2.3 Les résultats et interprétations de
l'estimation.
2.3.1 Les résultats de l'estimation
Après avoir estimé par la méthode des
moindres carrés ordinaires (MCO), on a eu la forme particulière
suivante :
LPIB = 12,196 + 0, 2491LM2 - 0,262 LCREPRIV
S (0, 20) (0, 30)
R2 = 85, 82 % F2, 7 = 21, 18 n = 10
Appliquant la distribution de student t :
t1 = 3,19 t2 = 2,87 á = 5 %
2.3.2 L'interprétation des résultats de
l'estimation
Pour tester la significativité de chacune des
variables, le test de student a donné des résultats
satisfaisants. Dans toutes les trois variables considérés dans le
modèle ils sont statistiquement significatifs.
Globalement nous avons eu une probabilité
associée à Fisher atteignant 21,18, ce qui est largement
significatif toujours sous le seuil de 5 %. Egalement, nous avons
enregistré un coefficient de détermination multiple
(R2) suffisamment élevé 85,82 % et l'erreur est
très faible 14,18 % ce sont des signaux positifs de la
significativité et de l'acceptabilité du modèle.
2.3.3 Aspect technique du modèle
Techniquement, en analysant les signes des coefficients des
différentes variables exogènes, nous devons comprendre que la
variable endogène LCREPRIV entretient des relations négatives
avec la variable endogène (LPIB). En terme économique
d'après ce modèle, toute augmentation de 1 % du crédit au
secteur privé doit faire baisser le PIB respectivement de 0,262 %.
Parallèlement, la masse monétaire M2 influence positivement le
PIB, ainsi selon cette équation, une hausse de 1 % de M2 fera progresser
le PIB de 0,2391 %.
55 BOURDONNAIS Régis «Econométrie : manuel et
exercice corrigés».2005.
58
2.3.4 Aspect théorique du modèle
Théoriquement, beaucoup de thèses soutiennent
une relation négative entre le crédit au secteur public et la
croissance économique dont celle de Varoukadis (1996)56 dans
le sens que les crédits au secteur public tendent à
évincer le crédit au secteur privé et donc réduit
l'investissement domestique ; ce qui s'accorde parfaitement avec les
résultats de notre estimation. Toutefois, dans la majorité des
cas, les auteurs défendent une relation positive entre le crédit
au secteur privé et la croissance du PIB (c'est le cas de Schumpeter).
Car, pensent-ils, le crédit au secteur privé peut mobiliser
suffisamment de capitaux à l'investissement et à la
création de richesse pouvant stimuler l'activité
économique. En ce qui concerne la relation entre la masse
monétaire M2 et la croissance du PIB, elle répond aux
avancées théoriques qui soutiennent l'idée qu'une plus
grande disponibilité monétaire, soit en terme de monnaie en
circulation ou dans les comptes d'épargne constitue un terrain propice
à l'investissement et par la suite à la bonne marche des
activités économiques.
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