INTRODUCTION
Assurer ses fonctions régaliennes (sécurité
de ses populations...), leur offrir de l'emploi leur permettant de s'assumer,
tels sont les devoirs d'un gouvernement vis-à-vis de ses populations.
Mais pour remplir tous ces devoirs, l'état a inévitablement
besoin de moyens (financiers, matériel, logistique...), et ces moyens,
il les trouve dans les revenus que lui apportent les sociétés
publiques à but commercial à l'instar de Bénin
Télécoms S.A., de la SONEB, de la SBEE, de la SOBEMAP
etc. ...et des revenus de la fiscalité nationale. La bonne gestion
de ces sociétés s'impose donc aux dirigeants. Malheureusement,
ceci n'est pas le cas dans la plupart des sociétés que nous
venons de citer ; la plupart s'étant déjà vu, une
fois au moins confronté à des difficultés
financières et/ou à une cessation de paiement. Ces
sociétés, au lieu d'accompagner l'état dans ses objectifs,
le font plutôt régresser.
Pour mémoire, en l'intervalle de deux ans le gouvernement
a investi soixante (60) milliards de francs CFA dans la SBEE, neuf (9)
milliards de francs CFA, c'est le montant de la dette, évaluée en
2007 de Bénin Télécom SA envers les opérateurs
économiques étrangers. Le gouvernement a été
obligé de mobiliser, dans les délais requis, la somme de 1,3
milliard FCFA au titre de l'apurement de la dette de cette dernière
vis-à-vis du CONSORTIUM SAT3 pour éviter la coupure du
Bénin du réseau international des
télécommunications.
Pour préserver ses ressources et faire face à ses
obligations, l'Etat finit par avoir comme unique recours la privatisation d'une
partie ou de l'ensemble du capital de ces sociétés.
Cette situation précédemment énoncée
a éveillé notre attention et nous a amené à nous
intéresser de près à l'organisation interne, et au
fonctionnement de ces sociétés d'état.
Les résultats de notre curiosité nous montrent
entre autres qu'il existe presque toujours un service contrôle de gestion
au sein de ces sociétés et pourtant ! Ce service qui par ses
outils constitue une fonction de vigilance qui s'assure de l'utilisation
efficace des ressources et de la conformité des résultats aux
objectifs de l'organisation devrait donc aider nos entreprises à
être plutôt florissantes.
C'est dans l'optique de comprendre le fonctionnement de ce
service et la part de responsabilité qui incombent aux dirigeants dans
la mauvaise gestion de ces entreprises d'Etat, que nous nous sommes
proposé d'effectuer une analyse critique du système de
contrôle de gestion de la SOBEMAP.
1ère partie :
Cadre Théorique et Méthodologique de
l'étude
CHAPITRE I : La présentation du cadre de
l'étude
Ce premier chapitre permettra de faire une brève
présentation de la structure sur laquelle a porté notre
étude, c'est-à-dire la SOBEMAP.
1.1. Le
cadre institutionnel de la SOBEMAP
La SOBEMAP, entité entièrement étatique, est
une unité économique de prestations de services à but
lucratif, avec pour objet social, la manutention.
La première section de notre travail s'appesantira sur
l'historique, la fiche signalétique, ainsi que les différentes
activités et ressources de cette structure.
1.1.1
L'historique, les activités et ressources de la SOBEMAP
1.1.1.1. L'historique
C'est à l'époque coloniale au XIXe
siècle, avec l'arrivée des marchands occidentaux sur le
littoral de Grand-Popo et de Ouidah, que la nécessité de
créer une société de manutention au Bénin alors
Dahomey, s'est fait sentir et se révèle être la
genèse de la SOBEMAP.
Au départ, les opérations de manutention bord se
faisaient déjà en eau relativement calme grâce au WHARF
(installation métallique servant au chargement et déchargement
des marchandises des navires) construit à Xwlacodji en 1891. Suite
à sa dissolution en 1964, six (06) agences maritimes
étrangères se sont regroupées pour créer le GEMADA
(Groupement des Entreprises de Manutention du Dahomey) qu'elles ont
dirigé avec succès ; leur succès a attiré
l'attention des autorités politiques sur l'opportunité d'une
reprise en main éventuelle de ce secteur.
Plus tard, en 1965, l'augmentation des profits du GEMADA,
conséquence de l'accroissement des opérations de manutention
favorisera la prise du décret N° 14 /PR /MTPT du 04 Mars 1968
portant réorganisation et monopole d'Etat des opérations
d'acconage et de manutention au Port Autonome de Cotonou (PAC), sous le
contrôle de l'Etat. Toujours dans le souci d'assurer le monopole, le
décret N° 69/80/PR/MTPT du 27 Mars 1969 portant création de
l'Office Dahoméen de manutentions Portuaires (ODAMAP) a
été signé avec un capital de cinq cent millions de francs
CFA (500.000.000 F CFA).
L'ODAMAP devient OBEMAP (Office Béninois de Manutentions
Portuaires) et ses statuts, redéfinis par le décret N°84-375
du 08 octobre 1984, et ceci après le changement politique intervenu le
30 novembre 1975, proclamant la République Populaire du Bénin
(RPB).
L'OBEMAP acquit une nouvelle dénomination et devint
SOBEMAP (Société Béninoise des Manutentions Portuaires)
sans que la nature et l'étendue de ses activités ne connaissent
aucune modification, suite aux réformes survenues en février
1990. Elle est donc une entreprise publique à caractère
industriel et commercial dotée de la personnalité morale et de
l'autonomie financière. Son capital de 1.764.000.000 F CFA est
aujourd'hui de 7.600.000.000 F CFA grâce à l'augmentation du
capital par incorporation de réserves et attributions d'actions
gratuites intervenues en 2002. Son siège social est sis au boulevard de
France.
La libéralisation du secteur de la manutention portuaire
par le décret n° 98-156 du 28 août 1998, fait que la SOBEMAP
perd le monopole de la manutention portuaire dont elle jouissait au Port
Autonome de Cotonou (PAC) en application du décret n° 69-80 du 27
mars 1968 relatif à sa création. Deux autres
sociétés agréées que sont la COMAN S.A du groupe
Danois MAERSK et la SMTC du groupe Français BOLLORE exercent cette
même activité aux côtés de la SOBEMAP. Il faut
cependant signaler qu'elle détient toujours le monopole de la
manutention des marchandises conventionnelles.
1.1.1.2. Les activités et ressources
Au terme de l'article 04 du décret N° 69/80/MTPT, la
SOBEMAP a pour raison social d'exercer au PAC le monopole des opérations
portuaires que l'Etat béninois détenait en vertu de l'ordonnance
N°14/PR/MTPT du 04 mars 1968 de commissionnaire agréé en
douane et toutes autres activités qui s'y rapporteront.
Ainsi, la SOBEMAP mène ses activités dans le
respect des procédures et la réglementation régissant le
secteur de la manutention portuaire.
1.1.1.2.1. Les activités
L'activité principale
Elle est essentiellement constituée de la
manutention qui regroupe :
· le Stevedoring ou la manutention
bord c'est-à-dire l'ensemble des opérations de
chargement ou de déchargement des navires.
· l'Acconage ou la manutention
terre qui a trait aux opérations de transfert des
marchandises ou des conteneurs du sous-palan vers les parcs à
conteneurs ou les magasins.
Les activités connexes à la
manutention
Elles comprennent :
v le transfert des véhicules de
l'enceinte portuaire vers le parc tampon unique.
v le Transbordement qui consiste au transfert
des marchandises d'un navire à un autre;
v le groupage : Il s'agit du
rassemblement dans un même conteneur, des marchandises
appartenant à plusieurs clients mais à destination d'un
même port ;
v le dégroupage : C'est la
séparation des marchandises appartenant à plusieurs clients mais
arrivées au port de Cotonou groupées dans un même
conteneur ;
v la location d'engin ou
matériel de manutention et de la main d'oeuvre ;
v l'entretien et la
réparation des conteneurs ;
v le positionnement et le
repositionnement qui concernent le déplacement des
conteneurs;
v le dépotage : c'est
l'ouverture des conteneurs et le déchargement de leur
contenu en vue de la livraison aux clients ;
v le gardiennage, la réception et
la livraison des marchandises ;
v l'exploitation du parc de
véhicules ;
v le bâchage et la
protection des marchandises contre les intempéries
dès leur stockage sur terre-plein.
Les activités secondaires
Au nombre de ces activités secondaires nous
avons :
Ø le transit qui regroupe l'ensemble des
formalités douanières et administratives nécessaires
à la livraison des marchandises aux clients. On distingue deux types de
transit :
· le transit import qui se rapporte aux importations des
marchandises et aux formalités de débarquement ;
· et le transit export qui est spécifique aux
exportations ainsi qu'aux formalités à l'embarquement.
Ø la consignation regroupe les
formalités d'arraisonnement des navires sur demande des armateurs.
1.1.1.2.2 Les resources
En vue d'atteindre les objectifs qui sont les
siens, la SOBEMAP dispose d'importantes ressources à savoir :
Les ressources humaines
«Il n'y a de richesse que d'Hommes ». Consciente
de cette assertion, la SOBEMAP a mis un accent particulier ces dernières
années sur le recrutement et la formation continue du personnel. Elle
dispose alors d'un important effectif qui est variable et dont les
compétences sont multiples. Cette variation est due aux départs
à la retraite, aux décès et à des recrutements
saisonniers.
Les ressources matérielles
D'une nécessité
capitale face à la nature des activités, elles occupent une part
importante dans le patrimoine de la SOBEMAP. Elles sont constituées des
mobiliers et des matériels de manutention et autres utilisés dans
le cadre de l'exécution de son objet social. Les ressources
matérielles de la SOBEMAP sont non moins importantes.
Les ressources
financières
Les moyens financiers de la SOBEMAP qui sont d'une importance
remarquable se composent essentiellement :
· du capital social qui occupe une part
considérable,
· des fonds de roulement,
· des réserves et reports à nouveau,
· du revenu de l'activité principale,
· des provisions pour risques et charges qui constituent des
ressources non encaissables,
· des emprunts contractés auprès de l'Agence
Française de Développement (AFD) et des banques.
Ces ressources proviennent des revenus des différentes
activités connexes et celles auxiliaires.
1.1.2.
Le système organisationnel de la SOBEMAP
1.1.2.1. La structure organisationnelle
La SOBEMAP est une société d'Etat et placée
sous la tutelle du Ministère délégué, Chargé
des transports, des travaux Publics auprès du Président de la
République (MDCTTP/PR). Elle a pour organe suprême de gestion le
conseil d'administration. Dans sa structure organisationnelle, elle regroupe
neuf (09) directions ayant chacune un rôle spécifique.
Voir l'organigramme en annexe. (Annexe 2)
1.1.2.1.1. Le mécanisme de fonctionnement
Il convient de distinguer d'une part les organes de
décisions et d'autre part les structures opérationnelles.
Les organes de décisions
Ils sont chargés de la définition des
stratégies ainsi que des grandes orientations de la
société.
· Le Conseil d'Administration (CA)
Organe suprême de décision. Il a pour mission sur
proposition du directeur général d'examiner et d'approuver
après étude les rapports d'activités, le budget, les
états financiers, les perspectives de la SOBEMAP pour l'exercice suivant
et rend compte directement au MDCTTP/PR de la tenue des comptes de l'exercice
écoulé. Il est composé comme suit :
1. un représentant du MDCTTP/PR (Président du
Conseil d'Administration) ;
2. deux représentants du MF) ;
3. un représentant du SYNATRAMAP (syndicat de la
SOBEMAP) ;
4. un représentant des Consignataires ;
5. un représentant de l'APRAD ;
6. un représentant de MECEPDEAP.
· Le Comité de Direction (CODIR)
Chargé du contrôle et de la coordination de
l'ensemble des activités de la société, le CODIR assure la
mise en application, l'exécution et le suivi des décisions prises
par le conseil d'administration.
Les structures opérationnelles
Au nombre de neuf (09), les structures opérationnelles
sont les organes qui sont chargés de la réalisation de l'objet
social et des différentes activités connexes et secondaires.
