas rose, tout n'était pas noir ; il y avait de
quoi se frotter les mains.
Mais en 2002 avec l'arrivée de l'épizootie de la
grippe aviaire et la détection effective de quelques foyers de cette
épidémie au Nigéria, les autorités de ce pays ont
fait un embargo sur les volailles en transit de pays frontaliers (dont le
Bénin) pour le Nigeria. Suite à ce choc et à la grande
mévente, la société VIHOTOGBE S.A.R.L se trouva dans la
triste obligation de fermer ses portes ; ce qui fût.
En dépit de cette situation scabreuse, le Gérant
de ladite société continua de façon informelle ses
activités. C'est ainsi qu'il arriva à engager les
procédures pour le remboursement de ses dettes. Cet acte fut bien
salutaire pour le Gérant commerçant. Grâce à cet
acte, la société s'est fait une bonne image sur le marché
financier et a gagné la confiance des acteurs.
C'est dans ce climat de confiance entre les institutions
financières et l'entrepreneur que fut créée la
société PRODA S.A.R.L le 20 mai 2005, mais toujours avec
l'approvisionnement des produits auprès des fournisseurs locaux.
Il faut attendre cinq (05) mois plus tard, autrement dit en
Novembre 2005 pour voir le navire NICOLAS DELMAS accoster au large du Port
Autonome de Cotonou avec à son bord, le premier conteneur de produits
(marchandises) pour PRODA S.A.R.L. Jusque-là, les approvisionnements
étaient réalisés avec des fournisseurs locaux.
Cependant, la croissance et l'intensité de la
concurrence dans le secteur, amenèrent la société à
opter pour des stratégies et des méthodes plus rentables et donc
à opter pour l'approvisionnement avec des fournisseurs
extérieurs.
1.1.2 Les activités de la société
Comme évoqué supra, la société
PRODA S.A.R.L a pour activité principale l'importation et la
distribution des produits congelés à savoir les volailles et les
poissons congelés. Elle dispose de sa grande boutique dans le
marché frontalier bénino-nigérian de
Sèmè-Kraké.
Il faut dire que ce marché est
caractérisé par une forte présence des nigérians
qui ont également une grande prédilection pour la consommation de
volailles. Ce qui favorise bien évidemment la vente de ces produits
congelés dans ledit marché.
Dans la gamme des produits congelés habituellement
commercialisés par la société, on en distingue entre
autres :
Les volailles qui comprennent :
les ailes de dindes (AD) encore appelées
« turques » ;
les ailes de poules (AP) ou « chickens
wings » ;
les cuisses de poules (CP) ou « chickens
laps » ;
les poules entières nues ou « full
chickens » ;
les pilons ;
les gésiers de dindes ;
les blanquettes de dindes
ou « shoulders » ;
les quarts avants de poules ou « chests »;
et
la gamme des poissons composée des :
tilapias;
corvina :
corvina R ;
mérous ;
chinchards 16+ ;
chinchard 22+ ;
Ces produits que commercialise la société PRODA
S.A.R.L. sont importés, pour leur majorité des pays
de l'Union Européenne. Puisse que la société ne
dispose pas elle-même d'une ferme agropastorale où a lieu
l'élevage des volailles, la politique d'approvisionnement de produits
constitue pour elle une variable difficilement manipulable.
La procédure d'importation des marchandises commence
par une négociation avec le fournisseur. La négociation peut
naître suite à une offre de vente du fournisseur ou à une
demande de la société PRODA S.A.R.L.
L'issue favorable de cette négociation déclenche
la commande des produits. Cette commande se fait soit par courriel (message
électronique), ou soit par voire expresse (écrit) avec l'envoi
d'un bon de commande au fournisseur.
Après réception, analyse et accord du
fournisseur, ce dernier envoie à PRODA S.A.R.L une facture pro forma.
L'analyse favorable de cette facture pro forma par la société
conduit à la confirmation de la commande.
Une fois que la facture pro forma envoyée par le
fournisseur est reçue, la société examine ladite facture
et procède à une confirmation ou à une annulation de sa
commande de marchandise, selon qu'elle soit d'accord ou non avec les prix et
conditions qu'offre le fournisseur.
Lorsque la société confirme sa commande de
produits, le fournisseur envoie d'abord les documents (facture, connaissement
ou bill of Leading et documents sanitaires) à la banque (ou banquier) de
la société, ou directement à la société
elle-même.
Dans le cas où les documents sont envoyés
à la banque, il s'agit d'une remise documentaire entre la banque de la
société et celle du fournisseur. Et, la banque procède au
règlement du fournisseur en fonction de l'échéance
préalablement définie dans les termes de paiement. Les documents
sont en suite remis à la société PRODA S.A.R.L. qui les
transmet à son transitaire pour les formalités de transit.
Mais, dans le cas où les documents sont directement
envoyés à la société elle-même, elle dispose
donc des originaux des documents qu'elle transmet au transitaire. Dans ce cas,
la société procède au règlement du fournisseur par
virement ou transfert bancaire
Dans tous les cas, dès réception des copies
desdits documents, le transitaire suit l'arrivée du navire ayant
transporté les containers de produits. A l'arrivée des
containers, le transitaire communique à la société les
droits de douane à payer.
PRODA S.A.R.L. fait une avance de fond au transitaire pour la
réalisation
de ses opérations, puis lance la procédure
d'enlèvement des marchandises. Dès cet instant, la
société retire les originaux des documents (facture,
connaissement ou bill of Leading et document sanitaire) auprès de son
banquier et les transmet au transitaire qui procède à
l'enlèvement des containers.
L'enlèvement est constitué des opérations
de dédouanement, de transit, et de transport des marchandises du port
autonome de Cotonou jusqu'à la société PRODA S.A.R.L.
Le fournisseur est réglé par transfert ou
virement bancaire dès réception des documents (facture,
connaissement ou bill of Leading et document sanitaire).
Quant au transitaire, la société tient dans sa
comptabilité un compte en son nom et procède au règlement
du solde par tranche. Il faut dire que le transitaire aussi de son
côté tient un compte de la société par rapport
à toutes ses prestations et sa créance avec elle.
Par ailleurs, il importe de noter que la société
PRODA S.A.R.L. opère ces derniers temps une remarquable diversification
de ses activités. Ainsi la société dispose :
-d'une buvette « buvette
VIHOTOGBE » ;
-d'une école primaire ;
-d'une blanchisserie ;
-d'une boutique de vente d'article BTP ;
-et d'une université (en construction)
1.1.3 Environnement de PRODA S.A.R.L
PRODA S.A.R.L. comme toute autre entreprise évolue dans
un environnement donné avec des facteurs dont elle doit bon gré,
mal gré tenir compte mieux pour mieux se défendre et mieux
évoluer. Chaque facteur représente un enjeu majeur qu'il faut
étudier et tenir compte.
L'actionnariat : C'est l'ensemble des personnes qui ont
mis ensemble leur ressource financière pour la création de la
société. La société ici, a été
constituée par un seul associé qui en est aussi le
gérant.
Le personnel : il s'agit de l'ensemble de personnes
engagées qui travaillent pour la société. Ainsi, afin de
mener ses activités et d'atteindre ses objectifs, la
société PRODA S.A.R.L. emploie une gamme variée de
compétence.
Le personnel de la société est relativement
jeune (d'une moyenne d'âge de 30ans) et comprend des cadres
supérieurs, des agents de maitrise et des agents d'exécution. Ce
personnel est composé en grande partie d'homme.
La clientèle : elle est composée de
l'ensemble des personnes qui achètent déjà auprès
de la société et de ceux qui ont les moyens d'acheter les
produits de la société mais qui ne le font pas encore. Autrement
dit, il s'agit de l'ensemble des clients actuels et des clients potentiels. Ils
sont d'une très grande importance et leur satisfaction doit être
au coeur des préoccupations des sociétés. Cette
clientèle est constituée en majorité de nigérians
qui représente environ 90% de cette clientèle et les
béninois environ 10%.
Les fournisseurs : il s'agit de l'ensemble des personnes
auprès desquelles la société s'approvisionne pour pouvoir
vendre à ses clients à elle. Pour ce qui concerne les produits
congelés, les fournisseurs de la société sont
essentiellement constitués des entreprises européennes.
Les concurrents : il s'agit des entreprises qui
commercialisent les mêmes produits que la société PRODA
S.A.R.L. Il existe ainsi plusieurs sociétés telles que
CAJAF-COMON, CDPA Agrisach, TCHIKA, et bien d'autre qui commercialisent les
mêmes produits congelés que PRODA S.A.R.L. Il faut dire qu'il
règne actuellement sur le marché de commercialisation de produits
congelés une rude concurrence.
1.1.4 Structure organisationnelle
Comme toute entreprise, PRODA S.A.R.L. est
caractérisée par une structure organisationnelle simple et souple
avec une forte imbrication des fonctions. De façon globale, son
organisation structurelle actuelle peut se présenter comme
suit :
F l'Assemblée Générale ;
F la Gérance ;
F la Direction Administrative ;
F le Secrétariat ;
F le Service Commercial et Marketing ;
F le Service Comptable et Fiscalité ; et
F le Service Contrôle de Gestion.
(Voir l'organigramme en annexe n°3)
1.1.4.1.) Assemblée Générale
Elle est animée par trois autorités de la
société à savoir : le Gérant qui est
l'associé unique de la société ; le Directeur
administratif et le Contrôleur de gestion.
Elle est l'organe suprême qui est chargé de
prendre toutes les décisions collectives statuant sur les comptes
sociaux de la société. Elle est aussi investie des pouvoirs les
plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de l'entité
et a la compétence pour :
- décider de l'affectation des résultats ;
et
- statuer sur le rapport spécial des commissaires aux
comptes relatifs aux conventions conclues entre la société et les
dirigeants sociaux.
1.1.4.2.) La Gérance
Elle est assurée par l'Associé-gérant qui
comme le titre l'indique bien est aussi l'associé unique de la
société. Elle assure la coordination de toutes les
décisions et la bonne marche des activités au niveau de tous les
services. Autrement dit, elle assure la direction générale de
toute la société. Ainsi, l'Associé-gérant garantit
la supervision générale et organise la combinaison des ressources
de la société.
Retrouver en annexe n°1, la fiche signalétique de
la société.
1.1.4.3.) La direction Administrative
Sous la direction de l'Associé-gérant, le
Directeur Administratif assure la gestion administrative de la
société. En outre, il assiste l'associé-gérant dans
la gestion et les négociations d'approvisionnement des marchandises.
1.1.4.4.) Le Secrétariat de direction
Sous la direction hiérarchique de
l'associé-gérant, les secrétaires assurent le
fonctionnement du service secrétariat de la société et
s'occupent essentiellement de :
Ø l'enregistrement des courriers ;
Ø la ventilation des courriers arrivés ;
Ø la transmission des messages ;
Ø la rédaction des correspondances ;
Ø la gestion des appels
téléphoniques ; et
Ø la gestion de l'agenda de
l'Associé-Gérant.
