Evacuation des eaux pluviales en système séparatif par caniveaux superficiels. Cas du versant droit de la rivière Mbinza dans sa limite comprise entre la ligne de crête et la route de Matadi au quartier Mbinza Pigeon et conception d'un bassin de retenue( Télécharger le fichier original )par Aimé BISUDI BAZOLA Institut national du batiment et des travaux publics de Kinshasa - Ingénieur en batiment et travaux publics ( bac + 5 ) 2011 |
III.2.2. Longueur des collecteurs10(*)Cette longueur maximale représente la distance parcourue par les eaux des pluies depuis son extrémité amont jusqu'à son extrémité aval. C'est le cheminement du drainage en surface selon la pente qui détermine le temps d'entrée des courants de ruissellement dans le réseau. Nous signalons que la longueur maximale du plus long parcours de ruissellement par rapport à l'exutoire exprimée en mètre, si cette longueur est inférieure ou égale à 365m nous utilisons le modèle de Kerby , si cette longueur est supérieure à 365m nous utilisons le modèle de Kirpich. III.2.3. Les pentesLes pentes pour un collecteur constituent une donnée essentielle et propre à l'assainissement, puisque l'écoulement des eaux dans le réseau obéit à un certain nombre des règles et des paramètres dont la vitesse, la pente. détermination des pentes est importante car elle conditionne la pose des collecteurs, à noter que les pentes minimales (par mètre linéaire)à adopter pour les canalisations ne doivent descendre au-dessous de 0,004m/m à 0,005m/m et très exceptionnellement 0,003 ou 0,002m/m. L a pente ou la déclivité pour un tronçon se calcule de la manière suivante : HA = altitude du point A HB = altitude du point B AB = distance entre le point A et le point B Les altitudes des points situés entre deux courbes de niveau sont déterminées par interpolation. Pour un bassin versant urbanisé dont le plus long cheminement hydraulique L de la canalisation d'évacuation est constitué des tronçons successifs ; la pente moyenne de ce cheminement est donnée par l'expression suivante :11(*)
Imoy = Pente moyenne Li = Les longueurs (L1, L2, .... Ln) entre courbes de niveaux successives sur la trajectoire du collecteur. La pente moyenne est une caractéristique importante qui renseigne sur la topographie du terrain. Elle est considérée comme variable indépendante et donne une bonne indication sur le temps de concentration et influence directement le débit de pointe lors d'une averse. III.2.4. Coefficient de ruissellementLe coefficient de ruissellement d'une surface donnée est le rapport du volume d'eau qui ruisselle au volume d'eau tombé sur elle. Ce coefficient de ruissellement C est à déterminer comme un facteur de contraction du débit. Aussi, dans l'application de la méthode rationnelle, C doit être évalué le plus justement possible car il doit englober de nombreux paramètres qui sont : - La nature de la surface du terrain ; - L'influence de la topographie et de la topo-urbanisation du bassin ; - La pente moyenne de la surface de ce terrain en direction de la décharge ; - L'intensité de la pluie ; - La' perméabilité des sols ; - Les conditions atmosphériques antérieures à la pluie, etc. Le coefficient de ruissellement dépend principalement de la densité des constructions (K. IMHOFF, 1968). C'est un facteur de contraction du débit. On considère selon le cas que le coefficient de ruissellement ne varie pas au cours d'une pluie quelques soient les caractéristiques de celles-ci, il s'agit alors du « coefficient de ruissellement constant ». Si le coefficient de ruissellement varie au cours d'une pluie, on parle du « coefficient de ruissellement variable ». Certaines valeurs proposées par les auteurs sont : 1° Coste et Loudet proposent dans le tableau 8 les coefficients suivants les types de sol ou d'occupation des sols. Tableau 8 : Les coefficients de ruissellement selon les types d'occupation des sols12(*)
Tableau 9 : Les coefficients de ruissellement selon la nature de la surface
Pour notre cas C = 0,9 puisque le quartier Binza Pigeon est urbanisée et avec une prédominance des chaussées revêtues, piste en ciment. Dans la pratique, si la zone considérée est assez étendue et d'aspects variés, il est indispensable de la décomposer en zones partielles ayant chacune son coefficient de ruissellement. Le coefficient pondéré de la zone globale sera alors la moyenne pondérée de ceux des zones partielles (Guerre, Gomella et Ballette). Nous avons alors :13(*) Cp = Coefficient de ruissellement pondéré Ci = Coefficient de ruissellement partiel relatif à chaque mode d'occupation Ai = Surface correspondante aux coefficients Ci. Pour notre site, nous avons constaté une diversité de mode d'occupation du sol, ceci implique l'affectation des différents coefficients de ruissellement. Nous considérons pour notre projet que la surface est totalement imperméable (toitures, chaussées, trottoirs) dans cette zone où l'habitation est très dense, C=0,90. Tableau 10 : Caractéristiques représentatives des sous-bassins
* 10Source : Prof. Kabau, T : Cours d'Assainissement Urbain, I.N.B.T.P, 2011-2012, page 77. * 11Source : Coste et Loudet * 12 Source : Prof. Kabau : T : Cours d'Assainissement Urbain, I.N.B.T.P, 2011-2012, page 86. * 13Source : GUERREE, GOMELLA : Pratique d'assainissement des agglomérations urbaines et rurales, 6e édition. |
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