Cette enquête a constitué pour nous une
expérience très enrichissante malgré les
difficultés rencontrées tant dans sa préparation que dans
la collecte des données.
Pendant la passation de notre questionnaire, nous devions
régler un certain nombre des questions notamment celle liée au
fait que nous venions d'arriver pour la première fois à
Montréal, qu'à ce titre il nous fallait une intégration
rapide vu le délai imparti pour réaliser notre enquête;
mais également, celle de notre acceptation ou pas, par les membres de la
communauté haïtienne suite à cet exercice des
questions/réponses auquel nous les soumettions.
Forte heureusement pour nous, nous avions été
bien reçu tant au sein des deux structures d'accueil(laboratoire LARIM
et Maison d'Haïti) dont la mention rassurait les répondants,
(certes pas tous mais dans leur grande majorité) que dans les
différents organismes de la communauté haïtienne de
Montréal.
En dépit de tous ces questionnements, nous avions
décidé malgré tout de relever le défi avec comme
objectif, l'acquisition à l'issue de notre stage, d'une
expérience riche d'enseignements tant sur le plan humain que technique;
humain parce qu'il nous arrivait avec certains répondants d'avoir des
conversations au delà même de notre questionnaire et technique
étant donné que nous devrions nous familiariser sans aucune
assistance à l'utilisation d'un nouveau logiciel (SPHINX); de plus, nous
avions là l'opportunité de travailler dans un laboratoire de
recherche dont les missions ne correspondaient pas forcement au travail qui
nous avait été demandé.
Ce stage a été largement apprécié
car nous disposons aujourd'hui d'une expérience certes modeste, dans le
domaine des enquêtes si bien que nous pourrions s'il nous était
demandé, de procéder à l'élaboration d'un
questionnaire, à la collecte des données et enfin au traitement
et aux analyses des résultats d'une enquête similaire ou
même dans un domaine autre que les TIC. De plus, nous avons appris
beaucoup de notions statistiques qui jusque là nous étaient
inconnues.
Outre les raisons qui nous ont poussé à
effectuer ce stage ainsi qu'à exprimer notre appréciation, il
convient cependant de retenir les faits saillants qui donneront une vision
globale quant à l'état d'appropriation des technologies
d'information et de communication par les membres de la diaspora haïtienne
de Montréal.
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En effet, les résultats peuvent se résumer comme
suit :
·
Notre enquête s'est faite au moyen d'un
échantillonnage aléatoire portant sur 250 répondants dont
132 hommes (52,8%) et 118 femmes (47,2%) qui est une portion négligeable
des membres de cette communauté, estimés à plus de
100.000;
· Les répondants dans une très large
majorité, sont nés en Haïti (87,6%), mais également
au Canada (10,8%) et dans d'autres pays (1,6%). En effet, 72,8% de cette
population est arrivée essentiellement par Montréal et ce,
à partir de 1976 et 22% est née entre 1970 et 1980; 40,8% des
membres de la communautés sont mariés avec tout de même
33,6% des célibataires, des femmes en majorité;
· Sur le plan de la scolarité, 46,4% des
répondants ont le niveau plus d'un secondaire, 44% sont des
salariés et 32% ont plus de 20.000$ comme revenus annuels;
· Les outils de communication les plus utilisés
pour communiquer avec Haïti au regard de notre enquête, sont le
téléphone fixe à 73,4%, le téléphone
cellulaire à 61,2%, la messagerie Internet à 43,6% et 27,6% pour
les réseaux sociaux notamment Facebook;
· En ce qui concerne l'utilisation d'internet pour le
loisir et la vie sociale, 69,6% des répondants communiquent avec leurs
proches, 52,8% pour le maintien d'un contact permanent avec la
communauté haïtienne;
· Dans la vie citoyenne, Internet est utilisé
à 62,8% pour consulter les médias et se tenir au courant de
l'actualité;les sites des médias nationaux (presse, radio,
télévision) constituent la première source d'information
des répondants sur Internet et ce à hauteur de 57,2%.
· pour ce qui est de la vie quotidienne, l'Internet
à 58,4% pour la recherche des informations de proximité
(transport, voirie, cadre de vie);
La présente enquête est de toute évidence
entachée d'erreurs, mais nous osons croire, sans prétention
aucune, qu'elle pourrait pousser au lancement d'une enquête plus
approfondie sur l'usage des TIC dans la diaspora haïtienne de
Montréal.