3.2.4. Répartition spatiale des espèces de
valeur
Pour étudier la répartition spatiale des
espèces de valeur, nous avons compté par espèce et pour
chaque individu de diamètre = 1 cm, le nombre d'individus de
l'espèce se trouvant dans un rayon de 10 m, puis sur une bande de 10
à 20 m et de 20 à 30 m autour de chacun des individus de
l'espèce considérée (Condit et al., 2000) (Figure 5).
Cette méthode permet le calcul de la densité relative de
voisinage Ù de chaque espèce étudiée. Selon Condit
et al. (2000), la densité relative de voisinage est un indice qui
n'exprime pas seulement la structure des peuplements ou des populations
d'espèces en termes de valeurs moyennes ou de distribution, mais elle
décrit la structure spatiale de manière continue. Cet indice peut
être comparé à la fonction K de Ripley. Il permet aussi
d'avoir des connaissances plus explicites sur la spatialisation et sur des
interactions entre les arbres sur des séquences de distances.
Figure 5 : Dispositif d'échantillonnage des
espèces de valeur
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B35.png)
Repère de comptage
10m
30m
20m
??? = ????
???? (1)
Avec Dx la densité spécifique et Ds
la densité relative ???? = ????
???? et ???? = ????
????
Ax la surface inventoriée par rapport à
l'anneau considéré ; Nx le nombre d'individu de
l'espèce dans l'anneau considéré ; Ni le nombre
d'individu de l'espèce de valeur dans le placeau ; Sp la
surface du placeau.
L'interprétation se fait par rapport aux
différentes valeurs obtenues. En effet, si
?x=1, la distribution est dite aléatoire
?x >1, la distribution est dite agrégative ?x
< 1 ; on parle d' hyperdispersion.
3.2.5. Traitement des données
? La densité du peuplement
(N, en arbres/ha) : il s'agit du nombre moyen d'arbres de dbh =
10cm sur pied par
hectare
(1)
étant le nombre total d'arbres par placette et s
la surface en ha de la placette ? La densité de
régénération
Nr= i ????
?? ??=i (2)
??
yi étant la densité de
régénération dans l'unité d'échantillonnage
j tandis que n est le nombre
total d'unités d'échantillonnage.
g h
i i
? Le diamètre de l'arbre de surface
terrière moyenne (g, en cm)
Dg
?
1
n
?
2 ,
(3)
n
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B36.png)
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n est le nombre d'arbre de dbh = 10 cm à
l'intérieur du placeau et diamètre en cm de l'arbre
j.
? La hauteur moyenne de Lorey (H, en
mètre) est la hauteur moyenne de tous les arbres inventoriés
à l'intérieur d'un placeau, pondéré par leur
surface terrière:
n
?
g
i ? 1 2
H ? avec g ?
d
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B37.png)
(4)
i h i
?
n i i
?
gi
4
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B38.png)
i
?
, et dj respectivement la surface terrière et la
hauteur totale et le diamètre de l'arbre i.
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B39.png)
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? La surface terrière
(, en m2/ha) est la somme, ramenée à
l'hectare des sections transversales à hauteur d'homme (1,3 m) de tous
les arbres de dbh = 10 cm, à l'intérieur du placeau ;
(5)
étant le diamètre en centimètre (cm) de
l'arbre i du placeau.
? La richesse spécifique
La richesse spécifique est apparemment un indice de
diversité extrêmement simple. Notée S, elle est le nombre
(ou une fonction croissante du nombre) de catégories différentes
présentes dans le système étudié, par exemple le
nombre d'espèces d'arbres dans une forêt (Marcon, 2011).
? L'indice de diversité de Shannon (H, en
bits)
L'indice de Shannon (Shannon, 1948 ; Shannon et Weaver, 1963),
aussi appelé indice de Shannon-Weaver ou Shannon-Wiener, est
dérivé de la théorie de l'information.
?? = - ????
?? ??=?? ???????? ????? ?
(6)
??
ni = nombre d'individus de l'espèce i
;
n = nombre total d'individus inventoriés dans les
placeaux.
Cet indice est maximal quand tous les individus sont
répartis de façon équitable sur toutes les espèces.
Il rend compte de l'organisation des espèces et des individus au sein de
la communauté végétale. Très souvent la valeur de H
est comprise entre 0 et 5 (normalement la limite supérieure est log2S).
Si H est proche de 0, la communauté est peu diversifiée et si H
est compris entre 3 et 4,5 bits, la communauté est relativement
diversifiée (Marcon, 2011).
? L'équitabilité de Pielou
La régularité de la distribution des
espèces (équitabilité en Français, evenness
en Anglais) est un élément important de la diversité.
Une espèce représentée abondamment ou par un individu
n'apporte pas la même contribution à l'écosystème
(Marcon, 2011).
???? = ?? ?? ???????? ???? ????
= ?????????? (7)
??????
Hmax indice de diversité maximale théorique de
Shannon lié au peuplement. L'indice Eq varie de 0 à 1;
il est maximal quand les espèces ont des abondances identiques dans le
peuplement et minimal quand un petit groupe d'espèces domine tout le
peuplement. Lorsque « Eq » est compris entre 0,7 et 0,9, toutes les
espèces sont bien représentées au sein des individus
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B40.png)
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(Marcon, 2011). Lorsque Eq < 0,6, il y a une espèce
dominante et les autres le sont moins ou il s'agit d'une communauté peu
diversifiée. S le nombre total d'espèces.
A partir des données d'inventaire des forêts de
Bonou et d'Itchèdè la structure en hauteur et en diamètre
du peuplement ont été établies ainsi que leur ajustement
à la distribution de Weibull qui caractérise mieux la
variabilité des formes des structures de peuplements forestiers. Pour
s'assurer du bon ajustement de la structure observée à la
distribution théorique, il est nécessaire de réaliser un
test statistique d'ajustement. La méthode statistique souvent
utilisée à cet effet est le test Chi-carré d'ajustement de
Pearson ou l'une de ses variantes (Dagnelie, 1998). Néanmoins, il est
à reconnaître que ces tests sont imprécis dans des
situations de faibles effectifs de classes ou de faible nombre de classes. Des
procédures Minitab et SAS relatives à la construction de ces
structures, à leur ajustement à la distribution théorique
de Weibull par l'analyse log linéaire ont été
conçues.
![](Caracteristiques-structurales-et-ecologiques-des-forts-de-Bonou-et-d-Itchede-au-sud-est-du-B41.png)
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