WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Croissance démographique et développement en Afrique subsaharienne

( Télécharger le fichier original )
par Yannick ZAMBO ZAMBO
Université Paris Dauphine - Master2 Assurance 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2.2- Un système de santé non optimal

Les indications données dans le titre I.2.2.2 du présent chapitre, sur la morbidité et la mortalité en Afrique subsaharienne, démontrent la vulnérabilité des populations en matière de santé. En effet, la plupart des systèmes de santé du sous-continent ne répondent pas aux besoins d'une grande partie de la population. Parmi les raisons de cette défaillance, on peut citer : le manque de moyens devant permettre l'extension du réseau de centres de soins pour une couverture optimale des différents territoires, le manque d'équipements performants dans les centres existants, et l'inexistence d'une assurance santé universelle.

Alors que la Conférence d'Abuja sur la santé (2001) avait pris comme principale résolution de faire augmenter les dépenses y afférentes par pays à au moins 15% de leurs dépenses publiques totales, seuls 4 pays avaient déjà atteints cet objectif en 2010 (Burkina Faso, Rwanda, Libéria, Malawi). La moitié des pays affectent moins de 10% des ressources à ce secteur et 7 pays y allouentmoins de 5% de leurs recettes budgétaires29(*).

Le corolaire de toutes ces difficultés est l'espérance de vie à la naissance qui est la plus basse du monde pour les subsahariens. En 2010, cet indicateur de santé était de 55ans pour le sous-continent alors que la moyenne mondiale était de 72 ans.

Graphique13 : Espérance de vie des principales régions du monde

Source : généré à partir des données de la Banque Mondiale

II.2.3- La scolarisation

Pendant longtemps, la croissance du taux de scolarisation a été plombée par l'inégalité des genres au détriment des femmes. L'instruction des filles était reléguée au second plan dans de nombreuses communautés africaines. L'école était alors perçue comme un moyen pour les femmes, dont la soumission face aux hommes était la règle, de s'émanciper et donc d'aspirer à une relative indépendance. Il faut également mentionner l'insuffisance des revenus familiaux qui faisaient que les garçons soient prioritaires pour l'instruction. En effet, les dividendes à tirer de l'investissement dans la scolarisation des filles étaient considérées comme nulles pour leurs familles d'origine, étant entendu que le capital humain formé allait d'abord bénéficier à la famille et plus largement au clan auquel elles allaient appartenir dès qu'elles allaient se marier.

A la faveur de l'influence de la modernisation progressive des sociétés, de la sensibilisation continue des populations sur le bien-fondé de l'instruction et de la mise en place de la gratuité de l'école primaire et/ou maternelle dans certains pays (Cameroun, Benin, Kenya, etc.), d'énormes progrès ont été accomplis en Afrique subsaharienne à ces dernières années. A titre illustratif, l'écart du taux de scolarisation des garçons et des filles à l'école primaire était de 8 points en 1999, et se situe en 2010 à 4 points. Cela a également contribué à tirer vers le haut le taux de scolarisation global, celui des garçons ayant continué à croître.

Graphique 14 : évolution du taux de scolarisation global et du genre en Afrique subsaharienne.

Source : généré à partir des données de la Banque Mondiale

Cette évolution d'ordre quantitative constitue un motif d'espoir pour un développement accru du sous-continent dans les années futures, le capital humain étantune composante essentielle du développement d'une région.

C- INTERACTIONS ENTRE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET LE DEVELOPPEMENT AU COURS DES DENIERES DECENNIES

Dans cette partie de notre travail, l'objectif est de mettre en exergue s'il y a lieu, les effets réciproques que les indicateurs ou les facteurs de la croissance démographique et ceux du développement ont entretenus entre eux au cours des dernières décennies en Afrique subsaharienne. Notre démarche sera une approche par les modules (sous-systèmes des éléments de la famille de chaque concept pris deux à deux). Ces derniers seront choisis en fonction de la disponibilité des données et autres observations permettant la mise en évidence des effets univoques ou plurivoques entreleurs éléments constitutifs.

Mais avant d'aborder cette phase de l'analyse, il serait intéressant de faire une étude statistique sur l'amplitude des liaisons auxquelles on pourrait s'attendre entre les variables prises deux à deux ainsi que sur le sens des variations desdites variables.

V- Détermination des matrices de corrélation du système « croissance démographique vs développement » en Afrique subsaharienne : degrés de liaison des variables du système et analyse des causalités

Les coefficients de corrélation seront calculés puis analysés d'une manière générale puis détaillée. Le calcul général renvoie à l'interprétation du coefficient de corrélation entre l'indice de développement humain et le taux de croissance démographique en utilisant les valeurs prises par ces deux variables dans le passé. Le calcul détaillé de cette corrélation concernera quant à lui les corrélations croisées entre les variables intermédiaires de cesgrandeurs prises deux à deux.

* 29 (Jacky Mathonat, Disponibilité des ressources financières pour la santé dans les pays d'Afrique subsaharienne, AFD, 2010)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera