Memoire Online - Mise en place et fonctionnement des organes d'appui et de pérennisation des plateformes d'innovation du programme Cos- Sis ( convergence des sciences )au Bénin


Prof.				DEPARTEMENT UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (BENIN) ****** FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES **** D'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL ******
	MISE EN PLACE ET FONCTIONNEMENT DES ORGANES D'APPUI ET DE PERENNISATION DES PLATEFORMES D'INNOVATION DU PROGRAMME CoS-SIS/BENIN
	Superviseur THESE Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome Option : Economie, Socio-Anthropologie et Communication Présentée et soutenue par : Jérémie Comlan DOSSOU Le 21, Décembre 2011 : Co-superviseur : Dr. Ir. Simplice Davo VODOUHÊ Prof. Dr. Ir. Dansou KOSSOU Composition du Jury : Président : Prof. Dr. Ir. Rigobert C. TOSSOU Rapporteur : Prof. Dr. Ir. Simplice D. VODOUHÊ 1er Examinateur : Prof. Dr. Ir. Dansou KOSSOU 2e Examinateur : Dr. Ir. Pierre VISSOH Année académique 2010-2011


Supervisor Prof.			DEPARTEMENT UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (BENIN) ****** FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES **** D'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL ******
		ESTABLISHMENT AND FUNCTIONING OF SUPPORTING AND SUSTAINING STRUCTURES OF INNOVATION PLATFORM OF CoS-SIS/BENIN PROGRAM
		THESIS Submitted to obtain the degree of "Ingénieur Agronome" Option : Economie, Socio-Anthropologie et Communication Presented and defended by : Jérémie Comlan DOSSOU December, 21^th 2011 : Co-supervisor : Dr. Ir. Simplice Davo VODOUHÊ Prof. Dr. Ir. Dansou KOSSOU Jury Composition : Chairman : Prof. Dr. Ir. Rigobert C. TOSSOU Reporter : Prof. Dr. Ir. Simplice D. VODOUHÊ 1st Examinator : Prof. Dr. Ir. Dansou KOSSOU 2nd Examinator : Dr. Ir. Pierre VISSOH Academic year 2010-2011

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Les recherches qui ont conduit à la présentation de ce travail ont été
financièrement et matériellement appuyées par le programme Convergence

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Je certifie que ce travail a été conduit et réalisé par Jérémie Comlan

DOSSOU, étudiant à la Faculté des Sciences Agronomiques, au Département d' Economie, de Socio - Anthropologie et de Communication pour le développement rural, sous ma supervision.

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DEDICACE

Je dédie ce travail à ma très chère famille DOSSOU pour tous ses efforts consentis à ma

Je dédie également ce travail à KOTCHONI Germain, un camarade promotionnaire qui nous a prématurément quitté en deuxième année. Germain, ceci est la preuve que je ne t'ai pas oublié. Où que tu sois, paix à ton âme.

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REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail a été possible grâce à la contribution inconditionnelle d'un certain nombre de personnes auxquelles nous tenons à témoigner nos sincères remerciements.

A vous tous, qui, sans lesquels ce travail ne saurait être bien conduit, recevez ici, mes profonds remerciements. Ce sont notamment :

- Professeur Simplice Davo VODOUHÊ qui a accepté, en dépit de ses multiples occupations, de superviser ce travail. Vos points de vue qui ont toujours été l'épine dorsale de nos axes de réflexion nous ont beaucoup aidés dans la conduite de ce travail. Merci.

- Professeur Dansou KOSSOU pour avoir accepté co-supervisé ce travail et nous avoir permis d'effectuer ce travail au sein du Programme Convergence des Sciences : Renforcement des Systèmes d'innovation (CoS-SIS) dont il est le coordonateur national. Nous le remercions également pour ses divers apports en ce qui concerne les orientations stratégiques du travail.

- Professeur Jean T. Claude CODJIA, Mr. Ramanou FASSASSI, Mr. Maxime AKAMBI, Mr. Isaac ADJE et Mr. René TOKANNOU tous membres de l'équipe de gestion du programme CoS-SIS pour s'être rendus disponibles chaque fois que je les sollicitais pour quelques informations que ce soit.

- Docteur Pierre VISSOH qui a lu et corrigé les différentes versions de ma proposition de recherche et de ma thèse. Vous avez aussi toujours répondu favorablement à toutes mes sollicitations. Sachez que vos conseils et les informations que vous me fournissiez ont été d'une grande utilité pour moi. Je vous en suis grandement reconnaissant.

- Docteur Elisabeth ZANNOU pour m'avoir considéré comme son enfant tout au long de ce travail. Ici, les mots me manquent pour exprimer toute la reconnaissance que je vous dois. Que Dieu vous bénisse.

- Docteur Aliou SAÏDOU pour ses précieux conseils et pour son ouverture d'esprit vis-à-vis de mon travail. Sachez que vos suggestions ont été d'une grande utilité pour moi surtout lors de la phase de collecte des données sur le terrain.

- Aux Doctorants Euloge TOGBE, Edmond TOTIN, Essegbemon AKPO, YEMADJE Rolland et Nathalie KPERA pour les diverses informations et conseils qu'ils m'ont fournis en vue de l'amélioration de ce travail.

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- Aux Responsables Communaux de la Promotion Agricole (RCPA) des communes de Covè, de Zagnanado, de Nikki, de N'dali, de Kandi, de Sakété et de Djidja pour leur franche collaboration lors de notre phase de terrain.

- Tout le personnel enseignant et administratif de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi qui a su apporté leur juste contribution à ma formation.

- Les Ingénieurs Morest AGOSSADOU, Sam BODJRENOU, Nicaise DEGUENONVO, Jourdain LOKOSSOU, Djalal ARINLOYE, Fifamin QUENUM, Ulrich ASSOGBA, Chadrac AHAMIDE pour leurs précieux conseils et contributions à la réalisation de ce travail.

- Tous les camarades de la trente-cinquième promotion qui ont su entretenir des relations conviviales avec moi et sans lesquels mes études seraient jonchées de difficultés.

- Tous les amis de la maison Cité des Anges sis dans le village universitaire avec lesquels j'ai entretenu de bonnes relations.

Je remercie également ma famille notamment mon père Didier Zannou DOSSOU et ma chère mère Jeanne AHONANTCHEDE pour leur soutient matériel, moral et surtout financier tout au long de ma formation.

Je remercie aussi et surtout ma très chère Cécile GOUDJIHOUNDE pour son sens d'amour et de soutien pour tout ce que j'entreprends.

Que tous ceux qui se reconnaissent à travers ce travail sachent que je ne les ai pas oubliés, mille merci à vous.

Nos remerciements vont enfin vers le Seigneur tout puissant pour tous ses bienfaits et pour nous avoir gardés en bonne santé tout au long de notre formation.

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RESUME

Le programme Convergence des Sciences, axé sur le Renforcement des Systèmes d'Innovation (CoS-SIS) intervient auprès des producteurs pour une amélioration de leurs conditions de vie. Ce programme utilise l'approche participative pour la mise en place des systèmes d'innovation et différents organes ont été mis en place à cet effet au niveau village (plateforme d'innovation), communal (Groupe de Concertation et d'Innovation - CIG -) et national (Programme Management Team - PMT -, Domain Advisory Group - DAG -). Ce travail a analysé la mise en place de ces organes et leur fonctionnement. Pour le faire, nous avions fait la documentation, l'étude exploratoire, la collecte et l'analyse des données. L'observation et l'entretien ont été utilisés pour collecter les données. Les logiciels SPSS v.16 et Excel 2007 ainsi que le diagramme de Venn, le diagramme de synthèse et l'analyse SWOT ont été utilisés pour analyser les données. Les Groupes de Concertation et d'Innovation (CIGs) des communes de N'dali, de Covè, de Zagnanado et de Sakété sont notre objet de recherche.

Les résultats obtenus montrent une diversité des acteurs (quatre à six types d'acteurs au niveau de chaque CIG). Les membres des CIGs ont été choisis lors d'un atelier de restitution organisé au niveau de chaque zone d'intervention du programme. Les représentants des producteurs, les représentants de la recherche et les représentants des agents d'encadrement sont les acteurs constamment rencontrés au niveau des CIGs. L'âge moyen des membres des CIGs est de 40 ans et le quart des CIGs est composé de femmes. Le CIG de Covè-Zagnanado est moins pourvu en membres diplômés que les CIGs de Sakété et de N'dali. Le CIG offre un cadre d'échange d'expériences, d'expression de problèmes, de discussion et de recherche de solutions aux producteurs. Certains problèmes ont pu avoir un début de solution à partir des CIGs ; c'est l'exemple de la mise en place de nouvelles techniques de lutte contre les ravageurs du coton appelée lutte étagée ciblée (LEC) approuvée par les producteurs. D'autres problèmes comme l'approvisionnement en intrant dépassent les capacités des CIGs qui s'en remettent à l'échelle supérieure (PMT). Les CIGs étant pour la plupart mise en place en 2010, leur fonctionnement normal souffre encore de quelques problèmes notamment les problèmes d'organisation interne et de communication. Des études minutieuses doivent donc être faites pour identifier les voies et moyens d'amélioration des CIGs en vue d'aboutir à des CIGs correctement fonctionnels.

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ABSTRACT

Convergence of Science, Strengthening Innovation Systems (CoS-SIS)-based plan, gives assistance to farmers for the improvement of their livelihood. Different structures were set up at village (Innovation platform), district (CIG) and national (PMT, DAG) level through a participatory approach to develop innovation systems at village level. This

work addressed the setting up and the functioning of these
structures. Documentation, exploratory study, data collection and analysis were used in the methodology. CIGs of N'dali, Covè, Zagnanado, and Sakété districts were our research units.

Results showed a diversity of actors (farmers, research, agricultural technicians representatives). Members of CIGs are 40 years old on average with 25 % of women. Cove-Zagnanado district exhibited less qualified CIGs members than Sakété and N'dali. CIGs provide for farmers a framework for exchanging experiences, expressing, discussing and solving their problems. Some problems are partially resolved whereas other require the intervention of the higher level (PMT). For having being established in 2010, CIGs are still facing organization and communication problems. Careful studies must be carried out to improve their functioning.

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TABLE DES MATIERES Pages

2.2.3. Rôle des institutions de recherche dans l'élaboration et l'adoption des innovations 11

2.2.5. Eléments d'efficacité des institutions (basé sur les éléments de pratique pour l'analyse

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5.4. Rôle et fonctionnement des CIGs au niveau des plateformes d'innovation locales 54

5.4.1. Rôle de chaque acteur dans la résolution des problèmes des producteurs 54

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à

IPR/IFRA Institut Polytechnique Rural / Institut de Formation et de la Recherche

NUFFIC Netherlands organisation for international cooperation in higher education

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Tableau 1 : Domaines d'intervention du programme par commune et communes pourvues

en CIG 21
Tableau 2 : Domaines d'intervention du programme CoS-SIS au Bénin, au Ghana et au

Tableau 5 : Nombre d'autres fonctions et activités qui occupent les acteurs en dehors de

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : L'innovation en fonction des changements techniques et institutionnels (adapté

Figure 2 : Théorie du programme CoS-SIS (adapté de van Huis et al., 2011) 28

Figure 5 : Répartition des acteurs en fonction du sexe et de la commune d'implantation du

Figure 9 : Types d'activités ou professions qui occupent des acteurs en dehors de celles qui

LISTE DES ENCADRES

Encadré 1 : Version d'un acteur par rapport à sa capacité à exécuter correctement les

Encadré 3 : Version d'un acteur par rapport à la présence de membres influents dans son

Encadré 5 : Version d'un représentant de producteur du CIG de Covè-Zagnanado 51

Encadré 6 : Version d'un producteur membre de CIG et de plateforme d'innovation à

Encadré 7 : Version d'un membre CIG de 36 ans producteur de riz à Zagnanado 60

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1. INTRODUCTION GENERALE

Chapitre 1

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1.1. Introduction

Dans la plupart des pays en voie de développement, le développement socio-économique basé sur le développement de la recherche n'est plus une simple question de mise en place de paquets technologiques (Nederlof et al., 2007). Le développement socio-économique est une oeuvre de longue haleine qui se fonde sur les ressources disponibles, les stratégies et politiques adéquates mises en place par l'État et la qualité des hommes dont dispose la nation (Boungou Bazika, 2010). Aujourd'hui, non seulement, l'approche considérant le système d'innovation s'impose de plus en plus dans la recherche mais aussi et surtout les arrangements institutionnels entre divers acteurs de recherche-développement (R&D) sont les nouvelles pistes développées. Les institutions sont devenues des priorités des politiques de recherche, de vulgarisation et de développement du secteur agricole.

