II.3. INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
A l'issue de nos investigations sur le
terrain, la présence des groupes rebelles au Nord -Kivu constitue
aujourd'hui un blocage dans le processus de développement de la partie
Est de RDC et en particulier le M23.
Pourtant, la présence du Mouvement du 23
Mars déstabilise davantage la situation socio-économique non
seulement dans la partie occupée par ce mouvement mais aussi de toute la
ville de Goma où les habitants subissent directement et indirectement,
élément qui est confirmé dans le tableau N° 27 avec
98,9% des enquêtés qui ont dit que la situation
socio-économique n'est pas toujours stable depuis la présence du
M23 dans le Nord -Kivu en général et dans la ville de Goma en
particulier.
Par ailleurs, la présence du M23 dans un
contexte général se justifie par la non application totale des
accords du 23 Mars 2009 signés dans la ville de Goma et le souci de
changer le pays pour restaurer le système d'amélioration des
conditions socio-économiques des congolais en général et
des habitants du Nord - Kivu en particulier tel que justifié dans le
tableau N° 31 et N° 32.
C'est pourquoi les conséquences de la présence
du M23 dans les entités contrôlées affectent la situation
socio-économique des habitants de la ville de Goma composés des
ressortissants de différents territoires de la province du Nord-Kivu
où deux (2) notamment le NYIRAGONGO et le RUTSHURU sous le
contrôle du M23, territoires qui communiquent et facilitent les
échanges commerciaux et sociaux importants avec la ville de Goma
aujourd'hui sous l'autorité du M23.
Pour réduire, terminer progressivement toute forme de
rébellion ou groupe armée présent dans la province du
Nord-Kivu en commençant par le M23, les habitants enquêtés
ont proposé la transformation des groupes rebelles ou groupes
armés en groupe actif au développement et à la
reconstruction de la province du Nord - Kivu en général et de la
ville de Goma en particulier. Cela par la création d'emplois capables de
couvrir les besoins essentiels de la population enfin de faire échec
à toute forme de rébellion ou groupes armées comme moyen
d'accéder au pouvoir en République Démocratique du Congo
tel que justifié dans le tableau N° 29.D'ou la confirmation des
nos hypothèses.
C'est ainsi que, la province du Nord-Kivu en
général et la ville de Goma en particulier pourra accéder
a une paix, la stabilité socio-économique, la diminution des
tendances et naissances de rébellion dans la partie Est de la RDC. Le
retour des déplacés internes, la croissance de la production
agricole et pastorale, le retour des réfugiés congolais vivant
dans les camps des pays voisins tels que le Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Burundi
et Kenya, tel qu'observé dans le tableau N° 30, où 70% de
nos enquêtés approuvant que la paix et la stabilité
socio-économique constituent l'importante situation souhaitée,
une fois que les pistes de solutions sont maintenues et soutenues par le
gouvernement de la RDC, Ceci, d'après les éléments
d'information récoltés chez les habitants de Goma.
Pour le M23, la solution reste dans l'acceptation
et la mise en application des accords du 23 Mars 2009 signés par le CNDP
et le gouvernement de la RDC, tout en analysant et évaluant les points
qui ont été mal exécutés, non
exécutés ou contradictoirement exécutés par les
deux parties (CNDP - GOUVERNEMENT). D'où le tableau N° 36 affiche
88% soit 88 personnes sur 100 enquêtées au compte du M23 dans la
zone rebelle attestent cette solution comme la plus importante pour mettre fin
au contrôle administratif, politique et militaire des entités
occupées enfin que le gouvernement congolais effectue ses
activités sur toute l'étendue du territoire national. Cela
après la signature, l'acceptation et l'exécution totale des
accords dits de « Kampala » qui est déjà
proposé par le M23 et sont prêts à signer cet accord au
Nom de la Paix, Sécurité et Développement de la partie Est
de la RDC en général et dans la ville de Goma en particulier.
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