3.2. Méthodes
3.2.1. Inventaire des forêts
L'échantillonnage des unités d'inventaire dans
le cadre de cette étude a été de type systématique.
Ce dernier est le plus préconisé dans les inventaires forestiers,
car il réunit un grand nombre d'avantages, parmi lesquels il faut
mentionner :
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? La localisation plus facile des points de sondage impliquant
un repérage rapide et des déplacements moins coûteux ;
? La distribution régulière des points sur
l'ensemble de la population, ce qui procure fréquemment plus
d'informations par unité de coût que si l'on utilise
l'échantillonnage aléatoire (Rondeux, 1999).
L'échantillonnage de type systématique que nous
avons utilisé est à maille carrée de 100 m X 100 m soit un
point d'inventaire par hectare. C'est-à-dire que les placeaux sont
posés à chaque 100m sur des layons parallèles
équidistants de 100 m.
Les points de départ du dispositif dans chacune des
forêts sont déterminés de façon aléatoire par
tirage simple avec remise parmi les points de départ possibles (coins
nord-est, nord-ouest, sud-est et sud-ouest). Ainsi, les points de départ
du dispositif sont respectivement dans les forêts de Bonou et
d'Itchèdè le sud-ouest suivant l'azimut 145° et le nord-est
suivant l'azimut 260°. Une distance de 50m est observée de la voie
la plus proche pour éviter les effets de bordure (Figures 2 et 3). Les
unités d'échantillonnage sont des placeaux de dimension 50 m x 50
m soit 0,25 ha. Au sein de chaque placeau, des mesures dendrométriques
telles que le diamètre et la hauteur sont prises sur les arbres adultes
(dbh =10 cm).
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Figure 2 : Carte de la forêt de Bonou montrant
les placeaux géoréférencés
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Figure 3 : Carte de la forêt
d'Itchèdè montrant les placeaux
géoréférencés
3.2.2. Etude de la régénération
L'étude de la régénération a
consisté à estimer le potentiel en
régénérations dans les forêts de Bonou et
d'Itchèdè. Il est défini par la densité relative de
régénération par essence de valeur (dr, en brins de
régénération/ha): c'est le nombre moyen de brins de
régénération de l'essence ramené à
l'hectare. Les densités de régénération sont
calculées par placeau puis extrapolées à l'hectare.
Afin d'étudier la régénération,
nous avons fait un échantillonnage aléatoire. Les unités
d'échantillon sont des quadrats de 10 m de côté
disposés sur la diagonale du placeau (50m x 50 m) (Dessard &
Bar-Hen, 2004). Les quadrats contigus répartis géographiquement
dans l'unité d'inventaire améliorent les estimations relatives
aux régénérations (production de graines, densité
de régénération, etc.).
Dans chaque placeau est installé un quadrat ou placette
pour étudier la régénération (Figure 4). Un
dénombrement de la régénération toutes
espèces confondues est réalisé, ce qui nous a permis
d'estimer la régénération au niveau des forêts et,
en triant, d'estimer la régénération au niveau des
populations des espèces de valeur étudiées.
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Quadrats
50 m
10 m
Placeau
10 m
50 m
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Figure 4 : Unité d'inventaire
forestier
Afin d'avoir une idée claire sur le taux de survie des
jeunes plants à travers les stades de développement de la
forêt, nous avons considéré trois classes de
régénération (Feeley et al. 2007) :
? Classe des plantules: composée d'individus ayant
dbh<10 mm;
? Classe des juveniles: composée d'individus ayant : 10 mm
= dbh<50 mm ;
? Classe des petites perches: composée d'individus ayant :
50 mm = dbh<100 mm.
La densité de régénération est
calculée par classe de régénération puis
globalement. Ceci a permis de voir à quels stades se situent les jeunes
plants et de tirer des conclusions sur la viabilité ou la
fragilité de la régénération des espèces
ligneuses.
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