Sommaire
Introduction
Générale..............................................................................P2
Première partie : Cadre
théorique..................................................................P4
Section1 :
Problématique............................................................................P5
Section 2 : Objectifs de la
recherche...............................................................P6
Section3 : Revue critique de la
littérature.........................................................P7
Deuxième partie: cadre
méthodologie..............................................................P8
Chapitre I : Cadre juridique du bilan
social.......................................................P8
Section1 : Historique du bilan
social...............................................................P8
Section2 : Définition et objectifs du Bilan
Social................................................P11
Section 3 : Procédure d'élaboration du
bilan social...............................................P14
Section 4 : Rôle des comités d'entreprise et
d'Etablissements..................................P17
Section5 : Diffusion et utilisation du Bilan
social................................................P19
Section6 : Les
pénalités..............................................................................P21
Section7 : Les limites du bilan
social...............................................................P21
Section8 : Les tableaux de
bord.....................................................................P24
Chapitre II : Le bilan social dans
l'entreprise......................................................P26
Section1 : Analyse du bilan social portant sur les
différents secteurs de l'entreprise........P26
Conclusion.............................................................................................35
INTRODUCTION GENERALE
La Gestion des Ressources Humaines ayant vu le jour à
la fin du 19e siècle avait pour but au départ de
concilier les salariés et éviter la formation de syndicats. Mais
au fil du temps avec les progrès scientifiques et techniques
notés dans le monde ; une professionnalisation de la Gestion des
Ressources Humaines a été notée de par le monde entier
.Ainsi, en 1970 on nota l'apparition des premiers professionnels en
matière de Ressources Humaines et la présence de la GRH dans tous
les secteurs d'activités Professionnelles. Toujours dans la même
lancée on a noté une modification des objectifs qui seront
désormais d'accroitre la compétitivité de l'Entreprise
à travers ses Ressources Humaines.
C'est ainsi que sont apparus des notions comme le bilan
social. Ceci dans un esprit d'aide au dialogue social, de planification dans le
domaine social de meilleure visibilité et d'information.
Institué au Sénégal en 1997 par la loi
97-17 du 1er Décembre portant code du travail de la
république du Sénégal (Article L220, alinéa5). Les
textes sont étonnamment inchangés depuis : ni la loi, ni les
décrets sur le Bilan Social n'ont été amandés alors
que d'autres lois sociales ont eu des interférences sur le bilan des
entreprises et que les préoccupations sociales ont fortement
changé depuis la décennie 1990.
Aujourd'hui, le Bilan Social est un document désuet qui
<<pèse>> le plus souvent les personnes chargées de le
rédiger. C'est une exigence légale considérée comme
contraignante et qui ne répond pas aux exigences de l'entreprise.
Le Bilan social de périodicité Annuelle peut
difficilement apporter une aide aux Entreprises en termes de pilotage social.
Statique, il ne répond aux exigences des Entreprises, qui ont la
nécessité d'être réactives. Des tableaux de bords
sociaux réalisés le plus souvent permettent une gestion Dynamique
en matière Sociale.
Pourtant aujourd'hui, seul le Bilan Social reste obligatoire.
Les tableaux de bords peuvent ne pas être communiqués aux
partenaires, aux salariés etc. Beaucoup d'entreprises se contentent de
livrer le bilan social à l'état Brut sans qu'il soit assorti de
commentaires et de Graphiques.
Les Entreprises devraient donc afin de respecter l'esprit de
la loi du Bilan Social, faire du Bilan un document communiquant.
Dans cette étude nous nous attacherons à montrer
le cadre juridique du bilan social dans un 1er temps
c'est-à-dire ce qui compose le Bilan social.
Ensuite nous terminerons par faire un commentaire du Bilan
social dans l'Entreprise moderne.
.
PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE
Section1: Problématique
L'analyse du contexte dans lequel se situe le Bilan Social
revient à poser les questions de l'objectif poursuivi et de
l'utilité de l'établissement d'un tel document. A cet
égard, il apparait clairement que les premiers intéressés
sont les autorités publiques et les organisations représentatives
des travailleurs dans un contexte ou la réduction constitue un objectif
fondamental et prioritaire.
Une étude du gouvernement Sénégalais sur
la croissance et la compétitivité publiée en 2009 a
inspiré les entreprises Sénégalaises lors de
l'élaboration de leur plan global pour l'emploi.
Trois grands domaines d'actions ont été
définis dans ce document :
1. Augmenter l'intensité de la croissance en
créant des emplois :
· En privilégiant des formes d'organisations plus
souples en ce qui concerne le travail telles que le travail à temps
partiel volontaire et l'utilisation plus souples des contrats à
durée déterminée.
· En utilisant les gains de productivité en
faveurs d'investissements créateurs d'emploi plutôt à
l'évolution salariale.
2. Réduire les couts directs de main d'oeuvre en
diminuant de manièresélective les cotisations sociales.
3. Promouvoir une politique active du marché du travail
en privilégiant des mesures visant à la motivation
individuelle.
Ainsi, le Bilan social donne accès à une partie
de la réalité interne de l'entreprise pertinente pour
l'observateur extérieur. Celui-ci pourra mettre en évidence des
déterminants sociaux de l'équilibre financiers des performances
afin de comprendre l'évolution passée et d'anticiper les
tendances futures. Toutefois, il est difficile de prouver l'existence d'un lien
de causalité directe entre la politique sociale et les performances
économiques et financières.
En outre nous pouvons toujours nous interroger sur la
méconnaissance du Bilan social au Sénégal. Nous constatons
qu'il est inconnu du grand public. Ce qui nous amène à nous poser
ces questions ;
· Pourquoi le bilan social n'est pas encore connu au
Sénégal ?
· Le bilan est-il utile pour l'entreprise ?
· Le bilan constituant d'abord une obligation pour
l'entreprise Est-ilutilisé pour le dialogue et l'information tant au
pré des partenaires sociaux internes que des partenaires externes.
Section2 : Les objectifs de la
recherche.
Le bilan social, par la variété et la richesse
des données qu'il offre permet de repérer les dysfonctionnements
dans l'entreprise mais aussi de voir les améliorations d'une
année à l'autre. Il apporte des réponses sur l'atteinte
des objectifs préalablement définis.
Ces objectifs tant tôt cités concernent
uniquement l'entreprise et ceux qui utilisent le bilan social. Mais ici on va
tenter de donner les objectifs qui nous ont poussé à choisir ce
sujet et qui nous ont aussi poussé à faire des recherches dans le
but d'éclairer notre lanterne et celui de ceux qui liront ce
document.
Nous pouvons ainsi citer les objectifs suivants :
· D'abord faire connaitre, les différents aspects
du bilan social.
· Ensuite augmenter notre capital connaissance concernant
ce sujet, car avant que nous ne fassions des recherches, il nous a
été difficile de définir ce qu'est un Bilan social.
· En outre notre objectif sera aussi d'étudier et
de montrer ce qui englobe le bilan social c'est- à- dire tout ce qui
tourne autour de cette notion et lever certaines équivoques les
concernant car d'après les études menées nous constatons
qu'elle demeure inconnu des travailleurs.
· Enfin notre objectif sera de montrer son utilité
dans la gestion des ressources humaines à travers les interviews et
questionnaires que nous avons menés.
Section3 : revue critique de
la littérature
Dans cette partie il s'agira de faireun état critique
c'est-à-dire de passer en revue des différents auteurs qui ont
eu à s'intéresser à notre sujet.
Dans ce thème une revue critique du bilan social permet
d'identifier deux groupes de travaux. Le premier se situe dans les
premières années qui suivent l'avènement de la loi sur le
bilan social (1977) : ce courant critique analyse les
insuffisances du bilan social et ses difficultés de mise en oeuvre. Le
second, le plus récent (1990 -1995) porte sur des
analyses des bilans sociaux à partir à partirdes traitements
statistiques sur de grands échantillons.