Elles se décomposent pour la plupart en service. (Voir organigramme pour
détails). Ils sont :
· La Direction Générale
(DG)
Cette fonction est présentement assurée par une
directrice générale en la personne de Mme Claude OLORY-TOGBE, qui
est chargé de la gestion courante de la société et ses
stratégies.
Elle élabore et conduit la politique
générale de l'entreprise, ordonne ses activités, assure la
mise en application et le suivi des décisions issues du Conseil
d'Administration.
· La Direction des Affaires Administratives et
Sociales (DAAS)
Chargée du règlement des contentieux de travail,
des oeuvres sociales et de la gestion des fournitures de bureau.
· La Direction des Ressources Humaines
(DRH)
Elle s'occupe de la gestion du personnel (permanent, contractuel
et occasionnel) de la SOBEMAP.
· La Direction du Contrôle et de la
Qualité (DCQ)
Elle assure le contrôle des diverses opérations,
réalise les statistiques économiques et procède au
contrôle de la qualité.
· La Direction de l'Exploitation (DE)
Elle s'occupe d'une part des différentes prestations
liées à la manutention, à l'établissement des
documents nécessaires et à la facturation, et d'autre part
à la maintenance, la réparation des engins de manutention et des
équipements spéciaux. C'est la direction par excellence qui
s'occupe de l'exploitation et de la gestion du matériel de manutention.
Elle est assistée dans sa mission par trois sous
directions à savoir :
la Sous Direction Trafic Conteneur (SDTC) qui s'occupe des
opérations de manutention des marchandises en conteneur. Elle comprend
deux services quais et un parc à conteneurs ;
la Sous Direction Trafic Conventionnel (SDTC) qui assure l'essentiel des
opérations de manutention des marchandises en vrac ;
la Sous Direction Matériel (SDM) qui assure l'entretien, la
réparation et la gestion de tout le parc automobile et des engins (du
matériel de manutention et de transport). Elle comprend trois services
que sont :
§ le Service Atelier Garage (SAG) qui s'occupe de la
réparation des engins ;
§ le Service Exploitation des Engins (SEE) qui s'occupe du
parc des engins pour leur exploitation ;
§ le Service Gestion de Stock (SGS) qui s'occupe du suivi du
matériel et de la gestion des pièces de rechange en magasin.
Il faut noter que le Service Sécurité, Affaires
Domaniales et Informatisation des Navires (SADIN) dépend aussi de la
direction de l'Exploitation et y est directement rattaché. Il assure la
sécurité des activités de manutention ainsi que la
collecte des informations sur le traitement des navires. Le SADIN comprend deux
sections que sont : la Section Sécurité et Affaires
Domaniales et la Section Informatisation des navires.
· La Direction des Etudes et du Contentieux
(DEC)
Elle a pour mission essentielle de veiller à l'application
et au respect des textes régissant le transport maritime et la
manutention portuaire. De même, elle représente l'entreprise aux
divers constats et expertises. La DEC a également pour
mission de pré - traiter les dossiers à caractère civil,
pénal et commercial touchant à la vie de l'entreprise.
· La Direction Commerciale (DC)
Cette direction est chargée de la facturation des
prestations fournies et des actions mercatiques stratégiques et
opérationnelles de la société. Elle est également
responsable de la dynamisation des activités commerciales et des
études économiques à travers la mise en place et le suivi
de la politique commerciale.
· La Direction de la Consignation et du Transit
(DCT)
Elle assure toutes les formalités d'usage pour
l'appareillage des navires et l'embarquement des marchandises .Elle
comprend le Service Transit et le Service Consignation. En outre, elle s'occupe
aussi bien pour la SOBEMAP que pour des tiers, de la déclaration en
douane et de l'enlèvement des marchandises
· La Direction Financière (DF)
Elle est chargée de l'organisation des fonctions
comptable, financière et du contrôle de gestion de la
société. Elle s'occupe aussi de l'élaboration, du
contrôle, du suivi et de l'exécution du budget de la
société. Elle a été le cadre de notre stage. Elle
est reconnue comme une fonction essentielle dans toute structure, la Direction
financière de la SOBEMAP s'organise comme suit :
Le Service Comptabilité
Il est animé par trois divisions à savoir :
ü la division « clients-fournisseurs »
qui s'occupe de l'enregistrement des factures clients et fournisseurs puis des
comptes de tiers,
ü la division « stock et
immobilisations » qui s'occupe de la gestion des immobilisations et
des comptes généraux,
ü la division « comptes personnel et
sociaux » qui gère les comptes
« personnel », les déclarations sociales et
fiscales.
Le Service Financier
Il gère les flux financiers de la société et
assure le suivi des comptes de transition (chèques remis à
l'encaissement, virement de fonds, règlement des fournisseurs,
etc......) Il comprend :
ü La « section paie » qui s'occupe du
paiement du personnel,
ü La « division gestion
financière » chargée des opérations bancaires et
du règlement des fournisseurs.
La Section « caisse
principale »
Elle est chargée des opérations d'encaissement et
de paiement en espèce des dépenses urgentes
matérialisées sur des « bons de caisse
provisoire » qui sont ensuite régularisées dans un
délai de 72 heures dès que la facture de la dépense est
obtenue.
Le Service Budget et Contrôle de gestion (SBCG).
Il s'occupe de l'élaboration, de l'exécution et du
suivi du budget annuel puis de la tenue de la comptabilité analytique.
Il relève aussi de son rôle d'analyser les résultats
analytiques, de préparer les rapports d'exploitation, de suivre les
applications informatiques et de faire des analyses comptables
spécifiques.
1.2.
L'environnement du secteur de la manutention portuaire au Bénin.
L'environnement se définit comme étant l'ensemble
des facteurs internes et externes contrôlables ou non par l'entreprise,
susceptibles d'influencer le fonctionnement de cette dernière. A cet
effet, l'entreprise peut donc subir de la part de son environnement des menaces
ou profiter des opportunités. Il convient alors de distinguer le micro
et le macro environnement.
1.2.1.
Le micro environnement
§ Les clients
La clientèle de la SOBEMAP est composée de quatre
(04) types de clients que sont :
Ø Les consignataires : Ce sont les
représentants de l'armateur sur le territoire national. Ils sont
beaucoup plus privilégiés que le reste de la clientèle car
ils représentent près de 65% du chiffre d'affaires. Il existe
deux (02) sortes de consignataires : le
consignataire en compte et
le consignataire au comptant.
Ø Les transitaires :
Représentants des clients auprès de la SOBEMAP, ils
s'occupent des formalités en lieu et place de ces derniers et
participent pour près de 25% du chiffre d'affaire de la SOBEMAP. Ils
sont aussi de deux (02) types : le Transitaire en compte et le Transitaire
au comptant.
Ø Les gestionnaires de parc : Ce
sont des acheteurs de véhicules communément dit « Venu
de France » qui ne disposent pas de garage agréé. Ils
bénéficient d'un crédit auprès de la SOBEMAP qui
permet de régler leurs factures par bimestre. Depuis la décision
ministérielle instituant le Parc Tampon Unique (PTU), la SOBEMAP
perçoit le règlement de ses factures sur ce dernier qui se charge
de les récupérer sur les autres gestionnaires du parc. Ils
occupent 8% du chiffre d'affaire.
§ Les particuliers et autres opérateurs
économiques
Ils sont aussi tenus de déposer une caution auprès
de la SOBEMAP. Cette caution représente une garantie pour les
transactions à venir. Il est important de préciser que les
transitaires et les consignataires qui se trouvent au centre des prestations de
la SOBEMAP avec une participation de près de 90% du chiffre d'affaires
sont tenus de se conformer au segment de la manutention des marchandises
conventionnelles car la SOBEMAP détient encore le monopole.
§ Les fournisseurs
Etant une société de prestation de service, la
SOBEMAP ne pourra parler à proprement dit de fournisseurs. En effet, les
fournisseurs dont elle a besoin sont essentiellement les fournisseurs de
matériels et mobiliers de bureau et ceux des pièces
détachées. Quant aux machines utilisées, leur acquisition
est négociée par des firmes internationales telles que HYSTER,
CATERPILLAR, PPM, KALMAR, FERGUESSON, etc.
1.2.2.
Le macro environnement
1.2.2.1. Les concurrents et les autres intervenants
§ Les concurrents
Comme énoncé précédemment, la SOBEMAP
est concurrencée dans le domaine de manutention des conteneurs, par deux
(02) autres acteurs que sont :
v La SMTC filiale du groupe
BOLLORE, elle regroupe plusieurs sociétés de
consignation de la place telles que SDV, SBEM, SAGA, SOCOPAO etc....
v La COMAN SA filiale du groupe MAERSK-
LINE, elle s'occupe exclusivement de la manutention des navires MAERSK
selon l'application du décret n° 08-156
§ Les autres intervenants sont :
v le PAC : C'est l'autorité
portuaire. Il gère les installations portuaires et assure
l'entrée dans le bassin portuaire, l'accostage et la sortie des navires.
Il perçoit des taxes liées au port, au péage et au
stationnement,
v la Douane du Port : elle
perçoit les droits et taxes sur les marchandises à l'importation
et à l'exportation. Elle autorise l'enlèvement des marchandises
après avoir vérifié la conformité avec les
déclarations de l'importation,
v le Conseil National des Chargeurs du Bénin
(CNCB) : Il défend les intérêts des
importateurs et exportateurs, délivre les attestations de
réservation de cale et autres documents nécessaires à
l'importation et à l'exportation des marchandises selon leur destination
et leur provenance,
v les Banques : elles jouent un rôle
de financement des activités et d'un lieu sûr de placement des
fonds de la SOBEMAP.
§ L'Etat
Comme pour toute entreprise implantée au Bénin ou
ayant des représentants sur le territoire national, l'Etat est l'un des
particuliers acteurs avec qui la SOBEMAP doit coopérer. Mieux la SOBEMAP
étant une entreprise étatique à autonomie
financière, elle est étroitement rattachée à l'Etat
à qui profite les dividendes et autres revenus en matière de
gestion et de fiscalité.
1.2.2.2. L'Environnement politico-juridique
La SOBEMAP étant une société d'Etat, sa
gestion est fortement soumise aux pressions politiques et soumise à la
législation relative aux structures publiques. Elle a de ce fait un
rythme très lent qui empêche son adaptation aux nouvelles
données du marché. Ceci constitue pour elle une menace permanente
face à ses concurrents qui réagissent spontanément aux
changements opérés sur le marché.
Mieux l'instabilité politique dans la sous région,
l'assainissement du corps judiciaire, tout comme la non
crédibilité du port du Nigeria ont énormément
contribué au développement du Port Autonome de Cotonou (PAC); ce
qui se traduit par une opportunité de croissance pour la SOBEMAP. Au
plan international certains événements peuvent se produire et
affecter négativement ou positivement le trafic de la SOBEMAP, c'est le
cas par exemple des aides alimentaires qui doivent transiter par le port de
Cotonou en direction du Niger lors de la crise alimentaire qui a sévi
dans ce pays en 2005.
Chapitre 2 : Cadre Méthodologique de
l'étude.
2.1.
Problématique
La mondialisation économique survenue vers la fin du
20e siècle a obligé ces dernières
décennies les organisations et leurs acteurs à recourir à
plus de vigilance dans le management des organisations. La parcellisation du
travail obtenu par les travaux de Taylor au 16è siècle fut le
point de départ de la nouvelle fonction qui prendra en compte cet esprit
de contrôle dont les dirigeants d'entreprise ont désormais besoin
et se doivent de se doter. Les outils pour exercer ce contrôle, dont les
rôles et les formes n'arrêtent pas d'évoluer au fil des
années, sont multiples. Ces outils rendent du coup cette fonction plus
performante, plus pertinente voire indispensable et plus présente
à chaque niveau de la gestion pour permettre aux entités
économiques d'atteindre les objectifs définis par les dirigeants.
L'une de ces formes de contrôle dont se sont dotées les
entreprises modernes qui se veulent responsables, objectives,
réalistes et performant est le contrôle de
gestion. Cette dernière est encore plus pratique surtout en ces
temps d'instabilité économique où la gestion par objectifs
est souvent mise en place et la rigueur comme chemin pour atteindre les
objectifs.
