I.3 Les différentes filières de
traitement des boues
Les boues résiduaires se présentent sous une
forme liquide et avec une forte charge en matière organique hautement
fermentescible. Ces deux caractéristiques sont gênantes et posent
beaucoup de problèmes techniques pour leur évacuation «
quelle que soit la destination », parmi lesquels leur transport et leur
stockage qui conduisent souvent à des problèmes de manipulation
et des nuisances olfactives. Ceci impose le choix d'une filière de
traitement dès l'installation de la STEP.
Généralement, le traitement des boues a deux
objectifs :
I.3.1 La stabilisation
Pour empêcher ou réduire les problèmes de
fermentation et d'éviter ainsi les nuisances olfactives. La
stabilisation peut être biologique par voie aérobie ou
anaérobie (méthanisation) ou chimique (chaulage ou autres
traitements) (Office International de l'Eau, 2001). La stabilisation biologique
présente l'avantage de limiter l'évolution ultérieure de
la composition des boues.
I.3.2 La déshydratation
La concentration des boues qui a pour objectif de
réduire leur volume (plus de 97 % d'eau) par épaississement
et/ou par déshydratation pour faciliter par la suite leur transport et
leur stockage. Un conditionnement est souvent utilisé en amont pour
favoriser la séparation liquide-solide à l'aide de floculants
organiques de synthèse ou minéraux, et autoclavage. Selon la
puissance du procédé de séchage utilisé,
épaississement, déshydratation ou séchage thermique, on
obtient des boues à différents pourcentages de siccité :
Boues liquides (4 à 10 %), Boues pâteuses (10 à 25),
Boues solides (25 à 50 %), Boues granulées ou en poudre pour une
siccité supérieure à 85 % (ADEME, 1996).
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