Le courant critique du bilan social met en avant les
éléments suivants :
· Le caractère exclusivement quantitatif et
l'abondance d'une masse de données juxtaposées (SAVALL et
MARTINET ,1979-DANZINGER ,1983-VATTEVILLE, 1985-LEQUIN
,1989).
· Des indicateurs qui traduisent mal la
réalité (MOREL, 1985).
· Le choix de la moyenne rendant les
interprétations difficiles (MOREL,
1985-D'ARCIMOLES ,1994).
· Les incohérences de calendrier de
présentation du bilan social aux partenaires sociaux d'une part
(comité d'établissement, comité central d'entreprise)
à l'assemblée des actionnaires d'autre part (MOREL,
1985).
On ne trouve quasiment plus d'ouvrages sur le thème du
bilan social après 1985, ce qui ne laisse pas de surprendre compte tenu
des évolutions notoires en Droit social et en Ressources Humaines.
Un second groupe de travaux apparait vers 1993dont le point
commun est cette fois ci l'analyse de bilans sociaux pour apprécier les
performances sociales des entreprises (ALLOUCHE ,1992 A.B.C- 1993,
A.B) ; ou procéder à des analyses de
corrélation sociales entre performances sociales et performances
économiques (D'ARCIMOLES, 1994-1995). Le bilan social
devient alors une source d'information utilisée pour mesurer les
performances sociales.
Ce groupe de travaux illustre un usage externe du bilan social
pour l'information des actionnaires et des pouvoirs publics.
DEUXIEMEPARTIE : CADRE
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : Cadre juridique
du Bilan Social
Section1 : Historique du Bilan
social
D'aucun pense que le bilan social est apparu aux Etats Unis
depuis 1929 avec le président Hoover. Ce dernier avait mis en place une
équipe de chercheurs chargée de la rédaction d'un rapport
national sur les tendances sociales aux USA.
Ce rapport donnait la première définition du
Bilan social a un triple niveau :
1. National : synthèse entre l'économie et
le social.
2. Organisation :participation au bien être de la
collectivité, au-delà de la fonction économique et du
souci de rentabilité.
3. Entreprise : mesure de l'actif humain d'un
côté ; de l'autre, prise en compte de la satisfaction des
travailleurs.
EN FRANCE
En 1971,JACQUES DELORS, chef
du service des affaires sociales, fut une importante
contributionthéorique sous le titre « les indicateurs
sociaux ».
· Entre 1968 et
1974 : recherche
d'un « systèmecohérent, et dans la mesure du
possible, quantifié visant à rendre compte de la dimension
sociale de la de la réalité ». Avec une étude
sur l'établissement d'un bilan social (Novembre
1973).
· En 1975 ; une étude sur
l'évolution de la situation sociale, mise en place pour la
réforme de l'entreprise.
« Le moment est venu de donner une base
chiffrée au dialogue entre les partenaires de l'entreprise permettant de
mesurer l'effort accompli en matière sociale et de mieux situer les
objectifs ... » rapport SUDREAU du
07 /février/1975 qui venait de proposer la
création du Bilan social dans l'entreprise.
Une loi no 77-769 du 12/07/1977
instaure l'obligation de la publication d'un bilan social pour les entreprises
de plus de 750 agents.
Idem pour celles de plus de 300 personnes
à partir de 1982.
Journal Officiel du 13/07/1977,
pages3699 et 3700.
Code du travail Art L438-1 à L438-10 ;
L483-2
Ledécretno77-1354 du
08/12/1977 fixe la liste des informations que doit contenir le Bilan
social.
En AFRIQUE (OHADA)
Titre III : Des Dispositions Pénales
Article 111 : « Encourent une
sanction pénale les entrepreneurs individuels et les dirigeants sociaux
qui n »auront pas pour chaque exercice socialdressé
l'inventaire,établi les états financiers annuels ainsi que, le
cas échéant, le rapport de gestion et le bilan
social. »
Au SENEGAL
La loi no 90-07du 26/061990,
article 19 portant organisation et contrôle des
entreprises publiques, qui fait obligation de présenter chaque
année un rapport qui retrace :
· L'évolution des effectifs et de la masse
salariale.
· Les contentieux au cours.
· Le plan de formation et carrières des agents.
· Le programme de recrutement.
· La liste et le montant des primes, avantages de toutes
nature accordés en cours d'année au personnel, y compris le
directeur général.
· La loi no97-17du
01/12/1997,en son article 220 du chapitre IV, a
introduit l'obligation de créer un bilan social.
« Tout chef d'établissement occupant 50
travailleurs ou plus doit produire annuellement un Bilan Social
récapitulant les principales données chiffrées de
l'établissement dans le domaine social ».
Section2 : Définition
et Objectif du bilan social
Paragraphe 1 :
Définition
Le bilan social, outil contributif au dialogue social interne,
est un état des lieux de la situation du personnel dans une entreprise.
Il apporte une vue d'ensemble dans des caractéristiques du personnel et
de leur conditions de travail. Il permet ensuite de repérer les
problèmes et les dysfonctionnements pour y remédier et
d'anticiper une politique de Gestion des Ressources Humaines.
Le bilan social est aussi un instrument d'information des
travailleurs et de leurs représentants. Il doit permettre en effet de
donner, dans un document unique et chiffré, une image de la situation
sociale de l'entreprise.
Le besoin d'information satisfait, doit faciliter la
concertation au sein de l'entreprise. En effet dotés de données
communes les différents partenaires devraient pouvoir discuter sur les
objectifs de la politique sociale de l'entreprise, après s'être
mis d'accord sur les points faibles et avoir fixés des priorités
d'action.
Le bilan peut ainsi devenir un véritable outil
d'innovation sociale dans l'entreprise. Il doit être utilisé comme
un instrument dynamique dévolution des relations sociales. Dans ce but,
son élaboration doit être telle qu'il s'adapte mieux aux
réalités de chaque entreprise et aux aspirations des
salariés qui y travaillent ; c'est pourquoi un bilan
complété, voire modifié avec un accord des
représentants du personnel, parait en être le meilleur gagnant
Paragraphe 2 : Objectifs
du Bilan Social
Le rapport de présentation du décret
no04181 MFPTEOP/DTSSdu 18 Décembre 2009
indique : « la Gestion des Ressources Humaines demeure une
des dimensions de la productivité et de la compétitivité
des organisations en général, des Entreprises en
particulier ».
En introduisant l'obligation pour certaines entreprises
d'élaborer un bilan social, le législateur a voulu d'une part
selon les auteurs de rapport, pallier aux insuffisances de la
Déclaration Annuelle de la Situation de Main d'oeuvre (DASMO), d'autre
part, «... conformer le droit à une pratique plus
répandue, notamment dans les grandes entreprises... »
Présentés par le rapport comme des documents qui
récapitulent les principales données chiffrées de la
situation d'un établissement dans le domaine social, le bilan et la
DASMO sont des outils qui permettent :
· Une information exhaustive sur la situation sociale des
entreprises et des établissements au cours d'un exercice ;
· Une communication et une concertation propres à
favoriser le dialogue social et la négociation collective ;
· Une évaluation, un diagnostic et une
planification de la gestion sociale devant faciliter l'identification, la
prévention et le traitement des problèmes sociaux ;
· Une gestion de la rentabilité et des risques
liés à la Gestion des Ressources Humaines ;
· Une aide à la décision à la fois
pour l'entreprise, les travailleurs et les pouvoirs publics ;
· Une promotion du dialogue social.
Ainsi le bilan social, par la variété et la
richesse des données qu'il offre permet de repérer les
dysfonctionnements dans l'entreprise mais aussi de voir les
améliorations d'une année à l'autre.
Il peut aussi être utilisé comme outil :
· de management qui permet :
· d'observer, d'étudier le personnel,
· de suivre les évolutions,
· de fixer des objectifs et de s'y tenir,
· de stimuler le dialogue avec les agents
· De planification
· Outil de management à travers les
projections et les prévisions qu'il permet d'élaborer.