En Afrique de l'ouest et particulièrement au Bénin, diverses structures de recherche mettent en place des paquets technologiques destinés notamment aux petits producteurs dans l'optique d'améliorer leurs productivités et leurs situations de pauvreté. Mais pour cause de non implication des producteurs à la base dans la mise en place des paquets technologiques, ces derniers peinent à être adopter. Pour Mutimba (1997), les agriculteurs africains ont été résistants aux technologies qui leur sont proposées par des chercheurs. Ceci a surtout conduit à la conception d'une nouvelle voie de la science impliquant les agriculteurs, futurs utilisateurs des technologies. Un partenariat se basant sur la valorisation des savoirs locaux est ainsi établi entre les structures de recherche et les producteurs. Malgré ce partenariat, l'atteinte de certains objectifs des structures de recherche (adoption des innovations, amélioration de productivité, réduction de la pauvreté des petits producteurs) nécessite des améliorations.

La présente étude se propose d'analyser la mise en place et le fonctionnement des CIGs installés par le programme Convergence des Sciences / Renforcement des Systèmes d'Innovation (CoS-SIS¹/Bénin) pour appuyer et faire pérenniser les plateformes d'innovation.

Cette étude s'inscrit dans la tradition de recherche de fin de formation à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome.

1 En anglais : Convergence of Sciences : Strengthening Innovation Systems : c'est un programme de recherche issu de la coopération inter-universitaire et exécuté au Bénin, au Ghana et au Mali.

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1.2. Problématique et justification de l'étude

Depuis 2002, où l'étude sur les causes de la faiblesse des taux d'adoption des résultats de recherche en Afrique occidentale et centrale (Stoop, 2002) a été menée, les bailleurs de fonds sont de plus en plus réticents à financer la recherche agricole car ils ne constatent pas la contribution de ces recherches à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) (Louwaars, com. pers., 2006 cité par Nederlof et al., op. cit.). Ceci intensifie la diversification des approches de recherche adoptées par les organismes de recherche. Depuis le système classique de recherche (top-down) jusqu'à la valorisation des savoirs locaux en passant par la participation, l'impact des résultats de recherche à été amélioré. Certes, ceci reste relatif (permet de résoudre d'une certaine manière les préoccupations des producteurs à un moment donné) car sur le long terme, l'impact diminue et disparait même dans certaines conditions.

Pour van Huis (et al., 2007), beaucoup de structures de formation ont des départements agricoles qui traitent de l'éducation, de la vulgarisation agricole mais très peu ont des départements consacrés à la façon d'organiser la recherche agricole et l'innovation dans différents contextes. Il continu en affirmant que l'efficacité de la recherche agricole est, cependant, loin d'être évidente et que l'absence d'impact de la recherche agricole ne peut pas être expliqué uniquement par les échecs de vulgarisation. Mais aujourd'hui on note une amélioration de ce système et ceci grâce à la détermination poussée des structures de formation et de recherche d'élaborer des paquets technologiques adaptés aux réels besoins des producteurs.

La nature du développement de la technologie elle-même étant très controversée et nécessitant des recherches approfondies, en particulier quand il s'agit de stratégies de réduction de la pauvreté en Afrique sub-saharienne (Stoop, 2002), la majorité des structures de formation et de recherche se sont malheureusement lancées sur ce seul chemin qu'elles considèrent comme solution pour l'amélioration de l'impact de la recherche agricole. Un peu partout dans le monde, la mise en place de nouvelles approches de recherche suscite non seulement leurs adoptions par les centres de recherche mais aussi la création de nouvelles structures de recherche en la matière.

Au Bénin, où le programme CoS (Convergence des Sciences) est à sa seconde phase d'exécution dénommée CoS-SIS, l'approche basée sur la valorisation des systèmes endogènes d'innovation dans une perspective d'interdisciplinarité est utilisée. Cependant, diverses communications ont montré que les plateformes d'innovation mises en place lors de la première phase du programme n'ont pu se pérenniser. C'est le cas des diverses techniques d'intensification proposées ces vingt dernières années par les services de

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développement et d'encadrement et qui ont connu un taux d'adoption faible et décroissant (Floquet et Mongbo, 1998 ; Douthwaite et al., 2002 cité par Olatoundé, 2005). Nederlof (2006), au cours d'une communication en 2006 a, à cet effet, posé la question relative aux causes du faible impact des résultats de recherches sur les pratiques agricoles. De cette question ressort une question fondamentale qu'est la voie utile pour la contribution des sciences à l'amélioration des statuts socio-économiques des agriculteurs pauvres. Ceci a donc conduit à l'amélioration du rôle des organes existants et qui soutiennent les plateformes d'innovation mises en place. Est-ce-que ces organes contribuent réellement à l'atteinte des objectifs qui soutiennent leur création ?

Cette question ouvre ainsi la voie à cette étude que nous mènerons au sein du programme CoS-SIS qui nous permettra, à partir de diverses méthodes de collecte de données, d'analyser le rôle des divers organes impliquées notamment les Groupes de Concertation et d'Innovation (CIGs)². Cette étude a pour but d'analyser le fonctionnement des organes du programme CoS-SIS en particulier les CIGs afin de déterminer les forces et faiblesses de ces derniers.

1.3. Objectifs de recherche

1.3.1. Objectif global

L'objectif global de la présente recherche est d'analyser le fonctionnement des organes de

1.3.2. Objectifs spécifiques

1.4. Questions de recherche

Q1 : la composition des CIGs favorise t-elle la liberté d'expression de chaque acteur qui les constituent ?

Pour élucider cette question, les indicateurs suivants ont été choisis : implication des membres des CIGs, comportement général des acteurs.

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Les indicateurs à prendre en compte ici sont : relation entre les acteurs des CIGs et d'autres organes de CoS-SIS, influence des CIGs sur les autres organes de CoS-SIS.

Q3 : les CIGs renforcent-ils les capacités d'innovation des producteurs membres des plateformes d'innovation ?

Dans cette question, les indicateurs choisis sont : résultats obtenus par divers acteurs, objectifs assignés à chaque acteur, impact des actions des CIGs et les innovations locales obtenues, capacité des producteurs des plateformes d'innovation à innover et à être indépendant vis-à-vis du programme.

1.5. Résultats attendus

- et des recommandations sont faites pour l'amélioration du rôle des organes et/ou de

1.6. Articulation du document

Le présent document est subdivisé en six (6) chapitres présenté comme suit :

- Chapitre 1 : c'est le chapitre introductif. Il présente l'introduction de ce travail, la problématique et sa justification, les objectifs et hypothèses de recherche et enfin les résultats attendus.

- Chapitre 2 : ce chapitre présente une clarification de quelques concepts clés qui ont été utilisés tout au long de ce rapport. Il présente également quelques théories en le domaine.

- Chapitre 3 : ici, la démarche méthodologique utilisée depuis le début de la recherche jusqu'à l'élaboration du rapport définitif est exposée.

- Chapitre 4 : l'objet de ce chapitre est la présentation du programme CoS-SIS.

- Chapitre 6 : énumère les grandes conclusions et suggestions qui se dégagent de cette étude.

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2. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE

Chapitre 2

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2.1. Cadre conceptuel

Ici, nous définirons certains termes ou expressions qui seront souvent utilisés au cours de l'étude. Nous nous limiterons seulement à quelques termes ou expressions saillants, indispensables à la compréhension ou dont l'usage est souvent sujet à confusion.

2.1.1. Rôle

Un rôle est une position, une situation, un positionnement, un statut, une référence, un lien, un repère, un levier, ... C'est autant de choses qu'il est nécessaire d'être et donc de faire pour que nos interlocuteurs, notre public, notre auditoire, décident qu'il faut accorder de l'attention et par conséquent être prêts à accorder de l'existence à celui qui émet tout autant qu'à ce qu'il émet.

Pour Rocheblave (1963), le rôle est un modèle organisé de conduites, relatif à une certaine position de l'individu ou d'une structure dans un ensemble interactionnel. Par rapport à notre étude, nous désignons donc par rôle, l'ensemble des attributs et fonctions assignés aux organes et joués par ces derniers et les acteurs qui les constituent.

2.1.2. Organe

Selon le dictionnaire Larousse (2011), l'organe apparaît comme une institution chargée de faire fonctionner une partie de l'Etat ou d'une entreprise.

«L'institution apparaît comme un terme générique en résonance avec les notions d'organisation, de structure, de communauté, de groupement, de collectif ; de règles morales, religieuses, laïques ou juridiques, de valeurs, de conventions, de normes. Il s'agit encore de conduites, d'activités privées ou collectives - ainsi que de leurs supports - et, en amont, de manières de faire, de penser et de percevoir même, qui présentent une grande stabilité sans être pour autant immuables» (Corei, 1995). Mais pour ce qui nous concerne, l'institution sera vue sous l'angle d'organisation, de structure (Guerra, 2003 ; Uphoff, 1992 cités par Sinzogan, 2006).

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2.1.3. Acteur

Freeman (1984) définit un acteur comme «tout groupe ou individu qui peut affecter ou est affecté par la réalisation de l'objectif d'une société». Les acteurs représentent, dans le cadre de notre étude, l'ensemble des personnes qui travaillent au sein des différentes structures du programme.

2.1.4. Pérennisation

Pérenniser, c'est faire en sorte que les actions menées continuent même lorsque les feux de l'action se seront tournés vers d'autres démarches (Maire et al., 2000).

Ce concept sera vu sous l'angle de la durabilité des innovations introduites au près des producteurs. Le temps sera considéré comme un facteur primordial dans ce concept.

2.1.5. Plateforme d'innovation

L'objectif d'une plate-forme d'innovation est d'assurer le transfert technologique entre le secteur de la recherche et le secteur industriel. Elle permet un regroupement de moyens (équipements et moyens humains notamment) mis à disposition des acteurs économiques, notamment des entreprises, des ressources (location d'équipements, prestations, services...) leur permettant de mener à bien leurs projets de Recherche-Développement (R&D) et d'innovation (Glossaire technique tenerrdis, 2011). Nous allons nous limiter au cours de cette étude aux innovations introduites au près des producteurs et les plateformes d'innovation représentent les groupes de producteurs constitués au niveau local et qui contribuent à l'expérimentation et à la mise en place des innovations.

2.1.6. Programme de recherche

Le programme de recherche représente les structures et organismes de recherche au sein des quels nous pouvons avoir des institutions, organes et divers acteurs en perpétuel interaction pour l'atteinte des objectifs du programme. Ce sont en fait des centres et/ou projet/programme de recherche créés et qui sont en étroite collaboration avec les universités, les instituts de formation, les organismes régionaux et internationaux de recherche et autres structures associées. Pour notre étude, CoS-SIS est le programme de recherche sur lequel des investigations seront menées.

Pour Rogers (1983), une innovation est une idée, une pratique ou un objet qui est perçu comme nouveau par un individu ou une unité d'adoptants à un moment donné.

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Pour Yung et Bosc (1999), l'innovation est une combinaison nouvelle des facteurs de production. En agriculture, ces facteurs peuvent être le capital foncier, le travail, le capital d'exploitation, l'équipement, le matériel biologique (espèces, variétés), etc. De cette définition, l'innovation se distingue de l'expérimentation ou de l'invention. Ainsi, une technique essayée dans un coin par un paysan ou un chercheur n'est pas (encore) une innovation. Les thèmes techniques proposés par la recherche et le développement ne sont non plus des innovations. Ce sont des propositions techniques ou organisationnelles qui ne deviendront "innovations" que lorsqu'elles sont adoptées. Cette définition de l'innovation rejoint celle des économistes qui lui donnent l'un des contenus suivants :

- L'introduction de nouveaux types de marchandises sur le marché ; c'est à dire l'application de nouvelles fonctions d'offre ;

- L'introduction de changement de procédure sur les marchés ou l'ensemble de l'économie, c'est à dire une reforme sociale.

Pour Darré (1996), toute évolution durable des pratiques est une innovation. Cependant, il est à noter que le degré de nouveauté, les implications de l'innovation, varient considérablement selon les cas.

2.2. Cadre théorique

2.2.1. Types d'innovation

Le concept « innovation » a été utilisé au sens large et intègre les innovations institutionnelles, politiques et organisationnelles. Il comprend donc :

Pour chaque type d'innovation, on peut distinguer celles endogènes (innovations paysannes) ou exogènes (innovations issues de la recherche, de la vulgarisation, des sociétés privées et de l'agro-business...).

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Cette conception ne limite donc pas les innovations uniquement aux nouvelles découvertes issues de la recherche. Elles peuvent concerner les changements liés au mode d'organisation des producteurs, des institutions et des sociétés. Elles peuvent également concerner les processus des changements induits au sein des communautés et ceux liés à l'utilisation des technologies ou des pratiques agricoles déjà connues dans une partie de l'Afrique de l'Ouest mais pas diffusées dans une autre zone de la région.