Cette forme de contrôle sus indiquée a pour mission
de s'assurer de la mise en oeuvre de la
stratégie
d'entreprise adoptée et les moyens mis en oeuvre sur le terrain
(que fait-on et avec quoi ?). De part sa nature donc, le
contrôle de gestion est une discipline dynamique et ses outils de travail
de divers ordres se doivent d'être modernes et adaptés à
l'organisation dans laquelle il est présent. Il est fondamental qu'une
utilisation efficace et efficiente de ces outils soit effectuée.
L'importance du contrôle de gestion, de même que sa présence
dans une organisation, sont capitales et toujours plus grandissantes, face
à un environnement toujours plus hostile : la confrontation à la
complexité et au changement des organisations, donc à une plus
grande incertitude ; la transformation des modes de contrôle, le
rôle croissant de l'information.
Aucun système de contrôle de gestion n'est
« idéal » au point qu'il puisse être
adopté sans aucun aménagement puisque arriver à trouver
une adéquation serait vaincre tous les problèmes d'organisation
et les résistances psychologiques.
C'est dans ce contexte qu'on se propose d'analyser le
système de contrôle de gestion à travers les outils et les
méthodes de la SOBEMAP qui s'est dotée d'un Service Budget et
Contrôle de Gestion.
Au cours du séjour et des différents travaux
réalisés au sein de ce service nous avons pu relever plusieurs
insuffisances mais celles qui ont captivé notre attention et font
l'objet de notre étude sont :
· La caducité du manuel de procédure du SBCG ;
· L'inexistence d'un tableau de bord stratégique et
opérationnel ;
· L'inadéquation entre la place du contrôleur
de gestion et son rôle.
De ces différents problèmes sus identifiés
et formulés, de part la spécificité de leur nature, il se
dégage un problème général à savoir :
« La sous - opérationnalisation de la fonction de
contrôle de gestion à la SOBEMAP. » C'est
l'étude de ce problème général qui a amené
la formulation du sujet sous le thème : « ANALYSE
CRITIQUE DU SYSTEME DE CONTROLE DE GESTION D'UNE ENTREPRISE D'ETAT : CAS
DE LA SOBEMAP ».
§ Intérêt de
l'étude.
Cette étude est d'autant plus intéressante
que d'une part, chacun des problèmes énumérés
concourt à la mauvaise opérationnalisation du contrôle de
gestion avec pour effet une contre performance dans la réalisation des
objectifs stratégiques. D'autre part, le contrôle de gestion par
sa vocation est la boussole du chef d'entreprise ; il est au coeur du
management et de par sa position est chargé entre autres d'alimenter le
système de gestion d'informations pertinentes susceptibles d'orienter le
dirigeant dans ses objectifs. Sa présence et son bon fonctionnement sont
capitaux pour le manager. Ceci implique que le contrôleur de gestion doit
au prime abord appréhender (maitriser) ce qu'il doit faire,
comment le faire et le formaliser de façon à permettre
à d'autres artisans de le suivre ; et enfin il doit occuper la
place qu'il convient dans l'organisation pour un meilleur exercice de sa
fonction de contrôleur de gestion.
Il s'agira par ce travail de confronter ce que devrait être
le contrôle de gestion à ce qu'il est en réalité
dans cette entreprise, ce que devraient être les outils et les
méthodes de travail ; et enfin quelle devrait être sa
position dans l'organigramme.
Ceci induit judicieusement la formulation d'un objectif
général décliné en des objectifs
spécifiques, puis une revue de littérature et enfin une
méthodologie.
2.2.
Objectifs
Il se dégage de la problématique formulée
des objectifs d'une part général et d'autre part
spécifiques comme suivent énoncés :
Objectif Général
L'objectif général de l'étude est
d'effectuer une analyse critique faire des suggestions à la suite de
cette analyse en vue de contribuer à une meilleure
opérationnalisation de la fonction de contrôle de gestion à
la SOBEMAP.
Mais l'atteinte de cet objectif général passe par
la réalisation d'objectifs secondaires qu'on peut qualifier de
spécifiques comme suivent libellés :
Objectifs Spécifiques
Les objectifs spécifiques permettront d'atteindre
l'objectif général. Il s'agit de :
ü Faire prendre conscience aux acteurs du SBCG et de la
Direction Générale de la SOBEMAP de la nécessité et
de l'importance d'actualiser le SBCG d'un manuel de procédure.
ü Redynamiser le SBCG pour permettre l'accomplissement
exhaustif des tâches relevant de sa responsabilité par la mise en
place d'outils indispensables à tous les niveaux de contrôle et
jusque là absents.
ü Proposer la place adéquate du service
contrôle de gestion avec le rôle qui est le sien pour plus de
performance, d'efficacité et d'efficience.
Ces différents objectifs concourent à la
formulation de différentes hypothèses.
2.3. Hypothèses
Chacun des objectifs spécifiques liés à un
problème spécifique nous amène à évoquer une
hypothèse spécifique.
Hypothèse 1 :
La caducité du manuel de procédure est la cause de
l'absence de nombres d'outils de contrôle de gestion, de la contre
performance et de la mauvaise opérationnalisation qu'enregistre le
SBCG.
Hypothèse 2 :
L'absence de tableau de bord, tant stratégique
qu'opérationnel, ne permet pas une bonne appréciation des
contrôlés et de l'organisation par rapport aux objectifs de
départ.
Hypothèse 3 :
La position non convenable du contrôleur de gestion dans la
structure hiérarchico - fonctionnelle de la structure participe aussi de
la mauvaise opérationnalisation et du piètre rendement que ce
service offre et ne remplit donc pas toutes les attributions liées
à sa fonction.
Suite aux données collectées, aux observations du
terrain, les hypothèses formulées seront valides dès que
dans chacun des cas, il est prouvé que le problème soulevé
est à la base de l'insuffisance ou de l'absence d'outils
observés.
2.4. Revue de
Littérature
Des idées, des appréhensions naissent et germent
dans les esprits dès qu'on entend parler ou utiliser l'expression
contrôle de gestion et /ou contrôleur
de gestion. Appréhension non fondée puisque le
contrôleur de gestion est assimilé à un inspecteur en
raison du terme " contrôle" et parfois à tort
comme étant quelqu'un qui fait de l'ingérence. Le
contrôleur de gestion n'est rien de tout cela, il n'impose pas d'actions
correctives, il en propose pour la survie et l'intérêt de tous et
toutes et la Direction Générale décide de suivre ou de
s'en déroger.
En vue de contribuer à plus de professionnalisme, de
dynamisme, de performance, et d'adéquation, en somme à une
meilleure opérationnalisation du SBCG à la SOBEMAP et lui
permettre de jouer le rôle fondamental qui est le sien, connaissance a
été prise des études antérieures effectuées
en ce domaine par rapport aux problèmes retenus et au service.
La présente revue de littérature aura donc deux
pôles : la clarification des concepts et les contributions
antérieures par rapport aux problèmes spécifiés
plus haut dans la problématique et ce, en prenant pour point de
départ les sujets retenus au niveau de la vision globale, partielle de
résolution de la problématique spécifiée au centre
de documentation de la SO.BE.MA.P et ceux disponibles à la
bibliothèque de l'université, des revues scientifiques, des
livres, ...
La présente revue de littérature comportera deux
(2) parties, la clarification des concepts fondamentaux d'une part et les
travaux antérieurs d'autre part. Procédons à
présent à la clarification des concepts liés à
l'exécution de la fonction de contrôle de gestion.
2.4.1. Concepts
fondamentaux :
i. Audit :
L'audit est un examen critique effectué par un
compétent indépendant en vue de donner une opinion motivée
sur la qualité des états financiers et/ou par rapport à
son cahier des charges. MEHOBA (2008)
ii. Contrôle de gestion :
« C'est le processus par lequel les managers
influencent d'autres membres de l'organisation pour mettre en oeuvre les
stratégies de l'organisation. » (Anthony, 1988, p10).
Cette définition du contrôle de gestion souligne la
place essentielle qu'il occupe dans l'organisation. Il joue le rôle de
conseiller auprès de toutes les autres fonctions.
Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants
s'assurent que les ressources obtenues (disponibles) sont
utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les
objectifs de l'organisation. BOUQUIN
Le contrôle de gestion est l'ensemble des procédures
permettant à une organisation d'expliciter les compromis
nécessaires sur les objectifs à atteindre, d'orienter les
décisions et les comportements en fonction de ces objectifs et de
s'assurer que les ressources disponibles sont utilisées de
manière efficace et efficiente par rapport aux objectifs. (HOUETO,
2008)
A travers cette définition, il faut remarquer que le
contrôle de gestion est une fonction transversale parce que
participant :
§ à la fixation ou élaboration des objectifs
§ à la réalisation de ces objectifs
§ à la confrontation des prévisions et des
réalisations.
Il s'ensuit que le rôle du contrôleur de gestion est
une fonction transversale au sein de l'entreprise.
Selon C. Grenier : « le contrôle de gestion cherche
à concevoir et à mettre en place les instruments d'information
destinés à permettre aux responsables d'agir en réalisant
la cohérence économique globale, entre objectifs, moyens et
réalisations ».
Aucune confusion n'est possible entre les deux concepts ci-dessus
énoncés. En effet, les fonctions de l'auditeur sont bien
distinctes de celles du contrôleur de gestion ; même s'ils ont
un point commun : relever les goulots d'étranglements et proposer
des alternatives de correction; et pour preuve :
o Le contrôleur de gestion s'assure de la mise en oeuvre de
la stratégie de l'organisation et de l'atteinte des objectifs alors que
l'auditeur audite une section et parfois l'organisation complète.
o L'auditeur dans sa mission doit être indépendant
alors que le contrôleur peut ne pas l'être.
o L'auditeur émet une critique qui n'engage que lui alors
que le contrôleur mouline les chiffres et vérifie.
iii. La gestion budgétaire (GB):
La gestion budgétaire est « l'ensemble des
méthodes permettant de définir les objectifs chiffrés
d'une entreprise, de fixer aux différentes fonctions des sous objectifs
cohérents sous forme de budgets et tout au long de l'année, de
détecter au plus tôt les risques de déviation afin de
déclencher les mesures appropriées de redressement » La
gestion budgétaire est un facteur clé de structuration des
misions et de formation des hommes.
iv. Le tableau de bord de gestion (TBG) :
Le tableau de bord est le panneau où sont réunis
les instruments de bord.
Le tableau de bord peut être aussi défini comme
étant : « un système d'information permettant de
connaître le plus rapidement possible, les données indispensables
pour contrôler la marche de l'entreprise à court terme et
faciliter dans celle-ci l'exercice des responsabilités. »
GERVAIS,2000 .
SCEMAMA, 1997 vient appuyer GERVAIS, 2000 en disant
« le tableau de bord est l'ensemble cadrans et clignotants
destinés à permettre aux responsables de mieux conduire, de mieux
gérer leur affaire. »
v. Stratégie :
Ensemble des actions et décisions qui déterminent
durablement le succès d'une organisation.
vi. Manuel de procédure :
Le manuel est un ouvrage didactique présentant les notions
essentielles d'une technique, d'une science. Autrement c'est un
abrégé, un condensé, un résumé de
l'essentiel à savoir ou à faire.
La procédure, elle est la manière de
procéder régulièrement ou la succession de
procédés nécessaires ou utiles à la conduite d'une
opération.
En somme, le manuel de procédure est le condensé ou
l'abrégé de la succession des procédés
nécessaires à l'exécution d'une tâche ou
opération.
vii. La prévision :
Prévoir, c'est collecter les informations internes et
externes permettant d'établir pour la période
considérée un programme d'action, une norme.
La prévision définit un but à atteindre, les
moyens pour y parvenir.
