UNIVERSITÉ DE NGAOUNDÉRÉ
UNIVERSITY OF NGAOUNDÉRÉ
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Faculté des Arts Lettres et
Faculty of Arts, Letters and
Sciences Humaines
Social
Sciences
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Département d'Histoire
Department of History
Chapitre 7 LA "VIE DE NUIT" DANS LA VILLE DE
NGAOUNDÉRÉ DE 1952 À 2009
Thèse de Master's Degree d'Histoire
Présentée par
OWONA NDOUNDA Nicolas N.C.
Maître ès Sociologie
Sous la direction du
Pr. SAIBOU ISSA
Maître de Conférences
Année académique 2008-2009
DÉDICACE
À Mme Ndounda Bernadette Alphonsine, veuve
Tsoungui
À Nganso Vérane
À Akamba Ndzié Emmanuelle
Et à tous ceux qui, à cause des vicissitudes
de la vie,
sont obligés de gagner leur pain pendant la
nuit.
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à l'endroit de toutes les
personnes qui m'ont apporté leur aide et leur soutien dans la
réalisation de ce travail de longue haleine. Je pense ici :
Au Pr. Saïbou Issa, qui a accepté de diriger ce
travail en dépit de ses occupations, et pour les vertus qu'il a fait
naître en moi, à savoir la patience et la
persévérance.
À tous mes enseignants en Master d'Histoire, Pr.
Hamadou Adama, Dr. Mbengué Nguimé Martin, Dr. Mokam David, et le
Dr. Nizésété Bienvenu-Denis pour leur contribution
à ma formation d'historien ; ainsi que le Dr. Fadibo Pierre pour
son apport méthodologique.
À toutes les personnes que j'ai interviewées et
qui n'ont pas hésité à me consacrer leur temps, je tiens
à exprimer ma profonde gratitude.
J'exprime aussi ma reconnaissance à ceux qui m'ont
accompagné sur le terrain malgré les risques encourus dans la
nuit. Je pense ici à Ware Grégoire, Kaïmangui Mathias, Sadou
Dewa, Fonko Joël, Njock Nkembé Azarias.
Je remercie également tous les membres de ma famille,
et très spécialement ma mère Ndounda Bernadette, pour
leurs encouragements et leur affection inconditionnelle.
À tous mes collègues et amis du collège
St. Eugène de Mazenod pour leur assistance et leurs encouragements,
particulièrement le Principal, l'abbé Karlo Prpic pour son esprit
de compréhension, le préfet des études, M. Danbaga
Djonwé Évariste, MM. Bone Mbang Jean-Louis, Yong David, Emini
Lucas, Haïrou Adamu, Tanlaka Kilian Lamtur, Bolé Samuel et Mlle
Nkeng Odile pour leur aide multiforme.
Enfin, toute ma reconnaissance à mes amis et camarades
de Master d'Histoire, en particulier Doua Sodéa Célestin et Bouba
Ibrahim pour leur amitié. Que ceux et celles qui ont contribué
à l'élaboration de ce travail et qui n'ont pas été
désignés nommément, trouvent ici l'expression de ma
gratitude infinie.
RÉSUMÉ
Devenue aujourd'hui ville cosmopolite,
Ngaoundéré s'est ouverte au monde, en quelque sorte, avec sa
prise en 1901 par les Allemands. Dès cette période, la "vie de
nuit" dans cette cité n'a cessé de subir des modifications. Sous
influence islamique, elle se veut pourtant le socle d'une certaine morale, qui
ne laisse pas s'exprimer ouvertement les comportements de perversité
à l'instar de la prostitution ou de l'alcoolisme. C'est dans les
années 1940, avec les premières grandes vagues migratoires
constituées d'abord de commerçants bamiléké, que la
ville change de visage dans la nuit. L'afflux d'"immigrés" venus de
l'intérieur du pays conduit finalement à la création du
quartier Baïladji en 1952, devenu en 1964 Baladji. Avec la création
de ce quartier, on assiste à un changement de moeurs dans la ville,
à travers une informalisation des activités de nuit, la
multiplication des bars etc., facilitées par des éléments
tels que l'inauguration du chemin de fer Transcamerounais, la création
de l'université et l'érection de la ville en chef-lieu de
Province. Par ailleurs, l'instabilité politique au Tchad et en
République Centrafricaine, permet d'augmenter une population
d'étrangers déjà bien fournie par les Levantins, les
Européens et les ressortissants d'Afrique de l'Ouest. L'impact de ces
populations sur la ville de Ngaoundéré n'a pas qu'un effet
positif. Leur installation est pervertie par la crise économique qui
mine le Cameroun depuis la fin des années 1980.
Mots clés : Ngaoundéré, nuit,
migration, secteur formel, secteur informel, criminalité.
ABSTRACT
Having become a cosmopolitan town today, Ngaoundere has
opened up to the world in some way with her overcoming by the Germans in 1901.
From that time, night's life has been continuously changing in this city. Under
Islamic influence however, the town is supposed to be the base of
certain ethics that do not allow or tolerate any public expression of
misbehaviour such as prostitution or alcoholism. It is as from the 1940s with
the first great waves of migration, made up firstly of Bamileke businessmen,
that the town changed its night outlook. In order to find accommodation to the
«immigrants» coming from all over the country, the quarter
Baïladji is then created in 1952, and renamed Baladji in 1964. Then we
witnessed a change in lifestyle in the town, through the informalisation of
night's activities, the increasing of bars etc., made easier with some elements
like the launching of the Transcameroonian railway line, the erection of the
town as provincial headquarter and the creation of the University. Furthermore,
political instability in Chad and Central African Republic increased the town's
population, already made up of Northerners, Europeans and migrants from West
Africa. The impact of these people in the town does not only have positive
aspects. Their settlement is perverted by economic crisis which affected
Cameroon at the end of the 1980s.
Key words: Ngaoundéré, night,
migration, formal sector, informal sector, criminality.
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