1.1.4.5.) Le service Commercial et Marketing
Il coordonne les activités de marketing, de
facturation, de caisse et de livraison. Il est dirigé par un Chef
service commercial qui a pour principale tâche de
réaliser :
Ø la coordination des activités au sein de tout
le service commercial ;
Ø les entretiens et négociations avec les
clients pour la vente en générale ;
Ø la gestion et la coordination des activités au
niveau de tous les magasins ;
Ø l'orientation de l'entreposage des produits ;
Ø les transferts des produits d'un magasin à un
autre ;
Ø la fixation des prix de vente de concert avec
l'Associé-gérant ;
Ø la modification des prix de commun accord avec
l'Associé-gérant ; et
Ø les ventes à crédit, de concert avec
l'agent chargé des petites opérations.
Le chef service commercial a sous sa responsabilité
plusieurs sous-services ou sections à savoir :
1.1.4.5.1.) La section facturation
Elle assure essentiellement :
Ø Les renseignements aux clients sur les produits
qu'ils désirent acheter ;
Ø la facturation aux clients ; et
Ø l'orientation des clients vers les autres services
pour la suite.
1.1.4.5.2.) La section caisse
Elle est chargée de :
Ø déterminer et de communiquer aux clients le
montant de la facture en francs CFA
Ø encaisser le montant de la facture ; et
Ø délivrer la quittance de paiement au(x)
client(s).
Cinq (05) bureaux de caisses sont généralement
ouvert et travaillent pour la satisfaction rapide des clients, surtout des
clients nigérians qui ne sont pas de nature à perdre leur temps
pour inutilement.
1.1.4.5.3.) La section livraison
Elle assure la livraison des produits aux clients après
s'être rassuré de :
Ø l'existence de la facture et de la quittance de
paiement (ticket de caisse) du client ; et de
Ø la conformité des informations figurant sur la
facture et sur la quittance.
1.1.4.5.4.) La section dépouillement
Elle est chargée de dépouiller journellement
toutes les ventes de la journée en quantité et en valeur
(montant). A partir d'un tableau conçu dans le logiciel Excel, ce
service enregistre toutes les ventes de la journée par produit, en
quantité et en montant.
Après l'enregistrement de toutes les factures de vente,
il est procédé à une concordance des résultats
(c'est-à-dire des totaux des ventes obtenus en quantité et en
montant par produit) avec ceux des services Caisse et Livraison (magasin)
En cas de discordance, il est immédiatement
procédé à la recherche de l'erreur jusqu'à
l'harmonisation des résultats. L'objectif ici, est de rassurer de
l'intégralité et de l'exactitude des ventes totales
effectuées par jour du point de vue quantité (pour le suivi des
stocks) et montant (pour les statistiques de vente).
1.1.4.5.5.) Bureau des Petites Opérations et du
Suivi des Créances (BUPOSC)
Il s'agit en réalité d'une sorte de
délocalisation de la comptabilité au service commercial. C'est un
sous service commercial qui est assuré par un agent comptable.
Il s'occupe de :
Ø l'émission des factures d'avoir pour les
réductions hors facture ;
Ø l'émission des factures de vente à
crédit ;
Ø l'établissement des bons de dépenses
pour les retraits de naira ;
Ø l'établissement de toutes sortes de bon de
dépenses ;
Ø l'émission des bons
d'enlèvement ;
Ø la réalisation de la concordance du point des
bons d'enlèvement émis et des résultats des
magasiniers.
1.1.4.6. Le service comptabilité et
fiscalité
Il a pour activités principales :
Ø l'organisation comptable et
financière ;
Ø le traitement et l'enregistrement comptable de toutes
les opérations comptables et fiscales ;
Ø la production des états financiers de la
société en fin d'exercice notamment à des fins
fiscales ;
Ø les déclarations et les paiements des
impôts et taxes d'Etat ;
Ø le paiement des salaires au personnel de la
société ;
Ø la réalisation en collaboration avec le
contrôleur de gestion des inventaires des produits en stock dans les
chambres froides ; et
Ø ce service assure par ailleurs le contrôle des
opérations courantes de gestion réalisées par le service
commercial.
1.1.4.7. Service informatique
Sous la Direction du directeur Administratif, le service
informatique a pour mission de :
Ø gérer le système informatique de la
société ;
Ø administrer le serveur et le réseau
informatique de la société ;
Ø assurer le bon fonctionnement des outils et du
système informatique dans tous les services de la
société ; et
Ø apporter des solutions innovantes et
d'amélioration aux problèmes informatiques dans la
société
1.1.4.8. Le service contrôle de gestion
Il s'occupe essentiellement de :
Ø quelques contrôles à la caisse ;
Ø inventaire physique des stocks de produits dans les
magasins ;
Ø la gestion des opérations d'approvisionnement
en collaboration avec l'associé-gérant et le directeur
administratif ; et
Ø la finalisation de certaines opérations
comptables.
1.1.4.9. Les autres points de ventes
Mise à part la grande boutique située au
marché frontalier bénino-nigérian de
Sèmè-kraké, la société PRODA S.A.R.L.
dispose de bien d'autres points de ventes ; on peut citer par
exemple :
Ø la poissonnerie en face de la grande boutique
à Sèmè-kraké ;
Ø le magasin (chambre froide) « Fabrique de
glace« dans le marché de Sèmè-kraké ;
Ø les magasins (chambres froides)
dénommées PRODA «A« et PRODA «B« de
PK18 ;
Ø le magasin (chambre froide) au bord de la voie
à PK18 ;
Ø la base de Cotonou à Suru-léré
où se vend pratiquement les mêmes produits qu'à
Sèmè-kraké ; et
Ø poissonnerie de Hlakomey.
1.2. Tâches
exécutées au cours du stage
La structure d'accueil ne dispose pas d'un service RH, la
gestion des RH est assurée par le directeur Administratif et le chef
service comptable. Notre stage s'est donc principalement déroulé
au niveau du service comptabilité. Concernant les activités
liées à la GRH, rien ne nous a été
concrètement confié. Pendant les deux (02) mois de stage nous
avons essayé de prendre connaissance des différentes
activités de la comptabilité : il s'agit de l'organisation
de travail, du cheminement des dossiers etc. ; du service
commercial : il s'agit de l'organisation du travail, de la
procédure de livraison etc.
CHAPITRE 2: CADRE THEORIQUE
ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre nous consacrons la première partie au
cadre théorique de l'étude, et la deuxième partie au cadre
méthodologique.
2.1. Cadre théorique de
l'étude
Il est question ici de la problématique de
l'étude et de la revue de littérature.
2.1.1 Problématique de
l'étude
La Gestion des Ressources Humaines repose sur l'ensemble des
activités notamment le recrutement, la formation, la
rémunération, la communication et l'organisation du travail.
L'ensemble de ces activités a un impact positif sur la valeur
ajoutée de l'entreprise ; cela signifie que les pratiques,
processus et politiques associés aux différentes dimensions de la
Gestion des Ressources Humaines pourraient donner des résultats positifs
sur les attitudes et comportements des acteurs de l'organisation qui, à
leur tour, pourraient avoir une influence positive sur les résultats
organisationnels engendrant finalement l'impact désiré de la
rentabilité financière et de la performance sociale.
De façon spécifique, la problématique de
cette étude réside dans la compréhension conceptuelle
rattachée aux impacts des pratiques ressources humaines de
l'organisation sur sa performance sociale et même sur sa performance
organisationnelle et financière (économique). Cependant La
définition conceptuelle de la terminologie RH demeure floue à
certains égards. Il faut noter que plusieurs structures notamment celles
béninoises ignorent les effets positifs des bonnes pratiques RH sur la
performance de l'organisation. Ces structures comme celle au sein de laquelle
nous avons séjourné pendant deux (02) mois de stage, vivent la
carence de bonnes méthodes de promotion et de mobilité du
personnel, mauvaise pratique de communication, système de
rémunération archaïque, .... On note alors un sentiment
généralisé de frustration et d'insatisfaction du
personnel. Le plus grand indicateur de ce problème à PRODA
S.A.R.L. (structure de base de cette recherche) est le grand nombre de
départs et le sentiment de précarité d'emploi du
personnel ; sur les deux (02) dernières années la
société a connue un départ volontaire de 21 agents de ses
employés, soit un taux de 16,28% par rapport à l'effectif total
dans le secteur de vente des produits congelés. Ce qui préoccupe
à présent est de savoir les causes de ces problèmes et d'y
apporter les solutions. La question principale de notre étude est alors
: Pourquoi y a t-il un grand nombre de départs et un
sentiment de frustration généralisé du personnel de la
société PRODA S.A.R.L. ?
Cette question générale soulève les trois
questions spécifiques suivantes :
-Quel est le lien entre les pratiques RH relatives à la
mobilité et à la promotion interne du personnel et la performance
sociale de la société PRODA S.A.R.L.?
-Le niveau de performance sociale, est-il lié à
la mauvaise pratique de communication ?
-Quel lien existe-t-il entre les pratiques RH relatives
à la rémunération et la performance sociale de la
société PRODA S.A.R.L. ?
2.1.1.1. Objectifs de l'étude
2.1.1.1.1. Objectif général
Analyser l'influence des pratiques ressources humaines de la
société PRODA S.A.R.L. sur sa performance sociale.
Pour atteindre cet objectif, nous avons fixé des
objectifs spécifiques.
2.1.1.1.2. Objectifs spécifiques
-Identifier l'influence de la pratique de promotion et de
mobilité interne de la société PRODA S.A.R.L. sur sa
performance sociale.
-Apprécier le lien entre la Pratique de communication
et la performance sociale de la société PRODA S.A.R.L.
-Analyser l'apport du système de
rémunération de la société PRODA S.A.R.L. dans sa
performance sociale.
2.1.1.2. Intérêt de l'étude
Le présent travail, consacré à mesurer la
performance sociale de la société PRODA S.A.R.L, revêt
à la fois un intérêt académique et
managérial.
· Dans le domaine académique, ce travail vient
s'ajouter aux différents travaux déjà menés en
gestion des ressources humaines et plus précisément en ce qui
concerne le lien entre la performance sociale et les pratiques RH d'une
structure commerciale. Ainsi, ce travail peut inspirer tous ceux qui
désirent travailler sur ce sujet.
· Dans le domaine managérial, ce travail va
permettre aux dirigeants de la société PRODA S.A.R.L. de savoir
les bonnes pratiques de GRH qu'il faut pour améliorer la performance
sociale de la structure. Ceci va permettre à la société
d'occuper une position concurrentielle très forte vis-à-vis de
ses concurrents.
2.1.2. Revue de
littérature
Cette rubrique présente les différents travaux
antérieurs sur le thème à travers la clarification
conceptuelle et les pensées des différentes approches.