L'entreprise se consacre à un double exercice de
prévision d'activité future et de déclinaison des
objectifs du plan opérationnel (ce plan est le plan d'activité
dont l'élaboration est souvent confiée au service budget
comprenant gestionnaire, comptables et techniciens qui seront chargés
d'animer les navettes budgétaires à l'intérieur de
l'entreprise). Ces deux éléments contribuent conjointement
à la détermination des objectifs du budget.
viii. Le contrôle budgétaire :
Le contrôle budgétaire est une procédure qui
compare à posteriori les réalisations avec les prévisions
du budget d'un centre de responsabilité.
ix. Budget :
En ce qui concerne le budget on le définit
généralement comme « l'expression quantitative et
financière d'un programme d'action envisagé pour une
période donnée » Mais selon HENRI Bouquin « le
budget est l'expression comptable et financière des plans d'action
retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le
court terme en général l'année convergent vers la
réalisation des plans opérationnels »
La qualité et la pertinence d'un travail effectué
dépendent aussi de la méthodologie et du plan utilisés.
2.4.2. Contributions
antérieures
Pour disposer d'une orientation dans l'identification des
problèmes et leur résolution, recours est fait aux travaux
antérieurs effectués et les revues scientifiques. Un certain
nombre de dysfonctionnements ont été déjà
relevés par une étude antérieure effectuée sur la
SOBEMAP et révélés par le biais du mémoire
réalisé par A. GBEGNAHOUN et A. SAGBO,
2007. Ce travail de recherche a surtout mis l'accent sur la place
inadéquate du service Budget et Contrôle de gestion et ce
même si l'étude ne portait que sur le sous ensemble système
budgétaire du contrôle de gestion.
Face au rôle important que le contrôle de gestion
doit jouer au sein de l'organisation, sa place au sein de l' "espace
entreprise" est un sujet qui ne peut faire l'objet d'une standardisation.
Véritable réceptacle d'informations, le contrôle de gestion
est au centre de tous les flux d'informations de l'entreprise. Sa place dans
« l'espace entreprise » est donc essentielle et est devenue
incontournable, sa situation exacte dans l'organigramme constitue cependant un
problème qui se prête mal à des
généralisations.
C'est ainsi que : « Généralement le
contrôle de gestion se situe au sein de la direction financière
soit en tant que responsabilité à part entière soit en
tant que responsabilité partagée quand la fonction est
assurée par le directeur financier. Mais l'évolution la plus
récente tend à situer le contrôleur de gestion en dehors de
toute hiérarchie et à le rattacher directement au directeur
général de l'entreprise. Cette position favorise
l'indépendance du contrôleur et lui donne des pouvoirs
d'intervention beaucoup plus importants. » ISABELLE et L. de
KERVILER,2005.
L'importance de l'existence du contrôle de gestion dans une
organisation est accentuée par le témoignage effectué par
CHUKI S. et les siens à travers un travail de recherche dans lequel ils
écrivent :
« Le département Contrôle de Gestion et
Finance est à la fois le garant de la sécurité
financière de l'entreprise et un vecteur de l'efficacité et de la
légitimité économique du service public. C'est une
entité fonctionnelle se plaçant en soutien et au service de tous
les secteurs de l'entreprise, ...». Ils interpellent par le même
biais sur la position hiérarchique que doit occuper le contrôle de
gestion pour accomplir son rôle combien important. Pour parler des
méthodes du contrôle de gestion, ils écrivent:
« On distingue la cellule Finance and
planning, qui produit les chiffres, et la cellule Operation Manager
qui les utilise afin de fournir une information synthétique de
conseil à la prise de décisions. »
L'un des outils indéniables de travail du contrôleur
de gestion dans la contribution à l'atteinte des objectifs de
l'entreprise est le tableau de bord ou balanced scorecard, c'est la conclusion
à tirer de l'article ''le balanced scorecard et la conduite
de la stratégie '' de Laurent R. dans lequel il signifie
implicitement que le contrôleur de gestion constitue un pont entre les
fonctions stratégique et opérationnelle dans la conduite de la
stratégie et que le tableau de bord est l'outil le plus approprié
pour répondre aux attentes de cette mission. Il dit
alors : « Le BSC est un magnifique outil qui peut
être utile à trois niveaux : indicateurs fondamentaux de
suivi d'activités (niveau 1), indicateurs fondamentaux et indicateurs de
progrès (niveau 2), et indicateurs fondamentaux, de progrès et
objectifs stratégiques partagés (niveau 3). »
La dimension transversale du contrôle de gestion est
fondamentale. En effet, si cette fonction privilégie trop l'aspect
exercice de son activité à la formalisation de son travail, elle
risque d'être vouée à l'échec. Plusieurs
éléments doivent être considérés :
? Le contrôle de gestion, en raison du terme «
contrôle », risque facilement d'être assimilé à
une fonction d'inspection. Le contrôleur doit convaincre ses
interlocuteurs que sa mission est orientée vers la maîtrise de la
gestion. Le manuel de procédure lui sera d'une grande utilité.
S'il ne réussit pas, les responsables opérationnels peuvent avoir
tendance à élever des barrières dans la circulation de
l'information afin de se protéger.
? Pédagogie : le contrôleur de gestion a un
rôle de formation vis-à-vis des cadres opérationnels. En
effet, il doit vendre le système de contrôle de gestion et
convaincre les cadres concernés de son utilité, il doit fournir
des explications et former ses utilisateurs.
? La mise en place d'un système de mesure de performances
peut entraîner des effets pervers.
2.5. Méthodologie
Le point de départ de toute recherche ou tout travail est
irréfutablement une connaissance approfondie du domaine d'étude
qui passe nécessairement par la collecte d'informations s'y
rapportant.
Ainsi, cette étude ci, essentiellement orientée sur
la qualité du SBCG à travers les opérations que ce service
réalise et sur l'aptitude et le professionnalisme des acteurs qui
l'animent a permis de suivre la démarche de recherche suivante :
collecte d'information, interprétation, analyse des données
collectées et enfin faire des propositions de suggestions et conditions
de mise en oeuvre des solutions aux problèmes identifiés.
Collecte d'informations.
La première étape du travail fut donc la recherche
des informations à travers les observations, les entretiens avec des
acteurs susceptibles de nous fournir les informations appropriées
(à cet effet le guide des entretiens utilisé est disponible en
annexe) et la recherche documentaire, l'Internet, toutes choses pouvant nous
permettre de déceler les éventuels problèmes, les
informations nécessaires pour plus tard faire un diagnostic.
Interprétation et analyse des
données.
Les informations recueillies des entretiens et des observations,
consignées dans un document permettraient de comparer la
réalité aux prescriptions du manuel de procédures et
puisque le manuel de procédure est caduc, comparaison est alors faite
aux théories et autres normes. Par ailleurs la recherche documentaire et
autres collectes d'informations ont permis d'avoir une idée du
contrôle de gestion, de procéder à la comparaison d'avec ce
qu'il est afin de ressortir les écarts. Enfin, la synthèse de
toutes les données a fait l'objet d'interprétation,
d'appréciation puis d'analyse de la performance du SBCG à la
SOBEMAP par le passé, et dans le présent pour mieux diagnostiquer
le futur.
Proposition de suggestions et conditions de mise en
oeuvre.
Au regard des informations recueillies, de l'analyse
effectuée des données obtenues et de la confrontation du
contrôle de gestion avec son cadre, des suggestions seront
effectuées pour corriger les problèmes identifiés pour une
grande contribution des tâches du contrôle de gestion à la
performance de l'entreprise.
En outre, l'analyse critique du SBCG sera faite selon la
méthode simple consistant en l'exploration des domaines
d'inadéquation dans lesquels sont susceptibles de se nicher les causes
d'un phénomène de dysfonctionnements
précédemment déjà soulignées ; il
s'agit :
Ø Du matériel, c'est-à-dire l'outil
indispensable de travail qu'est le tableau de bord, le plan de travail et le
manuel de procédure ;
Ø De l'analyse de solutions mitoyennes à
l'organigramme fonctionnel et hiérarchique.
Enfin, on fera une synthèse des problèmes et des
diagnostics pour faire des recommandations ; toutes étant
orientées vers l'atteinte des objectifs spécifiques
fixés et de l'objectif général; ce sera une
conclusion à notre travail.
Il faut noter que la présente étude comporte des
limites qui, pour la plupart, sont liées au degré de
fiabilité des informations obtenues et du délai qui nous a
été imparti.
Tableau de bord de l'étude.
Eléments
|
Problèmes
|
Objectifs
|
Hypothèses
|
NIVEAU
GLOBAL
|
Le manque de performance et de dynamisme du Service Budget et
Contrôle de Gestion
|
Critiquer la performance du SBCG de la SOBEMAP à travers
ses outils de contrôle.
|
-----
|
NIVEAUX SPECIFIQUES
|
N°
1
|
La caducité du manuel de procédure
|
Rendre plus efficient et efficace le Service Budget et
Contrôle de Gestion par la mise en place d'une procédure formelle
d'exécution des tâches qui lui incombent.
|
La caducité du manuel de procédure est la cause de
l'absence d'outils adéquats pour l'exercice du contrôle de
gestion.
|
N°
2
|
L'inexistence du Tableau de Bord de Gestion, outil de compte
rendu et de mesure des performances par excellence.
|
Dynamiser le service Budget et Contrôle de Gestion par la
mise en place d'un système de Tableau de Bord de Gestion.
|
L'absence du Tableau de Bord de Gestion dans le processus de
compte rendu explique la contre performance qu'enregistre ce service.
|
N°
3
|
L'inadéquation entre la place du contrôleur de
gestion et son rôle
|
.Rendre plus performant le Contrôleur de Gestion à
travers une adéquation entre sa place et son rôle
|
Le contrôleur de gestion n'occupe pas une place convenable
dans l'organigramme.
|
Source : Elaboré par nous-mêmes.
2è partie :
Cadre Empirique de l'étude.
Chapitre 3 : Le contrôle de gestion à la
SOBEMAP.
En vue d'apporter notre contribution à
l'amélioration du système de contrôle de gestion de la
SOBEMAP, nous allons dans ce chapitre décrire le système de
contrôle de gestion de la SOBEMAP tel qu'il est à travers son
environnement, ses tâches et processus
après avoir fait un tour d'horizon sur le contrôle de gestion et
son évolution à travers le monde.
3.1.
Naissance du contrôle de gestion et son évolution dans le monde.
3.1.1.
Histoire du contrôle de gestion.
Raconter toute l'histoire du contrôle de gestion ou toute
son évolution durant ces quatre dernières décennies en peu
de pages en cette présente oeuvre serait pur leurre, du fait de la
pluralité des situations que l'on rencontre dans toutes les formes
d'organisations qui se sont dotées de cette fonction ces quarante
dernières années.
Relever ce défi, c'est, d'abord, s'interroger sur la
définition du contrôle de gestion depuis ses origines, au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, même si des formes de
contrôle ont toujours existé à partir du moment où
des groupes humains se sont formés.
« Si l'on veut retourner aux origines, il convient de
rendre hommage à celui qui a véritablement formalisé les
différents constituants du contrôle de gestion : Robert N.
Anthony, professeur à Harvard. C'est à lui que reviendrait la
paternité de la création de cette fonction aux Etats-Unis dans
les années soixante. À cette époque, les multinationales
se développèrent; il devient nécessaire à la fois
de déléguer les décisions et de contrôler l'usage de
ces délégations. D'où l'apparition d'une fonction
contrôle de gestion centralisée au siège, chargée de
s'assurer que les objectifs sont bien réalisés. Selon Robert N.
Anthony, le contrôle de gestion est au départ le «processus
par lequel les dirigeants s'assurent que les ressources sont obtenues et
utilisées avec efficacité pour réaliser les
objectifs.» » Pierre-Laurent BESCOS, responsable du
mastère spécialisé DFCG-Edhec «Pilotage et
contrôle de gestion».
3.1.2. Les
différentes définitions du contrôle de gestion.
Au départ le contrôle était qualifié
d'"oeil de Moscou", terme qui a pris de l'ascendant
après la guerre froide, le contrôle de gestion a par la suite pris
le qualificatif de "thermostat" pour ainsi signifier qu'il
joue le rôle qu'est celui du thermostat dans une organisation
c'est-à-dire qu'il est chargé d'alerter le manager dès
qu'un des objectifs fixés n'était pas atteint pour permettre
à ce dernier de déclencher le processus de correction
adéquate. Et quand il fut question de maîtriser les
activités des structures dans lesquelles il est présent, il fut
qualifié de "tour de contrôle" dont l'objectif
est beaucoup plus de réguler que de sanctionner.