· Outil d'aide à l'élaboration d'une
démarche de gestion prévisionnelle des effectifs.
· Outil comparatif d'aide à la décision
pour les Entreprises.
· D'information
Photographie à un instant T : il regroupe en un
document unique, les principales données chiffrées.
· Outil de connaissance sociale de la
collectivité il permet de connaître (de manière fine)
lescaractéristiques des agents de la collectivité et il fournit
des éléments contributifs au dialoguesocial.
· Elaboration des indicateurs communs, apportant une
homogénéité dans la façon de dénombrer le
personnel et d'analyser ses caractéristiques.
· Vecteur d'information du personnel sur la structure
dans laquelle ilstravaillent, le bilan social permet de procéder
à des comparaisons opportunes avec d'autrescollectivités sur la
base d'indicateurs identiques.
· de concertation
Stimule le dialogue social avec les représentants du
personnel sur la base de données claires, objectives et comparables dans
le temps.
Section3 : Procédure
d'élaboration du Bilan social
Etablissement de 50 travailleurs ou plus
Projet de bilan social
Transmission du projet aux délégués pour
avis te observations 15jours avant réunion
.
Description des Effectifs :
· Réunion au plus tard le 30 avril de chaque
année
apprentis
· travailleurs engagés à l'essai
· travailleurs engagés ou
rémunérés à
l'heure ou à la journée de façon
régulière
Pour totaliser 6 mois de service au cours
Transmission du bilan social (définitif) à
l'inspection régionale du travail et de la sécurité
sociale.
D'une année dans le même établissement
· travailleurs saisonniers
· travailleurs saisonniers ayant totalisé
6 mois au cours d'une même année dans
L'établissement.
· Publication (éventuelle) du bilan social.
Gérants ou représentants liés par
Contrats.
· Travailleurs collaborant avec plusieurs
Etablissements dépendants ou non de la
Même entreprise et consacrant à
l'établissement
Observations écrits des délégués
La plus grande partie de leur activité ou y
Perçoivent leur plus grand gain
· Quelques indicateurs utiles pour
l'établissement du bilan social
o Turnover (personnel) = (entrées +
sorties) - en place
o Taux de recrutement = effectif
recruté / effectif
o Ratio masse salariale = masse salariale /
chiffre d'affaires
· Taux de fréquence TF
accidents
o TF = (Nombre d'accidents du travail x 1 000 000) /
NHT- NHAT
NHT= Nombre d'heures Théoriques = 173.33 x
Effectif = Nombre de jours ouvrables perdus x horaire journalier
· Taux de gravité (TG)
Accidents
o TG = (nombre de jours d'AT perdus x 1000) x
1000 / NHT- NHAT
Norme internationale (BIT)
|
Taux de fréquence
|
Taux de gravité
|
Très bon
|
<= 2
|
< 0.5
|
Bon
|
2 < TF < 4
|
0.5<TG<1
|
Moyen
|
4<TF<6
|
1<TG<=2
|
Mauvais
|
>6
|
>2
|
· Taux d'Absentéisme TA
TA = Nombres d'heures d'absence / Nombre d'heures
théoriques
Taux de Départ en Formation
TDF
TDF= (Nombre de salariés par
catégorie ayant bénéficiés d'une formation au
cours de la période de référence / Effectif moyen de la
catégorie de salarié sur cette période de
référence).
Taux participation de la formation
TPF
TPF=Cout de la formation / masse salariale
Taux de Mobilité Interne TMI
TMI= Nombre de recrutement interne / Effectif
moyen
Taux de départs volontaires
TDV
TDV= nombre de démissions / nombre de
départs
Lorsque l'entreprise comporte plusieurs établissements
distincts, l'article 3 indique que le chef d'établissement
établira un bilan consolidé avec l'obligation d'adresser un bilan
pour chaque établissement à l'inspecteur du travail en charge de
la structure.
Section 4 : Rôle des
Comités d'Entreprise et d'Etablissement
Paragraphe1 : Avis annuel
du Comité
Pour devenir définitif, le bilan social, tel
qu'établi par le chef d'entreprise, dit être soumis pour AVIS au
Comité d'Entreprise : " ...le chef d'entreprise établit et soumet
annuellement au comité d'entreprise un bilan social ..."; En cas de
bilan d'établissement, les mêmes prérogatives sont
dévolues au Comité d'Etablissement." ...Le comité
d'entreprise ou d'établissement émet chaque année un avis
sur le bilan social... ". Le document présenté par le chef
d'entreprise ou d'établissement, avant la réunion du
comité, est un PROJET. Sa version définitive n'est donc
arrêtée qu'après réunion des représentants du
personnel.
C'est donc à l'employeur (chef d'entreprise ou chef
d'établissement) qu'il incombe de préparer et d'établir le
bilan social puis de le soumettre au comité.
Paragraphe2 : Informations
supplémentaires
L'obligation d'établir un bilan social ne se substitue
à aucune des obligations d'informations et de consultation du
Comité d'entreprise ou d'établissement qui incombent à
l'employeur en application de dispositions légales,
réglementaires ou conventionnelle.
Paragraphe 3 : Information
des délégués syndicaux
"Les délégués syndicaux reçoivent
communication du projet de bilan social dans les mêmes conditions que les
membres des Comités d'entreprise ou d'établissement." .
Cependant, l'avis des délégués syndicaux n'est pas
sollicité. En revanche, si les représentants syndicaux
siégeant au Comité d'Entreprise ou d'Etablissement peuvent faire
part de leurs observations à l'occasion de la réunion du
comité, ils ne peuvent pas participer au vote.
Paragraphe4 : Date de la
réunion
La réunion au cours de laquelle le Comité
d'établissement ou d'entreprise donne son avis sur le bilan social doit
se tenir dans les quatre mois suivants la fin de la dernière des
années visées par le bilan.
Dans les entreprises comportant un ou plusieurs
établissements tenus de présenter un bilan social
d'établissement, la réunion au cours de laquelle le comité
central d'entreprise émet son avis sur le bilan social d'entreprise dit
avoir lieu dans les six mois suivant la fin de la dernière des
années visées par le bilan social.
Les bilans sociaux d'établissements, ainsi que les avis
émis par les Comités d'Etablissement, doivent être
détenus par le Comité Central lors de cette réunion.
Le comité central n'a pas à donner d'avis sur
les bilans sociaux des établissements; la communication de ces bilans
tend simplement à élargir son information.
La transmission du projet de bilan précède de
quinze jours au moins la séance du comité d'entreprise ou
d'établissement sur ce thème. Il s'agit d'un délai
minimum, qui peut être augmenté au gré des usages ou des
accords en vigueur dans l'entreprise.
Paragraphe 5 : Avis du
Comité et sa portée
L'avis du comité d'entreprise ou d'établissement
peut porter à la fois, sur la présentation et la signification
des informations contenues dans le projet du bilan social quilui est soumis. Le
comité peut :
· faire des remarques relatives à la
conformité des indicateurs présentés au regard des
arrêtés d'application
· donner son avis sur la politique sociale de
l'entreprise
· formuler des propositions sur les orientations à
suivre.
Le Comité (d'entreprise, d'établissement ou
central) ne donne qu'un avis qui ne lie pas le chef d'entreprise: le bilan
social estéventuellement modifié pour
tenir compte de l'avis du Comité. L'employeur est libre de tenir compte
ou non des observations formulées par le Comité.
Si les membres du Comité refusent de donner un avis,
l'employeur est réputé avoir rempli son obligation dès
lors qu'il a informé et consulté le comité dans les
délais.
Paragraphe 6 : Les moyens
du comité
Pour étudier le bilan social, les membres du
comité d'entreprise ou d'établissement disposent des moyens
habituels prévus par le Code du travail : heures de
délégation,recours à un expert et formation.
Il n'existe aucune disposition spécifique en la
matière. Un accord collectif peut toujours octroyer des moyens
supplémentaires aux représentants du personnel pour exercer leurs
fonctions.
