I.1.1- La fécondité
Selon les chiffres de la Banque mondiale, la
fécondité est en régression au Cameroun du fait du
planning familial. On est passé de 6,5 enfants en 1980 à 4,5 en
2010. Ceci a été possible par l'intensification du programme de
contrôle des naissances vers les années 1988, les campagnes de
sensibilisation et la réduction de la mortalité infantile.
Selon l'Enquête démographique et santé
(EDS MICS), l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est
beaucoup plus élevé en milieu rural (en moyenne, 6,4 enfants par
femme) qu'en milieu urbain (4,0 enfants, en moyenne).
Graphique 36: Evolution comparative de
l'indice de fécondité du Cameroun, et de l'indice de
fécondité de l'Afrique subsaharienne
Source : Banque Mondiale
Le taux moyen de natalité au niveau national
connaît une baisse progressive liée à l'accentuation des
programmes de réduction des naissances par la pratique du planning
familial. Les campagnes de sensibilisation y relatives ont fait que le taux de
natalité de ce pays passe de 41,7 %o (entre 1987 et 1992) à 39,7
%o (entre 1993 et 1997) pour se fixer à 38,2 (entre 1998 et 2002).
En ce qui concerne la transition démographique, la
chute progressive et substantielle de l'ISF du pays qui est par ailleurs
inférieur à l'ISF de l'Afrique subsaharienne prise dans sa
globalité, est une confirmation du fait que le Cameroun est à une
phase relativement avancée de ce processus.ne D'après les
projections des Nations-Unies, fondées sur l'analyse des
différentes enquêtes de ménages disponibles, le Cameroun
serait entré dans la phase de transition démographique : le taux
annuel de croissance de la population totale qui était de 2,8 % à
la fin des années 90 serait actuellement de 2,3 % et atteindra sans
doute moins de 2 % en 2010.
I.1.2- La mortalité
Le taux de mortalité est encore globalement
élevé : 49 % de nos jours, notamment avec l'effet du VIH/SIDA.
Quant à la mortalité infanto-juvénile (enfants de 0-4
ans), elle est passée de 126 à 151 pour 1000. Par ailleurs la
mortalité maternelle demeure élevée, environ 430
décès pour 100 000 naissances.
Graphique37: Evolution comparée de la
mortalité (en pour 1000) du Cameroun et de l'Afrique
subsaharienne.
Source : Banque Mondiale
Pour la période 2006-2011, selon l'EDS MICS le risque
de mortalité infantile est évalué à 62
décès pour 1 000 naissances vivantes; le risque de
mortalité juvénile s'établit, quant à lui, à
63%. Quant aux composantes de la mortalité infantile, elles se situent
à 31 % pour la mortalité néonatale et à 31 % pour
la mortalité post-néonatale. Globalement, le risque de
mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le risque de
décès avant l'âge de cinq ans, est de 122 %. La principale
cause de mortalité infantile reste l'absence des soins (paludisme,
diarrhées, pneumonie...) dans les zones rurales dépourvues de
centre de santé.
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