Aujourd'hui, le « contrôle de
gestion » s'entend plutôt «pilotage de la
performance« et est défini comme «une démarche
permettant à une organisation de piloter la réalisation
progressive de ses objectifs de performance, tout en assurant la convergence
des actions engagées par les différentes entités de sa
structure». (Giraud et al. Contrôle de gestion et pilotage de la
performance, 2e édition, coll. Business, Gualino Editeur.) Ces
changements sémantiques ne sont pas neutres car ils témoignent de
l'évolution de la fonction vers plus d'assistance à
l'opérationnel, au stratégique et vers moins de coercition.
3.1.3. Des
différentes missions et des perspectives du contrôle de
gestion.
Le rôle du contrôleur de gestion tel que le
définit Henri BOUQUIN, est la maîtrise et la cohérence
d'ensemble du contrôle d'entreprise. Chose qui risque de se mettre en
place parallèlement à la spécialisation des
contrôleurs de gestion, et à la compréhension profonde du
besoin de relier l'ensemble de ses acteurs.
Les missions du contrôleur de gestion, sont de deux genres.
La première qui a trait à la finance et au contrôle
financier, qui s'opère le plus souvent par le biais de la
comptabilité analytique et quelques fois par le calcul de certains
agrégats financiers susceptibles d'aider dans la prise de
décision. La seconde ensuite est liée à la participation
à la prise de décision, à la fixation des objectifs
à travers l'élaboration des budgets et le suivi
budgétaire. Ce qui fait qu'à postériori, le
contrôleur de gestion vérifie que les décisions prises sont
bien exécutées parce que plus proche des opérationnels
qu'auparavant.
Il faut alors savoir que la forme du contrôle de gestion
effectué dans une organisation est fonction du besoin et de la forme de
l'entité.
Pour ce qui est de la perspective du contrôle de gestion,
il revient au contrôleur de gestion de le définir et de lui
assurer son avenir et pour ce faire, il lui faudra étendre sa
connaissance dans d'autres domaines. Que serait le contrôle de gestion si
les contrôleurs de gestion, eux -mêmes ne décident pas de
devenir des chefs d'orchestre dans l'organisation ?
Voilà ainsi présentée une brève
historique du contrôle de gestion. Présentons à
présent le système de contrôle de gestion de la SOBEMAP.
3.2.
Environnement du service contrôle de gestion à la SOBEMAP.
L'environnement peut être appréhendé comme
étant l'ensemble des facteurs internes et externes contrôlables ou
non, susceptible d'avoir une influence sur le fonctionnement d'un service ou de
l'organisation.
a) Dépendance Hiérarchique et
fonctionnelle.
Le SBCG est sous la tutelle de la Direction Financière et
Comptable de la SOBEMAP et donc du Directeur Financier et comptable. Il est
logé au même enseigne que les autres services sous tutelle du
Directeur Financier à savoir le Service Financier et le Service
Comptabilité. A ce titre il est influencé par le Directeur
Financier dans ses objectifs ou même ses activités de qui il
reçoit, hiérarchiquement les ordres et les tâches à
exécuter. Ce dernier peut aussi retenir des informations à son
niveau, influer les décisions et orientations de ce service. Ceci peut
éloigner le SBCG de sa mission formelle.
b) Relations fonctionnelles.
Le SBCG entretient avec les autres services de la direction, les
services des autres directions de la SOBEMAP, une relation strictement et
purement fonctionnelle c'est-à-dire une relation lui permettant
d'obtenir à juste titre desdits directions et services les informations
nécessaires pour accomplir les tâches qui lui sont imputées
ou assignées.
c) La circulation de l'information.
La circulation de l'information au sein de la SOBEMAP est
fonction du type d'information, ainsi l'information circule aussi bien de
manière horizontale que verticale.
La circulation horizontale de l'information
Il s'agit ici de l'information que le service envoie et
reçoit des autres services et directions pour mener à bien le
travail à lui confié, cette forme de circulation de l'information
entre les services ou entre les agents dans le cadre de l'exécution des
tâches à eux confiées est qualifiée d'horizontale
parce que tous les agents qui échangent sont d'un même niveau
hiérarchique.
En effet, cette communication est indispensable pour le bon
accomplissement du travail confié, elle est facilitée à la
SOBEMAP par l'interconnexion téléphonique de toutes les
directions et services et la connexion Internet toujours accessible.
La circulation verticale
de l'information
A ce niveau on parlera de l'information ascendante et celle
descendante.
o L'information ascendante : il s'agit généralement
des informations concernant les résultats des travaux
réalisés, les compte - rendus et rapports des travaux,
activités devant remonter aux responsables afin de leur permettre de
prendre des décisions adéquates et mener des actions correctives
justes.
o L'information descendante : il s'agit des décisions
prises par les dirigeants dans le cadre du pilotage de l'entreprise et qui
doivent être portées à la connaissance des agents. Elles
s'observent par les notes de service, les arrêtés et
décrets.
d. La ressource humaine ou le
personnel.
Ce service est composé tel que présenté dans
l'organigramme de trois agents à savoir :
ü Le chef Service Budget et Contrôle de
Gestion ;
ü L'adjoint au Chef Service Budget et Contrôle de
gestion ;
ü Et enfin un assistant.
Ce sont là, les personnes occupant ce poste qui forment
à elles seules le personnel du Service Budget et Contrôle de
Gestion.
3.3.
Tâches et processus du contrôle de gestion à la SOBEMAP.
3.3.1. Les
tâches.
Le SBCG est chargé selon le manuel de procédure
élaboré en 1995 de :
v Tenir la comptabilité analytique en procédant
à la ventilation des différentes factures qui lui sont
envoyées par le service comptabilité selon un
procédé bien défini par ledit manuel.
v Elaborer le budget par une centralisation des budgets des
différents services, les analyser pour produire le budget de l'exercice
suivant, effectuer le suivi et le contrôle budgétaire des
différents services et de l'ensemble de l'organisation.
On peut affirmer que les tâches qui sont assignées
au service par le biais de ce manuel répondaient à un besoin
puisque le service a été mis en place à la suite de
l'installation du progiciel comptable encore utilisé, la Gestion
Intégrale (GI).
Mais, les temps ont passé et ce manuel est devenu caduc,
puis le SBCG à l'instar de nombres de services voire de directions n'ont
pas procédé à l'actualisation du manuel même s'ils
se sont adaptés au changement de l'organisation et que les tâches
assignées à ces services n'ont pas vraiment été
redéfinies et pour exemple certains des comptes de ventilation
précisés par ce manuel ont évolué,
été corrigés, voire remplacés.
Cependant, les fonctions précédemment citées
sont toujours exécutées. En sus de ces fonctions, il y
a l'exécution de nouvelles tâches à savoir :
v Effectuer les études particulières
demandées par la direction Générale ;
v la gestion du patrimoine à travers la gestion des
stocks, des immobilisations.
3.3.2.
Processus
Tenue de la
comptabilité Analytique
Reconnue comme un outil efficace de gestion, la
comptabilité analytique facilite la gestion prévisionnelle et la
mesure des performances de toute structure en lui fournissant des
éléments de nature à éclairer ses prises de
décisions et à orienter ses actions.
Chargé d'assumer la fonction de la comptabilité
analytique, le responsable à ce poste reçoit de la
comptabilité générale les factures à ventiler, les
ventile selon les comptes de la comptabilité analytique qui eux sont
relatifs soit à chaque service ou direction, soit aux charges
d'exploitation ou aux charges administratives. Ceci en vue de permettre le
suivi et le contrôle budgétaire de chaque service et/ou directions
et enfin de l'organisation.
Une codification alphanumérique permet de faire ce travail
de ventilation (par exemple H 70 pour désigner les charges relatives
à la direction de l'Exploitation). La ventilation se fait sur une fiche
analytique jointe à la pièce comptable envoyée par le
service comptabilité.
La pièce envoyée par le service n'est qu'une copie
de la pièce originale, cette dernière est conservée au
service financier.
Les factures ainsi ventilées sont renvoyées au
service comptabilité pour être enregistrées dans le
logiciel comptable qui sert de tremplin pour la comptabilité analytique
et générale.
a. Elaboration des budgets ou méthode
budgétaire.
Le processus de l'élaboration du budget de la SOBEMAP
comprend les étapes suivantes :
· Fixation du cadre budgétaire
· Pré budget
· Budgets fonctionnels
· Arbitrage budgétaire
· Consolidation budgétaire
· Mensualisation
La fixation du cadre budgétaire
La campagne budgétaire est généralement
lancée par la direction générale, assistée par le
service chargé du budget, le SBCG. On procède à cette
étape à la définition du cadre et de l'esprit dans lequel
les différents budgets doivent être préparés et
élaborés c'est-à-dire soumettre et expliciter aux
principaux responsables, les objectifs tant quantitatifs que qualitatifs de la
période budgétaire. Ceci en fonction des facteurs internes et
externes à la structure.
C'est à ce niveau que s'établit le calendrier de la
procédure budgétaire, laquelle débute
généralement dans le mois de juillet de chaque année pour
terminer vers fin octobre.
Le pré budget
L'étape précédente achevée, le SBCG
établit un budget, le pré budget en prenant en
compte les différentes réalisations des années
antérieures et de l'année en cours. Ceci permet d'avoir une vue
globale sur ce que sera le budget définitif en partant essentiellement
du cadre budgétaire. Ce pré budget sera présenté
sous la forme d'un tableau complété par des commentaires.
Les budgets fonctionnels.
C'est ici que les différents responsables
opérationnels sont impliqués dans le processus budgétaire.
Chaque responsable propose son budget. Le SBCG peut apporter son aide lors du
chiffrage. A ce stade, les budgets sont globaux.
Dans le cadre de la SOBEMAP, il est prévu d'établir
les budgets suivants :
· le budget de fonctionnement ou
d'exploitation qui comprend les prévisions des
produits, des charges et du résultat obtenu à partir des tableaux
des soldes caractéristiques de gestion.
· le budget d'investissement : Les
demandes d'investissement sont présentées par chaque direction.
Le SBCG regroupe ces demandes, détermine les ressources maximales dont
dispose la structure sur fonds propre et sur financement de la Caisse
Française de Développement (CFD) pour ses investissements. La
commission budgétaire décidera des choix à effectuer et du
montant à y consacrer.
· le budget de trésorerie est obtenu
à partir des éléments de prévision des produits et
des charges de même que les décaissements à effectuer sur
les engagements pris vis-à-vis des fournisseurs de biens
d'équipements et de services.
La consolidation des budgets fonctionnels
Au terme des étapes précédentes, les budgets
fonctionnels sont centralisés et consolidés par le SBCG de
façon à obtenir un budget de synthèse qui est soumis
à la Direction Générale. Cette consolidation doit
s'accompagner d'une synthèse qui permet d'apprécier les grands
équilibres financiers (résultats, cash flow) et donc d'en valider
le réalisme.
L'arbitrage budgétaire
L'arbitrage, mené par la Direction Générale
peut conduire à la réactualisation, à la correction et
à l'ajustement de certains postes budgétaires. Le budget ainsi
élaboré par le SBCG est présenté à la
commission budgétaire qui est composée de :
ü la Directrice Générale,
ü tous les autres directeurs,
ü chef SBCG et de son adjoint,
ü chef division financière et son adjoint,
ü un représentant des travailleurs.
La commission étudie le budget avant sa
présentation au Conseil d' Administration.
La mensualisation
Après accord de la Direction Générale, les
directions opérationnelles procèdent à une mensualisation
des prévisions physiques.