Section 5 : Diffusion et
utilisation du Bilan Social
Après la réunion du comité d'entreprise,
le bilan social devenu définitif fait l'objet d'une diffusion. Si des
aménagements peuvent être apportés quant à la
présentation du document en fonction du destinataire, est en revanche
illégale la pratique consistant à diffuser différentes
versions du bilan social en modulant les résultats chiffrés selon
les destinataires.
Le Code du travail rend obligatoire la diffusion du bilan
social auprès de trois catégories de personnes: l'inspecteur du
travail, les salariés et les actionnaires des entreprises
constituées sous forme de société par actions.
Paragraphe1 : Inspecteur
du travail
Le bilan social est adressé à l'inspecteur du
travail dans les quinze jours suivant la réunion du Comité avec
le procès-verbal de cette réunion.
Paragraphe 2 :
Salariés de l'entreprise
Le bilan social dans sa forme définitive est mis
à la disposition de tout salarié qui en fait la demande. La mise
à disposition du bilan social n'implique pas nécessairement la
remise d'une copie et peut être simplement une consultation du bilan au
service du personnel ou dans le local du Comité d'entreprise. Cependant,
de nombreuses entreprises remettent systématiquement un exemplaire du
bilan social à tous leurs salariés. La diffusion peut prendre des
formes très diverses : journal d'entreprise, affichage, mise en
consultation dans un local de l'entreprise, etc.
Paragraphe 3 :
Actionnaires
Dans les sociétés par actions, le dernier bilan
social accompagné de l'avis du Comité d'entreprise, est
adressé aux actionnaires ou mis à leur disposition.
Paragraphe 4 : Utilisation
du bilan social
Le bilan social s'utilise sur 3 points :
· L'étude annuelle, par le Comité
d'entreprise, de l'évolution de l'emploi pour l'année
écoulée et des prévisions d'emploi pour l'année
à venir.
· Le rapport annuel sur l'hygiène, la
sécurité et les conditions de travail et le programme annuel de
prévention des risques professionnels que l'employeur doit
présenter au CHSCT.
· la délibération annuelle du Comité
d'entreprise sur la formation professionnelle.
Section 6 : Les
Pénalités
Paragraphe 1 : Sanctions
pénales
L'employeur qui ne présente pas le bilan social
d'entreprise ou d'établissement est passible des peines prévues
par l'article 220. Cet article relatif au délit d'entrave à la
constitution ou au fonctionnement du Comité d'entreprise, prévoit
des peines d'amende
Paragraphe 2 : Autres sanctions
Seule la non-présentation du bilan social au
Comité d'entreprise ou d'établissement est sanctionnée
pénalement. Toutefois:
· Si le délai de 15 jours n'est pas
respecté pour la communication du bilan social au
Comité, le Comité d'entreprise peut refuser de
délibérer ce qui obligera l'employeur à procéder
à un nouvel examen du bilan dans le mois suivant ou lors d'une
réunion extraordinaire.
· En cas d'informations incomplètes ou inexactes,
le Comité peut saisir la juridiction civile et même le juge des
référés, dans la mesure où disposant d'un
délai limité pour étudier le bilan, il peut invoquer
l'urgence.
Ce juge des référés pourra alors ordonner
la communication des informations manquantes ou désigner l'expert
chargé de vérifier les informations fournies. Par ailleurs, si
l'employeur n'adresse pas le bilan social et l'avis du comité à
l'inspecteur du travail, celui-ci peut le mettre en demeure de produire ces
documents.
Section 7 : Les Limites du
Bilan Social
Nous avons retenu ici quelques points clé qui
explicitent le fait que le bilan social est loin d'être aujourd'hui un
outil stratégique pour les entreprises et qu'il peut, à notre
avis, difficilement le devenir.
· Le bilan social est STATIQUE ; il ne pourra donc jamais
être utilisé à des fins stratégiques.
· Le bilan social est ressenti comme une exigence
contraignante qui satisfait peu ou pas aux exigences de l'entreprise. Il n'est
utilisé qu'à des fins d'information aux partenaires sociaux et
autres, mais n'est pas un outil de pilotage pour les entreprises.
· S'il n'était plus obligatoire, les DRH,
globalement, continueraient de le réaliser, car il donne une
photographie, à un instant t, de l'entreprise. Il représente
aussi la mémoire de l'entreprise. C'est un document tourné vers
le passé et non pas vers l'avenir.
Le Bilan Social : Une meilleure information pour une meilleure
utilisation
· Le bilan social, pour être compris et
exploité, devrait être assorti de commentaires et de graphiques,
permettant une meilleure lisibilité. Cependant, les DRH
rencontrés se limitent au cadre légal pour respecter la
neutralité du document ; ils utilisent par contre parallèlement
des tableaux de bord sociaux.
D'ailleurs une étude conduite par l'ex DRH de
l'hôpital de saint louis Cheikh MomarSow vient étayer ces
propos.
L'objectif de l'étude était de répondre
aux questions suivantes :
· « Le bilan social, constituant d'abord une
obligation pour l'entreprise, est-il utilisé pour le dialogue et
l'information, tant auprès des partenaires sociaux internes que des
partenaires externes ?
· La crise sociale vécue par bon nombre
d'entreprises depuis 1993 a-t-elle contribué à développer
l'usage du bilan social pour la prise de décision dans le domaine social
?
v L'enquête réalisée aboutit à des
conclusions significatives, que nous nous attachons à synthétiser
:
· Le bilan social fait aujourd'hui partie des
procédures routinières et sa préparation s'est largement
automatisée.
· . En ce qui concerne la diffusion du bilan social, il a
été constaté une très faible diffusion
auprès de l'encadrement, et une absence totale de diffusion
auprèsdes partenaires externes et du personnel.
90 % des entreprises interrogées indiquent
l'absence de retour après diffusion, le faible
intérêt porté à ces indicateurs et
l'absence de décision qui en découle.
· . Un seul chapitre du bilan social semble
présenter de l'intérêt : le chapitre relatif aux oeuvres
sociales et aux autres charges, car cette information n'est pas disponiblepar
ailleurs.
· . Les indicateurs utilisés pour le pilotage
social et la prise de décisions stratégiques et
opérationnelles sont très différents du bilan social. Leur
périodicité est mensuelle dans 100 % des cas pour au moins une
partie des indicateurs. (Bilansocial : périodicité annuelle).
De plus, l'excès de données quantitatives,
l'absence d'articulation entre les données sociales et
économiques de l'entreprise, et la faible prise en compte du climat
social, limitent la portée du bilan social.
Cependant, malgré toutes ces limites, le bilan social
subsiste.
Section 8 : Les Tableaux de
Bord
Paragraphe 1 :
Définition
Un tableau de bord permet de visualiser, d'un coup d'oeil, une
série de données stratégiques. Il permet de mesurer
l'impact des actions entreprises et de dégager les évolutions
prévisibles. Un tableau de bord est un outil de pilotage et d'aide
à la décision à destination des responsables, mettant en
évidence des écarts entre une situation prévue et une
situation réelle. De cet écart, naît la mise en place de
solutions par les responsables de l'Entreprise.
Paragraphe 2 :
Objectifs
L'objectif d'un tableau de bord social comporte deux volets
distincts : un volet pour le constat et un volet pour l'action.
Un tableau de bord fournit des informations essentielles,
significatives et rapides en fonction des points clés de décision
des responsables. Les données qu'il contient permettent de prendre
rapidement et efficacement des décisions, de mettre en place de
nouvelles actions ou de corriger des actions déjà entreprises.
On a vu qu'il était important de déterminer, de
façon précise, et préalablement au bilan social, les
indicateurs sociaux.
De la même façon, il est important de recourir
à des tableaux de bord qui vont regrouper indicateurs par thèmes
dans un but d'aide au pilotage.
Ces tableaux de bord doivent permettre de remonter de
l'information en interne et de façon périodique ; on parle
parfois de « reporting » même si ce terme est plutôt
employé dans le cadre financier. Ils doivent être conçus
avec une démarche d'accompagnement des gestionnaires « terrains
».
