II.1.1.2. Les cultures de rente ou d'exportation
Cette branche regroupe l'ensemble des produits agricoles
exportés. Il s'agit essentiellement du café et du thé, en
petite quantité du coton ainsi que les peaux, le quinquina et le
tabac.
Ce secteur ne représente qu'une proportion minime du
PIB et des terres cultivées mais il assure plus de 80% des recettes
d'exportations et joue par conséquent un rôle
prépondérant dans l'économie du pays [MPDRN (2006)].
52
II.1.1.3. L'élevage
L'élevage demeure extensif sur pâturage avec des
races locales peu productives. Toutefois, on observe ces derniers jours
l'introduction progressive de races laitières mais les effectifs restent
limités par l'insuffisance de géniteurs et de ressources
financières. Les principales espèces élevées au
Burundi sont les bovins, les caprins, les ovins, les porcins, les volailles,
les lapins et les abeilles sans oublier la production des produits
dérivés (lait, beurre, oeufs et du miel).
Toutefois, la crise sociopolitique qui a secoué le pays
n'a pas épargné l'élevage. Les événements
tragiques que le Burundi a connus depuis le 21 octobre 1993 ont, à eux
seuls, emporté un grand nombre de cheptel surtout pour le gros
bétail.
II.1.1.4. La pêche
La pêche quant à elle, représente toujours
une part très minime dans l'ensemble du secteur primaire. Ceci est
dû surtout au fait qu'il s'agit d'une pêche essentiellement
artisanale et limitée en source d'approvisionnement.
Comme dans le cas de l'élevage, la crise sociopolitique
qu'a connue le Burundi a fragilisé le secteur de la pêche.
Certaines plages de la province Bujumbura ont fermé du fait de
l'insécurité qui régnait dans cette zone de
pêche.
Le graphique suivant montre l'évolution de la production
du secteur primaire :
53
Graphique n°2 : Evolution de la production du
secteur primaire de 1980 à 2008 en M BIF (prix courants)
400000
700000
600000
500000
300000
200000
100000
0
Années
Source : Nous-mêmes à
partir des données du tableau n°2 repris en annexes
Agriculture vivrière Agriculture rente
Elevage, pêche et sylviculture Secteur
Primaire
De par ce graphique, il ressort que la production du secteur
primaire provient essentiellement de l'agriculture vivrière tandis que
l'agriculture de rente se concurrence avec l'élevage, pêche et
sylviculture.
Comme le montrent les données du tableau n°2 en
annexes, la contribution l'agriculture vivrière dans le secteur primaire
varie entre 72.11% et 82.5% respectivement le pourcentage le plus bas
remarqué en 1981 et le plus élevé en 1993. Quant à
l'agriculture de rente, la part en pourcentage du PIB dans le secteur primaire
varie entre 2.42% et 13.16% respectivement le pourcentage le plus bas
remarqué en 2005 et le plus élevé en 1981. Les autres
produits primaires comprenant l'élevage, la pêche et la
sylviculture contribuent dans les pourcentages qui oscillent entre 9.81 % et
16.55 % respectivement le pourcentage le plus bas observé en 1998 et le
plus élevé en 1985.
En fin de compte, l'économie burundaise est une
économie de subsistance dominée par l'agriculture vivrière
qui comprend des cultures variées dont la quasi-totalité est
destinée à la satisfaction des besoins alimentaires, donc la
54
production des biens non échangeables. C'est un cas
typique d'agriculture de subsistance appelée aussi agriculture
d'autoconsommation.
|