I.2.2 : Administration du questionnaire, limites et
validation des données
Etant donné que notre étude nécessite des
informations qui n'existaient nulle part ailleurs, et qu'elle suppose aussi
l'expression des préférences individuelles, le sondage des sujets
par l'entrevue (l'entretien) au moyen d'un guide (pour les populations
riveraines) et de questionnaires structurés administrés avec
quelques questions d'évaluation contingente (Pour les employés)
constitue le moyen le pus adéquat (voir annexe V). Ce mode
d'investigation cadre avec la démarche scientifique
hypothético-déductive et falsificationiste que nous adoptons dans
cette étude. Nous avons opté pour une technique d'administration
au face à face avec des questions ouvertes et fermées,
entremêlée de causeries et anecdotes pour éliminer toute
pression, afin d'avoir un taux de réponses crédibles
élevé.
La limite majeure de notre échantillonnage, loin
d'être liée aux contraintes budgétaires, est plutôt
liée aux contraintes techniques ne dépendant aucunement de notre
volonté du fait de la méfiance et de la sensibilité du
secteur forestier telle que évoquée plus haut au paragraphe
ii). La réalisation de l'échantillonnage de premier
degré fixé dès le départ et l'accès aux
données comptables sollicitées nous auraient conduits à
une analyse beaucoup plus robuste. Cependant, la nature des unités
effectivement étudiées s'étend à toute la structure
du domaine. (Entreprises certifiées, entreprises non
certifiées ; zone 1, zone2, zone 3).
La validation de l'enquête permet de se rassurer d'une
collection rationnelle des données en fidélité avec la
perception et le vécu des faits et des événements par les
acteurs. Nous avons procédé dans notre étude par une
observation méthodique et directe. Nous avons à cet effet eu
l'occasion d'assister à une assise des membres du CPF du village au
terme de laquelle nous nous sommes présentés, et avons eu un
rendez-vous pour l'entretien avec les représentants des populations.
Dès notre arrivée dans une des entreprises, nous avons
assisté à la réunion habituelle du mercredi portant
respect des mesures d'hygiène, de santé et de
sécurité au travail dans le cadre de son comité où
nous avons d'ailleurs posé des questions qui allaient de
l'intérêt des employés au sujet de l'accessibilité
limitée aux trousses médicales par tous les employés.
L'ensemble des entrevues et enquêtes a
été couvert entièrement par l'auteur qui a joué
tour à tour le rôle de participant, de participant-observateur,
d'observateur participant, et enfin d'observateur ; pour réaliser
de manière objective en même temps et mieux la collecte des
données. Pour aller dans le même sens, les questionnaires n'ont
pas été distribués aux employés. Le remplissage de
toutes les trames d'enquête a été effectué par
l'auteur en présence des enquêtés pour garantir la
fiabilité des données.
v Univers de l'étude
La phase de terrain a été effectuée dans
trois sites différents et très distants comme le présente
la figure ci-dessous. N'ayant pu avoir l'accord que dans ces sites
coloriés en vert, nous avons ressenti la nécessité de les
couvrir tous.
Si nous avons manifestement ajourné des
précisions sur l'univers d'étude et les entreprises
visitées, c'est parce que, la condition d'étude proposée
et acceptée unanimement était l'anonymat pour une assurance de la
confidentialité.
Les organismes sollicités n'ont accordé aucun
financement pour cette étude du fait de son caractère
délicat, puisqu'elle constitue en elle-même un audit presque
complet, pourtant il existe les tierces parties pour cela. Compte tenu de
l'enjeu, que nous estimons considérable, du rapprochement
théorique conséquent de cette étude ; ainsi que la
validité de notre question de recherche, nous avons tout de même
recouru au financement familial à hauteur d'un peu plus de mille cent
dollars (1 100 $), complété par l'allocation du programme
qui s'élève à un peu moins de deux cent dollars (200$).
Pour notre sécurité, nous nous sommes dotés d'une paire de
botte et nous avons bénéficié d'un casque à
l'entrée des UFA certifiées.
Cette phase de terrain a duré un mois et une semaine
(près de 40 jours). Ce nombre de jours élevé est
justifié d'une part par les distances énormes qui séparent
les sites d'étude (Voir figure 3.1), et d'autre part par
l'enclavement de tous ces sites. Ce qui suppose près de 12 jours de
routes au total et 28 jours d'observation et d'entretien.
Cette section nous a permis de construire un cadre
opératoire nécessaire pour la validation empirique des
rapprochements théoriques que nous avons effectués au chapitre
deuxième. Il reste pour ce chapitre de décrire les données
collectées ; mais il convient au préalable de
présenter les méthodes de traitement de ces données
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