2.1.2.1. Clarification conceptuelle
2.1.2.1.1. Gestion des Ressources Humaines (GRH)
Plusieurs auteurs ont essayé de définir le
concept de GRH. Afin de mieux circonscrire notre concept de GRH, il n'est pas
ici question de lister toutes les définitions se référant
à la GRH, mais au contraire répertorier quelques une d'elles.
Selon MAHE de BOISLANDELLE (1998), la GRH est l'ensemble des
opérations effectuées dans une entreprise dans le but de
constituer et de développer un potentiel humain capable de produire, de
s'enrichir et de s'adapter aux changements auxquels l'entreprise est
soumise.
Guest (1990), quant à lui, comprend la GRH comme un
ensemble de politiques permettant de maximiser l'intégration
organisationnelle, l'engagement des employés, la flexibilité
ainsi que la qualité du travail. Alors que St-Onge et ses collaborateurs
(op.cit) mettant l'accent sur les pratiques, Guest semblent plutôt
insister sur les politiques pour décrire la GRH. En se
référant au dictionnaire d'Ivanovic et Collin (1997), nous
arrivons à mieux comprendre l'élément
différenciateur de ces deux termes. D'après cet ouvrage de
référence, c'est le caractère décisionnel qui
distingue la politique de la pratique. Autrement dit, si la pratique
désigne la manière de faire les choses, la politique, elle,
signifie la décision relative à la manière de
faire les choses.
Une autre définition que nous jugeons
intéressante est celle de Dolan et al. (2002), car ils ajoutent une
précision quant au but de la GRH. Pour reprendre explicitement leurs
propos, la GRH constitue « l'ensemble qui visent la gestion des
talents et des énergies des individus dans le but de contribuer à
la réalisation de la mission, de la vision de la stratégie et des
objectifs organisationnels. » (Dolan et al. 2002, p.5)
En conclusion, les quelques définitions de la GRH nous
conduisent à concevoir cette fonction non seulement comme responsable
des opérations relatives au personnel, mais également comme un
partenaire organisationnel stratégique, comparable aux autres
disciplines telles le marketing, la comptabilité ou les finances. Ainsi
dans cette étude, nous conceptualisons la GRH, comme l'ensemble des
activités, incluant les politiques et les pratiques, qui visent à
attirer, motiver, conserver le personnel dans le but de contribuer à la
réalisation de la mission, de la vision, de la stratégie et des
objectifs organisationnels.
2.1.2.1.2. Performance
Gilbert et Charpentier, pensent qu'il n'est pas tout à
fait normal de parler de performance au singulier quand il s'agit de
l'entreprise. Car, cette dernière n'a pas qu'une performance mais
plusieurs (économique, financier, sociale etc.), qui ensemble forment la
performance de toute l'entreprise.
D'une façon générale, la performance,
selon BOURGUIGNON (1996), désigne la réalisation des objectifs
organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de
ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens large du
processus qui mène au résultat (action). La performance est
multidimensionnelle, à l'image des buts organisationnels ; elle est
subjective et dépend des référents choisis (buts,
cibles).
2.1.2.1.3. Performance sociale
Il est couramment reconnu que la performance sociale de
l'entreprise est un concept particulièrement flou. On trouve
néanmoins, dans la littérature managériale, diverses
pistes de définition.
Lapenu et al. (2004) définissent les performances
sociales d'une organisation par rapport aux performances économiques et
financières, comme celles qui prennent en compte la nature des relations
internes entre ses employés et des relations qu'elle entretient avec ses
clients et avec les autres acteurs avec qui elle interagit. Plus globalement,
on peut entendre par performance sociale : « les effets de
l'institution sur les conditions sociales : effet sur le niveau de vie
(pauvreté), logement, santé, éducation
etc. » (Lapenu et al, 2004, p5)
Deux orientations peuvent être
observées :
La performance sociale externe dite aussi performance
sociétale, afin de souligner la capacité de l'entreprise à
se comporter en citoyenne, désigne les efforts des dirigeants de
l'entreprise, pour apporter une certaine satisfaction à des
interlocuteurs externes (consommateurs, fournisseurs, citoyens des pays
d'implication, pouvoirs publics et leaders d'opinion)
La performance sociale interne fait référence
à la prise en compte, par les dirigeants, des intérêts du
personnel. Les écrits spécialisés en gestion des
ressources humaines (GRH) indiquent fréquemment, que le pôle
interne de la performance sociale comporterait deux notions étroitement
liées entre elles : d'une part le concours apporté par les
membres de l'entreprise, traditionnellement aux résultats
économiques, et aussi plus récemment, à la
flexibilité organisationnelle ; Cela recouvre essentiellement la
performance humaine ; d'autre part, la satisfaction des personnes :
cela pourrait supposer que l'individu trouve dans son milieu de travail, la
possibilité de satisfaire des besoins, ou bien des stimulants pour la
réalisation d'un projet (des attentes), ou encore des raisons de se
contenter d'un compromis.
2.1.2.2. Contribution antérieure liée au
thème
2.1.2.2.1. Gestion des Ressources Humaines (GRH)
La gestion des ressources humaines caractérise à
la fois un champ de pratiques, celles de gestion de la main d'oeuvre, et est
une discipline à part entière des sciences de gestion, tout comme
la stratégie, la finance, le marketing, etc. La discipline est
elle-même plus récente que les pratiques. Naguère
baptisée « gestion du personnel », la
« gestion des ressources humaines » pourrait bien faire
à son objet d'un nouveau changement de nom. Certains s'interrogent en
effet sur sa tendance actuelle à s'individualiser et à devenir
une « gestion des personnes ».Ces changements
d'intitulés, et les débats qu'ils suscitent, renvoient aux
évolutions permanentes des modes de gestion du travail, en fonction des
époques et des contextes. Cette diversité des intitulés
nous engage d'abord à mettre l'accent sur la difficulté de
définir simplement et précisément la GRH. Ainsi selon P.
Roussel (2008) « la GRH est l'ensemble des activités qui
visent à développer l'efficacité collective des personnes
qui travaillent pour l'entreprise. L'efficacité étant la mesure
dans laquelle des objectifs sont atteints, la GRH aura pour mission de conduire
le développement des RH en vue de la réalisation des objectifs de
l'entreprise. La GRH définit les stratégies et les moyens en RH,
les modes de fonctionnement organisationnels et la logistique de soutien afin
de développer les compétences nécessaires pour atteindre
les objectifs de l'entreprise ».
De leurs côtés, Sékou, Blondin, Fabi,
Peretti, Alis, Chevalier ; la GRH consiste en des mesures (politiques,
procédures, etc.), et des activités ou pratiques (formation,
recrutement, etc.), impliquant des RH et visant à une efficacité
et une performance optimale de la part des individus et de l'organisation.
Plusieurs facteurs ont contribué à rendre la GRH plus
professionnelle, plus importante et plus complexe. La GRH est devenue membre
à part entière de la direction générale avec un
pouvoir à la fois consultatif (ce qu'elle était), et un pouvoir
décisionnel (ce qu'elle est devenue) et ce, grâce aux changements
opérés dans la nature du travail. Une autre raison non moins
importante se trouve être les changements organisationnels
occasionnés par les législations gouvernementales à propos
des relations employeurs /employés, la concurrence
économique internationale, la législation vis-à-vis de
l'égalité dans l'emploi et les programmes afférents.
2.1.2.2.2. Performance
En général, la performance est définie
comme l'ensemble pertinence-efficacité-efficience. Dans cette
définition, la pertinence se rapporte à la cohérence entre
les objectifs de l'entreprise et les besoins de la société ;
l'efficacité se mesure par le rapport entre les résultats obtenus
et les objectifs prévus ; et l'efficience par le rapport
résultats/moyens. Selon Bourguignon (1996), elle désigne la
réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature
et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se
comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du
processus qui mène au résultat (action). La performance est
multidimensionnelle à l'image des buts organisationnels ; elle est
subjective et dépend des référents choisis (buts,
cibles).
Une autre définition utilisée par Fansi et al.
(2003) conçoit la performance d'une entreprise comme la qualité
des processus en jeu dans l'entreprise et leurs résultats. A ce titre,
on distingue successivement la performance sociale qui mesure la qualité
d'un processus, la performance organisationnelle et la performance
économique qui mesurent les résultats du processus. La
performance sociale se rapporte à la motivation et à
l'implication du personnel dont les indicateurs visibles sont la rotation et
l'absentéisme du personnel et plus globalement la satisfaction du
personnel qui dépendent étroitement de la justice sociale
pratiquée dans l'entreprise en terme de salaires, d'avantages sociaux,
de promotion, de condition de travail, de représentation et
d'implication des employés dans les décisions de l'entreprise,
etc. La performance organisationnelle est appréhendée à
travers la productivité (rapport produit/intrant), la qualité des
produits et innovation. La productivité globale est à distinguer
de la productivité partielle qui est la production par unité de
travail, production par unité d'intrant particulier. La performance
économique se rapporte à la croissance du chiffre d'affaire,
à la rentabilité de la part du marché, et à
l'autofinancement.
2.1.2.2.3. La GRH comme source de performance
Selon le Petit ROBERT, en tant que résultat
chiffré dans une compétition, la performance se rapproche de la
métaphore sportive, mais en tant que résultat optimal qu'une
machine peut obtenir, elle se réfère à la métaphore
mécaniste. Cette approche de sens commun trouve son application en
gestion. GUERFEL-HENDA, (juin 2005) s'intéressant à la GRH comme
source de performance, conçoit la performance organisationnelle comme un
concept multidimensionnel et complexe, ne se limitant pas aux seuls
résultats financiers et dont l'évaluation ne peut se faire que
par la mesure de plusieurs résultats organisationnels, internes et
externes. Deux approches sont couramment évoquées dans la
littérature apportant des explications sur les sources de la performance
organisationnelle : l'approche économique selon laquelle les
facteurs explicatifs à une bonne gestion des ressources internes ont une
contribution très marginale à la performance de l'entreprise,
celle-ci étant due à des facteurs externes à l'entreprise,
et l'approche organisationnelle est fonction d'un ensemble de facteurs
internes : individuels, collectifs et organisationnels. Ils pensent Le
Louan et Wils (2001), que si les ressources humaines produisent de la valeur
« naturelle » grâce aux qualités
intrinsèques que possède chaque individu quand il arrive au
travail, elles produisent également de la valeur
« indirecte » grâce à la mise en place d'une
politique de GRH qui aide l'entreprise à obtenir un avantage
compétitif RH et lui permet de distancer les concurrents et de
réaliser une performance organisationnelle supérieure. Pour eux,
les pratiques de GRH, bien qu'elles soient mises en oeuvre pour réaliser
une meilleure performance organisationnelle, produisent d'abord et surtout des
résultats directs sur les ressources humaines et, par la suite, des
résultats indirects sur les plans organisationnel, financier et de la
valeur de l'action.
Ces pratiques de GRH influencent les compétences des
employés à travers l'acquisition et le développement du
capital humain de l'entreprise. En proposant des expériences formelles
et informelles d'apprentissage, que ce soit des formations de base ou de
management, la firme peut influencer le développement de ses
employés. Les exemples d'efforts pour motiver ou influencer les
comportements comprennent les primes sur performance, individuelles ou
collectives, l'utilisation de systèmes de promotion interne
fondés sur le mérite, ou d'autres formes incitatives liées
aux résultats boursiers. Par ailleurs, Bailey (1993) stipule que les RH
sont fréquemment « sous utilisées » parce que
les personnes ne travaillent pas au maximum de leurs capacités. Or La
stratégie organisationnelle pour provoquer un effort
supplémentaire de la part des employés est susceptible de
générer des gains supérieurs aux coûts
engendrés. De ce fait, les pratiques salariales peuvent contribuer
à cet effort en influençant la motivation, les compétences
des employés et la structure qui peut leur fournir la capacité de
contrôle de leurs rôles. Cependant, la contribution
organisationnelle à la motivation et à la performance est
limitée si les emplois sont structurés, de telle sorte que les
personnes sont présumées connaître leur emploi mieux que
quiconque et qu'elles n'ont pas les capacités et les compétences
pour évoluer dans de nouvelles voies. L'approche des resources
based suggère clairement que l'attitude d'un employé peut
avoir des implications importantes sur la performance globale de l'entreprise.
Et les pratiques de gestion des ressources humaines peuvent affecter la
performance individuelle des salariés à travers les influences
sur ses compétences, sa motivation et les structures organisationnelles
mises en place pour améliorer les conditions de l'emploi. Si on en croit
cette approche, on peut s'attendre, dans un premier temps, à ce que les
pratiques de gestion de ressources humaines incitatives (soit globalement au
niveau de l'entreprise, soit au niveau individuel) aillent conduire directement
à l'amélioration de résultats comme la
productivité, le chiffre d'affaires, ou d'autres variables sur
lesquelles les employés peuvent exercer un contrôle direct. Dans
un second temps, si les retours sur investissement sont plus
élevés que les coûts dans les entreprises ayant mis en
place de telles pratiques, on peut s'attendre à ce que le turnover des
employés soit plus faible et la productivité meilleure, ce qui
influencera également les indicateurs de performance financière.
· Model conceptuel : contribution directe
et indirecte de la GRH à la performance
Stratégie globale de l'entreprise
Environnement externe
Stratégie ressources humaines
Performance de l'entreprise
Capital humain
Développement du capital humain
Pratiques ressources humaines
Source: Assâad EL Akemi,
Boutheina Saad (2004)
De son côté, Pfeffer (1998) affirme qu'une
meilleure utilisation des pratiques de GRH que sont la sécurité
d'emploi, l'embauche sélective, l'équipe autonome/travail
d'équipe, la formation, le partage d'informations et la réduction
des différences de statuts résulte en une plus grande
productivité et en un meilleur profit à travers tous les types
d'organisation. Ainsi, Les recherches conduites par Watson Wgatt's (Index du
capital Humain de Watson Wgatt's 2001 ; strategic rewards, 2000-2001)
déterminent exactement quelles pratiques du capital humain ont un impact
positif sur les résultats financiers. Les études de Deloitte et
Touche démontrent que les pratiques efficaces de gestion du capital
humain peuvent accroître jusqu'à 43% la valeur marchande des
entreprises (étude menée sur 200 entreprises).
2.1.2.2.4. La nature de la relation GRH et
Performance
A ce jour, trois approches ont été
développées pour tenter d'expliquer la relation entre les
pratiques de GRH et la performance de l'entreprise : une approche
« universelle », une approche
« configurationnelle » et une approche «de
contingence ». L'approche universelle postule une relation directe
entre les différentes pratiques de GRH (best pratices) prises de
manière isolée ou dans un système (grappes) et la
performance de l'entreprise (Arthur, 1994 ; Huselid, 1995; Kleiner et al.,
1987 ; Kochan et Osterman, 1994 ; MacDuffie, 1995 ; Osterman,
1994 ; Pfeffer, 1994 ; Russell et al., 1985 ; Terpstra et
Rozell, 1993). De son côté, l'approche configurationnelle
prétend que pour véritablement accroître le niveau de
performance de la firme, les activités de GRH doivent être
regroupées dans des systèmes cohérents et finis dans
lesquels ces derniers, de par leur nature et leur finalité communes,
pourront s'influencer mutuellement créant, pour ainsi dire, une
véritable réaction en chaine (Baron et Kreps, 1999) . En
revanche, l'approche de contingence postule que l'impact des pratiques de GRH
sur la performance de l'entreprise dépend de leur cohérence avec
la stratégie globale de l'entreprise (Cappelli et Singh, 1992 ;
Jackson et al., 1989 ; Miles et Snow, 1984 ; Wright et al.,
1995) : plus le degré de cohérence entre la stratégie
globale de l'entreprise et sa politique de GRH est important et plus
l'influence de la GRH sur la performance organisationnelle est forte. Ainsi,
Wright et al. (1995) affirme que les entreprises affichent de bonnes
performances lorsqu'elles possèdent des compétences humaines
compatibles avec sa stratégie. La relation peut être
également envisagée dans le sens inverse : les entreprises
affichent de bonnes performances lorsqu'elles développent des
stratégies cohérentes avec les compétences de leur
personnel (Snow et Snell, 1993). L'absence d'unanimité sur la nature du
lien entre la GRH et la performance organisationnelle ne réduit pas
cependant l'utilité évidente d'une évaluation de la
contribution de cette fonction au succès de l'entreprise.
Vue la réalité de notre milieu et en particulier
celle de l'entreprise PRODA S.A.R.L. l'approche
« universelle » sera retenue pour cette étude. Les
Hommes de notre milieu changent de comportement lorsqu'ils trouvent un peu
d'amélioration. On peut noter une contribution directe des
différentes pratiques RH sur la performance, qu'elle soit
économique, organisationnelle ou sociale de l'entreprise.
2.1.2.2.5. Performance sociale
Si la littérature relative à la GRH regorge
d'études ayant analysé l'impact des pratiques de GRH
spécifiques ou d'un ensemble de pratiques de GRH sur la performance des
entreprises en général (BOSELIE et al. 2005, GUEST et al. 2003,
HILTROP 1996, HUSELID 1995, ...), peu de ces études se sont
attardées spécifiquement et uniquement sur l'analyse de la
performance sociale des entreprises. Ainsi, quand la notion de performance ne
se focalise pas principalement sur des mesures financières (GUEST et al.
2003, ROGERS et WRIGHT 1998, ...), elle est alors appréhendée de
manière plus globale. La performance est dans ce cas approchée
selon différents niveaux qui sont généralement
combinés et qui sont sensés s'influencer les uns les
autres : un niveau social via l'analyse du turnover, de
l'absentéisme, ... ; un niveau organisationnel via notamment
l'analyse de la productivité, de l'innovation, ... ; un niveau
économique via l'analyse de la rentabilité, de la performance
financière, de la croissance des ventes,...Dans le cadre de cette
étude, c'est plus spécifiquement à la performance sociale
que nous nous intéressons.
Diverses approches fondatrices de la pensée en
management, se sont préoccupées de montrer l'utilité d'un
lien entre la performance attendue par les dirigeants, et une certaine
satisfaction des composantes sociales. Elles s'opposent aux approches
théoriques qui estiment que la performance sociale est à
proscrire, quand l'objectif essentiel est de servir les intérêts
des propriétaires-actionnaires. Elles entendent pour leur part, que les
dirigeants trouveraient avantage à faire preuve d'une attention
particulière à l'égard d'autres parties prenantes.
TAYLOR a pensé que l' « organisation
scientifique du travail » (OST) pouvait parvenir à
établir l'harmonie au sein des entreprises, grâce à la
satisfaction conjointe des intérêts économiques bien
compris, de l'employeur et des ouvriers. La performance qui l'a
préoccupé en priorité, est la performance humaine, et en
particulier la productivité individuelle du travail. L'ouvrier est
supposé faire de nombreuses concessions en vue du seul gain
économique. Il ne doit pas travailler au gré de son inspiration,
mais au contraire en se conformant strictement aux règles
comportementales très précises, prédéfinies en
dehors de lui, par des spécialistes des méthodes de travail. Il
accepterait de faire l'apprentissage, puis de se plier aux normes de
compétences requises. Il est prétendu être stimulé
par la perspective de recevoir un très haut salaire, s'il parvient
à réaliser la quantité de travail prévue.
Mais le courant de pensée dit « relations
humaines », apparait à travers plusieurs analyses de ses
représentants, comme une réaction contre le taylorisme.
L'idée que la satisfaction de besoin non économique des
salariés puisse améliorer la valeur ajoutée de
l'entreprise, est développée à travers différentes
analyses. Les enquêtes à l'atelier de Hawthome de la Werstern
Electric ont montré (F. J. ROETHLISBERGER, et W. J. DICKSON, 1939),
entre autres, qu'une personne pouvait tirer satisfaction de son travail et s'y
impliquer, si des liens de solidarité existaient entre les personnes, si
des relations de confiance étaient développées entre les
dirigeants et les employés, et si le groupe pouvait se mobiliser sur ses
objectifs. MASLOW (1954) a souligné qu'un individu serait incité
à s'engager dans son travail, s'il percevait que les besoins divers
(physiologique, sécurité, appartenance, estime,
épanouissement, ...) qu'il ressentirait, pourraient être satisfait
dans son organisation d'appartenance. Un style de commandement attentif aux
personnes, devrait encourager un bon moral, lui-même supposé
favorable à l'augmentation de la productivité, et à la
baisse de l'absentéisme et des départs.
La satisfaction de besoins affectifs et de
développement intellectuel, serait la condition d'un engagement dans le
travail, et dans les objectifs organisationnels. L'état d'esprit
général de ces analyses, traduit une morale personnaliste et
utilitariste. Ce type d'argumentaire sur les avantages économiques et
sur la régulation harmonieuse des relations intra-organisationnelles,
permis en raison du respect exprimé aux personnes, et grâce au
développement des ressources humaines, s'observe dans de nombreuses
analyses de GRH. Du fait de la difficulté à faire la preuve de
retours d'un investissement en ressources humaines, on en vient
fréquemment à invoquer les bienfaits de la philanthropie.
Quant à l'approche de théorie des organisations
dite « socio-technique », l'organisation du travail ne
dépend pas seulement de la technologie, ni seulement des comportements
humains, mais au moins des deux à la fois. Elle voit l'entreprise comme
un système ouvert, en interaction continuelle avec son environnement.
Elle s'inspire de « la théorie générale des
systèmes » définie par Von BERTALANFFY en 1937 (1956).
