1.2.4. Géomorphologie
Kinshasa est situé à une altitude moyenne de 350
mètres. On peut diviser sa géomorphologie en deux zones
distinctes à savoir: Une zone de plaine et une zone de collines (Figure.
3).
La zone qualifiée de plaine est la première.
Elle consiste en une plate-forme superficielle de sables fins, localement
argileuse, créée d'une part par les apports, à
différentes périodes dépôts alluvionnaires provenant
du fleuve Congo et d'autre part par les colluvions ayant comme origine
l'érosion plus récente des différents versants
situés aux alentours (De ploey et Van Morsell, 1963).
La deuxième région, appelée zones des
collines présentent, quant à elle, une géographie plus
vallonnée. Le tout repose sur un socle de grès tendre
d'altération variable, datant du Secondaire, lui-même
installé sur un substrat de nature gréseuse formé au
Précambrien et généralisé à l'ensemble du
territoire que constitue la ville de Kinshasa (Thomas, 2008). Notre site
d'étude se situe sur une des zones collinaires de Kinshasa à
savoir : l'ensemble des sous bassins versants entourant l'université de
Kinshasa cités ci-hauts.
Figure 3. Géomorphologie de Kinshasa (Source : Atlas de
Kinshasa, 1973)
1.2.5. Sol
Le sol de collines et de vallées caractérisent
notre site. Le premier d'origine proluviale selon De Ploey est à
prédominance de sables "fins" de teinte jaune-ocre plus lessivés
à cause de leur localisation sur le sommet ou les flancs des collines.
Constituée uniquement de sables fins du type Kalahari dont les
épaisseurs peuvent atteindre 30 mètres au sommet des collines et
10 mètres au fond des bassins versants à fort colluvionnement,
principalement le long des pentes de plus de 30%
12
(Van Caillie, 1987). Ce sable masque le grès secondaire
tendre qui affleure par endroit dans quelques grands ravins (Sacré,
2007).
Le second est composé des alluvions récentes.
C'est une des explications de la pratique des activités agricoles dans
les vallées données par Mayambwedi, 2004 (cité par Afusuy,
2006). Vers les sommets des collines les plus élevées, les
profils, rajeunis en permanence par l'érosion, présente une
légère fertilité. Les autres sols jeunes, qui
présentent la plus grande fertilité, sont constitués des
alluvions récentes. Les terrains qui forment le sol et le sous-sol de
Kinshasa sont plus au moins perméables (Sacré, 2007).
1.2.6. Hydrographie
Le site d'étude est drainé par deux
rivières : La Funa qui coule du Sud- ouest au nord et la rivière
Kemi qui coule du Nord-est vers le nord. Les deux rivières se croisent
au niveau du triangle (petit pont). C'est à ce niveau que la Kemi se
jette dans la Funa, après un parcours d'environ 3085 m depuis sa source.
La rivière Funa prend sa source dans la commune de Mont-Ngafula. De sa
source jusqu'au croisement avec la Kemi, la longueur de la Funa mesurée
en suivant les méandres dans un SIG est évaluée à
5283 m.
A partir de sa confluence avec la Kemi, la Funa jusqu'au
fleuve, traverse ou arrose 4 communes, à savoir Makala, Kalamu, Kasa
Vubu et Limete et parcourt 111,2 km, la Funa croise la rivière Bumbu,
qui est son affluent, à une distance d'environ 9,5km.
|