CONCLUSION GENERALE
Notre travail a porté sur « l'Apport de la justice
transitionnelle à travers la communication dans la résolution des
conflits interethnique, cas des conflits interethniques dans le territoire de
Masisi : de 2000 à 2006. Ce travail s'était proposé de
vérifier des hypothèses suivantes :
- S'il arrivait que les conflits interethniques existent ;
- L'utilisation de toutes les stratégies ou
mécanismes de la communication serait une bonne manière de
résoudre les conflits interethniques dans ce territoire ;
- La justice transitionnelle comme mode des résolutions
des conflits sociaux pourrait facilement aboutir à la résolution
pacifique des conflits interethniques dans cette partie du territoire longtemps
meurtri par des conflits de tout genre.
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes
servi des méthodes et des techniques.
Les méthodes historique, comparative, analytique et
statistique nous ont aidé à analyser, traiter et à
interpréter les données de notre travail.
En ce qui concerne les techniques, nous nous sommes servi des
techniques documentaires, l'observation libre et un questionnaire a
été administré auprès de nos interviewés. A
l'issue de nos investigations et grâce aux méthodes et techniques
ci-haut citées, nous remarquons que les conflits interethniques existent
bel et bien dans le territoire de Masisi, plus le 90% de personnes
rencontrées, l'ont affirmé ; cela confirme notre premier
hypothèse.
Malgré les tentatives des résolutions des
conflits utilisées jusque-là, les conflits persistent. Ainsi,
pour arriver à éradiquer, si pas atténuer les conflits, la
communication, via la justice transitionnelle, est l'un des mécanismes
de résolution des conflits qui semble appropriée. Ce qui confirme
aussi nos deux hypothèses.
A cet effet, nous demandons à la société
civile et aux organisations des droits de l'homme de s'approprier ce
mécanisme pour mieux résoudre ces
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conflits qui ont non seulement déchiré le
territoire mais aussi freiné le développement du territoire de
Masisi. En outre, nous demandons au gouvernement tant provincial que national
d'appuyer ce processus, sans interférence, et enfin aux
communautés vivant dans le territoire de Masisi, d'être
disponibles, coopérantes et promptes à conjurer ce fléau
qui gangrène leur milieu et hypothèque leur avenir.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé tous
les aspects de notre thème, ce qui nous pousse à demander
à d'autres chercheurs de l'approfondir d'avantage et de compléter
ainsi nos suggestions et recommandations ci-haut données. Nous sommes
totalement persuadé que ces résultats seront avantageux pour les
communautés du territoire de Masisi en particulier et pour les
communautés vivant au Nord-Kivu en général, qui devront
oeuvrer la main dans la main pour éradiquer à jamais les conflits
interethniques sous toutes leurs formes.
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