Les informations détenues dans ces tableaux peuvent
provenir de la comptabilité financière, de la comptabilité
de gestion ou encore du bilan social ; nous allons nous limiter volontairement
aux informations issues du bilan social. Le bilan social est alors vu comme un
support à la GRH et non comme un outil de pilotage.
L'intérêt des tableaux de bord en aval du bilan
social est de :
· Clarifier les données et apporter de la
précision, voire de l'exactitude : en effet, grâce aux tableaux de
bord, on peut s'apercevoir d'erreurs faites dans le bilan social dues à
la collecte de données dans de nombreux services.
· Mesurer les résultats des actions
menées
· Aider à la décision par des simulations
(exemple avant la négociation annuelle des salaires).
Paragraphe 3 : Les Limites
des Tableaux de Bord
Il n'existe d'indicateurs pertinents qu'en rapport à
des objectifs clairs et individualisés.
Les trois inconvénients d'un objectif imprécis
:
· Effets négligeables en termes d'action et de
communication.
· Nécessite souvent un travail important pour
un résultat décevant
· Entraîne du désintérêt et
du discrédit.
Les tableaux de bord ne remplissent qu'une fonction
d'évaluation. Ils n'expliquent rien. Leur prêter une vertu
d'analyse, c'est prendre le risque d'être déçu ou
d'alourdir les indicateurs. Par exemple, il peut être tentant, à
partir d'un indicateur de la mobilité interne, de chercher à
savoir pourquoi certaines directions font l'objet d'un nombre important de
départs. Mais si des analyses plus détaillées peuvent
apporter des éléments de réponses, le tableau de bord doit
s'en tenir à alerter son utilisateur de l'existence éventuelle
d'un dysfonctionnement.
Exemple de Tableau de Bord
La formation
1 / Constat :
· On observe que la formation est inégalement
répartie entre les agents.
· Certains agents souhaitent des formations qui n'entrent
pas dans leur champ de compétences.
· Près de 15 % des agents n'ont pas suivi de
formations au cours des deux dernières années et 30 % des agents
partent quatre fois dans l'année au titre de la formation continue.
2/ Recommandation
Il faut rechercher la meilleure adéquation possible
entre le besoin de développement de l'agent et celui de l'Entreprise.
Parallèlement, il faut définir les grandes orientations
stratégiques et générales de la direction permettant de
cibler les besoins prioritaires pour que le personnel intègre de
nouvelles compétences collectives, pour constituer un socle de savoir
commun. Enfin il convient de s'assurer que l'ensemble des agents suit une
formation dans les deux ans.
3/ Objectif
Mieux répartir le volume de formation entre les agents.
Dégager des priorités communes entre direction.
Tableaux de bord
Types de formation suivie
Préparation au concours
|
Année N-2
|
Année N-1
|
Année N
|
Formations prévues par les statuts particuliers
|
|
|
|
Formation continue
|
|
|
|
Agents n'ayant pas suivi de Formations
Nombre d'agent n'ayant bénéficié d'aucune
formation
|
Cette Année
|
Depuis 2ans
|
Depuis 5ans
|
+de 5ans
|
A
|
|
|
|
|
B
|
|
|
|
|
C
|
|
|
|
|
Chapitre II : Le bilan social
dans l'entreprise
Section1 : Analyse du bilan
social portant sur les différents secteurs l'entreprise
Dans cette partie, il s'agira de montrer l'impact du bilan
social dans l'entreprise à travers des ratios ; qui seront
regroupé en dix catégories. Cinq portent sur des aspects globaux,
les autres ayant trait à des thèmes spécifiques. Notons
que chaque entreprise à ses spécificités et relève
d'un secteur d'activité donné ; certains ratios ne seront
dès lors applicables à toutes les entreprises.
Paragraphe 1: valeur
ajoutée et personnel
Le concept de valeur ajouté économique est
désormais connu quoi qu'il inspire encore des polémiques
résiduaires quant à son mode de calcul. Il ressort de la
théorie macro- économique vise à mesurer la richesse
créée par un pays soit son produit intérieur.
Appliquée aux entreprises, la valeur ajoutée
mesure la contribution propre de l'entreprise à la production et
à la distribution des produits découlant de ses activités.
Elle correspond à la différence entre la valeur de la production
, soit hors subsides d'exploitation et montants compensatoires obtenus des
pouvoirs publics et les consommation intermédiaires , soit le cout des
approvisionnements et marchandises ainsi que celui des biens et services.
Examiner le lien entre le volume de l'emploi et la valeur
ajoutée est plus pertinent que la relation avec le volume de production.
En effet, c'est une partie de la richesse créée qui est
susceptible d'être distribuer au personnel sous forme de
rémunérations tandis qu'une partie de la valeur de la production
doit être affectée au paiement des fournisseurs dont la part de
nombreux facteurs propres à la nature des activités de
l'entreprise.
La notion de valeur ajoutée élargie est par
contre un concept nouveau qui vise à mettre en évidence la
richesse créée par l'ensemble des personnes occupées par
l'entreprise, indépendamment de leur statut. Elle correspond à la
valeur ajoutée classique majorée des charges liées aux
intérimaires et au personnel mis à la disposition de
l'entreprise.
Dans une optique socio- économique tout comme dans
celle adoptée par le bilan social, la notion de personnel occupé
par l'entreprise ne recouvre pas seulement les travailleurs inscrits au
registre du personnel, mais bien l'ensemble des personnes travaillant dans
l'entreprise sous l'autorité de la direction. Cette conception
amène l'analyste à revoir la définition classique de la
valeur ajoutée, qui reflète d'une manière incorrecte la
richesse créée par la combinaison des facteurs travail et
capital. On peut dès lors regretter qu'il ne soit pas possible d'isoler
le montant des sous -traitantes générales de manière
à leur donner un traitement similaire à celui du travail
intérimaire et de la mise à disposition.
Le taux de valeur ajoutée par rapport à la
production totale est un ratio classique qui s'impose dans l'analyse du bilan
social, car il permet d'éclairer l'examen de l'évolution de
l'emploi, en prenant en considération les modifications du degré
d'intégration verticale de l'entreprise ainsi que le contenu
technologique ou intellectuel des activités.
Ce taux ne constitue pas en soi un indicateur
d'efficacité ou de compétitivité. En effet, un taux de
valeur ajoutée élevé peut constituer un handicap s'il
provient d'une intégration verticale, ce qui signifie que l'entreprise
fait tout elle-même. En effet, une telle situation entraine
habituellement un niveau important de frais de structure et de rigidité
qui rend l'entreprise vulnérable aux aléas des fluctuations de
l'environnement économique. L'expérience des restructurations
d'entreprises et de groupes internationaux relève que le management
adopte de plus en plus une stratégie de spécialisation des
entreprises, allégeant leur structure et réduisant leur taille
(downsizing), afin de favoriser une meilleure
réactivité de l'organisation aux demandes du marché.
La valeur ajoutée par travailleur inscrit est une
mesure de productivité couramment utilisée dans un diagnostic
d'entreprise. L'interprétation de ce ratio doit prendre en
considération les caractéristiques et la nature de la production.
Il est clair que le ratio calculé pour une entreprise productrice
d'électricité présentera une valeur nettement plus
élevée que celle obtenue dans une firme de travaux publics. Le
calcul par heure prestée permet d'introduire le personnel
intérimaire ainsi que celui mis à la disposition de l'entreprise
dans l'analyse et d'utiliser la notion de valeur ajoutée élargie.
Il importe d'être prudent dans la comparaison de ce ratio avec ceux
d'autres entreprises car rappelons que sa valeur est notamment
conditionnée par le secteur d'activité.
En ce qui concerne son évolution dans le temps, une
variation importante doit s'apprécier en tenant compte du volume de la
valeur ajoutée. En effet, les heures prestées totalisent tant
celles qui ont traits aux prestations directement imputables à la
production que celles affectées à la gestion de la structure.