La valorisation des budgets d'exploitation et la mensualisation
des autres budgets seront préparées par le SBCG en accord avec
les différentes directions concernées. La fin de la
mensualisation permet d'établir le budget de trésorerie de la
société et de préparer le dossier du budget pour
présentation au Conseil d'Administration. Le budget adopté par le
CA est transmis à la Direction de l'assistance aux PME pour avis du
MMFPMEEJF avant son approbation en Conseil des Ministres.
b. Le
contrôle budgétaire à la SOBEMAP
L'exécution du budget
A la SOBEMAP les dépenses correspondent à trois
(03) catégories de charges que sont les charges variables (charges du
personnel occasionnel, celles des matières et fournitures
consommées), les charges fixes (les loyers, les frais d'entretien, les
primes d'assurances, les honoraires contractuels, les salaires du personnel
permanent et les dotations aux amortissements) et les frais divers qui
regroupent les autres charges. Quant aux recettes, on pourra distinguer les
recettes liées au trafic et les recettes hors trafic qui proviennent des
locations du matériel, d'engins, de magasin, des produits financiers, et
autres produits.
Le contrôle budgétaire
Ceci s'observe essentiellement par le biais de la
comptabilité analytique qui par sa technique de ventilation permet de
suivre la consommation de chaque service ou direction et de la structure
entière.
c. Gestion des stocks et des immobilisations.
Par cette fonction, le SBCG devient ainsi le garant du patrimoine
de la SOBEMAP. Il s'occupe de l'inventaire des immobilisations, des stocks, de
leur comptabilisation à l'entrée et à la sortie de
stock.
L'une des spécialités de ce service, c'est
l'accès entier et libre qu'il dispose sur les progiciels de la SOBEMAP,
ceci a pour avantage de lui permettre de disposer des informations
financières, comptables et d'exploitation lui permettant de remplir les
tâches assignées.
CHAPITRE 4 : Analyse critique du système de
contrôle de gestion de la SOBEMAP, suggestions et conditions de mise en
oeuvre.
Après avoir fait l'état des lieux, et
l'interprétation du système de contrôle de gestion de la
SOBEMAP, il nous est possible de diagnostiquer le mal en procédant
d'abord par une critique du système, ensuite par la formulation d'une
approche de solution et enfin par une synthèse.
4.1. L'étude critique du
système.
Dans cette première section, nous allons critiquer le
système de contrôle de gestion présent à la SOBEMAP
à travers les points relevés dans la problématique.
Rappelons avant d'évoluer que les outils de contrôle
de gestion sont, la prévision à court terme qui se
matérialise par la fixation d'objectifs à atteindre et
l'élaboration des différents budgets ; le suivi des
performances à travers la comptabilité analytique, le tableau de
bord, le contrôle budgétaire ; l'analyse des
écarts pouvant permettre la réaction à temps des
managers ; assistance et conseil aux managers ; action de correction
et simulation.
Chacun des points relevés sera analysé
dans un paragraphe.
4.1.1.
Impact de la caducité du manuel de procédure.
4.1.1.1.
Généralités sur le manuel de procédure.
Le manuel de procédure est par essence un document
écrit qui fixe de façon formelle le cadre normatif dans lequel
les missions assignées doivent se dérouler et être
assurées mais aussi permet d'éliminer le maquis de
procédures informelles, coutumières, souvent méconnues
dans lequel évolue l'ensemble des activités d'un service, d'une
direction et donc du SBCG dans ce cas présent. Sa mise en oeuvre
participe donc globalement à l'organisation des dispositifs ad hoc pour
une gestion efficiente et efficace du personnel, des activités, des
directions et services.
4.1.1.2. Importance de
l'actualisation du manuel de procédure pour le SBCG.
Le SBCG est vital pour l'évolution et le progrès de
la structure. Par sa présence dans la structure, il rassure les
partenaires de la structure. Sa mission ne se limite pas à tenir la
comptabilité analytique, à élaborer le budget et à
suivre son exécution puis à calculer les écarts, il est
aussi un service capable de calculer les agrégats financiers, les
interpréter, les confronter à la prévision, à
l'objectif stratégique, proposer de ce fait des actions correctives et
même aller prospecter le marché financier et économique,
toutes choses lui permettant d'assurer la pérennité de
l'organisation, et la qualité du service et des produits offerts dans
cette dernière.
Il est impliqué dans toutes les décisions de
l'entreprise. Déjà par sa position de comptable analytique, de
budgétaire et de gestionnaire de patrimoine, il est en principe le
carrefour de tous les services et de toutes les actions en ce sens que toutes
décisions qui impliquent un flux (mouvement) patrimonial, et/ou
financier fait appel à l'une des matières ou l'un des services
dont s'occupe le contrôleur de gestion. Sous cet angle, il est
impératif que ce service se mette au dessus de la mêlée en
disposant d'un manuel de procédure intégrée (ou non
éventuellement) au manuel de toute l'organisation même s'il doit
être élaboré périodiquement et dans ce cas, le
manuel doit le préciser clairement en ses lignes.
Du fait aussi de sa fonction de suivie des objectifs
stratégiques, globaux de l'entreprise, il doit avoir un processus de
suivi des activités formalisé et consigné dans un document
pour se défendre contre les mauvais yeux et les éventuels
handicaps qui peuvent surgir dans l'exécution de sa tâche
(rétention d'information, ...). Car il faut avoir à l'oeil que
l'expression "contrôleur de gestion" suscite
déjà beaucoup de méfiance, donc mal perçu et
maintenant que la fonction ne dispose pas d'un processus formel
d'exécution de ses tâches et de sa fonction, il lui serait
difficile voire impossible d'avoir les informations justes et
nécessaires pour accomplir sa mission d'aide et d'orientation à
la décision du manager ou pire, de fausses informations lui seront
adressées. Les barrières ne baisseront pas tant que, il n'y aura
pas une formalisation du processus de travail.
Alors que toutes les informations de tous les services et
directions sont quasi nécessaires voire indispensable dans l'atteinte de
l'objectif qu'est celui du contrôleur de gestion, lequel est aider et
orienter le manager dans la prise de décision.
La formalisation de son travail par le biais d'un manuel de
procédure a l'avantage de lui permettre d'opposer ce manuel à
toutes et à tous, comme les autres textes régissant son
fonctionnement à tous ceux qui se mettront au travers de sa fonction ou
à sa technique de travail. La fonction elle-même n'est pas en
question, c'est sa procédure de contrôle qui posera
problème.
L'autre avantage de la présence du manuel de
procédure, est qu'en cas d'Audit, d'Inspection par une structure externe
du service, même de l'organisation, le manuel de procédure est une
base référentielle d'audit et témoigne du sérieux
de ce service. Ce n'est point une procédure citée verbalement ou
exécutée qui sera acceptée de bon coeur.
La présence du manuel de procédure sera un
témoignage aux autres partenaires qui hésitent à avoir
confiance en l'organisation juste par le sérieux de son service de
contrôle de gestion. Le manuel de procédure est
le premier facteur qui relève ce sérieux.
Vu l'importance qu'il requiert pour l'activité du service
et pour les usagers et personnel du service, il est des directives
précises de présentation pour être lisible, compris de
tous, utile et contenir des informations précises.
4.1.1.3. L'ossature du
manuel de procédure.
L'ossature c'est-à-dire la présentation du manuel
de procédure est généralement la suivante :
1. titre de la procédure
2. observations générales
3. but
4. structure responsable
5. la structure ou service intervenant
6. description
7. activités
Titre de la procédure :
Il s'agit là, de nommer l'action à exécuter, de
lui attribuer un titre. Par exemple, recrutement de personnel ou traitement de
courrier sont des titres d'une procédure. Ceci suppose auparavant que
les objectifs du service sont préalablement définis dans un
document écrit et valable, rédigé par l'autorité
apte à le faire.
Observations Générales : Il
s'agit ici d'expliquer et d'expliciter en quelques lignes en quoi consiste le
titre de la procédure précédemment cité et quel en
est le but.
But : Là, il s'agit de dire quelle
est la finalité de la procédure titrée
précédemment.
Structure responsable : Ici, on nomme le
service et /ou la direction qui est en charge du processus
c'est-à-dire qui s'occupe ou déclenche cette partie du
processus.
La structure ou service intervenant : dans
cette partie on liste simplement les différents services, directions qui
interviennent dans le processus du début jusqu'à la fin sans
omission aucune. Le listing se fait par ordre du circuit administratif.
Description : Toutes les tâches qui
seront exécutées à l'issu de ce processus sont clairement
listées, sans omission aucune et par ordre administratif.
Activités : Dans ce paragraphe du
manuel de procédure, on décrit tout le processus ligne par ligne,
le travail à exécuter à chaque niveau hiérarchique,
le service en charge de l'exécution, toutes les informations concernant
le processus en cours. Toute omission ou absence de lignes est supposée
absente du processus.
Autrement dit, c'est cette partie qui relate vraiment ce qui se
fait dans ce processus.
Mais après ces informations d'ordre général,
les différents acteurs peuvent ensemble choisir et décider de
mettre d'autres types d'informations qu'ils jugeraient indispensable et utiles
à tous autres utilisateurs du manuel.
Le manuel de procédure doit être un outil de
communication au sein du service, de l'entreprise, chaque direction, chacun des
membres du service doit avoir accès facile et sa diffusion doit
être large afin de garantir un même niveau d'information à
tous et à toutes. Il s'impose à tous ceux du service comme un
document de référence et d'appréciation du personnel et du
service.
La forme et la conception choisies doivent aussi faciliter tant
l'actualisation que l'adaptation à la structure en cas de modification
de la présentation.
4.1.2. Du tableau de bord
4.1.2.1.
Généralités
Avant de devenir un outil essentiel pour tous les managers ou
responsables d'un processus ou d'une activité, le tableau de bord a
d'abord été associé à la fonction de contrôle
de gestion. Le tableau de bord est quelque part un peu l'instrument de
prédilection du contrôleur de gestion.
C'est d'ailleurs vraisemblablement à cette historique
association que l'on doit, encore aujourd'hui, la survivance d'une conception
archaïque de cet indispensable outil, toujours perçu comme
instrument de contrôle.
En effet, la notion du tableau de bord d'entreprise est apparue
aux Etats-Unis dès 1948. Au début, le terme de tableau de bord a
souvent été utilisé pour décrire
l'élaboration et la mise en circulation au sein de l'entreprise d'une
masse de documents, dont la teneur s'écartait sensiblement de la
définition initiale de cet outil de gestion. Et ce n'est que dans un
passé récent que certaines firmes, parmi les plus importantes,
ont créé un système de saisie, de traitement, et de
diffusion interne d'informations quantitatives, correspondant réellement
à la notion du tableau de bord.
Il est le guide du manager, il lui indique comment fonctionne son
organisation, et ce qui se passe en son sein. Il lui indique quelles sont les
positions des différents indicateurs, et ainsi lui permet d'engager les
actions idoines pour corriger ce qu'il est encore, en vue d'atteindre
l'objectif initialement prévu, voire le dépasser.
Le contrôleur de gestion est l'oreille et l'oeil du manager
général de l'entreprise. Et l'outil idéal de communication
entre ces deux acteurs précédemment cités est le
tableau de bord. Contrairement à la conception
généralisée du tableau de bord, un tableau de bord ne se
contente pas d'évaluer le prévu et le réalisé. Un
tableau de bord a pour vocation d'assister le décideur dans ses prises
de décision. Il indique aux dirigeants et autres pour qui il est
élaboré, l'état présent de l'organisation.
Le tableau de bord propose un cadre d'élaboration, de mise
en oeuvre et de suivi de la stratégie globale de l'entreprise.
4.1.2.2. Des
différents types de tableau de bord.
Il existe en effet plusieurs types de tableau de bord ayant pour
dénomination `' tableau de bord de ... ''. Ainsi on
peut avoir une panoplie de tableaux de bord mais les deux les plus
utilisés sont le tableau de bord de gestion, le tableau de bord
stratégique. On peut avoir aussi des tableaux de bord
opérationnels (commercial, exploitation...).
Il n'y a pas que le contrôleur de gestion qui
élabore le tableau de bord, d'autres acteurs opérationnels
peuvent en élaborer au niveau de leur service ou direction mais le
tableau de bord de gestion reste l'apanage du contrôleur de gestion parce
que plus général et intégré à la
stratégie d'ensemble. Il intègre en son sein les
préoccupations des autres centres opérationnels.
