2.2.2. Contribution des secteurs réels dans le
PIB
Tableau n° 9 : La production
intérieure de 1995 à 2005 des principaux secteurs
d'activités (en milliard de FCFA, aux prix courants).
|
1995
|
2000
|
2003
|
2004
|
2005
|
Secteur primaire
|
246
|
341
|
387
|
402
|
423
|
- Culture vivrière
|
154
|
174
|
214
|
220
|
230
|
- Elevage, chasse
|
50
|
71
|
84
|
88
|
91
|
- Pêche
|
24
|
34
|
40
|
42
|
43
|
- Sylviculture, foret
|
18
|
62
|
49
|
52
|
59
|
Secteur secondaire
|
112
|
102
|
79
|
82
|
104
|
- Mines
|
23
|
25
|
17
|
19
|
29
|
- Industries manufacturières
|
55
|
45
|
40
|
42
|
45
|
- Energie et eau
|
4
|
5
|
5
|
5
|
5
|
- construction
|
30
|
27
|
17
|
16
|
25
|
Secteur tertiaire
|
164
|
204
|
203
|
202
|
227
|
- Commerce, transports et
|
80
|
94
|
105
|
107
|
114
|
télécommunications
|
25
|
35
|
36
|
36
|
40
|
- Autres services marchands
|
59
|
75
|
62
|
59
|
73
|
- Services administrations
|
|
|
|
|
|
- PIB aux coûts des facteurs
|
522
|
647
|
669
|
686
|
754
|
- Impôts+taxes-subventions
|
35
|
40
|
31
|
35
|
42
|
PIB aux prix du marché
|
557
|
687
|
700
|
721
|
796
|
Source : Ministère du plan.
45 Rapport national sur le développement humain PNUD
2008.
36
Le recul du secteur primaire, au profit du secteur tertiaire,
observé ces dernières années, s'est poursuivi en 2009.
Malgré cette tendance, l'économie centrafricaine reste
dominée par le secteur primaire qui a représenté 50,2% du
PIB en 2009. Les principales activité du secteur primaire sont :
l'agriculture vivrière (28,3% du PIB) et l'élevage (12,7% du
PIB). Le secteur tertiaire (31,17% du PIB) comporte pour l'essentiel le
commerce (12,2% du PIB), alors que les industries manufacturières et la
construction forment l'essentiel du secteur.
Graphique n° 4: Evolution des
différents secteurs en 2009.
Agriculture
Construction Industriel M Services G Energie et E
Transport et T Autres S Agriculture
Construction
Autres Services
Industriel
Manufacturière
Télécommunication
Services
Gouvernementaux
Energie et Eau
Source : Nous même à partir
des données du Ministère du Plan (ICASEES).
Transport et
En 2009, la croissance économique (2 %) a
été essentiellement soutenue par la consolidation de la
production vivrière, le dynamisme des industries manufacturières
et la construction, et des services marchands commerce et
télécommunication notamment. Ces trois sous-secteurs ont
contribué à la croissance du PIB réel à hauteur de
2,5 points. Les cultures d'exportation (café et coton) ont connu une
importante progression en 2009 (13,5 %), mais leur contribution à la
croissance reste marginale à cause de leur faible poids dans le PIB. En
revanche, la forte contraction de la sylviculture (-33,3 %) et de l'extraction
minière (-24,9 %) a occasionné une perte de 2,1 points de
croissance, même si ces deux sous secteurs représentent moins de 5
% du PIB. Le recul des industries manufacturières (-3 %) a
également eu un impact négatif sur la croissance.
Au cours de la campagne agricole 2009/2010, les productions
vivrières ont atteint 1 124 600 tonnes, soit une hausse de 3 % par
rapport à la compagne 2010/2011, elles devraient encore progresser de
2,5 %. Les principales cultures vivrières sont : le manioc (l'aliment de
base) avec 55,1 % du total 2009/2010, l'arachide (15,1 %) et le maïs (13,4
%). Les meilleures performances des cultures
37
vivrières et de l'élevage en 2009 sont dues
à une bonne pluviosité au rétablissement de la
sécurité publique dans certaines zones de production et à
la fourniture adéquate de semences et d'autres intrants aux
producteurs.
Les deux principales cultures d'exploitation, le coton et le
café, ont connu une évolution similaire
caractérisée par une augmentation des volumes de production et
d'exploitation, un maintien des prix aux producteurs et une baisse des prix
à l'exportation. Ainsi, la production de coton graine a augmenté
de 20 % durant la campagne 2008/2009. Le volume des exportations de coton fibre
a augmenté de 28,4 % tandis que le prix à l'exportation a
baissé de 10,8% en 2009, ce qui a entraîné au final une
augmentation de la valeur des exportations de 14,5 %.
Le secteur forestier et minier a souffert de la persistance de
la crise qui affecte le marché international de bois et des diamants
depuis 2008. La production de grumes a chuté de 30 %, tout comme la
production des sciages et contreplaqués qui a baissé de 26 %. La
production de diamants a également baissé avec la suspension de
la société GEM Diamant, qui devait commencer à produire en
2009 et le retrait des agréments officiels de huit (8) bureaux d'achats
de diamant sur onze (11) et de certains collecteurs.
La contribution des industries manufacturières et de
construction à la croissance s'est renforcée en 2009, en
deçà toutefois des prévisions initiales en raison de la
révision à la baisse des investissements publics et
privés, notamment du report de la construction de l'usine d'Areva et des
travaux de la route Bouar-Garoua-Boulai, qui devraient finalement
démarrer en 2010. Les industries manufacturières en recul en 2009
ont légèrement obéré la croissance du PIB
réel tandis que le secteur énergétique y contribuait
à la marge.
Nous allons voir maintenant la distribution du crédit au
secteur privé.
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