Concernant chaque produit agricole, pratique ou institution, c'est le facteur d'innovation dans chaque cas qui est le plus important. L'identification de ce facteur permet de comprendre les caractéristiques clés de l'innovation et les obstacles liés à son utilisation dans d'autres contextes ou régions.

- L'innovation simple : elle introduit peu de changement sur l'exploitation agricole;

- L'innovation irradiante : elle permet de résoudre un problème sectoriel et a des répercussions sur l'ensemble de l'exploitation agricole;

- L'innovation systémique : elle implique l'adoption simultanée de diverses techniques cohérentes entre elles. Il s'agit d'un changement majeur et général, beaucoup plus complexe et risqué que dans les deux autres cas.

Si les innovations simples sont fréquentes, quasiment permanentes, ce n'est pas le cas des innovations systémiques, qui entraînent une forte recomposition de l'ensemble du système agricole.

Or, lorsqu'un système de production rencontre ses limites techniques lors de changements importants de l'environnement naturel ou économique, c'est bien ce type d'innovations systémiques/transformatrices qui est nécessaire. Les phases de passage d'un système à un autre sont souvent des phases de crise, le temps qu'un ensemble cohérent de nouvelles pratiques - si elles sont trouvées par les paysans, et si les conditions d'environnement économique et politique le leur permettant - se mettent en place.

2.2.2. De l'adoption et de la diffusion de l'innovation

Quelle que soit l'origine de l'innovation, il n'y a jamais (ou presque) pas d'adoption pure et simple. Les modèles de diffusion de l'innovation, fondés sur une lecture "épidémiologique" ou en " tache d'huile", sont au mieux des descriptions simplifiées à posteriori qui ne rendent pas compte des processus à l'oeuvre. Une innovation ne se diffuse

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pas par effet de capillarité. Elle est plus ou moins largement adoptée au sein du ou des types d'exploitations agricoles auxquels elle convient, en fonction d'une série d'autres facteurs liés à la circulation d'information, à son intégration dans les systèmes de connaissance, à l'accessibilité des intrants, à l'acquisition de savoir-faire, etc. Au cours de ce processus, elle peut connaître des adaptations et recompositions. Comme l'explique Darré (1999) :

- Il n'y a jamais une simple application d'une technique d'origine extérieure à un groupe local: une adaptation est toujours nécessaire aux contextes spécifiques ;

- La mise en oeuvre d'une technique nouvelle s'accompagne nécessairement d'une adaptation des idées, des façons de concevoir l'innovation et de l'évaluer.

Une technique nouvelle n'a pas de pertinence par elle-même ou d'un strict point de vue agrotechnique. Elle demande des savoir-faire qui sont plus ou moins complexes à acquérir et à maîtriser. Elle n'a de sens que lorsque sa mise en pratique par des paysans qui sont dans des situations économiques et sociales précises mettent en oeuvre un système de production (combinaison de systèmes de culture et d'élevage, grâce à une combinaison de terre, travail et capital) donné. L'importance d'une technique nouvelle réside simplement dans son intégration à ces systèmes de production qui la rendent accessible pour les paysans qui souhaitent la mettre en oeuvre en espérant en retour l'apport des avantages réels suffisants par rapport aux conséquences de son adoption sur le reste de l'exploitation agricole.

Dès lors, l'adoption est nécessairement indexée aux différenciations économiques (et parfois sociales), à la diversité des systèmes de production. Une technique a un «domaine de validité», en terme agronomique mais aussi socio-économique. Elle inclut (à des degrés divers selon les cas) des coûts, des risques, auxquels tous les paysans ne peuvent pas faire face de la même façon.

2.2.3. Rôle des institutions de recherche dans l'élaboration et l'adoption des innovations

La recherche qui est pertinente pour les agriculteurs pauvres en ressources nécessite l'implication des intervenants non universitaires, en particulier les agriculteurs (van Huis et al, op. cit.). Cela suppose que l'innovation émerge de multiples intervenants. C'est donc un processus qui se produit non seulement sur le terrain et au niveau des exploitations agricoles, mais aussi à un niveau plus élevée comme les organismes de recherche où des cadres indispensable de recherche sont fixés. Les institutions constituent pour une bonne partie de ces cadres qui circonscrivent l'impact de l'innovation.

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En macroéconomie, les résultats obtenus convergent pour montrer qu'un meilleur environnement institutionnel est favorable au développement économique. C'est ainsi que selon les calculs de régression effectués par les auteurs, la qualité des institutions économiques explique une part importante des écarts de croissance économique et d'investissement entre pays. Sans respect des droits de propriété, pas de développement économique durable (Borner et al., 2004). Cela montre bien le rôle des institutions dans le développement économique des nations. Rapporté au domaine de la recherche, les institutions pourraient améliorer l'impact des résultats de recherche sur les moyens de subsistance des producteurs africains. Bairoch (1997) a montré, à propos, que la productivité des agriculteurs dans les pays industrialisés (donc dotés de meilleures institutions) est tellement plus élevée que celui des agriculteurs africains.

Pour une restructuration du rôle des institutions qui pourra capter les aspects pertinents d'une voie alternative pour la science, van Schoubroeck (1999) cité par van Huis et al. (2007) a suggéré l'utilisation des critères, tels que la pertinence des questions de recherche par rapport aux problèmes des agriculteurs, l'efficacité dans la résolution de ces problèmes, l'approche utilisée en matière de faisabilité de la mise en oeuvre locale, l'acceptabilité en termes de qualité de l'ajustement avec la culture locale et la mesure dans laquelle les pratiques qui émergent peuvent être reproduites ailleurs.

Tekelenburg (2001) cité par van Huis et al. (2007) considère la compréhension et l'explication, l'efficacité, l'optimisation et la satisfaction comme des critères importants qui doivent s'appliquer à la recherche. Ainsi,

- la compréhension et l'explication nécessitent objectivité, validité et fiabilité;

- l'efficacité nécessite de développer les meilleurs moyens pour parvenir à une fin humaine;

- l'optimisation nécessite l'adaptation aux changements des conditions physiques, écologiques et du cadre économique. L'efficacité doit être réalisable dans les meilleures circonstances;

- la satisfaction exige un processus parmi les intervenants qui mène à la compréhension, l'accord, l'organisation, l'institutionnalisation et à une action concertée.

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2.2.4. Notion de libre expression

La liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la science, de la politique, de la philosophie, de la religion, de la morale, etc.

La condition fondamentale de cette liberté d'expression est l'instauration d'un régime démocratique au sein des nations.

? la liberté d'expression : permet à chacun d'exprimer librement ses idées par tous les moyens qu'il juge appropriés (ex : livre, film). Elle implique donc la liberté de la presse et, aujourd'hui, la liberté de la communication audiovisuelle. Cependant, cette liberté implique également le respect d'autrui. Ainsi, les propos discriminatoires sont punis par la loi ;

? la liberté d'association : affirmée solennellement en France par la loi du 1er juillet 1901, elle permet aux personnes partageant les mêmes opinions de s'associer au sein d'une même organisation (ex : un parti) ;

? la liberté de réunion : permet à plusieurs personnes de se réunir pour partager des idées ou soutenir une cause ;

? la liberté de manifestation : autorise des personnes soutenant une cause ou une opinion à l'exprimer dans la rue. Cette liberté s'accompagne nécessairement de limites afin de protéger l'ordre public.

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Considéré comme une liberté fondamentale, la liberté d'expression est inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH/ONU, 1948, article 19) : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit."

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Par ailleurs, la liberté d'expression connaît certaines restrictions qui sont fixées par la loi et qui sont jugées nécessaires au respect des droits et de la réputation d'autrui.

Au sein d'une organisation, d'une institution ou d'une structure, la liberté d'expression de chaque acteur permet d'exposer les différents points de vue sans aucune restriction. Les actions et discussions s'articuleront autour des préoccupations réelles des acteurs. En outre, les enjeux des acteurs influencent parfois cette liberté d'expression.

2.2.5. Eléments d'efficacité des institutions (basé sur les éléments de pratique pour l'analyse des institutions de Chaty, 1999)

L'analyse des institutions requiert un certain découpage ; ceci permet de ressortir les éléments d'efficacité des institutions. Le découpage peut s'effectuer de manière générique, autour des éléments suivants: les "habitants", les lieux et choses, et les règles.

1. Les "habitants" de l'institution: Ce sont généralement des agents ou acteurs qui ont des caractéristiques et des propriétés qui demandent à être étudiées. Il s'agit notamment de: - la position occupée : on entend ici la position institutionnelle définie par un grade et un statut (existence juridique, consacrée dans le contrat de travail) mais également l'occupation d'un poste défini d'un point de vue dynamique par la façon de l'occuper et l'image que ce type d'occupation fait produire en retour par les autres habitants de l'institution.

- les comportements: il s'agit des attitudes, des façons de faire, des modes d'évolution dans l'institution. La lecture du comportement des habitants institutionnels doit être effectuée parallèlement aux situations concrètes et ponctuelles dans lesquelles ils se trouvent. C'est la lecture croisée des différentiels de comportements, selon les situations, qui permet d'établir des données fiables pour l'analyse. Le repérage de ces comportements permet

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ainsi de mettre au jour les réseaux de relations et les systèmes d'entraide existants ; réseaux qui contribuent toujours à forger une réalité institutionnelle.

- l'inscription des agents et acteurs dans des groupes. Les habitants peuvent ainsi participer, appartenir à des groupes consacrés institutionnellement ou, au contraire, constitués de manière informelle; ces groupes peuvent correspondre à une logique d'action collective (ouverture) ou à une protection vis-à-vis des contacts extérieurs (fermeture).

- les pratiques: l'ensemble des actes commis par l'agent, tant du point de vue professionnel (la "pratique professionnelle") que du point de vue personnel, qui transparaît dans la pratique professionnelle à l'occasion de pratiques mobilisant des registres d'action "domestiques", et dans le cadre des scènes de vie plus personnelles.

- les discours: il s'agit de tous les discours (écrits, oraux, officiels, informels, ...) produisant du sens au sein de l'institution. L'étude de la structuration des discours est particulièrement heuristique dans le cadre de réunions formelles (réunions de service par exemple), montrant souvent la distribution des pouvoirs institutionnels mais également les effets des positions sociales, quant à la légitimité à prendre la parole en public, ou la capacité d'autocensure.

- les représentations : tous les habitants d'une institution sont motivés dans leurs comportements et leurs discours par des représentations qui relèvent pour une part de leurs expériences antérieures, et pour une autre part, de ce qu'ils connaissent de l'institution à laquelle ils appartiennent, connaissance faite de leur position institutionnelle, de leurs croyances à pouvoir bénéficier du changement en général, des réseaux auxquels ils appartiennent et des valeurs et représentations validées au sein de ces réseaux.

2. Les lieux et les choses: Souvent absents des analyses en sociologie des organisations ou en sociologie administrative, les lieux (bâtiments, locaux, couloirs, bureaux...) sont essentiels pour comprendre la structuration institutionnelle et la géographie du pouvoir. On a toujours pu constater que, quelle que soit la catégorie de personnel, les lieux et les choses constituent une dimension essentielle du travail, utilisés comme des marques valorisantes ou comme des arguments légitimes pour des revendications.

- la position géographique de l'institution: les lieux d'implantation d'une organisation (centre ville, banlieue, proximité avec d'autres services administratifs, éclatement sur plusieurs sites ...) définissent en partie ses règles de fonctionnement. L'éclatement sur plusieurs sites par exemple a souvent pour effet de créer une hiérarchie au sein des diverses "antennes", et définit dans une certaine mesure la structuration des interactions. Il

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définit également les rythmes institutionnels car certains sites sont souvent ouverts au public, d'autres fermés. La pénétration de corps étrangers dans l'institution contribue à la façonner, à la positionner vis-à-vis des autres sites, bref, à la marquer.

- l'allure extérieure des bâtiments: les images susceptibles d'être mobilisées par les agents sur leur propre institution est conditionnée également par les productions de sens architecturaux des bâtiments.

- la structuration interne des locaux : la distribution des bureaux et leurs aménagements correspondent très souvent à une véritable hiérarchie du pouvoir institutionnel. Par ailleurs, l'utilisation des locaux par les agents montre toujours une géographie des contraintes institutionnelles et des zones physiques de liberté. Il faut ainsi prendre le temps de "humer" la distribution des locaux et leur cohérence globale.

- les outils "techniques" : l'existence d'outils techniques intégrés à la structure peut conditionner très largement son fonctionnement et les interactions entretenues entre habitants, notamment par la capacité dont peuvent disposer certains habitants à leur faire jouer un rôle essentiel dans le domaine de la régulation institutionnelle.