Paragraphe 2 : Production
et Personnel
La proposition des ratios exprimant le rapport entre la
production et le volume de travail de la période peut aboutir à
des réflexions pertinentes qui compléteront l'approche
réalisée entre au départ de la valeur ajoutée.il
est utile de rappeler que les valeurs des ratios reflètent les
caractéristique des secteurs d'activité, des modes de production
et de distribution ainsi que de l'intégration de l'entreprise dans un
groupe.
La définition de production de l'entreprise
adoptée est la taille totale des ventes après déduction
des subsides d'exploitation et des montants compensatoires obtenues des
pouvoirs publics.
La valeur de la production totale par travailleur inscrit au
registre du personnel se calcule par référence au nombre total
moyen des travailleurs exprimé en équivalent de temps plein qui
constitue le paramètre le plus représentatif. Il présente
un intérêt majeur pour la comparaison de différentes
entreprises relevant d'un secteur particulier.
Paragraphe 3 : Cout du
Personnel
Bien que l'analyse de l'évolution de l'emploi
constitue un des objectifs de base du Bilan social, on ne peut éviter
d'aborder dans l'analyse le thème « cout du
personnel » qui, historiquement, alimente la dialectique sociale.
Ainsi, il est important de reconnaitre l'antinomie économique de cette
notion ou aspect pour les dirigeants de l'entreprise, il s'agit d'une charge
tandis que pour le personnel, l'enveloppe des revenus qui conditionne leur
niveau de vie.
Les données reprises lors de l'élaboration d'un
bilan social permettent d'analyser l'évolution et la structure des
charges du personnel occupé, en distinguant les travailleurs inscrits au
registre du personnel, les intérimaires et les personnes mises à
la disposition de l'entreprise. Ces informations donneront une vue
synthétique qui présentera une certaine utilité en tant
que facteur explicatif dans le bilan social.
Il est également possible de comparer le total des
frais avec le nombre moyen de travailleurs en équivalent temps plein. Il
s'impose de comparer ce ratio de cout moyen par travailleur avec la valeur
ajoutée par travailleur inscrit.
Même s'il présente un certain caractère
rudimentaire tant la moyenne peut recouvrir des réalités sociales
organisationnelles et hiérarchiques forts
hétérogènes et dès lors, non commensurables, ce
ratio peut servir d'instrument de repérage, susceptible d'induire des
investigations plus pointues, si on examine sa valeur et son évolution
par rapport à des références sectorielles.
Le calcul du cout moyen par heure prestée
présente la mêmesensibilité aux critiques exposées
pour le ratio précèdent. L'unité de
référence, soit l'heure prestée, favorise toutefois mieux
la comparaison puisqu'elle prend en compte la durée hebdomadaire du
travail. Il est clair que qu'une ventilation du cout par catégorie de
personnel (par exemple : personnel de direction, employés,
ouvriers, autres), non reprise dans le bilan social, aboutit à des
indicateurs plus significatifs. Cependant, le cout moyen par heure
prestée conserve un potentiel d'analyse que l'on ne peut nier, si l'on
prend les précautions nécessaires en cas de comparaisons
interentreprises et inter-secteurs.
Paragraphe 4 :Evolution du
volume de travail
L'emploi peut se mesurer en nombre moyen de personnes
occupées et en nombre effectif d'heures prestées au cours d'un
exercice. Pour être représentative, l'observation doit porter non
seulement sur les travailleurs de l'entreprise, mais aussi sur les
intérimaires et autres personnes mises à la disposition. Il
s'agit de mettre en évidence des chiffres clés et leur
évolution, indépendamment des formules de flexibilité de
l'emploi auxquelles les gestionnaires peuvent recourir.
La mesure en nombre moyen de personnes occupées
amène l'examen du nombre de l'évolution des travailleurs à
temps plein, temps partiel, et équivalent temps plein ainsi que du
nombre d'intérimaires et de personnes mises à la disposition. Il
importe de souligner que, ne disposant pas du nombre exprimé en
équivalent temps plein, l'addition des travailleurs inscrits et des
intérimaires et des mises à la disposition de l'entreprise n'a
pas de signification.
La mesure en nombre effectifs d'heures prestées permet
de cumuler le volume de prestations réalisées tant par le
personnel que par celui mis à la disposition de l'entreprise. Le total
des heures prestées par les personnes occupées est un chiffre
clé qui apparait comme le meilleur indicateur du volume de l'emploi
offert par une entreprise, quel que soit le statut des personnes
occupées.
Paragraphe 5 : Rotation du
personnel
Mesurer le rapport entre d'une part l'effectif en début
d'exercice, majoré des mouvements de la période et d'autre part
l'effectif en fin d'exercice permet de relativiser les mouvements intervenus
dans l'exercice par rapport à l'effectif total. Si la valeur est
égale à 1, cela veut dire qu'il n'y a pas eu de rotation de
personnel car aucune sortie, mais éventuellement de l'embauche.
Cet indicateur, contrairement à ceux exposés
précédemment, permet de mesurer « la valse du
personnel »ou la succession de contrats à durée
limitée car il est lié à l'effectif de l'entreprise et non
à la valorisation de celui-ci entre le début et la fin de
l'exercice.
Ce ratio peut être mis en relation avec un renforcement
éventuel du niveau d'études. Ce dernier phénomène,
abordé ci-dessous, peut être observé lors du remplacement
des travailleurs par du personnel plus qualifié.
Paragraphe 6 : Mesure en
faveur de l'emploi
Cet aspect du bilan social constitue un outil d'observation
privilégié tant pour les autorités que pour les
partenaires sociaux qui ont un sont attentifs à l'impact des mesures en
faveur de l'emploi. L'objectif recherché est de mesurer l'importance
relative de l'aide de l'Etat en ce qui concerne les travailleurs qui en
bénéficient et les avantages financiers qui en résultent.
L'analyse peut induire une réflexion de la part des responsables
d'entreprises sur les avantages en matière de réduction des
charges sociales, tant par rapport au passé et aux possibilités
inexploitées, que par comparaison à d'autres entreprises.
Le pourcentage de travailleurs bénéficiant des
mesures en faveur de l'emploi par rapport à l'effectif de l'entreprise
exprime le degré de réceptivité de l'entreprise face aux
initiatives de l'emploi. Ses fluctuations sont à apprécier en
fonction, d'une part, de l'évolution du volume de l'emploi, et d'autre
part , de l'éventail des mesures dont l'entreprise a pu
bénéficier.
Le bilan social mentionne les avantages financiers induits par
chaque mesure. Cet indicateur permet de comparer l'impact des avantages
financiers avec la réduction des charges patronales. Ce ratio exprime
totalement ces avantages par rapport aux charges sociales majorés des
avantages financiers. Son interprétation doit s'effectuer
parallèlement avec le taux de travailleurs concernés et en
considérant le total des avantages financiers.
Paragraphe 7 : Formation
et Ressources Humaines
Le thème de la formation est
régulièrement abordé avec celui de l'emploi, dans la
mesure uo il existe une corrélation entre le déficit de
qualification et le chômage. En outre, le dynamisme du
développement de l'entreprise exige un renouvellement régulier
des compétences des travailleurs par des formations du personnel actuel
et par un relèvement du niveau qualificatif du recrutement.
La formation doit être comprise comme le meilleur moyen
d'améliorer la performance de chacun et en conséquence celle de
l'entreprise, ce qui doit se mesurer évidemment par la
rentabilité de l'entreprise mais également par la satisfaction
des consommateurs et celle de plus en plus importante des travailleurs eux
même.
Il est clair que le bilan social ne fournit que des
données quantitatives sur la politique de formation et de recrutement du
personnel, sans indication sur les objectifs recherchés. Ceux-ci peuvent
influencer d'une manière significative le climat social , et dès
lors, les performances globales de l'entreprise.
