Chapitre Premier :
GENERALITES DEFINITIONNELLES
I. INTRODUCTION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous nous efforçons de clarifier
certains concepts qui seront utilisés tout au long de ce travail de
recherche. En outre, nous allons présenter le milieu d'étude qui
est le territoire de Masisi.
SECTION I. ELUCIDATION DES CONCEPTS
§1. Notions de la communication
I.I.1. Définition
La communication est l'action de communiquer quelque chose
à quelqu'un ou un moyen technique par lequel des personnes communiquent.
Selon le dictionnaire Larousse de la langue Française, la communication
est l'action de communiquer, transmettre le message, mise en relation de deux
correspondants par téléphone, ensemble de processus
d'échanges signifiants entre un sujet parlant qui produit un
énoncé et un interlocuteur dont il sollicite l'écoute
et/ou une réponse explicite ou implicite. (10) Pour Edgar
MORIN, la communication constitue une liaison organisationnelle qui s'effectue
par la transmission et l'échange des signaux. Parmi les
éléments intervenants dans la communication, on peut
aisément mentionner : l'émetteur qui émet le message, le
destinataire qui reçoit le message, le message lui-même, un code
ou un langage communs, un canal de communication, l'intention de communiquer,
les effets du message sur le destinataire et la rétroaction. Bref, la
communication permet une interaction symbolique par le langage et le geste, par
des moyens techniques, les medias et la télématique.
(11)
La communication est donc le rapport d'interaction qui est
établi lorsque les partenaires sont en présence. C'est pour cette
raison que Marie Françoise Coulons et ses compagnons disent que le terme
« communication » désigne à la fois une action
(communiquer) ; un objet (le message,
10 Dictionnaire Larousse de la langue
française, imprimée, 1979.
11 K. OLIMBA, Méthodes de recherches en
communication, 2008, UNIC, Cours inédit, cité par L.BITA ,
p. 6.
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l'information que l'on communique) et le moyen technique par
lequel s'effectue l'échange.
Selon Edgar Paluku, dans son cours de sciences de
l'information et de la communication, dit qu'on communique pour informer, pour
s'informer, pour connaître, pour expliquer, comprendre, se comprendre
etc....12
I.I.2. Information et connaissance
Il existe une relation évidente entre information et
connaissance.
La connaissance est ce qui permet de situer l'information, de
la contextualiser et la globaliser, c'est-à-dire la placer dans son
ensemble.
Expliquer, c'est avoir recours à des
déterminismes, à des causalités voire à des
finalités ; c'est utiliser tous ces moyens repérables en
procédant par déduction dans l'objectif de connaître un
objet en tant qu'objet.
La compréhension, déduite de « comprendre
», introduit la dimension subjective sans la connaissance et
l'explication. En fait, l'explication est caractérisée par
l'objectivisme, tandis que la compréhension nécessite le recours
à un processus d'empathie et de sympathie, donc à un processus
subjectif. L'explication permet ainsi de connaître un fait humain, en
tant qu'objet « se rapportant à l'objet », la
compréhension permet de comprendre un sujet en tant que sujet se
rapportant au pourquoi de l'objet. Cependant, la compréhension humaine
renferme quelques obstacles.
1. Le premier obstacle, pour comprendre autrui, c'est
l'incompréhension qui prévaut même à l'égard
de nous-mêmes. C'est notre capacité de nous autoculter ;
c'est-à-dire la tromperie, le mensonge à l'égard de
soi-même ; l'automystification permanente dans le sujet qui se fuit.
2. Le deuxième obstacle dans la compréhension
de l'autre, est cette tendance à le réduire à une
personnalité figée. L'être humain a tendance à
ignorer cette dimension fondamentale qui est la diversité
inhérente à l'autre, la personnalité multifaciale
d'autrui. Ceci est dû au sentiment de possession, aux croyances et aux
mythes. Et pourtant l'être humain ne saurait se réduire à
un seul épisode de sa vie (un seul trait)
12 Edgar Paluku, Sciences de l'information et de la
communication, Cours inédit, UNIC, 2010.
10
« réduction de l'alter ego ». En ce sens, la
communication devient le
refus de la réduction de l'alter ego. Ainsi, toutes ces
raisons nous
conduisent aux phénomènes de
l'incompréhension et du malentendu13 .
Jean Lohisse14, quant à lui, définit
la communication comme étant souvent liée à l'idée
de transport ou de transmission. Cette transmission n'est possible que
grâce aux signes (sons, formes, gestes etc.) qui traduisent, en quelque
sorte, les choses non perceptibles par les sens et que nous voulons
échanger. Les signes sont donc d'abord des réalités
physiques et perceptibles, soit directement par nos sens, soit grâce
à l'intervention des divers instruments (écran cathodique,
amplificateurs) qui nous les rendent perceptibles. La communication porte en
outre sur la relation humaine de l'essence à l'existence, de
l'intemporel à l'historique. Sans la communication, la
réalité humaine est comme une image à la recherche de ses
contours, l'une et l'autre ne peuvent être séparées que par
une opération de l'esprit.
De ces définitions qui précèdent, nous
retenons que la communication est un processus d'échange entre deux
partenaires et à ce sujet certains éléments doivent
être pris en compte.
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