3. Les règles: fondamentalement, on peut distinguer trois types de règles coexistant en permanence au sein d'une structure:

- les règles juridiques: l'ensemble des règles qui définissent le statut de l'institution, son fonctionnement (règlement intérieur par exemple), le grade et le statut des agents. Il s'agit des règlements au sens weberien du terme. Ces règles sont codifiées, formalisées, opposables à tous, sensées être appliquées à l'ensemble des agents et sur la totalité du territoire institutionnel. Elles s'insèrent dans un ensemble juridique plus vaste, tel que le statut des fonctionnaires pour l'administration, le code du travail pour les entreprises privées, mais également le code civil, le code pénal, l'ensemble des règles juridiques supposées régir le comportement humain au quotidien. Du point de vue de l'analyse institutionnelle, elles sont les plus simples à décrire de manière objective puisque inscrites dans des textes dont les fonctions sont identifiées. Ce sont leurs usages, leurs transgressions qui posent évidemment le plus de difficultés pour leur lecture, mais qui permettent également d'obtenir le plus d'informations sur la réalité institutionnelle (c'est-à-dire sur la somme des perceptions subjectives et des usages des codes).

- les règles pratiques définies par les dirigeants de l'institution: définies par les dirigeants de l'institution eux-mêmes qui, parce qu'ils occupent des positions institutionnellement et donc objectivement dominantes, sont en mesure (et en position) de valoriser - parfois d'imposer - des normes comportementales.

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- les règles pratiques définies par les agents eux-mêmes: quelque soit leur niveau hiérarchique ou leur position institutionnelle, les agents contribuent à définir des règles pratiques au même titre que les dirigeants institutionnels. Toutefois, ces règles pratiques contredisent les règles produites par les dirigeants (si elles les valident ou les accompagnent, on les considère plus comme leurs prolongements). C'est donc ici très nettement le rapport que l'agent entretient à son poste qui conditionne la propension à produire des règles allant à l'encontre des règles juridiques ou des règles pratiques des dirigeants, voire les deux à la fois. L'expérience prouve que bien souvent ces règles pratiques sont conçues et pensées en réaction aux règles pratiques définies par les dirigeants institutionnels.

- les règles de promotion: au sein de toute organisation, plusieurs types de "promotions" existent: les premières sont celles que l'on peut qualifier de "prévisibles" ; objectivées, elles sont inscrites dans des textes (l'idéal-type étant le concours passé par un agent administratif, de manière anonyme avec une appréciation de la valeur effectuée par une entité sans liens opérationnels avec l'institution habitée par l'agent). Tout comme pour le premier type de règles identifiées (les règles juridiques), elles sont d'une lecture aisée et on pourrait aller jusqu'à dire que ce ne sont pas celles qui procurent les plus riches informations sur la structuration d'un système institutionnel donné.

Le "biscuit" de l'analyste réside en effet ailleurs: là où les promotions reposent sur les marges d'action dont dispose tout dirigeant (marge d'action qu'il contribue évidemment à façonner) pour valoriser tel ou tel comportement, tel ou tel agent. Il est donc essentiel de repérer le(s) système(s) de promotion en vigueur au sein de la structure (ceci correspondant plus souvent à des réalités multiples), afin de comprendre ce qui peut s'apparenter à une promotion ou une rétribution. Car, bien évidemment, la perception des règles de promotion par les agents peut être différente selon le rapport qu'ils entretiennent à leur poste, c'est-à-dire également selon leur propre système de règles et les groupes auxquels ils appartiennent.

Cependant, analyser le rapport au poste d'un agent comme une relation entre ses origines sociales, sa position institutionnelle et ses capacités d'anticipation quant à l'évolution de son poste, permet d'approcher au plus près la complexité d'un système institutionnel, et la capacité dont dispose ce même agent d'user de cette complexité.

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2.3. Cadre analytique

Le cadre analytique est un outil qui permet de mettre en exergue les liens existants entre les différents concepts développés.

Les savoirs locaux constituent la première source de connaissances des producteurs. Ils permettent aux producteurs d'innover. Ceci devra à son tour être appuyé par des structures de recherche-développement en vue d'améliorer ces innovations locales.

Mettre le producteur au coeur de la mise en place de la technologie qui lui est destinée est de plus en plus utilisée aujourd'hui pour faire adopter rapidement la technologie par ce dernier.

Les stratégies développées par les structures de recherche-développement pour appuyer les producteurs dans la mise en place des technologies devront avoir pour finalité l'autonomisation des producteurs vis-à-vis des dites structures. Une autonomisation réussie pourrait donc conduire à une pérennisation des résultats obtenus.

Une analyse des organes d'appui et de pérennisation des plateformes d'innovation du programme CoS-SIS/Bénin doit s'orienter vers l'identification et la caractérisation des divers acteurs qui interviennent, l'identification des relations entre acteurs, la caractérisation et la détermination des forces, faiblesses, opportunités et menaces des différents organes impliqués.

La prise en compte de tous ces éléments dans l'étude permet donc d'analyser la mise en place et le fonctionnement des organes d'appui et de pérennisation des plateformes d'innovation du programme CoS-SIS/Bénin.

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3. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Chapitre 3

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3.1. Introduction

Présenté ici en trois grandes parties (phase préparatoire et exploratoire, phase de collecte des données, phase d'analyse des données), ce cadre expose les stratégies que nous avions adoptées pour collecter les données et les méthodes et outils d'analyse que nous avions utilisés.

3.2. Phase préparatoire et exploratoire de l'étude

3.2.1. Phase préparatoire

Au cours de cette phase, il s'est agit de la recherche et de l'exploitation de la littérature disponible sur notre sujet. Elle nous a permis de construire les grandes lignes de la problématique, de préciser les objectifs et questions de recherche et nous a conduit à la détermination des méthodes de collecte et les outils d'analyse des données que nous avions utilisés.

Notons que la revue documentaire, qui constitue une partie de cette phase et qui a été effectuée tout au long de notre étude, a été effectuée à la bibliothèque centre de documentation (BIDOC) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) et sur le site internet de ladite bibliothèque, au secrétariat du programme CoS-SIS, auprès des chercheurs associés et doctorants du Programme CoS-SIS et sur une multitude de sites internet.

3.2.2. Phase exploratoire

Au cours de cette phase, une identification exhaustive des organes (PMT, DAG et CIGs) avec leurs compositions sommaire ainsi que leur situation géographique a été effectuée. Les rôles joués effectivement par chacun des organes et leurs relations avec d'autres organes ont également été identifiés. Aussi, les zones d'intervention du programme notamment les sites d'expérimentation et d'action du programme ont été visités ; notons que les Chercheurs Associés (RA)³ et les doctorants du programme nous ont beaucoup guidés lors de cette visite. Parallèlement, ces derniers et d'autres acteurs du programme nous ont fourni d'importantes informations en relation avec notre thème.

Pour notre phase exploratoire, nous avions visités donc les sites d'expérimentation de Kandi, de N'dali, de Nikki, de Djidja, de Sakété, de Covè, et de Zagnanado. Cette visite nous a permis d'identifier parmi les zones d'intervention du programme, celles pourvues en CIG. Cette visite nous a également permis d'effectuer une prise de contact ferme avec tous les Responsables Communaux en charge de la Promotion Agricole (RCPA) des

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communes concernées. Notons que lors de cette visite exploratoire un pré-test a été réalisé à partir d'un questionnaire que nous avions élaboré suivant les objectifs consignés dans notre proposition de recherche. Ce pré-test nous a permis de relever les insuffisances dudit questionnaire afin de l'adapter aux enquêtés ; il nous a en outre permis d'évaluer la durée d'un entretien avec un enquêté.

3.3. Choix de la zone d'étude et des unités d'observation

3.3.1. Choix de la zone d'étude

La zone d'étude a été essentiellement les zones d'intervention du programme et

spécifiquement les zones où les CIGs ont été mis en place et fonctionnent déjà. Suivant les domaines d'intervention du programme, nous distinguons onze (11) communes dans lesquelles interviennent le programme et cinq (5) des onze sont pourvues en CIGs pour un total de quatre (4) CIGs actuellement mis en place. Quatre CIGs parce que les communes de Covè et de Zagnanado ne disposent que d'un seul CIG.

Tableau 1 : Domaines d'intervention du programme par commune et communes pourvues en CIG

Domaines d'intervention	Communes
	Covè*	Zagna-nado*	Nikki	Kandi	N'dali*	Dji- dja	Loko- ssa	Zè	Kloué- kanmè	Tovi- klin	Sakété*
Eau et agriculture	x (CIG)		x (CIG)
Coton				x	x (CIG)	x
Palmier à huile							x	x	x	x	x (CIG)

Ainsi, les communes qui ont fait objet de notre étude sont celles d'intervention du programme et celles pourvues en CIG. En fonction de nos objectifs, nous avions décidé d'intervenir au niveau des trois domaines d'intervention du programme en travaillant avec au plus un (1) CIG par domaine. C'est ainsi que, en se basant sur nos observations lors de la phase exploratoire et sur les entretiens que nous avions eu avec les chercheurs associés et les doctorants des domaines d'intervention, nous avons retenu les CIGs des communes de Covè et Zagnanado, de N'dali et de Sakété.

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3.3.2. Choix des unités d'observation

Les unités d'observation sur lesquelles nous avions eu à travailler sont les différents

acteurs regroupés au sein des CIGs. L'identification difficile d'une bonne partie des acteurs constituant chaque CIG par certains acteurs membres de ces CIGs montre bien la non permanence de la plateforme que constitue les CIGs.

3.4. Collecte des données

Cette phase a consisté en la collecte des données à l'aide du questionnaire corrigé au cours de la phase exploratoire, au traitement de ces données et à l'analyse des résultats. La collecte des données a été donc faite par des enquêtes sous forme d'entretiens structurés, semi-structurés et non structurés. L'observation des acteurs et agents au cours de l'exercice de leurs fonctions a été beaucoup plus utilisée. Au cours de cette phase, les histoires de vie ont été mises à contribution. Ceci nous a permis d'aboutir aux conclusions en ce qui concerne le comportement des acteurs. Enfin, cette phase s'est achevée par la rédaction du présent rapport.

Les données que nous avions eu à collecter sont aussi bien qualitatives que quantitatives. Elles sont recueillies auprès des divers acteurs des CIGs. D'autres données concernant les dispositions statutaires, les rapports d'activités, les rapports de mission, les rapports d'atelier, les statistiques ont été également collectées au sein de l'unité de documentation du programme CoS-SIS, auprès des chercheurs associés et des doctorants du programme.

3.5. Méthodes et outils d'analyse des données

Les données ont été saisies et analysées dans les logiciels SPSS version 16.0 et Excel 2007. L'analyse a été à la fois quantitative et qualitative. Cela nous a permis de comprendre et d'expliquer les différents phénomènes observés et vécus.

- la statistique descriptive (fréquences, paramètres de position - moyenne arithmétique - et de dispersion - écart-type - ) a été utilisée pour décrire les caractéristiques socio-économiques des acteurs enquêtés.

- les diverses relations de cause à effet entre variables ont été testées à l'aide de l'analyse matricielle et les tableaux croisés.

- le diagramme de Venn nous a permis de ressortir les différentes relations entre acteurs d'une part et entre organes d'autre part. Le diagramme de synthèse

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complémentaire a également été utilisé. L'analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT)⁴ a été également effectuée au niveau des CIGs.

3.6. Limites de l'étude

Cette étude a pour objectif d'apporter sa modeste contribution à l'analyse du rôle joué par les CIGs installés dans certaines zones d'intervention du programme CoS-SIS. Malheureusement, elle ne pourra cerner avec exactitude ce qui ce passe réellement au sein de ces groupes de concertation et d'innovation (CIGs). Notons que, compte tenu du temps qui nous est imparti pour la réalisation de cette étude, nous avions dû simplifier le travail et revu nos ambitions (celle d'embrasser un vaste domaine de préoccupation en relation avec les CIGs) à la baisse.

En effet, face à de rares acteurs que nous avions interviewés et qui ne comprenaient pas le français ou toute autre langue que nous comprenons, nous faisons souvent appel à un interprète que nous sollicitons sur place. Ceci pourrait donc influencer négativement les informations recueillies mais comme l'acteur appartient à un groupe, une triangulation faite auprès de ces collègues nous a permis de limiter largement les biais éventuels.

Aussi, l'observation des acteurs étant l'une des méthodes de collecte de données que nous avions le plus utilisées, le temps nécessaire pour cerner souvent ce qui se fait réellement a souvent été réduit, en raison de la courte durée de nos travaux. Ceci étant, les conclusions issues de nos observations peuvent contenir quelques biais que des études plus minutieuses pourront permettre de corriger.

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4. PRESENTATION DU PROGRAMME

Chapitre 4

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4.1. Qu'est-ce que CoS-SIS ?

Convergence of Sciences : Strengthening Innovation Systems (CoS-SIS) ou encore Convergence des Sciences : Renforcement des Systèmes d'Innovation est un programme de recherche-action qui explore les possibilités d'innovation dans le secteur agricole de certains pays d'Afrique occidentale.