Il est utile de calculer le nombre de travailleurs
concernés par rapport au nombre moyen de travailleurs inscrits,
travaillant temps plein et à temps partiel. Il n'utilise pas la notion
de d'équivalent temps plein qui n'est pas fournie pour les
renseignements relatifs aux formations des travailleurs au cours de l'exercice.
L'analyse de cet indicateur devra s'apprécier avec le pourcentage
d'heures de formation, qui exprime l'importance relative du nombre d'heure de
formation par rapport au total des heures prestées par les
travailleurs.
Les valeurs obtenues seront directement proportionnelles au
dynamisme des dirigeants et à l'évolution technologique des
secteurs d'activités. Le calcul par catégories professionnelles,
réalisables au sein de l'entreprise, apporterait un éclairage
intéressant sur la diversité des situations, selon qu'il s'agit
de la direction, des cadres, des techniciens, d'employés ou
d'ouvriers.
Comparer le cout de la formation par rapport au frais de
personnel permet de relativiser la charge que l'entreprise accepte d'investir
en matière de formation et permet ds comparaisons tant dans le temps que
dans l'espace.
Paragraphe 8 :
Partiellisation du temps de travail
Le développement du partiel volontaire constitue une
formule de partage du temps de travail et un choix de qualité de vie
pour certaines personnes. Toutefois, il peut également réveler un
effritement du volume de l'emploi offert par l'entreprise. D'une manière
générale la partiellisation du temps de travail est une
composante des changements organisationnels dont l'observation s'effectue sur
la durée.
Le calcul du taux de temps partiel des travailleurs inscrits
exprime le pourcentage d'heures prestées par le personnel travaillant
à temps partiel par rapport au nombre d'heures totale prestées au
cours de l'exercice. Ce ratio est intéressant tant par son
évolution que par comparaison avec d'autres entreprises. Dans la mesure
où sa valeur atteint des montants significatifs, eu égard au
passé ou à des pratiques sectorielles, son interprétation
sera complétée par un examen de l'évolution nette du
nombre de personnes travaillant à temps plein et à temps partiel
et éventuellement par le calcul du nombre moyen d'heures prestées
par les travailleurs à temps partiel.
L'existence d'un taux élevé ou d'une croissance
importante devrait avoir un impact sur les modes d'organisation de
l'entreprise. Ce phénomène est à apprécier en
prenant en considération le secteur d'activité,
l'évolution des technologies mises en oeuvre et l'évolution des
affaires.
Paragraphe 9 :
Volatilité de l'Emploi
Les entreprises recherchent les formules permettant d'adapter
le volume de travail en fonction des fluctuations temporaires de leurs
activités tout en alourdissant pas leur structure de personnel. Cette
préoccupation de flexibilité explique les
phénomènes bien connus du développement du travail
intérimaire et des contrats de travail à durée
limitée.
Le bilan social permet d'obtenir l'évolution nette par
type de contrat (durée déterminée, pour l'exécution
d'un travail nettement défini, de remplacement). Il est
également possible d'obtenir la proportion du nombre d'heures
prestées par les personnes mise à la disposition et par les
intérimaires par rapport au total des heures prestées par les
personnes occupées.
Si le ratio fluctue d'une manière significative,
l'explication peut se trouver dans l'évolution du volume de production
à laquelle l'entreprise fait face en utilisant la marge de manoeuvre
fournies par les intérimaires.
Le calcul de la durée moyenne des contrats
d'intérimaires et de personnes mises à la disposition en nombre
de jour doit permettre de voir si le recours aux intérimaires concerne
des postes de travail à temps plein et disponibles au cour de tout
l'exercice.
Paragraphe 10 :
Egalité des chances (Hommes-Femmes)
Ce thème traite d'une mutation sociale fondamentale
intervenue au cours des cinquante dernières années ; il
s'agit de l'entrée massive des femmes sur le marché du travail.
La période de crise économique actuellement vécue a abouti
à des dégraissements d'effectif par les entreprises dont sont
victimes dans une proportion plus grande les femmes. Les programmes
gouvernementaux se sont focalisés sur cette situation en tentant de
créer les conditions nécessaires à la réalisation
de l'égalité des chances.
Le bilan social permet l'établissement de
différents taux de féminisation dont l'utilité
sociologique peut être certes évidente mais qui participe à
également au climat social de l'entreprise et dès lors
indirectement à ces performances.
Il est possible de calculer le pourcentage de femmes dans le
total en équivalents temps plein des travailleurs inscrits à la
date de clôture de l'exercice ainsi que la proportion de travailleuses
à temps partiel. Ceci devrait permettre de d'objectiver l'opinion banale
qui affirme le caractère principalement féminin du temps partiel.
Conclusion
Depuis la mise en place du bilan social dans les entreprises, les
directeurs des ressources humaines préparent et publient un document
légal dont, pour la plupart, découvrent plus les
inconvénients que les avantages. Cette loi de 1977, représente un
supplément de travail pour les entreprises. En cela, nous avons
décidé de créer un outil pratique permettant aux petites
et moyennes entreprises, qui ne disposent pas toujours de logiciel
adapté, de répondre à cette exigence légale de
manière rapide et sûre. Nous proposons ainsi une aide à la
personne chargée de réaliser le bilan social : de sa
création à son exploitation, elle pourra utiliser une
démarche prédéfinie qu'elle adaptera aux objectifs de
l'entreprise.
En effet, le bilan social ne permet pas un diagnostic efficace,
s'il ne s'accompagne pas d'outils d'analyse complémentaire.
L'étude d'image interne, le diagnostic social, doit compléter
l'analyse du bilan social légal. L'audit du climat social est un
élément important de l `audit des ressources humaines. La
confrontation des indicateurs « objectifs » et « subjectifs
» permet de définir les priorités d'une politique sociale et
les modalités de réussite. Pour compléter le bilan social,
les entreprises ont développé divers outils de veille sociale
telle que l'Observatoire
Social.
Dans cette logique « d'ouverture » du bilan social, il
paraît désormais nécessaire de réfléchir sur
les modifications qu'on pourrait y apporter. En effet, le champ de la
responsabilité sociale évolue. La délimitation retenue en
1977 par les textes de l'application de la loi, renvoie aux attentes et besoins
des salariés tels qu'ils étaient alors perçus. Cependant,
la nomenclature et les indicateurs retenus ne prennent que très
partiellement en compte les nouveaux courants socioculturels et le
renouvellement des pratiques et de la réglementation. Il serait
dangereux de mesurer trop longtemps les performances sociales de l'entreprise
en utilisant un instrument ne reflétant pas la réalité
sociale de l'entreprise et les préoccupations nouvelles. Un
renouvellement s'impose pour adapter le bilan social aux évolutions
émergentes de ce nouveau siècle.
Ainsi, au Sénégal nous pouvons nous interroger sur
l'avenir et l'importance du bilan social car la plupart des entreprises ne
publient pas leur bilan social et les textes adoptés sont restés
inchangés depuis leur adoption.
.
Bibliographie
Ouvrages
Ø D'Arcimoles (1995) « diagnostic financier
et gestion des ressources humaines : nécessité et pertinence
du bilan social », collection recherche en gestion,
Economica.
Ø Atkinson & FAROOQ(1979) «corporate social
responsibility: a study in het West midlands», university of Aston
management Centre, Birmingham.
Ø Danzinger (1983), « le bilan social,
outil d'information et de gestion »Dunodentreprise, 1983.
Ø Dubois Bernard, « le bilan social un
outil d'une entreprise véritablement citoyenne » cahier
pour demain, no38, aout 1995.
Ø Jean marie Peretti « la gestion des
ressources Humaines»
Législation
Ø Code du travail (Sénégal et France)
Ø Convention collective nationale interprofessionnelle
(CCNI)
Articles et Publications
Ø « Bilan social et tableaux de bords des outils
de pilotage au service des ressources humaines » Karine fontaine-
Gavino et Adrien Zambeaux hors-série n°9.
Ø « Du bilan social vers un tableau de
bord » Paul Comhaire & Catherine Dendauw, 20eme anniversaire du
bilan social, LIRHE- TOULOUSE.