Un système étant une collection d'entités en interactions,
la vision socio-technique s'attache à explorer les rapports qui existent
entre la technologie et un groupe social. Si « le tout est plus que
la somme des parties », on aurait à gagner en
productivité et en qualité de la vie au travail, à tenir
compte de ces relations. L'analyse socio-technique, est une défense de
la légitimité productiviste de la notion de qualité de la
vie au travail. Elle se positionne comme une remise en cause radicale des
représentations mécanicistes de l'organisation du travail,
inspirées de l'OST. Elle montre les contradictions de la quête de
productivité de l'organisation taylorienne. En séparant
strictement les activités de conception du travail de celles
d'exécution, l'OST ne tirerait pas partie de la multiplicité des
capacités en réserve chez un être humain. Ces approches ont
été assez en vogue avec le courant « conditions de vie
au travail » des années 1960 et 1970. Si la question des
conditions meilleures de vie au travail est toujours apparente, on insiste
surtout aujourd'hui sur la formation et l'information des salariés, le
plus en amont possible d'un projet de changement technique. Cette approche
illustre, à travers sa conception de l'intervention
intra-organisationnelle, une recherche d'intersubjectivité entre les
protagonistes, sur ce que devrait être l'organisation. Ces concepteurs
soulignent fréquemment que le diagnostic et la recherche de solutions
aux problèmes rencontrés, doivent se faire avec toutes les
personnes qui seront touchées par les solutions décidées.
Les négociations qui en découleront permettraient
d'intégrer des solutions locales à un projet global, en tenant
compte des contraintes et des logiques propres à chaque situation de
travail.
Bien que chacune de ces approches soit l'une contre l'autre,
elles se rejoignent à certains niveaux. Ainsi, Taylor bien qu'il mette
l'accent sur la démarcation entre l'exécution et la conception
dans l'organisation, souligne le salaire au mérite. Il condamne alors
l'incompatibilité entre le travail et la
rémunération : les propos de Taylor sont fortement
imprégnés de morale. Le courant dit « relations
humaines » bien qu'en allant contre le taylorisme en
développant que la satisfaction des besoins non économiques des
salariés puisse améliorer la valeur ajoutée de
l'entreprise, parle indirectement de la récompense liée au
travail. C'est ainsi que MASLOW a souligné qu'un individu serait
incité à s'engager dans son travail s'il percevait que les
besoins divers qu'il ressentirait, pourraient être satisfaits dans son
organisation d'appartenance. L'analyse socio-technique, est une défense
de la légitimité productiviste de la notion de qualité de
la vie au travail. Elle se positionne comme une remise en cause radicale des
représentations mécanicistes de l'organisation du travail,
inspirées de l'OST. Elle montre les contradictions de la quête de
productivité de l'organisation taylorienne. En séparant
strictement les activités de conception du travail de celles
d'exécution, l'OST ne tirerait pas partie de la multiplicité des
capacités en réserve chez un être humain.
2.1.3. Hypothèse de
recherche
-Plus la pratique de mobilité et de promotion interne
est favorable aux salariés, plus la performance sociale de PRODA
S.A.R.L. est élevée.
-Plus la pratique de communication est appréciée
par les salariés, plus la performance sociale de PRODA S.A.R.L. est
élevée.
-plus le système de rémunération est
meilleur, plus il influence la performance sociale de PRODA S.A.R.L.
2.2. Cadre
méthodologique
Un travail scientifique nécessite une certaine
clarté et précision ; celle-ci impose une démarche
adaptée en vue d'éviter des erreurs et confusions dans les
résultats. Ce paragraphe décrit l'ensemble de la
méthodologie et des choix réalisés afin de collecter et de
traiter les informations destinées à tester les hypothèses
formulées. Il comprend deux parties.
2.2.1.
L'échantillonnage
Les données utilisées dans ce travail ont
été collectées pendant nos deux (02) mois de stage
à PRODA S.A.R.L. par questionnaire. Vu la complexité de notre
thème, le questionnaire a été un questionnaire de
convenance. Il est distribué à 170 personnels de la
société. Seul 115 ont été collectés, soit un
pourcentage de 67,65% constituant notre échantillon final pour cette
étude. Ce taux de réponse est satisfaisant vu la
complexité de notre thème et les caractéristiques de
l'échantillon qui se présentent ci-dessous. Notons que pour des
raisons d'inexistence d'une clarification socioprofessionnelle, le tableau
n°1 qui devrait être échantillon par rapport à la
catégorie socioprofessionnelle, a été remplacé par
l'échantillon par rapport au poste occupé.
2.2.1.1. Caractéristique de l'échantillon
Tableau n°1 :
L'échantillon par rapport au poste occupé
Poste occupé
|
Fréquences
|
Pourcentages (%)
|
Agent commercial
|
48
|
41,5
|
Agent comptable
|
31
|
27,21
|
Informaticien
|
2
|
2,04
|
Auditeur
|
2
|
2,04
|
Agent de sécurité
|
16
|
13,61
|
Agent d'entretien
|
8
|
6,8
|
Chauffeur
|
8
|
6,8
|
Total
|
115
|
100
|
Source : Résultats
d'enquêtes, octobre 2012.
A la lecture de ce tableau, on constate que le poste des
agents commerciaux est celui qui regorge l'effectif le plus important (61),
soit un pourcentage de 41,5%.
Tableau n°2 :
L'échantillon par rapport à l'âge
Intervalles
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
[15-30[
|
63
|
54,40
|
[30-45[
|
39
|
34,00
|
[45-60[
|
13
|
11,60
|
60 et plus
|
-
|
-
|
Total
|
115
|
100
|
Source : Résultats
d'enquêtes, octobre 2012.
La tranche d'âge la plus importante est celle de
[15-30[ans, soit 54,4% de notre échantillon définitif. Il faut
noter à base de cet échantillon que la société
PRODA S.A.R.L. est constituée d'une population plus jeune, ce qui peut
lui garantie un avantage concurrentiel pertinent.
Tableau n°3 :
L'échantillon par rapport au sexe
Sexe
|
Fréquences
|
Pourcentages (%)
|
Féminin
|
20
|
17
|
Masculin
|
95
|
83
|
Total
|
115
|
100
|
Source : Résultats
d'enquêtes, octobre 2012.
Ce tableau présente la répartition par sexe de
notre échantillon. De celui-ci, on note une dominance parfaite du sexe
masculin dans la constitution de l'échantillon, soit pour les hommes un
pourcentage de 83% contre 17% pour les femmes. Les employés de PRODA
S.A.R.L. sont donc constitués majoritairement d'hommes.
2.2.2. Instruments et
procédure de collecte des données
2.2.2.1. Technique de collecte des données
Il est question ici de la recherche documentaire, des
entretiens directs et des outils de collecte sans omettre les observations que
nous avons eu à faire le plus.
2.2.2.1.1. Recherche documentaire
Dans le cadre de notre recherche, des revues documentaires ont
été effectuées au niveau des bibliothèques de
l'ENAM, de l'ENEAM, de la FASEG, et de CAPOD. Cette recherche a permis non
seulement ; d'avoir une lumière sur la revue de littérature
mais aussi de compléter les données recueillies sur les
questionnaires et au cours des entretiens.
Ajoutons également que les différents rapports
et mémoires relatifs au thème de recherche ont été
utilisés pour permettre d'élargir notre champ de
compréhension de la question. Nous n'avons pas oublié de
consulter des sites internet pour actualiser les notions en ce qui concerne la
performance sociale et GRH (voir bibliographie)
2.2.2.1.2. Questionnaire
C'est le principal outil de collecte de nos informations. Il
est élaboré à partir de la revue de littérature et
des entretiens semi-directs que nous avons eus avec certains dirigeants de la
société.
Vu l'importance du thème, nous l'avons
élaboré en s'assurant de la compréhension de son contenu,
de telle façon que chaque salarié a la possibilité de
répondre. Ce questionnaire comporte trois parties (voir annexe). La
première partie cherche à vérifier le niveau de pertinence
des pratiques de GRH à PRODA S.A.R.L. La deuxième partie quant
à elle cherche à mesurer la performance sociale de PRODA S.A.R.L.
à partir de certains indicateurs. Enfin la troisième partie
concerne l'enquêté proprement dit (les renseignements identitaires
pouvant nous aidé dans notre étude).
2.2.3. Méthode
d'analyses des données
Les données recueillies à l'aide du
questionnaire ne vont servir à quelque chose qu'après un
traitement qui permet de faire une bonne analyse des données. Les
analyses effectuées consistent en des analyses descriptives et
corrélationnelles. Elles sont effectuées à l'aide du
logiciel Excel.
Les analyses descriptives sont utilisées dans un
premier temps. Cependant l'analyse descriptive permet de décrire la
distribution d'une variable continue de rapport ou d'intervalle. Les analyses
descriptives nous permettent d'analyser les pratiques actuelles de GRH dans la
société PRODA S.A.R.L.
Dans un deuxième temps, est utilisée l'analyse
de corrélation pour tester les influences des pratiques de GRH sur la
performance sociale (en particulier la performance sociale de la
société PRODA S.A.R.L.).
Cependant, notons que le test de corrélation
(contrairement à la régression simple), ne propose pas
d'identifier une variable dépendante et une variable
indépendante. On ne cherche qu'à déterminer l'absence ou
la présence d'une relation linéaire positive et significative,
ainsi que le sens entre les variables. Pour être
interprété, le coefficient de corrélation doit être
significatif (la valeur de P doit être plus petite que 0,05). Si le
coefficient est non significatif, on considère qu'il est semblable
à r = 0. Par contre, lorsqu'il est significatif, il renseigne sur deux
informations suivantes :
- Le sens du lien linéaire entre les deux variables
(dépendante et indépendante): le coefficient de
corrélation varie entre -1 et +1. Un coefficient de +1 indique une
corrélation positive parfaite entre les deux variables. Il y a une
corrélation négative parfaite lorsque le coefficient de
corrélation est de -1. Notons que lorsque la variable x augmente dans
une proportion, la variable y diminue dans la même proportion. Il n'y a
aucune relation entre les deux variables lorsque le coefficient est 0. Ainsi,
la variation de l'une n'est point associée à la variation de
l'autre.
- La solidité du lien linéaire entre les deux
variables (dépendante et indépendante). Plus la valeur du
coefficient est proche de +1 ou de -1, plus les deux variables sont fortement
liées. Au contraire, plus le coefficient est près de 0, moins les
variables partagent de covariance et donc, moins l'association est forte.
Pour l'interprétation des résultats de
corrélation plusieurs tableaux sont utilisés. Une partie est pour
la relation entre chaque pratique ressource humaine retenue et les indicateurs
de la performance sociale ; et l'autre partie est pour la relation entre
les différentes pratiques RH et la performance sociale prise de
manière générale.