La convergence des sciences, le renforcement des systèmes d'innovation agricole est un programme mis en place dans le cadre de la collaboration de recherche inter universitaire dirigée par l'Université de Wageningen (Pays-Bas) et exécuté dans trois pays ouest-africain (Bénin, Mali et Ghana). Dans chaque pays, trois domaines de priorité sont pris en compte : Bénin - coton, palmier à huile, gestion intégrée de l'eau; Ghana - cacao, sécurité alimentaire, palmier à huile; Mali - gestion des eaux de surface agricole, beurre de karité, élevage et gestion intégrée des fourrages. Chacun de ces domaines a un associé de recherche et un doctorant qui lui sont assignées (9 chercheurs associés et 9 doctorants). CoS-SIS est la seconde phase du programme Convergence des Sciences (CoS)⁵ qui s'était déroulé de 2001 à 2006. CoS-SIS a été donc mis en place non seulement pour continuer les actions de CoS, mais aussi et surtout pour prendre en compte les insuffisances relevées au niveau de CoS. D'une durée de 5 ans (2008-2013), le programme a bénéficié d'un financement de 4,5 millions d'Euro de la part de la Direction Générale de la Coopération Internationale (DGIS)⁶ du ministère des affaires étrangères Néerlandais.

4.2. Pourquoi CoS-SIS ?

CoS-SIS est une conséquence directe de l'exécution de CoS (première phase de l'actuel programme).

En effet, à l'issue des conclusions tirées de CoS, des insuffisances majeures entravant les objectifs du programme ont été constatées d'où l'idée de CoS-SIS. Il s'agit notamment des problèmes institutionnels tels que les accords de travail, la gestion foncière, la tricherie, la faible importance des contrats signés.

Aussi, mettre le producteur au coeur de la mise en place de la technologie qui lui destinée est de plus en plus utilisé pour faciliter une adéquation entre la technologie et les préoccupations des producteurs d'une part et une adoption rapide de la technologie d'autre part d'où l'approche d'étude des systèmes d'innovation sur laquelle se base CoS-SIS.

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L'innovation agricole étant fonction du développement (changement) institutionnel et technologique (Dorward, 1998 cité par van Huis et al., 2010), les études de CoS-SIS se basent sur trois domaines importants :

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Figure 1 : L'innovation en fonction des changements techniques et institutionnels (adapté de Dorward, 1998)

4.3. But du programme CoS-SIS

Le but du programme CoS-SIS est de procéder, dans une approche d'interdisciplinarité, à l'élaboration, à l'exécution et à l'évaluation de nouvelles approches de développement durable capables de réduire la pauvreté en milieu rural et d'assurer la sécurité alimentaire tout en s'inspirant des systèmes rationnels d'innovation développés par les producteurs. CoS-SIS est donc une solution pour la valorisation de l'innovation agricole en Afrique de l'ouest.

- fournir des connaissances empiriques à partir d'expériences de terrain avec les systèmes d'innovation dans et à travers trois pays ouest-africains, afin de soutenir la facilitation plus efficace de créer des occasions favorables aux pauvres.

- davantage impacter la science agricole sur les conditions de vie des petits producteurs ruraux afin que les scientifiques et les décideurs aient confiance en la science agricole et investissent en elle.

- apporter une contribution concrète à la réduction de la pauvreté rurale dans un certain nombre de priorités thématiques des trois pays concernés.

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- renforcer les capacités des parties prenantes aux niveaux international, national et décentralisé pour créer des opportunités pour les agriculteurs pauvres en ressources par le développement institutionnel et technologique en utilisant une approche de système d'innovation en formation doctorale et de personnel de niveau post-doctorat, la construction des programmes, et à travers la formation des personnes dans les communautés rurales en matière de pratiques pour être efficace dans l'amélioration de l'innovation en faveur des pauvres.

- renforcer les capacités du système d'innovation dans les trois pays à travers le renforcement des systèmes d'innovation par la facilitation stratégique des principaux acteurs nationaux.

- opérationnaliser la perspective alternative du développement agricole en Afrique qui se dessine dans les forums internationaux.

4.4. Organes soutenant le programme CoS-SIS

Le projet étant inscrit dans une optique de coopération de recherche inter universitaire, les universités de Wageningen (WU)⁷ au Pays-Bas, d'Abomey-Calavi (UAC) au Bénin, de Legon (UoG)⁸ au Ghana et l'Institut de Formation et de la Recherche Appliquée de l'Institut Polytechnique Rural (IPR/IFRA) de Katibougou au Mali travaillent ensemble.

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L'Institut Tropical Royal (KIT)⁹ et Agriterra sont également des partenaires privilégiés néerlandais du programme.

4.5. Composition du programme

Au niveau international, le programme est structuré comme le montre l'organigramme ci-

La figure 3 ci-dessus montre trois niveaux de gestion du programme : international, régional et national impliquant quatre organes (PMC, PMT, CIG, DAG) et divers acteurs. Au niveau national et spécifiquement au Bénin, nous avons :

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- les Groupes de Concertation et d'Innovation (CIG) par endroit au niveau des zones

Les groupes de conseil du domaine (DAG) ayant été institués au niveau international du

4.6. Rôles des organes et acteurs du programme CoS-SIS/Bénin

- Coordonnateur national : étudie les moments critiques des changements institutionnels au niveau national ; facilite les interactions entre les chercheurs associés (RAs), les doctorants (PhD students), les populations locales et les institutions ; et joue surtout le rôle de superviseur local. Le coordonnateur national conseille en outre sur les questions de mise en oeuvre des processus au sein des CIGs et fourni l'appui technique. Il élabore des rapports périodiques à l'endroit du PMT.

- Groupe de Concertation et d'Innovation (CIG) : c'est la plateforme non permanente pour l'interaction entre les acteurs interdépendants qui apporte une contribution principale à l'innovation par rapport à un point de départ. Les acteurs peuvent ou peuvent ne pas avoir les mêmes intérêts. L'objectif du CIG est de réaliser la transformation institutionnelle dans un domaine et améliorer les conditions de vie des petits producteurs. Entre autres, les CIG recherchent les opportunités facilement accessibles aux petits-producteurs en réponse aux contraintes techniques et institutionnelles qui limitent leur capacité de production. Des onze communes d'intervention du programme, seulement cinq sont pour le moment pourvues en CIG.

- Groupe de Conseil du Domaine (DAG) : le groupe de conseil a un rôle de facilitation dans tous les domaines ; il assure également des fonctions de consultation technique pour le PMT, le CIG, et assure la gestion des conflits, l'exécution et le suivi du programme. Pour l'instant et malgré l'importance de cette structure, elle n'a pas encore été mis en place au Bénin. Certes, des efforts se font quotidiennement par les membres du PMT en vue de l'installation du DAG.

- Chercheurs Associés (RAs) : jouent le rôle de facilitateurs dans le
fonctionnement des CIGs. Ils sont au total trois correspondant aux trois domaines d'intervention du programme au Bénin. Ils sont tenus de faire des publications

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périodiquement dans le compte du programme. Ils facilitent l'identification et la priorisation des contraintes/opportunités institutionnelles pour l'innovation. Ils sont des facilitateurs lors du déroulement des activités au sein des CIGs et font la promotion de l'interaction entre membres de CIG. Ils travaillent en parfaite collaboration avec la coordination nationale et l'équipe de gestion du programme.

- Doctorants : sont recrutés pour conduire des travaux de recherche conjointement avec le centre de recherche de l'Université de Wageningen (WUR)¹¹, l'Université d'Abomey-Calavi, l'Université de Legon et l'Institut de Formation et de la Recherche Appliquée de l'Institut Polytechnique Rural (IPR/IFRA) de Katibougou. Ils identifient les contraintes techniques, socio-économiques et institutionnelles des producteurs à la base. Ils sont au nombre de cinq dont deux sont financés par le projet NUFFIC.

Figure 4 : Structure organisationnelle nationale du programme CoS-SIS/Bénin Source : Enquête Septembre-Octobre 2011

4.7. Domaines d'intervention du programme

Le programme CoS-SIS ayant pour ambition d'étudier les liens entre le développement technologique et institutionnel, les critères se basant sur les priorités nationales ont été pris en compte pour déterminer les domaines d'intervention dans chaque pays. Le tableau 2 ci-

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dessous fait le point des domaines d'intervention dans chaque pays d'intervention du programme.

Tableau 2 : Domaines d'intervention du programme CoS-SIS au Bénin, au Ghana et au Mali

Pays	Domaines d'intervention
Bénin	1.	Coton
2.	Palmier à huile
3.	Gestion intégrée de l'eau
Ghana	1.	Cacao
2.	Sécurité alimentaire
3.	Palmier à huile
Mali	1.	Gestion de l'irrigation
2.	Karité
3.	Gestion du fourrage

Source : van Huis et Youdeowei, 2009 4.7.1. Coton

Le coton était la culture de rente la plus importante au Bénin en matière d'entrée de devises. Elle a beaucoup contribué à améliorer les moyens de subsistance des producteurs de coton. Depuis 2005 où la production a été affectée par plusieurs facteurs qui ont été regroupés en trois catégories (techniques, socio-économiques et institutionnels) (Togbé, 2010), de nombreux agriculteurs sont déçus et ont abandonné la production nationale de coton. Ainsi, depuis le niveau de production élevé enregistré en 2004-2005 (427.709 tonnes, AIC 2009 cité par Togbé 2010), la production actuelle nationale rétréci et est maintenant estimée à 150.000 tonnes (Togbé, 2010). C'est à cet effet qu'une étude exploratoire menée par le programme CoS-SIS, de Mars à Septembre 2009, a évalué le degré d'application de la stratégie de gestion des parasites, appelés "Lutte Étagée Ciblée" (LEC) comme une technologie prometteuse qui pourrait être utilisée comme levier potentiel du point de vue qualitatif et quantitatif pour stimuler la production de coton au Bénin. La LEC peut être définie comme le contrôle ciblé en quinconce qui se compose d'une application de calendrier basée sur une demi-dose de pesticides de synthèse suivie de l'utilisation de certains pesticides qui sont utilisés uniquement lorsque le seuil économique d'un parasite spécifique est atteint.

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Dans le cadre du programme de recherche CoS-SIS, l'objectif de la recherche dans le domaine de coton est d'analyser les contraintes techniques et institutionnelles qui limitent l'adoption à grande échelle de la LEC.

Aujourd'hui, grâce au programme, les plateformes d'innovation installées au niveau local conduisent des expérimentations dans le domaine de la LEC en vue de son adoption à grande échelle. Les communes de Kandi, de N'dali et de Djidja sont les zones ayant abrité les sites d'expérimentation.

4.7.2. Gestion intégrée de l'eau

La gestion de l'eau dans l'agriculture constitue un domaine de priorité pour le développement de l'agriculture béninoise. Conscient de cette situation, le programme CoS-SIS a initié des recherches conduites par deux doctorants assistés par un chercheur associé dans les communes de Nikki d'une part, et de Covè et Zagnanado d'autre part.

A Nikki, ce sont les localités de Nikki-centre, de Sakabansi et de Fombawi qui font objet de l'étude sur l'utilisation et la gestion des barrages agro-pastoraux abritant des crocodiles. Les barrages agro-pastoraux sont en effet des retenues d'eau mis en place soit par l'Etat central soit par les partenaires au développement pour fournir l'eau au bétail et pour le développement agricole. A Nikki, on note un envahissement des barrages par les crocodiles, ce qui affecte l'utilisation des barrages. L'étude conduite à Nikki a pour objet d'examiner en profondeur toutes les activités menées autour des barrages agro-pastoraux pour : identifier les dépositaires impliqués dans l'utilisation et la gestion des barrages, identifier les contraintes importantes et les opportunités techniques et institutionnelles liées à l'utilisation de l'eau, identifier les conflits autour des ressources en eau et déterminer le rôle des crocodiles dans cet environnement. Les personnes cultivant autour des barrages, les producteurs de légumes, les pêcheurs, les éleveurs, le comité local de gestion des barrages, le personnel de municipalité, les femmes faisant la lessive autour des barrages et les enfants qui nagent dans les retenues d'eau ont chacun leurs représentants au sein de la plateforme locale de conduite des expérimentations qui est appuyée localement par un CIG regroupant également les représentants des divers acteurs intervenant au niveau des barrages.

