Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe( Télécharger le fichier original )par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012 |
§3. Concentricité des thèmes et continuité de ð(596(*)) dans les poèmes dynastiquesConnaissant que ð est la périphérie ou le contour, la réponse polissonne semble être que tout processus de continuité de l'action d'un Tutsi est régi par le schéma général de la fonction inversée de Laplace, que l'on peut symboliser, comme le fait Mutuza, à la suit de Papadopoulos, de la manière suivante : f est la fonction dont Mutuza cherche le domaine de définition ; le A est un élément de l'ensemble qui joue un rôle en vue de l'équilibre de l'ensemble, tandis que B est l'image de A et x le moyen par lequel f(x) permet d'ouvrir le chemin vers le domaine de définition. L'aspect « néo-malinowskien » de ce schéma est du à l'analogie claire que l'on peut effectuer entre l'idée qui affirme que les institutions humaines doivent être examinées dans le contexte global de leur culture et de leur formation de la culture humaine. Parler de ð dans l'étude d'un poème est assez étrange pour un esprit qui sait écrouler les ponts d'interdisciplinarité. L'on sait, par malveillance, que les mathématiciens sont ceux qui sont considérés comme des hommes aux raisonnements tranchés. Mais si l'on s'en tient à l'archéologie du mot mathématique, on se rend compte qu'il vient du verbe grec : ìáèáßíù qui signifie apprendre ; et ìáèçôçò est celui qui apprend. Dans l'apprentis-sage il y a ìáèÞíá, la leçon, ìáèÞôçò le disciple (élève) et ìáèÞôçêïò le fait d'apprendre. Dans cette perspective, il est très difficile que l'esprit soit borné. C'est ainsi que l'étude mathématique nous a servi comme modèle pour découvrir les marges dont se servent les géomètres avec la valeur de ð dont la suite décimale ouvre des cercles concentriques des valeurs différents. Le thème central des poèmes dynastiques est la royauté. C'est au tour de ce thème que nous avons divers thèmes concentriques qui composent l'octave de la chaine cyclique. Tous ces poèmes sont un chaînon qui forme le cercle dont les cinq tambours chantent les louanges du roi. C'est un passage laborieux qui recommande donc de ne se sentir éloigné du Ruanda, le grand kraal. Il convient, au contraire, de voler au-dessus de la prairie des sons des tambours, de cueillir en chacun un élément propre à l'acquisition de la sagesse bovine, de façonner en soi des cellules de fromage, en déposant dans son kraal, comme dans une cruche, cet amour du bovin. Il faut aussi créer dans sa mémoire des compartiments bien séparés pour les sons de Kiringa et de Kiragutse de Kigeli, comme des alvéoles dans du fromage, et, ainsi à l'imitation du roi dont la vie est dans l'aséité et la clémence et l'inclémence, poursuivre sans cesse ce commerce terrien dans la razzia. L'on sait que ð est égal à 3, 14. Cela implique que l'exposition du droit coutumier des bovidés récapitulé supplée les travaux de l'ethnographie sur le Ruanda. Là vient se greffer la problématique de l'appartenance qui s'effondre. La découverte de notre humanité commune peut nous faire vivre une grande insécurité. Mais les actes des Tutsi nous conduisent à douter de leur humanité. * 596 Par ð, nous n'entendons rien d'autre que cette continuité vague des thèmes concentriques que soulève le poète dans ces antonins. Cela nous revoie aussi à la continuité des décimaux qui suivent la virgule de 3,14 dans un cercle. |
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