2.2.4. Les variables retenues
et leurs opérationnalisations
Il est d'une plus grande importance d'opérationnaliser
les concepts de notre étude, en vue de pouvoir mieux répondre
à nos objectifs de recherche. C'est-à-dire, au moyen
d'indicateur, établir une relation entre les variables retenues et la
réalité du terrain. Dans le cadre de cette étude, nous
avons retenu d'une part les variables indépendantes (les pratiques de
GRH) et d'autre part les variables dépendantes (performance sociale).
Variables indépendantes : pratiques de GRH
Concernant les variables indépendantes, elles sont
évaluées à l'aide d'un questionnaire. Pour cette
étude, les pratiques retenues sont au nombre de trois (03). Le nombre de
questions concernant chaque pratique est indiqué entre
parenthèse.
-Promotions et mobilités internes (03)
-Informations et communications (03)
-Rémunération (03)
Variables dépendantes : performance sociale
Inspiré de notre revue de littérature, les
indicateurs de mesure de performance sociale retenue dans le cadre de cette
étude sont au nombre de quatre (04) :
-Satisfaction des employés
-Climat social
-L'absentéisme
-Départ volontaire
2.2.5. Mode de validation des
hypothèses
Signalons dans cette rubrique que la pertinence des pratiques
RH dans PRODA S.A.R.L. n'est liée à aucune hypothèse.
Cette pertinence est considérée comme un travail
préliminaire pouvant permettre de rechercher la relation existante entre
les variables. Toute pratique qui a une moyenne supérieure à
« 3 » ou un pourcentage cumulé croissant des avis
des répondants correspondant à la réponse "Pas d'avis" ou
au code "3" sur l'échelle de Likert inférieur ou égal
à 67% est considérée comme pertinente.
Il est important de signaler que, chaque hypothèse est
validée après l'analyse de corrélation de Pearson,
représenté par la lettre « r ». Il est ainsi
retenu les corrélations qui présentent un signe positif. Ces
corrélations sont soit positives, soit positives significatives. Une
corrélation est positive lorsqu'elle présente un signe (+) ;
elle est positive significative lorsqu'en plus du signe (+), l'indicateur est
accompagné d'un (01) ou de deux (02) astérisques.
CHAPITRE 3: PRESENTATION
DES RESULTATS ET RECOMM
Ce chapitre présente dans un premier temps les
résultats de nos recherches, et dans un deuxième temps, les
suggestions à l'endroit des dirigeants de la société PRODA
S.A.R.L.
3.1. Présentation des
résultats
Cette rubrique expose les résultats obtenus à la
suite des analyses (descriptives et corrélationnelle). Les
résultats sont donc essentiellement descriptifs (Fréquence,
Pourcentage et Pourcentage cumulé croissant) afin de dresser un portrait
général des pratiques de GRH retenues. Enfin, la deuxième
et dernière section, expose les données relatives au lien entre
les pratiques de GRH et la performance sociale de PRODA S.A.R.L. Dans cette
section, les résultats sont essentiellement corrélatifs. Elle
constitue la base de notre étude.
3.1.1. Présentation et
analyse des données des statistiques descriptives
Nous présentons maintenant les résultats
à l'égard des pratiques de GRH retenues pour la présente
étude. A titre de rappel, notre étude porte sur trois (03)
pratiques de GRH : promotion et mobilité interne,
information-communication, et rémunération. Signalons que ces
différentes pratiques de GRH sont sélectionnées en
fonction de notre revue de littérature et en fonction des objectifs de
cette étude.
Dans cette étude, ces pratiques sont retenues en termes
de variable indépendante. Pour estimer ces pratiques, nous utilisons
plusieurs questions allant jusqu'à trois par pratique.
Tableau n°4 : Analyses
descriptives liée à la pratique de mobilité et de
promotion interne du personnel.
Code
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulatif
|
1
|
41
|
35,65
|
35,65
|
2
|
38
|
33,04
|
68,69
|
3
|
23
|
20
|
88,69
|
4
|
3
|
2,61
|
91,3
|
5
|
10
|
8,7
|
100
|
Total
|
115
|
100
|
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
A la lecture de ce tableau, on note que 20% des
répondants sont restés indifférents par rapport à
la question sur les pratiques de promotion et de mobilité interne du
personnel. 8,7% sont restés tout à fait d'accord, et à
peine 3% sont restés d'accord. Le pourcentage cumulé croissant
des répondants ayant donnés un avis défavorable ou
resté indifférent est de 88,69% largement supérieur
à 67%. On en déduit que les pratiques de mobilité et de
promotion ne sont pas du tout pertinentes à PRODA S.A.R.L.
Tableau n° 5 : Analyse
descriptive liée aux pratiques d'information-communication
Code
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulatif
|
1
|
53
|
46,09
|
46,09
|
2
|
31
|
26,96
|
73,05
|
3
|
18
|
15,65
|
88,7
|
4
|
5
|
4,34
|
93,04
|
5
|
8
|
6,96
|
100
|
Total
|
115
|
100
|
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
De ce tableau on constate que 15,65% des enquêtés
sont restés sans avis par rapport à la question
d'information-communication. Seul environ 7% sont totalement d'accord. Le
pourcentage cumulé croissant de ceux qui sont restés
indifférent ou ont donnés des avis défavorables est de
88,7%, largement supérieur à 67%. On conclut que les pratiques
d'information-communication sont moins pertinentes dans PRODA S.A.R.L.
Tableau n°6 : Analyse
descriptive liée aux pratiques de rémunération
Code
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulatif
|
1
|
48
|
41,74
|
41,74
|
2
|
41
|
35,65
|
77,39
|
3
|
15
|
13,04
|
90,43
|
4
|
8
|
6,96
|
97,39
|
5
|
3
|
2,61
|
100
|
Total
|
115
|
100
|
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
13,04% des enquêtés sont restés
indifférents par rapport à la question de
rémunération. A peine 3% ont déclaré être
tout à fait d'accord. On remarque en suite que le pourcentage
cumulé croissant de ceux ayant restés indifférents ou
ayant donnés un avis défavorable est de 90,43% largement
supérieur à 67%. Les pratiques de rémunération ne
sont donc pas pertinentes à PRODA S.A.R.L.
3.1.2. Présentation et
analyse des données des analyses de corrélations
Dans cette section, il est question de présenter et
d'analyser les données des résultats des analyses de
corrélation entre nos différentes variables
indépendantes (il s'agit des pratiques RH) et dépendantes
(performance sociale). Rappelons que le test de corrélation de Pearson
(« r ») est utilisé afin de valider statistiquement
le lien entre chacune des variables. Ce test permet de confirmer ou d'infirmer
une relation statistique entre deux variables. Il faut souligner à juste
titre que cette analyse est faite essentiellement à partir du signe des
coefficients ainsi que de leur significativité.
Tableau n°7 : Analyse de
corrélation entre les pratiques RH de promotion et mobilité
interne et les indicateurs de la performance sociale.
Code
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Promotion et mobilité interne
|
1
|
|
|
|
|
2
|
Climat social
|
0,32
|
1
|
|
|
|
3
|
Satisfaction des employés
|
0,65
|
0,87
|
1
|
|
|
4
|
Taux d'absence des employés
|
-0,95
|
-0,57
|
-0,84
|
1
|
|
5
|
Taux de départ volontaire des employés
|
0,7
|
0,55
|
0,53
|
-0,69
|
1
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
A la lecture de ce tableau on note que seul la
corrélation entre la pratique de promotion et de mobilité interne
et le taux d'absence des employés est négative (r= -0,95). On
note que la promotion et la mobilité interne corrèle positivement
avec le climat social (r= 0,32), la satisfaction des employés (r= 0,65),
le taux de départ volontaire des employés (r= 0,7).
Tableau n°8 : Analyse de
la corrélation entre les pratiques RH de l'information-communication et
les indicateurs de la performance sociale.
Code
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Communication-information
|
1
|
|
|
|
|
2
|
Climat social
|
0,05
|
1
|
|
|
|
3
|
Satisfaction des employés
|
0,48
|
0,87
|
1
|
|
|
4
|
Taux d'absence des employés
|
-0,82
|
-0,57
|
-0,84
|
1
|
|
5
|
Taux de départ volontaire des employés
|
0,48
|
0,55
|
0,53
|
-0,69
|
1
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
Le tableau ci-dessus nous montre que l'amélioration des
pratiques RH d'information-communication va influencer positivement le climat
social (r= 0,05), la satisfaction des employés (r= 0,48), le taux de
départ volontaire des employés (r= 0,48). Par contre cette
pratique corrèle négativement avec le taux d'absence des
employés (r= -0,82).
Tableau n°9 : Analyse de
la corrélation entre les pratiques RH de la rémunération
et les indicateurs de la performance sociale.
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Rémunération
|
1
|
|
|
|
|
2
|
Climat social
|
0,13
|
1
|
|
|
|
3
|
Satisfaction des employés
|
0,47
|
0,87
|
1
|
|
|
4
|
Taux d'absence des employés
|
-0,82
|
-0,57
|
-0,84
|
1
|
|
5
|
Taux de départ volontaire des employés
|
0,71
|
0,55
|
0,53
|
-0,69
|
1
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
A la lecture de ce tableau, seule le taux d'absence des
employés corrèle négativement avec la pratique de
rémunération (r= -0,82). On note entre cette pratique de
rémunération et la satisfaction des employés d'une part et
taux de départ volontaire des employés d'autre part, une
corrélation positive significative (successivement r= 0,47 et r= 0,71).
Quant au climat social, la corrélation est positive mais non
significative (r= 0,13). On déduit donc que la pratique de
rémunération influence positivement le climat social, la
satisfaction et le taux de départ volontaire des employés.
3.1.3. Validation des
hypothèses
Dans cette rubrique, nos différentes hypothèses
font l'objet d'une vérification. Cette vérification se fait par
hypothèse. Et pour en faire nous allons procéder au lien entre
les différentes pratiques retenues de chaque hypothèse et la
performance sociale, de manière directe.
-Validation de l'hypothèse n°1 : Plus
la pratique de mobilité et de promotion interne est favorable aux
salariés, plus la performance sociale de PRODA S.A.R.L. est
élevée.
Tableau n°10 : Analyse
de corrélation entre les pratiques RH de promotion et mobilité
interne et la performance sociale.
|
|
1
|
2
|
1
|
Promotion et mobilité interne
|
1
|
|
2
|
Performance sociale
|
0,23*
|
1
|
*Corrélation significative au seuil de 5%.
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
De ce tableau on note une corrélation positive et
significative entre les pratiques RH de promotion et de mobilité interne
et la performance sociale (r=0,23). Donc plus cette pratique est
améliorée, plus la performance sociale de PRODA S.A.R.L. est
élevée. Sur cette base l'hypothèse n°1 est
vérifiée et confirmée.
-Validation de l'hypothèse n°2 : Plus
la pratique de communication est appréciée par les
salariés, plus la performance sociale de PRODA S.A.R.L. est
élevée.
