3.1.2. Logiciels de traitement
Ces logiciels permettent de traiter des données au
laboratoire. Pour ce faire nous avons utilisé différents
logiciels notamment:
1. Logiciel PathFinder office
Les données enregistrées par le DGPS sont sous
le format `.SSF. Elles ne peuvent être lues comme telles dans un logiciel
SIG, à l'exception de Pathfinder lui-même. Lorsqu'elles sont
corrigées par ce logiciel, le format change et devient `.cor. C'est
à partir de ce format que l'exportation peut se faire. Lors de cette
opération, il faut signaler ou choisir le format supporté par le
logiciel SIG que vous utilisez.
Avant d'exporter les données corrigées, il faut
passer par les étapes suivantes : importation des données du
Pocket PC dans le logiciel Pathfinder, correction différentielle et
enfin exportation des données au format S.I.G.
1.1. Correction différentielle
Il est préférable lors de la correction des
données des objets géographiques prise sur le terrain de faire
une correction individuelle, c'est à dire de corriger les lignes, les
points et la surface de manière séparée, parce qu'il agit
des éléments géographiques différents. Cette
correction des erreurs GPS est faite pour une amélioration de la
précision par traitement différé. Les données ainsi
corrigées ont une précision submétrique, alors que sans
cette correction, la précision varierait autour de 5m.
Pour une meilleure précision, le logiciel PathFinder
Office peut aussi corriger sur demande les positions corrigées en temps
réel sur le terrain (source EGNOS ou autre), mais aussi appliquer un
« filtre de vitesse » pour un meilleur résultat dans les
environnements à fort multi-trajet.
1.2. Exportation des données du logiciel
PathFinder
Lors de l'exportation de nos données, nous avions
choisi le format prise en charge par le logiciel Arc View 9.2, le shapefile.
Nous avions choisi l'UTM comme système de projection, alors que les
données brutes étaient enregistrées en latitude-longitude.
Et le modèle mathématique ou le datum a été le
WSG84.
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2. Logiciel Grass
GRASS (Geographic Ressources Analysis Support System) est un
logiciel libre et hybride dans la mesure où il est vectoriel et
matriciel. Il est en même temps un logiciel de
télédétection. Nous l'avons utilisé pour
numériser les courbes de niveau en vue de produire le MNT (Modèle
numérique de terrain) pour la zone d'étude.
3. Logiciel Quantum GIS
QGIS (Quantum GIS) est une extension du logiciel Grass. Le
QGIS est un logiciel libre qui a débuté en mai 2002 et s'est
établi en tant que projet en juin 2002 sur source Forge. Il est simple
à utiliser, il fournit des fonctions courantes et supporte un grand
nombre de formats raster et vecteur etc.
Il est conçu dans le but de fournir de données
SIG. QGIS a depuis atteint un stade dans son évolution où
beaucoup y recourent pour leurs besoins journaliers. Comme son but l'indique
QGIS nous a permis de visualiser nos données SIG pour nous assurer par
exemple des valeurs introduites lors de la digitalisation.
3.2. Données utilisées
1. Image Quick Bird
L'image Quick Bird que nous avons utilisée est en mode
panchromatique et date du 06 mai 2006. Elle a connu un pré traitement de
niveau 2A et présente 0,007 % de couverture nuageuse. Elle a subi une
correction géométrique réalisée par le laboratoire
de Géomorphologie et télédétection dirigé
par le professeur Miti au département des Sciences de la terre de la
faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa. Elle n'a pas
subi une ortho-rectification pour supprimer des distorsions dues au relief
grâce à l'utilisation d'un MNT (Modèle Numérique de
Terrain).
Elle a été enregistrée par le satellite
Quick Bird, qui a été lancé en octobre 2001 par la
société américaine: Digital Globe. C'est un satellite
à très haute résolution spatiale. Il enregistre des images
noir et blanc avec une résolution de 61 cm et des images couleurs (4
bandes) à 2, 44 m de résolution couvrant une surface de 16,5 km
x16, 5 km (Phungi, 2009). Sa fréquence de passage se situe entre 1 et
3.5 jours (Sacré, 2006). Les principales caractéristiques
radiométriques du capteur se trouvent dans le tableau 3.
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Tableau 3: Principales caractéristiques du
radiomètre équidistant le satellite Quick Bird.
Mode
Multispectral
|
Canal
|
Bande spectrale
|
Résolution spatiale
|
|
1
|
0,45-0,52 um
(bleu)
|
2,44 m
|
|
2
|
0,52-0,60 um
(vert)
|
2,44 m
|
|
3
|
0,63-0,69 um
(rouge)
|
2,44 m
|
|
4
|
0,76-0,69 um
(proche infrarouge)
|
2,44 m
|
Panchromatique
|
|
0,45-0,90 um
|
0,61 m
|
2. Carte des pentes
La carte de pente que nous avons utilisée a
été dérivée à partir d'un modèle
numérique de terrain (MNT) se trouvant dans la base de données du
projet PIC-Erosion. Le MNT a été interpolé à partir
des courbes de niveau d'une équidistance de 5m digitalisées sur
la carte topographique de 1973 de Van Caillie.
3. Marques de ravins
Les contours utilisés dans ce travail sont ceux qui
datent d'avant 1970 et cartographiés par Van Caillie; de 2006 et
cartographiés Delphine Sacré; de 2007 et cartographiés par
Thomas Wouters et les contours de 2009 et de 2010 que nous avons mesuré
nous-mêmes
Lors de nos mesures des ravins sur le terrain, nous relevons
les contours des ravins sans en être éloignés des bords. A
certains endroits, là où il était impossible de marcher
sur les bords, nous nous y sommes écartés de moins d'un
mètre. Les données de ravins sont d'une bonne précision
comme l'on peut le constater sur le rapport ci-dessous de la correction
différentielle réalisée par le logiciel PathFinder :
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Differential Correction Summary: 11 files processed. In these
files:
259 (100.0%) of 259 selected positions were code corrected by
post-processing 0 (0.0%) of 0 selected positions were carrier corrected by
post-processing
Estimated accuracies for 259 corrected positions are as
follows:
Range Percentage
0-15cm
15-30cm
-
-
30-50cm 15.1%
0.5-1m 70.7%
1-2m 14.3%
2-5m - >5m -
Differential correction complete.
Le rapport de la correction différentielle ci-dessus
montre que 70,7% de données des ravins ont une précision qui
varie entre 50cm et 1m ; 15,1% de ces données ont une précision
comprise entre 30 et 50cm.
2.2. Méthodologie
Nous avons mobilisé la méthode comparative pour
réaliser cette étude. Celle-ci s'est appuyée sur la
technique d'interprétation visuelle et de la cartographie des ravins
afin de mesurer leur évolution et la vitesse de développement.
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