A Covè et à Zagnanado, ce sont les périmètres rizicoles et maraîchers de Koussin-Lélé, de Bamè et de Zonmon qui abritent les sites d'expérimentation. Les précipitations devenant de plus en plus irrégulières et rares, les producteurs font quotidiennement face aux problèmes d'approvisionnement en eau pour leurs diverses activités agricoles. En

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conséquence, beaucoup de conflits et de problèmes surgissent autour des retenues d'eau. Beaucoup de technologies existent certes pour optimiser l'utilisation de l'eau mais les producteurs font toujours face aux problèmes de sécheresse et d'inondation qui limitent leur production agricole (Saïdou et Kossou, 2009). Ceci a amené le programme CoS-SIS à mettre en place d'autres solutions notamment celles institutionnelles pour accompagner celles techniques déjà mises en place. L'étude menée à Covè et Zagnanado vise donc à comprendre pourquoi l'alternative apparemment prometteuse de la gestion de l'eau et des options de technologies développées jusqu'ici ne sont pas largement répandues pour permettre une amélioration des conditions de vie des producteurs à la base. Pour cela, les producteurs de riz des périmètres rizicoles de Koussin-Lélé, de Bamè et de Zonmon ont fait l'objet de l'étude menée par le programme CoS-SIS en vue d'identifier les contraintes socio-institutionnelles qui les empêchent d'utiliser au maximum les procédures techniques de gestion avantageuses de l'eau.

4.7.3. Palmier à huile

L'huile de palme est la troisième huile de table la plus produite au monde (Phosri et al, 2010 cité par Yémadjè et al. 2010). Déjà historiquement considéré comme une culture de rente depuis Guézo¹², la culture du palmier à huile est devenue une habitude pour une bonne partie des producteurs béninois notamment ceux du Sud-Bénin. Notons que si la culture du palmier à huile rentre directement dans le système cultural des producteurs du plateau Adja avec sa contribution à la restauration de la fertilité des sols à travers le système de jachère sous palmeraie qu'il permet d'effectuer et sa production orientée beaucoup plus vers la production du vin de palme, ailleurs, dans le sud Bénin et surtout dans les départements de l'Ouémé et du Plateau, le palmier à huile est cultivé d'abord pour son huile de palme et ceci avec du matériel végétal amélioré¹³. Développer le secteur de l'huile de palme est devenu alors l'une des priorités du gouvernement béninois. Entre 1950 et 1959, l'huile de palme constituait 80% des exportations du Bénin, et contribuait à environ 10% de la production totale du monde (Dissou, 1988). Mais depuis peu, la production, sous l'effet particulier des faibles précipitations, ne cesse de décroitre. Bon nombre d'études ont, à cet effet été menées dans les zones de production du palmier à huile au Bénin. Malgré ses efforts, cette filière peine à décoller et les conditions de vie des producteurs restent précaires.

¹² Guézo (1818-1858) fut un célèbre roi du royaume de Danhomè, actuel République du Bénin, qui a développé la culture du palmier à huile dans le royaume du Danhomè.

¹³ Le matériel végétal amélioré est produit au Centre de Recherches Agricole Plantes Pérennes (CRAPP) de Pobè (Bénin).

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Le programme CoS-SIS, dans sa nouvelle approche d'intervention impliquant les producteurs à la base a donc entrepris, à l'issue d'une phase exploratoire, des études pour diagnostiquer le système de culture du palmier à huile afin de dégager les perspectives d'amélioration. Ces études se déroulent dans les communes de Klouékanmè, de Sakété, de Zê, de Lokossa et de Toviklin.

Domaines d'intervention du programme	Commune d'intervention	Localité/village
Gestion intégrée de l'eau	Nikki	Nikki-centre, Sakabansi, Fombawi
	Covè	Koussin-Lélé
	Zagnanado	Bamè, Zonmon
Palmier à huile	Sakété	Ita-djèbou, Sakété I, Sakété II
	Zê	Aïfa
	Lokossa	Guèhounkon
	Klouékanmè	Agbago, Akouégbadja, Sogadjihoué
	Toviklin	Sognonouhoué, Tossahoué
Coton	Kandi	Padé, Angaradébou, Donwari, Sam, Bordérou
	N'dali	Wobakarou, Sinisson, Kori, Wéréké, Kakara
	Djidja	Zakan-Lantédié, Donan, Agonhohoun, Sètto, Agouna, Sovlègni

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5. RESULTATS ET ANALYSES

Chapitre 5

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5.1. Caractérisation des acteurs impliqués dans les CIGs

5.1.1. Identification des acteurs potentiels au niveau de chaque domaine

Les enquêtes menées auprès des divers acteurs de trois CIGs correspondant à chaque

domaine d'intervention du programme nous a permis de noter une diversité d'acteurs. Le tableau 4 ci-dessous présente une catégorisation de ces acteurs suivant le domaine d'intervention du programme et suivant la commune

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Domaine	Commune	Type d'acteur	Proportion/ catégorie (%)	Total/ commune	Pourcen tage (%)
Coton	N'dali	3 Rpts producteurs	37,5	8	18,61
		1 Rpt Mairie	12,5
		1 Rpt agent encadrement	12,5
		1 Rpt des egreuneurs	12,5
		1 Rpt de la recherche	12,5
		1 Rpt de projet	12,5
Palmier à huile	Sakété	1 Rpt des producteurs	16,67	6	13,95
		1 Rpt des pépiniéristes	16,67
		1 Rpt transformateurs	16,67
		1 Rpt Mairie	16,67
		1 Rpt agent encadrement	16,67
		1 Rpt de la recherche	16,67
Gestion intégrée de l'eau	Covè- Zagnanado ¹⁴	4 Rpts des producteurs de Riz Koussin-lélé	75,86	29	67,44
		1 Rpt des producteurs de riz Covè
		5 Rpts producteurs riz Bamè/Zagnanado
		12 Rpts producteurs de riz Zonmon/Zagnanado
		3 Rpts agents d'encadrement CeCPA Zagnanado	17,24
		2 Rpts agent d'encadrement CeCPA Covè	17,24
		1 Rpt maraichers Zonmon/Zagnanado	3,44
		1 Rpt revendeuses de riz Bamè/Zagnanado	3,44
Total				43

14 Compte tenu du fait que Covè et Zagnanado disposent d'un seul CIG, les résultats ont été présenté en les fusionnant ; par ailleurs, Covè dispose de 7 membres tandis que Zagnanado dispose de 22.

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Du tableau 4, il ressort que les communes de Covè et Zagnanado sont les plus pourvues en membres du CIG (67% du total des membres des trois CIGs). Ceci est due d'abord au fait qu'il s'agit de deux communes ; ensuite, la multitude de groupement de producteurs de riz de Koussin-Lélé, de Bamè et de Zonmon se sont fait représentés par leurs membres respectifs.

En matière de diversité des types d'acteurs, membres des CIGs, ce sont les communes de N'dali et de Sakété qui viennent en tête avec 6 acteurs contre 4 pour Covè et Zagnanado. Par ailleurs, quelque soit le domaine et la commune d'intervention du programme, au moins trois types d'acteurs interviennent. Ce sont les représentants des producteurs, les représentants de la recherche et les représentants du CeCPA (agents d'encadrement). Nous pourrons donc conclure que ces trois types d'acteurs constituent les acteurs permanents des CIGs. Notons que les producteurs sont ceux là au niveau local qui effectuent des activités en rapport avec le domaine d'intervention du programme CoS-SIS dans leur milieu. Les représentants du CeCPA sont les agents d'encadrement recrutés au niveau des Centres Communaux pour la Promotion Agricole (CeCPA) pour accompagner (appui technique, conseil agricole, fourniture d'intrants) les producteurs dans leurs activités. Enfin, les chercheurs associés et les doctorants principalement représentent la recherche.

5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des acteurs

5.1.2.1. Sexe et âge des acteurs

Le sexe et l'âge constituent deux facteurs qui ont une grande influence sur le choix et le comportement des acteurs. Les femmes représentent près du quart (23,26%) des acteurs au sein des CIGs et lorsque nous présentons cette répartition suivant le genre et par commune, voici ce que nous observons :

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Figure 5 : Répartition des acteurs en fonction du sexe et de la commune d'implantation du CIG

De la figure 5, nous constatons que les CIGs de Sakété et de N'dali sont pourvus de très peu ou pas de femmes (0% pour Sakété et 12,5% pour N'dali). Par contre, le CIG de la zone Covè-Zagnanado est bien pourvue en femmes avec un record de 9 femmes (soit 40,90% de l'effectif des membres du CIG de Covè-Zagnanado). Ceci s'explique par le fait que la culture du riz, sa commercialisation et la production de cultures maraichères dans les communes de Covè et de Zagnanado notamment implique suffisamment de femmes d'où leur forte représentation.

En dehors du sexe des acteurs nous avons également l'âge des acteurs qui, par tranche d'âge se présente comme suit :

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L'âge moyen des membres des CIGs est de 40 ans avec un écart-type d'environ 7 ans (7,24 ans). Les âges obtenus varient de 26 ans à 59 ans. Les tranches d'âge les plus représentées sont celles allant de 31 à 40 (42%) et de 41 à 50 ans (42%). Les tranches d'âge allant de 20 à 30 ans (11%) et de 51 à 60 ans (5%) sont les moins représentées. Ceci nous amène à affirmer que les plus âgés qui sont censés apporter leur expérience aux CIGs sont sous représentés. La jeunesse qui constitue près de 50% de la population ouest-africaine et qui joue un rôle important dans le processus d'innovation est également peu représentée.

5.1.2.2. Niveau d'instruction des acteurs

Le niveau d'instruction des différents acteurs est un facteur qui pourrait justifier leur niveau d'analyse des faits et les relations entre eux. C'est un facteur qui facilite le transfert de connaissance d'où son importance pour cette étude. A cet effet, le dernier diplôme académique obtenu par l'acteur est la variable que nous avions utilisé pour apprécier le niveau d'instruction des acteurs. Ainsi, les derniers diplômes obtenus par les divers acteurs se présentent comme suit :

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La figure 7 ci-dessus nous montre que la majeure partie (environ 30%) des acteurs n'a aucun diplôme et que moins de 25% ont le Certificat d'Etude Primaire (CEP). Ceux qui ont le Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC) représentent environ 20%, ceux qui ont le Diplôme d'Etude Agricole Tropical (DEAT) représentent environ 7%, ceux qui ont le Baccalauréat (BAC) représentent 7% et ceux qui ont la maitrise ou un niveau équivalent représentent près de 15% des acteurs.

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La figure 8 montre bien une inégale répartition des diplômes par commune et par CIG. Elle montre en outre que c'est seulement à Covè et à Zagnanado qu'il y a moins de diplômés parmi les membres du CIG ; la commune de N'dali étant celle qui est la plus pourvue en membres haut diplômés et ceci pourrait constituer un atout pour le bon fonctionnement du CIG de cette commune.

5.1.2.3. Activités menées par les acteurs

L'exercice d'une activité autre que celle pour laquelle on est reconnu a parfois une influence négative sur l'évolution de l'activité reconnue.

Tous les acteurs ont d'abord et avant tout comme activité, les activités liées au groupe de personnes qu'ils représentent au sein des CIGs. Par exemple, le représentant des producteurs de riz a pour activité principale, la production de riz. En dehors de cela, les membres des CIGs exercent d'autres activités et ont d'autres professions.

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Tableau 5 : Nombre d'autres fonctions et activités qui occupent les acteurs en dehors de celles pour lesquelles ils sont représentants

	Nombre d'autres fonctions et professions			Total
	Zéro (0)	Une (1)	Deux (2)	Total
Commune Covè- Zagnanado	6	16	7	29
N'Dali	0	7	1	8
Sakété	0	3	3	6
Total	6	26	11	43
Pourcentage (%)	13,95	60,47	25,58	100

Pour raison de la diversité de ces activités et professions, nous avions juste dénombré le nombre d'activités que les acteurs exercent en dehors des activités qui ont fait d'eux des représentants au sein des CIGs. Ainsi, plus de la moitié (60,47%) des membres des CIGs exerce au moins une autre activité tandis que seulement 13,95% n'exercent que l'activité pour laquelle ils sont représentant au sein des CIGs.

Par ailleurs, un regroupement sommaire en fonction des activités agricoles et non agricoles nous conduit à la figure 9.

Figure 9 : Types d'activités ou professions qui occupent des acteurs en dehors de celles qui les amènent dans les CIGs

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Les activités non agricoles telles que la maçonnerie, la menuiserie, la coiffure, la comptabilité, etc. représentent plus de la moitié des activités qui occupent les membres des CIGs et ne sont pas les activités pour lesquelles les membres des CIGs sont des représentants au sein des CIGs. Ceux qui pratiquent les activités agricoles représentent 18,6% et ceux qui pratiquent conjointement les activités agricoles et non agricoles représentent 14% ; ceux qui ne pratiquent aucune autre activité représentent, quant à eux, 14% des membres des CIGs.