Tableau n°11 : Analyse
de corrélation entre les pratiques RH d'information-communication et la
performance sociale.
|
|
1
|
2
|
1
|
Information-communication
|
1
|
|
2
|
Performance sociale
|
-0,05
|
1
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
Le tableau ci-dessus montre que la pratique
d'information-communication influence faiblement et négativement la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. (r= -0,05). On note une
corrélation divergente ; on en déduit que l'hypothèse
n°2 est vérifiée et infirmée.
-Validation de l'hypothèse
n°3 : plus le système de
rémunération est meilleur, plus il influence la performance
sociale de PRODA S.A.R.L.
Tableau n°12 : Analyse de
corrélation entre les pratiques RH de rémunération et la
performance sociale.
|
|
1
|
2
|
1
|
Rémunération
|
1
|
|
2
|
Performance sociale
|
0,11
|
1
|
Source : Résultats obtenus
sous Excel, octobre 2012
Au regard de ce tableau, nous pouvons remarquer que la
pratique de rémunération influence positivement la performance
sociale (r= 0,11), mais pas de manière significative.
L'amélioration du système de rémunération va donc
améliorer la performance sociale de PRODA S.A.R.L. On peut ainsi
conclure que l'hypothèse n°3 est vérifiée et
confirmée.
3.1.4. Interprétation
des résultats
Nous interprétons les résultats qui ont
été présentés dans la section
précédente, dans cette section. Nous l'effectuons en deux temps,
en cohérence avec nos méthodes d'analyse des données. Il
est au prime abord question des résultats descriptifs à
l'égard de l'analyse des pratiques RH, puis au second abord de ceux
relatifs aux analyses de corrélations entre nos deux variables
(indépendantes et dépendantes).
Rappelons que la recherche de la pertinence des
différentes pratiques RH n'est liée à aucune
hypothèse. Elle constitue un travail préliminaire pour la
recherche du lien entre les variables indépendantes et
dépendantes (objectif de notre recherche). En effet d'après les
analyses descriptives pouvant permettre la mesure de la pertinence des
pratiques RH retenues, aucune de ces pratiques (promotion et mobilité
interne, information-communication, rémunération) n'est
pertinente à PRODA S.A.R.L.
Notre objectif principal pour cette recherche, consiste
à analyser l'influence des pratiques ressources humaines de la
société PRODA S.A.R.L. sur sa performance sociale. Il est alors
question de rechercher le lien existant entre les pratiques RH retenues et la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. D'une façon générale
nos différents tableaux d'analyse de corrélation montrent qu'il y
a une corrélation positive entre les pratiques RH retenues et la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. Ainsi le tableau n°10 montre une
corrélation positive et significative à 5% entre les pratiques RH
relative à la promotion et mobilité interne et la performance
sociale de PRODA S.A.R.L. Il en ressort que cette pratique RH et la performance
sociale vont dans un même sens. Plus la promotion et la mobilité
interne est favorable aux salariés, plus elles améliorent la
performance sociale de PRODA S.A.R.L.
Du tableau n°11 on note une corrélation
négative entre les pratiques RH d'information-communication et la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. Cela signifie que
l'information-communication et la performance sociale de PRODA S.A.R.L. vont
dans les sens différents.
Au regard du tableau n°12, on constate une
corrélation positive mais non significative entre la pratique de
rémunération et la performance sociale de PRODA S.A.R.L.
Cependant on déduit que la pratique RH relative à la
rémunération va dans le même sens que la performance
sociale de PRODA S.A.R.L., mais n'influence pas significativement celle-ci.
En général, les résultats de notre
recherche concernant la recherche du lien entre les pratiques RH et la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. viennent appuyer les idées de
l'approche « universaliste ». Rappelons que dans le cadre
de cette étude, c'est cette approche que nous avons choisi comme model
à suivre. En effet, elle postule une relation directe entre les
différentes pratiques de GRH (best pratices) prises de manière
isolée ou dans un système (grappes) et la performance de
l'entreprise.
3.1.5. Discussion des
résultats
A notre question principale de recherche visant à
connaitre les causes de départs et de frustration
généralisée du personnel à PRODA S.A.R.L., nous
pouvons donner une réponse concrète. De la synthèse de nos
résultats nous déduisons que ces résultats vont dans le
sens de l'approche universaliste qui postule une relation directe entre les
différentes pratiques de GRH, prises de manière isolée ou
dans un système et la performance de l'entreprise.
Après l'analyse de nos résultats, seule la
pratique d'information-communication ne corrèle pas positivement avec la
performance sociale de PRODA S.A.R.L. s'agissant des pratiques de promotion et
de mobilité interne, elles corrèlent avec la performance sociale
de PRODA S.A.R.L. de manière significative à l'échelle de
5% et la pratique de rémunération, quant à elle
corrèle avec la performance sociale de PRODA S.A.R.L. de manière
non significative. On conclut de ces résultats que certaines pratiques
RH ont tendance à ne pas aller dans le sens de l'amélioration de
la performance sociale de PRODA S.A.R.L. C'est le cas des pratiques
d'information-communication qui corrèlent négativement avec la
performance sociale (r= -0,05).Notons que ces résultats soutiennent les
recherches de certains auteurs, comme celles de Fansi et al. qui conclut que la
performance sociale se rapporte à la motivation et à
l'implication du personnel dont les indicateurs visibles sont la rotation et
l'absentéisme du personnel et plus globalement la satisfaction du
personnel qui dépendent étroitement de la justice sociale
pratiquée dans l'entreprise en terme de salaires, d'avantages sociaux,
de promotion etc. De même Taylor en se penchant sur la question de la
rémunération, confirme que l'individu (le travailleur) est
prétendu être stimulé par la perspective de recevoir un
très haut salaire, s'il parvient à réaliser la
quantité de travail prévue. Ceci soutient nos résultats
concernant la pratique de rémunération qui va dans le sens de
l'amélioration de la performance sociale de PRODA S.A.R.L.
En outre, Le Louan et Wils (2001) supportent partiellement les
idées de l'approche« universaliste » en confirmant
que les pratiques de GRH, bien qu'elles soient mises en oeuvre pour
réaliser une meilleure performance organisationnelle, produisent d'abord
et surtout des résultats directs sur les ressources humaines et, par la
suite, des résultats indirects sur les plans organisationnel, financier
et de la valeur de l'action.
3.1.6. Les limites de
l'étude
Chaque étude possède ses limites. La notre
n'échappe pas à cette règle générale. Ainsi,
elle comporte ses siennes. La première et la plus redoutable est la
réticence du personnel et le refus de certains agents à
répondre aux questionnaires. A côté de cette majeure
limite, notons que le questionnaire n'a pas été compris par
certains agents, surtout les deux dernières questions liées aux
variables dépendantes.
Il faut aussi noter que la majorité des documents
consultés pour cette recherche ont été
téléchargés par l'internet. De même ce
mémoire a été inspiré d'un autre mémoire.
Du côté de la revue de littérature,
l'approche retenue dans le cadre de cette étude, ne tient pas compte des
éléments de contrôle qui peuvent agir sur les
différentes variables dépendantes (les indicateurs de la
performance sociale).Cette approche présente ainsi un caractère
un peu simpliste.
3.2. Approche de solutions
et suggestions
Après la présentation des résultats, il
est important de proposer des solutions accompagnées des suggestions.
3.2.1. Approche de
solutions
Gérer le capital humain dont on dispose est une
activité difficile mais cruciale pour le développement et la
mobilité de la performance d'une structure. Ce développement et
cette mobilité vont permettre de distancer les concurrents de
l'entreprise. Pour une meilleure pratique RH, nous allons formuler nos
approches de solutions envers les dirigeants de l'entreprise et en particulier
envers ceux qui ont en charge la gestion du capital humain. Ces approches se
résument en ces points :
-favoriser la promotion interne ;
-multiplier les possibilités de cheminement dans
l'organisation ;
-prendre les décisions plus réalistes qui visent
à mieux harmoniser les mouvements au plan de mobilité et de
promotion interne ;
-élaborer et mettre en oeuvre une véritable
pratique de mobilité et de promotion interne ;
-revoir ou élaborer à nouveau un
véritable système de rémunération ;
-respecter l'équivalence entre la prestation et le
salaire ;
-respecter la législation du travail qui règne
sur le territoire où est installée l'entreprise.
3.2.2. Suggestions
Au regard des résultats de nos recherches et à
la vérification des hypothèses, il est important de formuler des
suggestions. Cependant, ces suggestions s'adressent plus aux dirigeants de
PRODA S.A.R.L., qui ont en charge les ressources humaines.
Les synthèses principales de nos différentes
recherches, basant sur la mesure de la performance sociale de la
société PRODA S.A.R.L., à partir des indicateurs de la
GRH, nous permettent de formuler quelques suggestions à l'endroit des
dirigeants de cette dite institution. Celles-ci vont leurs permettre de mieux
maitriser les différentes pratiques RH qui, actuellement influencent la
performance sociale de l'entreprise ou qui peuvent contribuer à
l'amélioration des indicateurs de la performance sociale.
Ainsi, la satisfaction des employés, le climat social
et le taux de départ volontaire des employés seront
améliorés grâce à une pratique cohérente de
rémunération et de pratique de mobilité et de promotion
interne, quant à la pratique d'information-communication, elle
améliore faiblement ces indicateurs de performance sociale cité
ci-dessus. D'une manière générale PRODA S.A.R.L. doit
revoir sa politique de gérer ses forces humaines et adopter un mode de
gestion plus stratégique des ressources humaines. A cet effet la
direction peut faire recours à un expert en GRH ou procéder
à la mise en place d'un service RH qui va s'occuper de la gestion du
capital humain.
Dans le but de donner aux salariés un fort sentiment
d'appartenance à la société, l'entreprise doit
développer une culture propre à elle. Il peut en découler
la motivation dans un sens de responsabilité, et la productivité
accrue du personnel ; en un mot la performance de l'entreprise.
Procéder à une clarification
socioprofessionnelle du personnel afin de mettre en place une grille salariale
et d'aboutir sur l'amélioration de la pratique de
rémunération. L'amélioration de cette pratique demande
aussi l'octroie des primes de rendement, de risque pour inciter les
employés ; le payement des heures supplémentaires suivant
l'application du taux horaire légal et l'octroie de l'assurance maladie.
Ces éléments permettent de résoudre le problème de
sentiment de frustration du personnel et finalement peuvent engendrer
l'amélioration de satisfaction du personnel.
