La problématique du paludisme et la réponse du pouvoir public face à la gestion des fléaux sociaux et protection sanitaire; cas de la lutte menée au bas-Congo de 2007 à 2012( Télécharger le fichier original )par Didier NGOMA MABIALA Université catholique du CEPROMAD/UNIC-MATADI - Licence en management et sciences économiques, Option;gestion des ressources humaines 2012 |
4.3. RESULTATS ATTENDUSLes résultats attendus sont les suivants : - au moins 80 % des personnes à risque du paludisme dorment sous moustiquaire imprégnée d'insecticide ; - au moins 80 % des maisons dans les zones a risque épidémique sont couvertes en pulvérisation intra domiciliaire d'insecticide rémanent ; - au moins 80 % des femmes enceintes bénéficient d'un traitement préventif intermittent conformément aux directives nationales ; - au moins 80 % des patients atteints du paludisme bénéficient d'un diagnostic et d'un traitement conformes aux directives nationales à tous les échelons de la pyramide sanitaire ; - au moins 80% des épidémies dues au paludisme sont maîtrisées conformément aux directives nationales ; - la coordination du Programme de lutte contre le paludisme est assurée ; - les données sur les principaux indicateurs de la lutte contre le paludisme sont régulièrement fournies (42(*)). 4.4. LA LOGIQUE DE L'APPROCHE DU PLAN STRATEGIQUELe paludisme continue à peser de manière inacceptable sur la santé et le développement économique de la province. Toutes les 30 secondes, une personne meurt du paludisme et on estime à 350-500 millions, le nombre de cas annuels à travers les zones affectées par la maladie. Mais les enfants ne sont pas les seuls en cause. Les femmes enceintes et les personnes vivant avec l'HIV présentent aussi des risques particuliers liés au paludisme. Le paludisme est une des causes principales de faible poids de naissance et ce facteur augmente le risque de mortalité durant le premier mois de la vie. On estime qu'en RDC en général et au Bas-Congo en particulier que les dépenses consacrées au paludisme peuvent atteindre 40 % des dépenses du secteur de la santé et que 20 à 50 % des admissions hospitalières lui sont imputables (OMS et UNICEF, 2003). Dans de plusieurs pays comme la RDC, le paludisme représente un obstacle majeur au développement économique et à l'amélioration du niveau de santé des populations. Une lutte réussie contre le paludisme apporte de multiples bénéfices en termes de prévention de la maladie et de réduction des pertes de productivité et des dépenses consacrées par les ménages au traitement de la maladie. Une lutte antipaludique bien conduite est primordiale dans la poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement. Le plan stratégique national se concentre sur les résultats qui sont atteints par différents systèmes de distribution dépendant du contexte local. De nombreux secteurs contribueront à la bonne exécution de ce plan et en retireront des bénéfices. Les secteurs concernés sont l'environnement, l'agriculture, la santé, l'éducation et les infrastructures. Il y a pourtant un important fossé à combler entre ce que l'on sait fonctionner même dans un environnement à faibles ressources et le niveau de la mise en oeuvre actuelle des programmes de lutte contre le paludisme. L'approche stratégique voudrait : - Aider à améliorer rapidement l'accès à une prévention et à un traitement antipaludiques efficaces sur tout le territoire ; - Améliorer la gestion des systèmes de soins de santé pour que les bénéfices immédiats puissent être consolidés à moyen et à long terme ; - Maintenir le paludisme en position prioritaire dans l'agenda du développement en exploitant une évaluation basée sur les résultats obtenus ; - Elaborer un agenda intégré de recherche, allant du développement de produits jusqu'aux stratégies de mise en oeuvre. * (42) Plan stratégique national de lutte contre le paludisme, RDC, 2007-2011 |
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