5.1.3.1. Evolution de l'effectif des membres des CIGs

La plus part des CIGs enquêtés ont été mis en place en 2010 (par exemple le CIG de N'dali à été mis en place lors d'un mini atelier le 20 Aout 2010) à l'exception du CIG de Covè-Zagnanado qui s'est installé un peu plus tôt (2009). En nous intéressant à la dynamique de l'effectif des membres des CIGs par an, nous obtenons le tableau 6 ci-dessous.

	Année d'adhésion au CIG
	2009	2010	2011	Total
Commune Covè-
	13	13	3	29
Zagnanado
N'Dali	0	8	0	8
Sakété	0	6	0	6
Total	13	27	3	43

Du tableau 6, nous constatons que le CIG de Covè-Zagnanado a été mis en place en 2009 et a connu d'autres adhérents en 2010 et en 2011. Les CIGs de Sakété et de N'dali qui ont été créés en 2010 avec un effectif de 6 et de 8 membres respectivement n'ont pu connaître d'autre entrées. Ceci montre que seul le CIG de Covè-Zagnanado est dynamique, ce qui dénote une différence de mode d'adhésion au CIG par les divers acteurs.

5.1.3.2. Mise en place des CIGs

1- Etude exploratoire conduite par les chercheurs associés : elle a abouti à l'identification des contraintes et opportunités, des sujets de recherche et à l'identification des différents acteurs et les relations entre ces acteurs ;

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Les zones d'implantation des CIGs ont été identifiées suivant des critères que voici :

L'identification des membres des CIGs a été guidée par les RCPA, les représentants des organisations paysannes, les chercheurs associés et les critères de base qu'ils ont utilisé pour la sélection sont principalement la disponibilité des acteurs et leur expérience dans le domaine.

Par rapport aux rôles assignés aux CIGs et le processus de leur mise en place, quelques insuffisances sont à noter. Il s'agit de la faible implication des producteurs à la base dans le choix de leur représentant. Il en est de même pour les autres catégories d'acteurs mais à des degrés divers.

5.1.4. Synthèse

La caractérisation des acteurs ci-dessus effectuée nous a permis de remarquer que le CIG de la zone Covè-Zagnanado est le plus pourvu en effectif (67,44% du total des membres des trois CIGs étudiés) mais avec moins de types d'acteurs représentés (4 contre 6 pour les CIGs des communes de N'dali et de Sakété). En ce qui concerne les types d'acteurs, au moins trois interviennent dans tous les CIGs : ce sont les représentants des producteurs, les représentants de la recherche et les représentants du CeCPA (agents d'encadrement). Nous pourrons donc conclure que ces trois types d'acteurs sont des acteurs sans lesquels il ne peut y avoir de CIG.

L'approche genre dans la constitution des CIGs nous a intéressé et à cet effet, seulement le quart des membres des CIGs est constitué de femmes avec par endroit un CIG dépourvu de femme (CIG de Sakété).

L'âge moyen noté au niveau des membres des CIGs est de 40 ans avec une forte représentation des tranches d'âge allant de 31 à 40 ans et de 41 à 50 ans.

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En ce qui concerne le niveau d'instruction des acteurs, on remarque une inégale répartition des diplômes par commune et par CIG ; en outre, le CIG de Covè-Zagnanado est moins pourvu en membres diplômés que les CIGs de Sakété et de N'dali.

Diverses activités autres que celles pour lesquelles les acteurs des CIGs sont représentant sont effectuées par ces derniers. Ainsi, plus de la moitié (60,47%) des membres des CIGs exerce au moins une autre activité tandis que seulement 13,95% n'exercent que l'activité pour laquelle ils sont représentant au sein des CIGs.

La mise en place des CIGs a commencé par une étude exploratoire, ensuite une étude diagnostique a été faite et finalement un atelier de restitution a été organisé et au cours de cet atelier, chaque CIG est constitué et ceci suivant des critères bien définies.

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5.2. Liberté d'expression au sein des CIGs

Au sein de certaines organisations, la liberté d'exposition des points de vue des acteurs n'est souvent pas de règle si bien que les activités menées au sein de ces organisations ne reflètent pas les préoccupations réelles des acteurs.

Les CIGs mis en place et qui sont censés améliorer les conditions de vie des producteurs ne devraient souffrir d'aucune restriction de libre expression des acteurs qui les constituent.

5.2.1. Enjeux et aptitudes des acteurs

Les acteurs des CIGs n'ont d'enjeux que la résolution des problèmes de ceux qu'ils représentent. En dehors de la responsabilité des acteurs vis-à-vis de ceux qu'ils représentent, tous les membres des CIGs affirment être capables d'exécuter correctement les tâches qui sont les leur au sein des CIGs.

Encadré 1 : Version d'un acteur par rapport à sa capacité à exécuter correctement les tâches qui lui sont assignées

Je me sens bien capable d'exécuter les tâches pour lesquelles je suis dans le CIG car je pratique tous les jours les activités à propos desquelles je dois m'exprimer et d'ailleurs, j'ai toujours été à la hauteur des discussions menées lors des réunions.

5.2.2. Liberté d'expression des membres des CIGs

La majorité des acteurs (97,67%) affirment s'exprimer librement lors des assemblées.

L'ambiance de travail est calme et chaque acteur est conscient qu'il est présent pour apporter sa contribution. En ce qui concerne l'émission de réserves, tous les acteurs affirment n'émettre aucune réserve.

Lors des assemblées et réunions que nous organisons et auxquelles nous participons, je ne fais aucune réserve dans mes propos car je vois que si j'émets de réserves, c'est comme si je ne veux pas la bonne marche du programme.

Ceci montre bien une volonté personnelle des acteurs à faire fonctionner les CIGs.

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5.2.3. Acteurs influents au sein des CIGs

La présence d'acteurs influents au sein des CIGs peut influencer les décisions d'autres

acteurs bien que ceux - ci aient affirmé qu'ils s'expriment librement. Ceci nous a amené à demander aux acteurs d'exprimer leurs avis sur la présence éventuelle de membres influents au sein de leur CIG. A cet effet, voici la version d'un acteur.

Encadré 3 : Version d'un acteur par rapport à la présence de membres influents dans son CIG

Nous sommes tous les mêmes et je ne vois pas pourquoi quelqu'un va m'influencer au sein du groupe. C'est vrai que certains ont un poids économique supérieur au mien mais cela ne m'influence pas et je pense que c'est d'ailleurs le cas pour tout un chacun de nous.

Les producteurs d'ici ne sont pas des gens influençables puisqu'ils sont des pratiquants de vieille date et s'y connaissent très bien.

Les agents d'encadrement qui sont censés détenir la technologie selon certains producteurs, reconnaissent eux aussi n'exercer aucune influence sur les autres acteurs des CIGs notamment les représentants des producteurs.

5.2.4. Synthèse

La résolution des problèmes auxquels sont confrontés les producteurs préoccupent les différents acteurs présents au sein des CIGs. Ces derniers n'ont d'autres enjeux que la résolution des problèmes de ceux qu'ils représentent. Ils se sentent capables d'exécuter correctement les tâches qui leur sont assignées. La liberté d'expression est bien présente et est reconnue par chaque acteur au sein des CIGs. Chaque acteur intervient au sein des CIGs et n'a aucune influence sur les autres membres de son CIG en ce qui concerne les points de vue à développer. Les modes d'adhésion aux CIGs vus un peu plus haut nous montre bien la bonne représentation des acteurs de chaque domaine d'intervention du programme. Ainsi, tous ces éléments développés nous permettent de nous prononcer par rapport à notre première question selon laquelle la composition des CIGs favorise t-elle la liberté d'expression de chaque acteur. Nous répondrons donc à cette question en affirmant que les membres des CIGs expriment en toute liberté leur point de vue au cours des différentes activités effectuées au sein des CIGs.

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5.3. Relation entre membres des CIGs

La bonne cohésion et la bonne coordination des activités au niveau des CIGs nécessitent certaines conditions minimales. Au nombre de ces conditions, nous avons les relations entre acteurs qui doivent être excellentes.

5.3.1. Types de lien entre membres des CIGs

Les membres des CIGs sont, en ce qui concerne notre milieu d'étude, d'origines diverses. Ceci nous amène à exclure tout lien de parenté entre acteurs.

Mais lorsque nous considérons une zone d'intervention du programme CoS-SIS où des acteurs du milieu doivent se regrouper pour former un CIG, le lien de lieu de provenance intervient. Ainsi, les acteurs peuvent se reconnaitre à travers une même aire géographique. Par ailleurs, ceci n'est pas sans limite.

Lorsque des acteurs qui ne sont pas des producteurs se retrouvent dans les CIGs, ils peuvent soit habiter dans le milieu, soit habiter ailleurs. Dans ce dernier cas, il y aura très peu de relations liées à la provenance.

En outre, certains acteurs comme les agents d'encadrement représentants des CeCPA ont de relations de travail entre eux. Certains représentants de producteurs entretiennent également ce type de relation.

Ces diverses relations entre membres de CIGs peuvent favoriser le bon fonctionnement des CIGs à condition qu'elles soient intensifiées et entretenues. Mais ce n'est toujours pas le cas. Et pour preuve, voici une version d'un acteur.

Lorsque je viens aux réunions, je m'exprime comme bon me semble mais je m'abstiens souvent d'intervenir dans les affaires personnelles des gens malgré que nous sommes originaires du même village. Cela a souvent été à la base de problèmes sociaux entre les gens et je peux en témoigner.

Ceci montre que les relations que les acteurs entretiennent entre eux sont de bonnes relations et s'articulent autour de réelles préoccupations des acteurs en vue de l'atteinte de l'objectif des CIGs.

5.3.2. Relations des membres des CIGs avec d'autres structures

Les CIGs en général et les membres des CIGs en particulier entretiennent de relations

étroites avec la coordination nationale du programme et par conséquent avec l'équipe de gestion du programme. Mais les chercheurs associés et les doctorants sont plus en contact avec les CIGs que les organes précédemment citées. Les CIGs, à leur tour, sont en relation

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directe avec les plateformes d'innovation installées au niveau local pour conduire des expérimentations. Certains membres de CIGs sont parfois membres des plateformes. Ceci participe au renforcement des liens entre CIG et plateforme.

La figure 10 montre bien une collaboration des CIGs avec les doctorants, le CeCPA, les chercheurs associés et les plateformes d'innovations mais à des degrés divers. Ainsi, les CIGs entretiennent de bonnes relations avec les plateformes d'innovation, avec les doctorants et les chercheurs associés. Les relations avec les plateformes sont surtout dues au fait que les plateformes d'innovation ont des représentants au niveau des CIGs. Les relations du CeCPA avec les autres acteurs tournent plus autour du rôle de facilitateurs qu'ils jouent. Les bailleurs de fonds entretiennent pour le moment de bonnes relations avec le programme.

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5.3.3. Synthèse

Les membres des CIGs entretiennent plusieurs types de relations (voisinage géographique,

professionnelles). Ces relations contribuent à augmenter le degré de confiance entre acteurs et les sujets débattus sont souvent en rapport avec les préoccupations réelles des acteurs. Les CIGs entretiennent par ailleurs de bonnes relations avec les plateformes d'innovation qu'ils sont sensés aider.

Tout ceci nous permet d'affirmer que les acteurs des CIGs ont de bonnes relations entre eux et avec d'autres organes du programme CoS-SIS.

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5.4. Rôle et fonctionnement des CIGs au niveau des plateformes d'innovation locales

5.4.1. Rôle de chaque acteur dans la résolution des problèmes des producteurs

Le CIG est une plateforme non permanente regroupant différents acteurs (représentants de

producteurs, la recherche, le secteur privé, les ONG, les décideurs politiques, etc.) installé au niveau régional et qui se charge de dégager les contraintes surtout d'ordre institutionnels des producteurs afin de les porter au plus haut niveau (PMT) pour qu'elles trouvent de solutions. Pour ce faire, les différents acteurs qui interviennent ont chacun un rôle particulier à jouer en fonction de leur origine.

Ainsi, les représentants des agents d'encadrement sont censés jouer entre autre rôle, le rôle de facilitateur lors des réunions organisées. Lors de nos investigations, nous avions pu noter que les représentants d'agents d'encadrement jouaient le rôle d'organisateurs des réunions et aidaient les producteurs à identifier leurs contraintes. Ils identifiaient également des préoccupations de recherche au profit des chercheurs associés.

Les représentants des producteurs au sein des CIGs sont censés exposer leurs contraintes et apporter leurs expériences mais nous avions pu noter que certains ne sont là que pour acquérir des connaissances ou encore rendre compte à ceux qu'ils représentent.

Les autres membres des CIGs qui représentent les structures de recherche ou encore les ONGs, apportent leurs expériences aux autres membres des CIGs et exposent également leurs préoccupations.

- exprimer ces préoccupations et faire des échanges d'idées, nous obtenons la figure ci-dessous :

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La figure 11 montre que l'expression des préoccupations et les échanges d'informations restent le premier rôle joué par les acteurs au sein des CIGs. Ceci illustre bien le rôle attendu des CIGs, celui d'une plateforme de concertation entre les différents acteurs concernés par une filière donnée.