Webographie
Ø Google.sn
Ø Wikipédia.org
Ø Gouv.sn
Ø Table des matières
Ø INTRODUCTION GENERALE
3
Ø PREMIERE PARTIE :CADRE THEORIQUE
4
Ø Section1: Problématique
5
Ø Section2 : Les objectifs de la
recherche.
6
Ø Section3 : revue critique de la
littérature
7
Ø DEUXIEME PARTIE : CADRE
METHODOLOGIQUE
8
Ø CHAPITRE I : Cadre juridique du Bilan
Social
8
Ø Section1 : Historique du Bilan
social
8
Ø Section2 : Définition et
Objectif du bilan social
11
Ø Paragraphe 1 : Définition
11
Ø Paragraphe 2 : Objectifs du Bilan
Social.
11
Ø Section3 : Procédure
d'élaboration du Bilan social
14
Ø Section 4 : Rôle des
Comités d'Entreprise et d'Etablissement
17
Ø Paragraphe1 : Avis annuel du
Comité
17
Ø Paragraphe2 : Informations
supplémentaires
17
Ø Paragraphe 3 : Information des
délégués syndicaux
17
Ø Paragraphe4 : Date de la
réunion
18
Ø Paragraphe 5 : Avis du Comité
et sa portée
18
Ø Paragraphe 6 : Les moyens du
comité
19
Ø Section 5 : Diffusion et utilisation
du Bilan Social
19
Ø Paragraphe1 : Inspecteur du
travail
20
Ø Paragraphe 2 : Salariés de
l'entreprise
20
Ø Paragraphe 3 : Actionnaires
20
Ø Paragraphe 4 : Utilisation du bilan
social
20
Ø Section 6 : Les
Pénalités
21
Ø Paragraphe 1 : Sanctions
pénales
21
Ø Section 7 : Les Limites du Bilan
Social
21
Ø Section 8 : Les Tableaux de Bord
23
Ø Paragraphe 1 : Définition
23
Ø Paragraphe 2 : Objectifs
24
Ø Paragraphe 3 : Les Limites des
Tableaux de Bord
24
Ø Chapitre II : Le bilan social dans
l'entreprise
26
Ø Section1 : Analyse du bilan social
portant sur les différents secteurs de l'Entreprise
26
Ø Paragraphe 1: valeur ajoutée et
personnel
26
Ø Paragraphe 2 : Production et
Personnel
28
Ø Paragraphe 3 : Cout du Personnel
29
Ø Paragraphe 4 : Evolution du volume de
travail
30
Ø Paragraphe 5 : Rotation du
personnel
31
Ø Paragraphe 6 : Mesure en faveur de
l'emploi
31
Ø Paragraphe 7 : Formation et
Ressources Humaines
32
Ø Paragraphe 8 : Partiellisation du
temps de travail
33
Ø Paragraphe 9 : Volatilité de
l'Emploi
34
Ø Paragraphe 10 : Egalité des
chances (Hommes-Femmes)
35
Ø Conclusion
35
Ø ANNEXES
38
ANNEXE
Compte rendu de la réunion du jeudi 2 novembre 2011
Entretien avec le DRH de l'Hôpital Aristide Le
Dantec
I/ A quoi sert le bilan social pour une entreprise
?
1) Document synthétique donnant une vue globale de
l'entreprise à un moment T (constat) en regroupant 7 catégories
que sont :
1/ l'emploi
2/ la rémunération
3/les conditions d'hygiène et de sécurité
4/ les autres conditions de travail
5/ la formation
6/ les relations professionnelles
7/ les autres conditions de vie relevant de l'entreprise
Ø Intérêt de regarder le bilan social pour
avoir une vue générale d'une de ces 7 parties ou bien pour
présenter l'entreprise à une personne extérieure ou
à des interlocuteurs « obligés » par la loi.
Du fait qu'il s'agisse d'un document synthétique et de
présentation, le bilan social est réalisé de
manière volontaire en suivant le cadre réglementaire, sans
essayer de le rendre plus agréable à la lecture.
· Possibilité d'aménagement du
bilan social :
Les graphiques, schémas (ex : pyramide des âges,
courbe des rémunérations...) ainsi que des commentaires seraient
un moyen de donner plus de lisibilité au bilan social tout en respectant
le cadre réglementaire.
Le DRH, pour ses présentations à la CE et aux
partenaires sociaux, fait cette analyse du bilan social en émettant des
commentaires, en extrayant certains chiffres qui lui paraissent significatifs :
alors pourquoi ne garde-t-il pas cette analyse pour l'inclure dans le bilan
social?
Le bilan social se doit neutre, il présente l'entreprise
et donc doit éviter toute sorte de commentaires.
De cette volonté de conserver le cadre
réglementaire, le bilan social est très peu utilisé car il
offre finalement des renseignements trop généraux qui ne sont pas
pertinents pour l'entreprise.
Exemple : la formation, la rémunération, les
accidents du travail sont des chapitres qui sont beaucoup plus
développés dans ces services respectifs.
Le bilan social n'est qu'une redite en plus de vague
d'indicateurs utilisés dans chaque service
La rémunération est la partie qui intéresse
le plus les DG et donc ce serait peut-être un point à
développer.
2) Le bilan social représente la mémoire de
l'entreprise
Il s'agit donc d'un document tourné vers le passé
et non vers l'avenir. En aucun cas, il ne permet de donner des indicateurs pour
les objectifs à venir et donc n'a aucun impact sur la stratégie
(les perspectives d'évolution de l'entreprise).
Au contraire, le bilan social pourrait servir à relater
les différents faits sociaux qui se seraient produits au cours des 5
dernières années. Il serait intéressant de
répertorier par exemple, les diverses négociations qui auraient
pu marquer le développement de l'entreprise.
3) Valorisation des tableaux de bord face au bilan
social :
Pour aller rechercher un chiffre, une évolution, le DRH
préfère se référencer à des tableaux de
bords plutôt qu'au bilan social qui ne donne pas une analyse assez fine
pour pouvoir en extraire une réelle utilité.
Il serait intéressant de faire une synthèse des
tableaux de bord (mais alors, ne serait-ce pas refaire un bilan social
?)
Les tableaux de bord se situent dans une logique de
stratégie d'entreprise (vision futuriste) alors que le bilan social ne
fait que constater l'année N (aucune perspective sur l'avenir)
· Possibilité d'utilisation du bilan social
:
Pourquoi ne pas adapter le bilan social aux objectifs
prévus ? En fonction des chiffres à atteindre et des
priorités que l'entreprise se donne, des ratios seraient
déjà prévus, des graphiques de projection... qui
pourraient par la suite être joint au bilan social afin d'en extraire des
données d'analyse pertinente et de comparer les écarts entre ce
qui était prévu pour l'année à venir et les
évolutions qui ont lieu à la fin de l'année N.
Comment rendre cet outil intéressant et donc
exploitable pour tous les départements de l'entreprise
?
A qui doit-il se diriger et dans quel but
?
Réaliser un outil d'information et
d'utilisation complémentaire au bilan social
Actuellement l'entreprise ne se sert pas de logiciel qui lui
permettrait de remplir directement
Son bilan social sur ordinateur. De plus, il n'est pas sûr
de l'efficacité de ces outils. Il se sert donc des tableaux de bord afin
de remplir le bilan social. Il s'agit donc d'une re-saisie des tableaux de bord
car peu des chiffres sont encore informatisés.
II/ Conseils pour réaliser un bilan social
:
- lire le cadre réglementaire du bilan social
- mettre les indicateurs obligatoires et réfléchir
sur ce qui pourrait être rajoutés, seraient-ils pertinents ou non
?
- noter les sources des collectes d'information
- mettre en référence les indicateurs dont on se
sert pour calculer tel ou tel tableau, afin de donner une base de
référence pour les années à suivre.
- donner le bilan social au responsable des ressources humaines
afin de contrôler et valider les chiffres présentés
(éviter trop de lisibilité face à la concurrence)
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