I.2.3- Niveau de transition démographique
Globalement, il ressort des analyses et descriptions ci-dessus
que la natalité et la mortalité sont en net recul malgré
les évènements perturbateurs que peuvent être les guerres
et les épidémies. La natalité par l'intermédiaire
de la baisse de la fécondité a par exemple chuté de en
1960 à en 2010. Il en de même de la mortalité qui a fait
l'objet d'analyses dans le paragraphe I.2.2.2 de ce travail. L'on peut donc
affirmer que dans son ensemble et malgré le retard pris par rapport
à toutes les autres grandes régions du monde, l'Afrique
subsaharienne a déjà entamé la deuxième phase de sa
transition démographique marquée par une tendance
baissière de sa fécondité.
Carte N°3 : Transition
démographique de l'Afrique subsaharienne par rapport à celle des
autres régions du monde (2009)
Source : http://www.blogg.org
IV- Le développement en Afrique au sud du
Sahara
D'un point de vue du développement, l'Afrique
subsaharienne est la région du monde la moins avancée. Le
sous-continent enregistre depuis belle lurette les records de faiblesse de son
indicateur de développement humain (IDH), qu'induit le niveau de ses
principales variables intermédiaires que sont l'éducation, la
santé et le niveau de vie de ses populations.
II.1- Analyse descriptive de l'évolution du
développement en Afrique subsaharienne
Graphique 10 : évolution comparée
IDH
En s'en tenant à l'indice de développement
humain qui est l'indicateur de bien-être le plus communément
utilisé, il ressort que l'Afrique subsaharienne dans son ensemble a un
niveau de développement faible. Malgré une amélioration
ininterrompue depuis au moins le milieu des années 70, cet indice n'a
pas encore franchi le seuil de 0,5 qui fait passer de région à
indice faible et donc en voie de développement, à région
en développement. Avec in IDH de 0,463 en 2011, l'Afrique subsaharienne
est la région la moins avancée en la matière.
Cependant, il est à souligner la différence des
niveaux d'indice et donc de développement entre les pays faisant partie
de cette aire géographique. A tire d'exemple en 2011, il existe aussi
bien des pays à indices (36 pays au total) que des pays à indice
moyen(13 pays au total). Les indices des Seychelles et de la République
démocratique du Congo (resp. 0,773 et 0,286) constituent les deux
extrema.
Graphique 11 : Disparité entre les IDH
des pays subsahariens (année 2011).
Source : PNUD
II.2- Analyse explicative
Le faible niveau de développement de l'Afrique
subsaharienne s'explique en grande partie par le retard accusé par le
sous-continent en matières de revenu et donc du niveau de vie, de
santé et dans une certaine mesure de l'éducation.
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