Le contrôleur de gestion peut élaborer aussi le
tableau de bord stratégique, ceci dépend de la position
hiérarchique et fonctionnelle qu'il occupe dans l'organisation.
4.1.2.3.
Utilité du tableau de bord.
Lorsqu'il est bien conçu, le tableau de bord offre
à son utilisateur la perception d'une situation donnée sous un
éclairage spécifique. Cet éclairage est étroitement
lié à la stratégie poursuivie, l'activité sous
contrôle et les besoins et habitudes du décideur. C'est dire
à quel point l'instrument est personnel.
Ensuite, lorsqu'il est très bien conçu, le tableau
de bord peut suggérer quelques pistes de réflexion pour faciliter
l'analyse de la situation, voire même inciter un peu à la
prospective. Mais là, c'est qu'il est vraiment très bien
conçu.
Cette définition est vraie pour le manager
décideur. Elle l'est tout autant pour le contrôleur de gestion.
Le contrôleur de gestion a aussi sa mission, ses objectifs à
réaliser, ses priorités. Tout autant que n'importe quel autre
manager de l'entreprise, il est acteur de la démarche de progrès
global de l'organisation. Il cherchera donc toujours à améliorer
ses propres processus en termes de performance et de création de
valeurs. La conception de son tableau de bord personnel ne diffère en
rien de celui d'un autre décideur.
De plus, puisque le contrôle de gestion tend à dire
de nos jours, pilotage de la performance, l'un et peut
être le plus idéal des outils de pilotage de la performance
à l'interne est indéniablement le tableau de bord (TB) avec pour
objet de permettre aux responsables de suivre leurs actions et de prendre des
décisions.
Le tableau de bord est un complément à tout
système de gestion prévisionnelle. Les raisons qui peuvent
inciter une entreprise à élaborer un tableau de bord consistent
essentiellement à apprécier les délégations de
pouvoir et à contrôler la validité de la gestion
prévisionnelle.
Cette mission du tableau de bord est un complément
à la première, car la délégation de pouvoirs
consiste en un contrat entre deux responsables, contrat stipulant que le
délégataire devra atteindre certains objectifs fixés
à l'avance, objectifs sectoriels dont la bonne réalisation
permettra à la firme de suivre la trajectoire de croissance que lui a
assignée sa direction générale.
Le suivi des prévisions par le tableau de bord fournira au
délégant le moyen de vérifier que le
délégataire se conforme aux prévisions qu'il s'est
engagé à réaliser.
Une autre des fonctions du tableau de bord consiste à
surveiller la conformité des performances à ses objectifs
annuels, mensuels, voire hémorroïdaires, de même permettre la
correction des écarts. Il est possible que les réalisations d'une
ou plusieurs divisions s`écartent des prévisions qu'elles avaient
formulées. Il importe de trouver rapidement une solution à une
telle dérive, afin de ne pas remettre en cause les performances globales
de l'entreprise.
Ce qui fait du tableau si on peut le dire, l'outil distinctif du
contrôleur de gestion. Il ne peut pas avoir de contrôle de gestion
sans le tableau de bord, mais un tableau de bord alors bien conçu.
4.1.2.4. Conception d'un tableau de bord
La conception du tableau de bord se fait à travers des
étapes claires et précises. Les étapes de la conception du
tableau de bord sont :
· analyse de la mission et définition des
objectifs
Le tableau de bord est adapté à des
responsabilités, il faut donc situer clairement les
responsabilités, les missions puis les objectifs confiés à
chaque responsable. On ne peut juger les responsables que sur la base d'un
objectif de départ ;
· identification des facteurs clés de
succès
Les tableaux sont basés sur des compétences qu'il
faut maîtriser ou des conditions, ce sont les FCS (forces clés de
succès) à respecter pour atteindre l'objectif assigné. Il
revient de les identifier et de sélectionner les plus
caractéristiques ou les plus pertinents, certains pouvant englober
d'autres. C'est l'étape la plus délicate et la plus importante
parce que ces FCS sont les moyens pour atteindre les objectifs. La
qualité et la pertinence du tableau de bord en dépend donc;
· choix des indicateurs
Un indicateur de performance est une information devant aider un
acteur, ou groupe d'acteurs, à conduire le cours d'une action vers
l'atteinte d'un objectif ou devant leur permettre d'en évaluer le
résultat.
L'indicateur n'est pas une mesure objective mais il est construit
par l'auteur, en relation avec les objectifs qu'il poursuit et avec le plan
d'action qu'il conduit. L'indicateur de performance n'est pas
nécessairement un chiffre. Il peut être un jugement qualitatif, un
signe binaire, un graphique ...
Un indicateur est un outil de gestion élaboré,
réunissant une série d'informations
Sa raison d'être (objectif stratégique auquel il
se rattache) ;
La désignation d'un acteur chargé de le produire
;
La désignation d'un acteur responsable de son niveau et
censé maîtriser les leviers d'action correspondants ;
La périodicité de production et de suivi de
l'indicateur ;
Sa définition technique : formule de calcul ou
convention de calcul, source nécessaire à sa production ;
Les modes de segmentation ;
Les modes de suivi ;
Le mode de présentation.
En résumé l'indicateur est l'information qui rend
compte de l'évolution du FCS choisi. On peut en choisir plusieurs pour
un même FCS pour éviter les effets indésirables. Les
indicateurs peuvent être monétaire, physiques, quantitatifs ou
même qualitatif et doivent aussi être fiables, objectifs et simples
à la compréhension pour donner une image fidèle.
Si l'indicateur choisi est qualitatif par exemple, on peut
apprécier l'évolution à travers des notes telles que
+++ ou --- ... ou A, B, C ;
· réalisation du tableau de bord
o identification des valeurs cibles, normes, ou clignotants pour
chaque indicateur
Il est impératif de choisir une ou des valeurs cibles
parce que cela incitera le dirigeant à réagir
immédiatement et pourra lui permettre la lecture aisée et facile
du tableau de bord;
o choix de la présentation ;
o organisation et collecte des informations
A cette étape, il suffit d'identifier les informations
utiles à insérer dans le tableau et d'organiser le processus de
collecte de ces informations. L'information doit être filtrée car
« trop d'information tue l'information ». Cette partie
devrait être consignée dans le manuel de procédure du
service ;
o production du tableau de bord.
Il faut dire qu'il n'existe pas une présentation et encore
moins une architecture type du tableau de bord, il peut être vertical ou
horizontale. Le plus important, c'est qu'il soit clair, lisible,
compréhensible. Et que par ailleurs, qu'il contienne les informations
nécessaires à son destinataire.
Le tableau de bord de l'entreprise doit être aussi pratique
et aussi perfectionné que celui d'une centrale nucléaire ou un
avion de ligne mais simple d'utilisation, clair et précis pour permettre
un dispositif de guidage et de contrôle de l'entreprise.
Le tableau de bord est un outil privilégié du
contrôle de gestion ; tel qu'on pourra écrire sans aucune
hésitation que : Contrôle de gestion = Tableau de
bord ; mais sa vocation est plus large. Il est un instrument
de mesure de tous les aspects de la vie de l'entreprise.
En définitive, la forme et les conditions d'utilisation du
tableau de bord sont propres à chaque entreprise et expriment
l'originalité de sa structure et ses objectifs.
La périodicité de présentation doit
correspondre au poste de responsabilité et aux types d'informations
traitées.
4.1.3. De l'éventuelle inadéquation de la
position du contrôleur de gestion.
Il se pose le problème de la place que doit occuper le
contrôleur de gestion dans l'organisation pour bien jouer son
rôle.
Les informations qu'apporte le contrôle de gestion dans la
prise de décision dans une organisation sont cruciales et ne sont pas du
tout négligeables, informations apportées par le biais du tableau
de bord et des rapports de fin d'exercice, par le suivi budgétaire et le
contrôle budgétaire puis le calcul des écarts et même
par le biais de la comptabilité analytique. Ces informations sont
pertinentes et d'une importance capitale.
Cependant, les informations qu'apporte le contrôle de
gestion ne doivent souffrir d'aucune inflexion ou influence de la part d'un
Directeur Hiérarchique avant d'aboutir au manager décideur. Ceci
risque d'entraver et de troubler l'esprit, le cadre formel et fonctionnel de ce
service.
La place du contrôle de gestion ou du contrôleur de
gestion dans l'organisation n'est pas formelle ou autrement dit, le
contrôle de gestion et ses acteurs n'avaient pas une place standard dans
l'organisation. La place qu'ils occupent étaient fonction du rôle
qu'on leur confiait.
Mais, de nos jours, puisque le contrôle de gestion s'entend
pilotage de la performance et que le contrôleur de gestion est vu comme
le copilote de l'organisation ; et pour preuve quand le contrôleur
de gestion doit monter hiérarchiquement, il est souvent pris au poste de
Directeur Général s'il était auparavant directement
liée au DG et Directeur Financier si il était directement
rattaché à ce dernier ;la place qu'il doit occuper doit lui
permettre de mener en toutes aisance et quiétude sa fonction.
Faut il rappeler qu'il est difficile voire impossible de
contrôler des gens de même niveau hiérarchique et de niveau
hiérarchique supérieur à soi ? Et que le
contrôleur de gestion a besoin d'informations de tous les services et de
toutes les directions s'il veut élaborer un tableau de bord qui
s'intègre correctement à toute la structure ?
Tant que la fonction est celle du
« contrôle de gestion », la place
à lui accorder doit lui permettre une certaine indépendance
hiérarchique, pour se mettre au dessus de la mêlée afin de
bien remplir sa fonction, à contrario, ce n'est plus le contrôle
de gestion, il faudra lui trouver un autre nom tel que
« Service du budget et de la comptabilité
analytique » par exemple pour dire qu'il ne joue que
partiellement le rôle du contrôleur de gestion parce que le
contrôleur de gestion va au delà de ces fonctions classiques.
Alors, la place qui correspond le mieux à la fonction est
la disposition dans l'organigramme, par laquelle il est directement sous la
responsabilité du manager décideur de l'organisation, c'est
à dire du Directeur Général.
Cette place est celle qui permettra le mieux au contrôleur
de gestion d'accomplir toutes les tâches formelles qui relèvent de
sa responsabilité et éventuellement celles que le manager lui
aura demandé expressément d'exécuter pour lui dans le
strict cadre professionnel et pour lequel il jugera le contrôleur de
gestion capable de l'exécuter avec diligence et professionnalisme.
Cette place est aussi celle qui permettra au contrôleur de
gestion de bénéficier d'informations fiables qui doivent provenir
des autres services et susceptibles de lui permettre de faire son travail en
toute quiétude.
4.2. Vérification des
hypothèses et suggestions à l'amélioration du
système de contrôle de gestion.
4.2.1.
Vérification des hypothèses.
Hypothèse 1 :
Degré de validation de l'hypothèse
n°1
L'importance du manuel de procédure ci-dessus
expliquée, confrontée à la pratique du contrôle de
gestion précédemment relatée exposent clairement que le
contrôle de gestion est sous opérationnel à la SOBEMAP.
L'hypothèse selon laquelle l'absence du manuel de procédure est
à la base de la contre performance du système de contrôle
de gestion de la SOBEMAP est ainsi vérifiée.
Hypothèse 2 :
Degré de validation de l'hypothèse
n°2
L'analyse des données recueillies lors des entretiens a
montré que le Service Budget et Contrôle de Gestion, en lieu et
place du tableau de bord de gestion, établit un rapport de gestion
à cause des opérations diverses. Cependant il n'existe pas un
processus de compte rendu entre le SBCG et les autres fonctions, chacun devra
rendre compte à son supérieur hiérarchique et à la
Direction Générale. L'hypothèse n°2 selon laquelle
l'absence du tableau de bord de gestion dans le processus de compte rendu
explique la mauvaise mesure de la performance de l'entreprise est donc
vérifiée.
Hypothèse n°3
Degré de validation de l'hypothèse
n°3
Les observations faites et les données collectées
nous révèlent que le contrôleur de gestion est le
conseiller de la structure et devra à ce titre suivre la gestion dans
son ensemble. Il n'est donc pas le contrôleur de gestion de la Direction
financière seule. Alors l'hypothèse selon laquelle le
contrôleur de gestion n'occupe pas une place convenable dans
l'organigramme est confirmée.
4.2.2. Suggestions à l'amélioration du
système de contrôle de gestion.
Le système de contrôle de gestion tel que
présent à la SOBEMAP ne correspond pas encore à ce que le
contrôle de gestion doit être dans une entité
économique comme celle dans laquelle elle est pour les raisons qui
suivent :
· L'absence de son outil principal, le TB a
été relevé ;
· Il n'existe pas non plus de cadre formel
d'exécution des tâches (caducité de manuel de
procédure)
· Et enfin il n'occupe pas une place convenable pouvant lui
permettre de mener à bien ses missions alors les suggestions suivantes
sont faites pour corriger le tir.
Notre objectif n'étant pas seulement d'identifier les maux
qui minent le système de contrôle de gestion de la SOBEMAP, nous
essayerons dans ce présent paragraphe de prodiguer modestement des
approches de solutions susceptibles d'améliorer et de renforcer
durablement la présence du service de contrôle de gestion pour une
bonne gestion des ressources grâce à un mélange
d'efficience, d'efficacité et de dynamisme de ce service pour plus de
performance.
Dans un contexte général, la SOBEMAP mettra en
place une technique de diffusion automatique des informations pour
éviter le retard dans les réactions qui agissent sur la gestion,
créera un service fiscal qui se chargera des opérations fiscales
et surtout des retenues à la source et enfin, sécurisera
l'entrée dans l'entreprise par des cartes de
« visiteur » à la guérite et attribuera une
prime aux stagiaires qui sont quand même des ressources humaines
très importantes dans l'histoire de la société.
Pour une gestion rigoureuse nous conseillons à la SOBEMAP
de tenir compte en plus de la tenue de sa comptabilité en coût
historique, de l'actualisation monétaire. Car l'avantage de
l'actualisation monétaire est de réduire l'effet de l'inflation
sur la valeur du patrimoine ; elle aide à maîtriser en
quelque sorte les conséquences des événements
imprévus.
Pour ce qui est du cas particulier du contrôle de gestion,
nous proposons les actions qui suivent.
Pour un bon fonctionnement du contrôle de gestion à
la SOBEMAP, nous proposons à la suite des tâches formelles qui
relèvent de sa compétence, ce qui suivent :
v De diviser ce service en cellules qui s'occuperont chacune
d'une des tâches de ce service
v De bien suivre l'exécution du budget en élaborant
une technique de suivi du budget pour parer aux éventuels
dépassements du budget, cette technique pourra rendre compte
trimestriellement. Cela aura pour avantage de permettre au dirigeant de
corriger ou revoir les objectifs en cours.
Cette technique s'élaborera en prenant en compte le fait
que tous les flux relatifs au patrimoine doivent prendre par le service
contrôle de gestion.
v D'élaborer trimestriellement les tableaux de bord
pour permettre aux dirigeants de voir le niveau d'atteinte des objectifs afin
de situer les responsabilités.
Pour ce qui est de l'élaboration des différents
tableaux de bord, nous leur suggérons de participer à des
formations ou séminaires spécialisés sur
l'élaboration du tableau de bord, ce qui leur permettra
d'être aguerri pour la conception d'un tableau de bord et de
maîtriser tous les aspects de conception de ce merveilleux outil du
contrôleur de gestion.
v Les tâches permanentes à faire sont :
1. Le conseil : étant le conseiller de toute
l'entreprise, le contrôleur de gestion doit se mettre constamment au
service de tout le personnel pour faciliter la réalisation de
l'objectif.
2. La réflexion stratégique : elle se fait
déjà mais une attention particulière pourra la rendre plus
réelle. Il faudra alors prendre en compte les faits quotidiens qui
sembleraient sans importance
Les études économiques propres à
l'entreprise placées dans son contexte, sa culture et sa politique
concourent toutes à la vie de la société, afin de mieux
répondre aux exigences du métier et s'adapter à
l'évolution du marché.
Pour ce qui est de l'absence du manuel de procédure, il
faudra engager dans un bref délai toutes actions pour formaliser le
cadre de travail du contrôleur de gestion c'est-à-dire
écrire le manuel de procédure du SBCG. Cette action doit
être inscrite dans l'agenda des priorités des agents de ce service
pour le premier trimestre de l'année qui vient ou juste après la
période budgétaire qui a débuté pour le compte de
l'élaboration des différents budgets de l'exercice 2009.
Pour y parvenir, nous leur proposons avant tout de participer
à des séminaires ou des formations sur l'élaboration du
manuel. Ensuite de se concerter pour écrire ce document essentiel. Et
d'effectuer à la fin de son élaboration, une vulgarisation pour
tous les services et directions pour ne pas recevoir plus tard des plaintes
liées à la non vulgarisation.
Enfin pour ce qui est de la position que ce service occupe dans
l'organigramme, après toutes les formations que les acteurs de ce
service auront eu, ils seront aptes à convaincre le manager
général de la place que le service doit occuper pour être
bien opérationnel, être dans le contexte formel de sa fonction et
militer pour la correction de cette erreur cardinale, la place qui lui
permettra le mieux d'être en mesure de contrôler l'action des
autres directions. On propose que cette place soit établie à
telle enseigne que le contrôleur de gestion soit hiérarchiquement
et directement sous la direction du Directeur Général de la
structure.
La SOBEMAP étendra le domaine d'intervention du
contrôleur de gestion à toutes les directions et services de la
société, dotera le SBCG d'un secrétariat et de personnel
qualifié en plus d'un local adapté à sa fonction.
Conclusion.
La Société Béninoise des Manutentions
Portuaires (SOBEMAP) est une structure qui met au service de sa
clientèle une multitude d'activités. Ainsi en dehors de la
manutention qui constitue son activité principale, elle offre beaucoup
d'autres services comme le transit, la consignation et autres, aussi bien au
Bénin que dans la sous région.
Au terme de notre étude à travers le thème
« Analyse critique du système de contrôle de
gestion des entreprises d'Etat : cas de la
SOBEMAP », et de la période passée en son sein
nous nous sommes rendu compte que dans l'ensemble, les dirigeants de la
société sont très ambitieux et très soucieux de son
devenir. La preuve de cette ambition est la création du Service Budget
et Contrôle de gestion.
Cependant, ce service contrôle de gestion est sujet
à des insuffisances qui portent préjudice à la
qualité et à la pertinence des informations fournies.
Notre objectif étant de porter des critiques sur le
système de contrôle de gestion et de proposer des solutions
sommaires à l'amélioration de ce système de contrôle
de gestion, nous avons réalisé une étude de la fonction.
C'est fort de cela que nous avons formulé des suggestions et
proposé les conditions de mise en oeuvre. Nous espérons que notre
analyse critique et nos suggestions contribueront de façon efficace
à l'amélioration du système et permettront à la
SOBEMAP d'atteindre ses perspectives. Nous ne saurions terminer sans affirmer
que notre analyse est loin d'être exhaustive. Le domaine du
contrôle de gestion est bien vaste et bien complexe et nous ne
prétendons pas avoir cerné tous les aspects du système de
contrôle de gestion.
Aucune oeuvre humaine n'étant parfaite, ce travail
présente des insuffisances aussi bien au niveau de la recherche
documentaire qu'au niveau de l'analyse des données. Persuadés que
ce travail constitue une ébauche de recherche, seul le concert des
critiques et des suggestions de chacun rehaussera sa qualité afin de
faire de lui un véritable outil d'analyse pour améliorer la
performance de la SOBEMAP.
Table des matières
INTRODUCTION
1
CHAPITRE
I : La présentation du cadre de l'étude
3
1.1.
LE CADRE INSTITUTIONNEL DE LA SOBEMAP
3
1.1.1L'HISTORIQUE,
LES ACTIVITÉS ET RESSOURCES DE LA SOBEMAP
3
1.1.1.1.
L'historique
3
1.1.1.2.
Les activités et ressources
4
1.1.1.2.1.
LES ACTIVITÉS
4
L'activité
principale
4
Les
activités connexes à la manutention
5
Les
activités secondaires
5
1.1.1.2.2
Les resources
6
Les
ressources humaines
6
Les
ressources matérielles
6
Les
ressources financières
6
1.1.2.
LA STRUCTURE DE LA SOBEMAP
ERREUR !
SIGNET NON DÉFINI.
1.1.3.
Le système organisationnel de la SOBEMAP
7
1.1.3.1.
La structure organisationnelle
7
1.1.3.1.1.
Le mécanisme de fonctionnement
7
Les
organes de décisions
7
Les
structures opérationnelles
8
LE
SERVICE COMPTABILITÉ
10
LE
SERVICE FINANCIER
11
LA
SECTION « CAISSE PRINCIPALE »
11
LE
SERVICE BUDGET ET CONTRÔLE DE GESTION (SBCG).
11
1.2.
L'ENVIRONNEMENT DU SECTEUR DE LA MANUTENTION PORTUAIRE AU BÉNIN.
11
1.2.1LE
MICRO ENVIRONNEMENT
11
?
Les clients
11
?
Les fournisseurs
12
1.2.2LE
MACRO ENVIRONNEMENT
13
1.2.2.1.
Les concurrents et les autres intervenants
13
?
L'Etat
13
1.2.2.2.
L'Environnement politico-juridique
14
Chapitre
2 : Cadre Méthodologique de l'étude.
15
2.1.
PROBLÉMATIQUE
15
2.2.
OBJECTIFS
17
2.3
HYPOTHÈSES
17
2.4.
REVUE DE LITTÉRATURE
18
2.4.1.CONCEPTS
FONDAMENTAUX :
19
2.4.2.
CONTRIBUTIONS ANTÉRIEURS
22
2.5.
MÉTHODOLOGIE
24
Chapitre
3 : Le contrôle de gestion à la SOBEMAP.
27
3.1.
NAISSANCE DU CONTRÔLE DE GESTION ET SON ÉVOLUTION DANS LE MONDE.
28
3.1.1.
Histoire du contrôle de gestion.
28
3.1.2.
Les différentes définitions du contrôle de gestion.
28
3.1.3.
Des différentes missions et des perspectives du contrôle de
gestion.
29
3.2.
ENVIRONNEMENT DU SERVICE CONTRÔLE DE GESTION À LA SOBEMAP.
29
d.
La ressource humaine ou le personnel.
31
3.3.
TÂCHES ET PROCESSUS DU CONTRÔLE DE GESTION À LA SOBEMAP.
31
3.3.1.
Les tâches.
31
3.3.2.
Processus
32
a.
Tenue de la comptabilité Analytique
32
1.
La fixation du cadre budgétaire
33
2.
Le pré budget
33
3.
Les budgets fonctionnels.
33
4.
La consolidation des budgets fonctionnels
34
5.
L'arbitrage budgétaire
34
6.
La mensualisation
35
c.
Le contrôle budgétaire à la SOBEMAP
35
CHAPITRE
4 : Analyse critique du système de contrôle de gestion de la
SOBEMAP, suggestions et conditions de mise en oeuvre.
37
4.1.
L'ÉTUDE CRITIQUE DU SYSTÈME.
37
4.1.1.
Impact de la caducité du manuel de procédure.
37
4.1.1.1.
GÉNÉRALITÉS SUR LE MANUEL DE PROCÉDURE.
37
4.1.1.2.
IMPORTANCE DE L'ACTUALISATION MANUEL DE PROCÉDURE POUR LE SBCG.
38
4.1.1.3.
L'OSSATURE DU MANUEL DE PROCÉDURE.
39
4.1.2DU
TABLEAU DE BORD
40
4.1.2.1.
Généralités
40
4.1.2.2.
Des différents types de tableau de bord.
41
4.1.2.3.
Utilité du tableau de bord.
42
4.1.3DE
L'ÉVENTUELLE INADÉQUATION DE LA POSITION DU CONTRÔLEUR DE
GESTION.
45
4.2.
VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET SUGGESTIONS À
L'AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE DE GESTION.
47
4.2.1.
Vérification des hypothèses.
47
4.2.2.
Suggestions à l'amélioration du système de contrôle
de gestion.
48
Conclusion.
51
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