Bien qu'il existe un lien négatif
(négatif-faible) entre la performance sociale de PRODA S.A.R.L. et
l'information-communication, l'entreprise peut mettre en place une pratique
cohérente de communication ; la développer en passant d'une
communication horizontale descendante à une communication plus
générale, cohérente et participative. Ceci a pour but
à travers la circulation facile des informations, de permettre à
l'entreprise d'occuper une place concurrentielle forte ; car dans
l'évolution la mauvaise pratique de l'information-communication peut
avoir un impact négatif sur la performance économique voir
sociale. La conjoncture actuelle qui consiste à la rude concurrence du
secteur d'activité de la société PRODA S.A.R.L. doit
amener les dirigeants de la dite structure à valoriser au sein de leur
personnel un climat plus profond et plus intégrateur. Ceci pour montrer
l'importance que la structure accorde à son personnel afin de le
stimuler au travail.
Développer une bonne politique de mobilité et de
promotion interne du personnel en :
-faisant recours, en cas de besoin, au personnel interne avant
de recourir aux sources externes. Ce qui du coup permettra la
fidélisation et la promotion des agents internes et par ricochet
favorise le développement de la performance sociale de la
société.
-multipliant les possibilités d'évolution dans
l'organisation tout en élaborant un dispositif d'évaluation des
performances du personnel. Ceci toujours dans le sens de fidélisation du
personnel afin de développer une compétence propre à
l'entreprise pour faire face à la concurrence.
CONCLUSION
La gestion des ressources humaines, témoin de
l'évolution des organisations est devenue aujourd'hui l'un des
éléments stratégiques de la dynamique du changement dans
l'entreprise. Ainsi, comme fonction stratégique et responsable des
opérations relatives au personnel, elle constitue une fonction centrale
pour la recherche de la performance de l'entreprise.
Force est de constater dans les entreprises africaines en
générale et celles béninoises en particulier que les
pratiques RH cohérentes sont quasi-inexistantes. La
société PRODA S.A.R.L. est l'une des sociétés ne
disposant pas d'un service ressource humaine et donc les pratiques ressources
humaines y sont non pertinentes. Cette dernière est
vérifiée grâce à notre recherche effectuée
sur ladite société, afin d'analyser la performance sociale de la
société à partir des pratiques RH.
Les résultats de cette recherche
révèlent une influence positive des pratiques RH relatives
à la promotion et mobilité interne et à la
rémunération sur la performance sociale de la
société PRODA S.A.R.L. Par contre, de ces résultats, on
note une corrélation négative mais faible entre la pratique RH
d'information-communication et la performance sociale de la
société.
Consciente de la non pertinence de ces pratiques RH et les
effets qu'elles peuvent engendrer sur l'évolution de l'organisation, les
dirigeants peuvent mettre en place les outils modernes de gestion des
ressources humaines, et ce, en faisant recours à un expert en GRH ou en
mettant en place un service ressource humaine. Ce dernier va se charger de la
bonne pratique des éléments de la gestion des ressources humaines
en se basant sur les solutions retenues dans cette présente
étude.
Les solutions retenues pour pallier aux problèmes
énumérés dans cette présente étude sont loin
de cerner tous les aspects liés à ceux-ci. Ceci est lié
d'une part aux difficultés rencontrés pour la réalisation
de cette étude qui sont la réticente et le refus de
plusieurs des agents à répondre à nos questionnaires, la
mal compréhension du questionnaire par certains agents, etc. et d'autre
part l'existence d'autres variables pouvant influencer la performance sociale
et qui ne sont pas prises en compte dans ce travail. Ainsi d'autres
développements du thème peuvent aboutir à des solutions
innovantes.
NCES BIBLIOGRAPHIQUES
- ARCAND et al. (juin 2004), « Gestion
stratégique des ressources humaines et performance de la firme :
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- BOISLANDELLE H. M. (1998), Gestion des Ressources
Humaines dans les PME, 2è édition, Economica 49,
rue Hericart, 75015 Paris
-COLOT O. DUPONT C. VOLRAL M. (2008), « Influence
des pratiques de GRH sur la performance sociale des entreprises
familiales », 2èmes journées George Doriot,
avenue de la porte de Champerret, 75017 Paris.
- Daniel Beaupré, (2004) « La mesure en
GRH : état des lieux », acte de congrès de l'agrh,
Montréal.
- DECOCK GOOD C. GEORGES L. (France 2003), « GRH et
performance économique : une étude du bilan
social », Identification et maitrise des risques : enjeux
pour l'audit, la comptabilité et le contrôle de gestion,
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- Ghada Raad, (2004). Quels liens entre la gestion des
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l'actionnariat salarié.
-Gilbert P. et Charpentier M. (2005), Comment évaluer
la performance RH ? Question universelle, réponses contingente.
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- BOUGUIGNON A. (1996), «Définir la
performance : une simple question de vocabulaire ? », dans
FERICELLI, A. M. et SIRE, B. (éd.) Performance et ressources
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performance sociale interne », université Paris 9
Dauphine-CREPA
Sites web consultés
http://
www.scholar.google.com
http://www.memoireonline.com
-Annexe n°1: Fiche signalétique de la
société PRODA S.AR.L................... 63
-Annexe n°2 : QUESTIONNAIRE DE
RECHERCHE................................... 64
-Annexe n°3 : ORGANIGRAMME DE PRODA
S.A.R.L..................................68
Annexe n°1: Fiche
signalétique de la société PRODA S.AR.L.
- Raison sociale : Produits Agroalimentaires (PRODA)
Sarl
- Siège social : Cotonou, Carrée 1370 lot
I, Gbèdagba
- Adresse postale : 06 BP 999 Cotonou, Akpakpa PK 3
- Contacts téléphoniques : (+229)
21332699
- Fax : (+229) 21336248
- E-mail :
prodasarl@yahoo.fr
- Forme juridique : Société à
Responsabilité Limitée (SARL)
- Capital social : 10 000 000 FCFA
(1 000 000 FCFA à l'origine)
- N° INSAE :
2 145 123 272 896
- Objet : importation et commercialisation de produits
agroalimentaires congelés (volailles et découpes de
volailles)
- Nationalité : Béninoise
Annexe n°2 :
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
Dans le cadre d'une recherche analytique afin
d'apprécier la performance sociale de la société
PRODA S.A.R.L. par rapport à ses pratiques RH, nous vous
saurions gré de nous accorder quelques minutes de votre temps
précieux en répondant à ce questionnaire. Ceci dans le but
de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en licence
Professionnelle (LP 5,6-GRH), à la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG),
D'ores et déjà, nous tenons à vous
rassurer que ces informations qui seront fournies resteront confidentielles et
ne seront exploitées que dans le cadre du mémoire.
Exprimez votre degré d'accord ou de désaccord
vis-à-vis des propositions en dessous (cochez la case qui correspond
à votre opinion)
NB : 1 = Pas
du tout d'accord ; 2 = Pas
d'accord ; 3 = Pas d'avis ; 4
= d'accord ;
5 = Tout à fait d'accord
1°) PRODA S.A.R.L. dispose d'une politique de
promotion de ses agents.
1 2 3 4 5
2°) La promotion au sein de PRODA S.A.R.L.
s'effectue suivant l'ancienneté et le rendement.
1 2 3 4 5
3°) À PRODA S.A.R.L., le personnel est
satisfait des transferts et des mutations.
1 2 3 4 5
4°) PRODA S.A.R.L. dispose des canaux pour la
diffusion des informations.
1 2 3 4 5
5°) PRODA S.A.R.L. utilise des moyens
modernes pour la diffusion d'informations.
1 2 3 4 5
6°) Les informations circulent normalement
à PRODA S.A.R.L.
1 2 3 4 5
7°) Dans PRODA S.A.R.L. le principe à
travail égal, salaire égal, est respecté.
1 2 3 4 5
8°) Dans PRODA S.A.R.L. les heures
supplémentaires sont payées suivant l'application du taux horaire
légal.
1 2 3 4 5
9°) PRODA S.A.R.L donne des primes de
rendement pour inciter ses employés.
1 2 3 4 5
10°) Le climat social de PRODA S.A.R.L.
est-il ?
Très bon (5) Bon (4) Moyen
(3) Mauvais (2)
Très mauvais (1)
11°) La satisfaction ou le moral des
salariés est-il ?
Très bon (5) Bon (4) Moyen
(3) Mauvais (2)
Très mauvais (1)
12°) Le taux d'absence des employés
est-il ?
Très bon (5) Bon (4) Moyen
(3) Mauvais (2)
Très mauvais (1)
13°) Le taux de départ volontaire des
salariés est-il ?
Très bon (5) Bon (4) Moyen
(3) Mauvais (2)
Très mauvais (1)
Identification du répondant
Sexe
Masculin
Féminin
Catégorie socioprofessionnelle
Agent d'exécution Agent de maitrise
Cadre et assimilé
Poste occupé
Agent commercial Agent comptable
Auditeur
Agent de sécurité Agent d'entretien
Chauffeur Informaticien
Age
-[15- 30 [ - [45-60 [
- [30- 45[ - [60- 75[
Annexe n°3 :
ORGANIGRAMME DE PRODA S.A.R.L.
Table des Matières
Dédicace
I...........................................................................iv
Dédicace
II........................................................................v
Remerciements..................................................................vi
Sigles et Abréviations
....................................................... vii
Liste des tableaux
............................................................. viii
Sommaire
....................................................................... ix
R
ESUME
1
CHAPITRE 1: CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
4
1.1. Présentation de la structure
PRODA S.A.R.L.
4
1.1.1 Historique de la société
PRODA S.A.R.L.
4
1.1.2 Les activités de la
société
5
1.1.3 Environnement de PRODA S.A.R.L
9
1.1.4 Structure organisationnelle
10
1.2. Tâches exécutées au cours
du stage
17
CHAPITRE 2: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
18
2.1. Cadre théorique de l'étude
18
2.1.1 Problématique de l'étude
18
2.1.2. Revue de littérature
21
2.1.3. Hypothèse de recherche
35
2.2. Cadre méthodologique
35
2.2.1. L'échantillonnage
36
2.2.2. Instruments et procédure de collecte
des données
38
2.2.3. Méthode d'analyses des
données
39
2.2.4. Les variables retenues et leurs
opérationnalisations
41
2.2.5. Mode de validation des hypothèses
42
CHAPITRE 3: PRESENTATION DES RESULTATS ET
RECOMMANDATION
43
3.1. Présentation des résultats
43
3.1.1. Présentation et analyse des
données des statistiques descriptives
43
3.1.2. Présentation et analyse des
données des analyses de corrélations
46
3.1.3. Validation des hypothèses
49
3.1.4. Interprétation des
résultats
51
3.1.5. Discussion des résultats
53
3.1.6. Les limites de l'étude
54
3.2. Approche de solutions et suggestions
55
3.2.1. Approche de solutions
55
3.2.2. Suggestions
56
CONCLUSION
59
REFER
NCES BIBLIOGRAPHIQUES
61
Annexe n°1: Fiche signalétique de la
société PRODA S.AR.L.
64
Annexe n°2 : QUESTIONNAIRE DE
RECHERCHE
65
Annexe n°3 : ORGANIGRAMME DE PRODA
S.A.R.L.
69
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