Les différentes activités exercées dans
ce milieu périurbaine de la ville province de Kinshasa pour la
population riveraine du quartier Mbuki dans la commune de MONT NGAFULA se
repartissent en quatre grands axes à savoir : l'agriculture
itinérante sur brûlis ; la collecte des bois de chauffe ; la
carbonisation (fabrication de la braise ou charbon) et l'exploitation ou
ramassage des PFNL.
· Agriculture itinérante : les systèmes
agraires pratiqués autour de la ville est à la base de la
dégradation de la végétation. Surtout dans le cas
où le système utilisé serait l'agriculture
itinérante. Dans ce mode d'agriculture, on laisse à la nature les
soins de reconstituer la fertilité du sol par une période de
jachère. Plus la jachère est longue, plus le sol prend le temps
de se reconstituer et de restaurer sa fertilité. Malheureusement autour
de la ville de Kinshasa le besoin de survie ne permet plus de longues
jachères. Cela réduit sensiblement la fertilité et la
productivité des terres. La fertilité du sol étant
réduite, la population est obligée de cultiver des nouvelles
terres pour accroitre la production et même des terres marginales et des
zones à risques (sur les flancs des collines, lits majeurs des
rivières...) ne se prêtant pas bien à l'agriculture. Cette
augmentation de la superficie des champs diminue celle de la forêt.
Selon MAFWILA (2010), le paysan s'est servi de l'agriculture
itinérante depuis longtemps pour exploiter le sol à l'aide de
jachère. Ce système a engendré des problèmes
alimentaires qui ont conduit à l'épuisement des sols à
cause d'augmentation de la population. Ainsi l'agriculture itinérante
devait par conséquent être abandonnée en faveur d'autres
systèmes. C'est ainsi que sont nées l'agriculture commerciale,
Agriculture intégrée et la permaculture.
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Une Agriculture moderne ne doit plus se limiter à la
seule production des denrées alimentaires. Le paysan a des taches
nouvelles à remplir à savoir :
· Conserver des bases naturelles de vie ;
· Protéger l'environnement ;
· Pratiquer une Agriculture durable et respectueuse de
l'environnement.
L'agriculture d'abattus-brulis souvent pratiquée en
zone forestière inter tropicale humide suppose d'abord que soit ouverte
une éclaire dans la forêt dense pour que les plantes
cultivées (cultures) accèdent à l'énergie solaire.
C'est l'abattus du couvert forestier souvent partiel, intervient en
début de saison sèche, de façon à ce que les
feuilles et les bois morts lassés par terre perdent une grande partie de
leur eau et puisse bruler aisément ( Pendje et Baya, 1992).
· La collecte des bois de chauffe et de matériaux
de construction : Dans les régions de forêt dense, le bois mort
peut suffire aux besoins locaux en combustibles. Dans la plupart des villages
et des centres urbains, beaucoup de ménages n'ont pas accès
à l'électricité, c'est ainsi que des groupes et des
individus organisés leur apportent le bois de chauffage à l'aide
de véhicules. L'abattage d'arbres pour obtenir des combustibles se fait
autour des villages ou villes ou il existe un marché commercial pour le
bois de chauffage et le charbon.
· La carbonisation (ou fabrication des charbons de
bois)
L'opération de carbonisation et de la
préparation de champ commencent par la coupe de sous bois, abattage de
gros arbres, morcellement, débardage, montage de
four, préparation de coupe feu, incinération du
champ et afin vient le bouturage.
Le montage de four se fait à l'aide de morceaux de
bois de dimensions différentes. Après montage, s'en suit
l'enfournement qui consiste à combler le four avec de la paille puis de
la terre tout au tour du four. Après l'enfournement vient la
préparation des évents qui sont des poches d'évacuation de
fumer afin le défournement qui consiste à ouvrir le four pour
leur triage et le remplissage dans les sacs pour la vente.