5.4.2. Fonctionnement des CIGs

5.4.2.1. Organisation des réunions

Les réunions sont prévues pour se tenir normalement tous les quinze (15) jours au sein des CIGs. Mais seulement deux CIGs sur trois ont instauré cette périodicité ; le troisième ayant une périodicité de 30 jours. Ceci est due au fait que les réunions qui se tenaient par quinzaine ont dû être ramenées à trente jours pour s'assurer de la participation effective de tous les acteurs.

La mobilisation des acteurs pour participer aux réunions reste encore difficile au niveau de tous les CIGs. Et pour cause, le manque d'un coordinateur qui est un statut supposé aller à l'encontre du principe de mise en place des CIGs. En effet, au sein des CIGs aucun membre ne doit avoir un quelconque pouvoir sur son collègue.

Par ailleurs, l'on constate un phénomène majeur auprès des producteurs qu'il est important ici de rappeler. En effet, au cours des missions effectuées par les membres de l'équipe de gestion du programme (PMT), l'on constate une forte motivation des producteurs à

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rencontrer ces derniers. Habituellement, ils disent être motivés à participer aux réunions organisées au niveau local mais avec une vivacité faible par rapport à celle constatée lors de la visite du PMT. Si l'élément de motivation au niveau local est surtout l'acquisition de connaissances, lors de leur rencontre avec le PMT, l'élément de motivation est tout autre. En fait, un examen de cette situation nous permet d'affirmer que « les producteurs, souvent membres des plateformes d'innovation, viennent à la rencontre des membres du PMT parce qu'ils n'ont pas suffisamment de pouvoir d'expression et de décision ou du moins estiment que leur point de vue ne sont pas portés au plus haut niveau et ainsi, ils espèrent être entendus directement par les dirigeants au plus haut niveau du programme ». Ceci ressort l'insuffisance de collaboration entre les producteurs à la base et les membres des CIGs. Une responsabilisation des membres des CIGs s'avère donc indispensable pour s'assurer que se sont les réelles préoccupations des producteurs qui sont débattues au sein des CIGs.

5.4.2.2. Analyse SWOT

Une analyse SWOT, appelée aussi analyse de la situation, est un outil très utile que les gestionnaires utilisent afin d'évaluer les forces et les faiblesses dans l'environnement interne d'une organisation et les opportunités et les menaces de son environnement externe. Grâce à l'analyse SWOT, les gestionnaires peuvent aider une entreprise à incrémenter ses forces internes et réduire ses faiblesses internes, tout en incrémentant ses opportunités externes et réduire des menaces extérieures.

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Acteurs parfois attirés vers les structures au niveau desquelles ils peuvent avoir de l'argent

Les principales forces que nous avions identifiées ont été résumées en quatre points

comme le montre la figure 12. La motivation des acteurs s'explique surtout par le fait que les acteurs sont conscients que le programme contribue à la résolution de leurs problèmes. Et par conséquent, ils sont disponibles. La diversité des acteurs créé une diversité de points de vue et d'expériences profitables aux CIGs. La méthodologie utilisée par CoS-SIS qui consiste à impliquer les producteurs dans la mise en place des technologies est appréciée des producteurs et les consolide davantage autour du programme. Ces forces doivent être davantage renforcées afin de minimiser les faiblesses et de réduire les menaces qui empêchent le fonctionnement des CIGs.

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Les faiblesses identifiées tournent autour des difficultés de coordination et de communication. Aussi tous les types d'acteurs concernés d'un domaine donné ne sont pas représentés au sein des CIGs et certains acteurs ne sont pas alphabétisés ; cette dernière faiblesse n'a forcement pas d'influence sur le fonctionnement des CIGs mais un niveau d'alphabétisation serait un atout pour le bon fonctionnement des CIGs. Les faiblesses doivent donc être minimisées afin de favoriser le fonctionnement des CIGs.

Les quelques opportunités qui pourraient profiter aux CIGs sont notamment la disponibilité d'agents d'encadrement (agents des CeCPA), l'organisation des producteurs en groupement et la bonne impression que donne le programme auprès des producteurs.

La principale menace qui plane sur les CIGs est que les acteurs sont souvent attirés vers les structures au niveau desquelles ils peuvent avoir de l'argent rapidement à travers diverses formes de rémunération. Ceci pourrait conduire à la transformation des CIGs en des structures qui ne joueront plus le rôle qui leur est assigné. Les forces doivent donc converger pour tirer partie des opportunités afin de minimiser cette menace.

5.4.2.3. Analyse du diagramme de synthèse

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De la figure 13, nous constatons que les chercheurs et assimilés (représentés par les chercheurs associés et les doctorants), les agents d'encadrement ainsi que les producteurs des domaines d'intervention de CoS-SIS oeuvrent pour la bonne marche du programme ; les producteurs et acteurs des domaines indirectement concernés (ce sont les domaines qui subissent indirectement l'impact du programme sans que le programme n'intervienne directement à leur niveau) sont peu engagés et hésitent à coopérer avec le programme. Par contre, les acteurs et producteurs d'autres domaines sont non seulement hésitant et passifs, mais divergents et opposants. Par ailleurs, les autorités municipales sont concertatifs et apportent leur soutien au programme.

Tous ces acteurs devant travailler en synergie avec le programme en général et avec les CIGs en particulier, il urge d'identifier leur enjeu commun afin de réorienter leurs énergies vers le bon fonctionnement des CIGs.

5.4.3. Conséquences des actions des CIGs et les innovations locales

Avec la mise en place et le début de fonctionnement des CIGs, d'importants impacts sont attendus dans le rang des producteurs. Sur le terrain, les CIGs ont effectivement été mis en place mais leur bon fonctionnement n'est pas encore effectif.

Le bon fonctionnement des CIGs devrait induire une nouvelle forme d'organisation des producteurs, ce qui n'est pas le cas actuellement ; certes, de nouvelles activités se créent au niveau des organisations paysannes, des connexions se sont faites entre les locaux et les organisations agricoles de niveau régional, la représentation des producteurs à des réunions et dans les processus multi-acteurs est de plus en plus observée mais les nouvelles formes d'organisation des producteurs ne sont qu'à leur début ou n'ont enregistrées que quelques tentatives.

Avec l'action les CIGs, particulièrement le CIGs de Covè-Zagnanado, il y a de nouveaux financements de projets élaborés par les producteurs et financés par le programme. Ceci est d'ailleurs une bonne initiative qui pourrait attirer davantage les producteurs et accroitre leur confiance au programme.

Les CIGs contribuent dans une certaine mesure à la mise en place de nouveaux produits, de nouvelles innovations techniques ou processus (par exemple, semences, intrants, lutte étagée ciblée, etc.) actuellement en cours sur les divers sites d'expérimentation du programme. A cet effet, voici la version d'un producteur membre de plateforme d'innovation.

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Encadré 6 : Version d'un producteur membre de CIG et de plateforme d'innovation à Zonmon

L'approche d'intervention du programme qui consiste à impliquer les producteurs dans la mise en place des innovations nous permet de corriger certaines pratiques culturales comme la culture en ligne du riz qui avait été diffusée par les agents du CeCPA et qui n'avait pas été adoptée par les producteurs. Aujourd'hui, nous pratiquons la culture en ligne du riz.

Donc, les producteurs en s'essayant en même temps à l'expérimentation, touchent du doigt les avantages et inconvénients liés aux technologies dont ils sont les futurs utilisateurs. Par ailleurs, le programme est perçu par les producteurs comme une structure qui a beaucoup contribué à forger en eux des capacités d'innovation. A cet effet, les producteurs souhaitent la pérennisation du programme et pour preuve, voici la version d'un producteur. Encadré 7 : Version d'un membre CIG de 36 ans producteur de riz à Zagnanado

Monsieur l'enquêteur, j'ai une question à vous poser. En fait, je voudrais savoir quand est-ce que le programme prendra fin ? Sinon, moi je veux que le programme continue son intervention jusqu'à ma vieillesse.

Aujourd'hui, on a personne sur qui compter pour évoluer et pour nous, le programme occupe cette place (celui sur qui compter).

Ceci montre bien que les producteurs ne sont pas encore prêts à essayer les technologies eux mêmes. La dépendance vis-à-vis du programme persiste toujours. Une sensibilisation et une conscientisation particulières doivent être fréquemment faites à l'endroit des producteurs membres des plateformes d'innovation en vue de leur montrer qu'ils sont appelés à prendre le relai du programme dans le futur.

5.4.4. Synthèse

Les rôles joués par les acteurs au niveau des CIGs sont regroupés en quatre catégories : il y a les facilitateurs, ceux qui représentent leurs membres et exposent leurs problèmes, ceux qui n'acquièrent que des connaissances et ceux qui expriment leurs opinions et apportent leurs expériences.

Le fonctionnement des CIGs connait des problèmes d'organisation des réunions et de coordination des activités. L'insuffisance de collaboration entre producteurs à la base et membres des CIGs est également notée.

La motivation et la disponibilité des divers acteurs constituent les principales forces dont disposent les CIGs aujourd'hui pour profiter des opportunités comme la disponibilité des

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agents d'encadrement, l'organisation des producteurs en groupement afin de minimiser les faiblesses et de réduire la principale menace qui plane sur les CIGs.

Les actions des CIGs n'ont pas encore d'impacts significatifs sur les producteurs vu que l'installation des CIGs date seulement de 2010 pour la plupart ; les nouvelles formes d'organisation des producteurs attendues ne sont pas encore effectives, les liens entre le niveau local et les niveaux administratifs supérieurs peinent à se créer, l'autonomisation des producteurs en matière d'innovation n'est pas encore effective. Par contre les producteurs ont commencé par acquérir de capacités en matière de conduite d'expérimentation et donc de mise en place d'innovation.

Au vue de tout ceci, notre dernière question selon laquelle les CIGs renforcent-ils les capacités d'innovation des producteurs membres des plateformes d'innovation trouve une réponse favorable et nous concluons donc que les CIGs renforcent les capacités d'innovation des producteurs membres des plateformes d'innovation.

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6. CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Chapitre 6

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6.1. Conclusion

Cette étude menée a pour principal objet d'analyser la mise en place et le fonctionnement des organes de CoS-SIS en particulier les Groupes de Concertation et d'Innovation (CIGs). La détermination de la composition des CIGs nous a permis d'identifier trois types d'acteurs majeurs qui constituent des acteurs permanents des CIGs : il s'agit des représentants de producteurs, des représentants de la recherche et des représentants d'agents d'encadrement. Au sein des CIGs la liberté d'expression et d'exposition de points de vue est instaurée et facilite les échanges entre acteurs. Aussi, la collaboration entre acteurs au sein des CIGs est de plus en plus développée à cause des types de relations qu'ils entretiennent entre eux et qui favorisent l'installation d'un climat de confiance gage d'une bonne cohésion entre acteurs. Les acteurs entretiennent donc de bonnes relations entre eux.

Le CIG offre un cadre d'échange d'expériences, d'expression de problèmes, de discussion et de recherche de solutions aux problèmes des producteurs. Certains problèmes ont pu avoir un début de solution à partir des CIGs ; d'autres dépassent les capacités des CIGs qui s'en remettent au niveau supérieur qu'est le PMT. C'est le cas par exemple du lobbying effectué par le PMT pour exiger des réformes dans la filière coton. La mise en place des CIGs étant à leur début, leur fonctionnement normal souffre encore de quelques maux. Au niveau du fonctionnement des CIGs, on note par exemple des difficultés d'organisation à bonne date des réunions. L'insuffisance de collaboration entre producteurs à la base et membres des CIGs est également notée.

En outre, les actions des CIGs ont pour le moment peu d'impacts sur les producteurs vu que le programme est à mis parcours d'exécution.

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6.2. Suggestions

Au terme de cette étude, nous apportons ici, quelques suggestions en vue de l'amélioration

du rôle des CIGs et de l'amélioration de l'approche d'intervention du programme CoS-SIS,

- Soutenir davantage l'initiative du programme CoS-SIS qui à l'horizon, pourrait être

- Responsabiliser davantage les CIGs en ce qui concerne leur rôle de collaboration

- Envisager une collaboration avec d'autres structures intervenants dans les domaines

- Initier des études sur les relations développées par les membres des plateformes

d'innovation avec les producteurs de leurs milieux géographiques dans la diffusion

- Initier des études plus minutieuses sur les rôles de tous les acteurs qui interviennent

- Les membres doivent se rappeler de leur objectif et collaborer davantage avec les

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ANNEXES

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Photo 1 : Visite d'échange effectuée Photo 2 : Entretien du PMT avec les

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ENQUETE DE CARACTERISATION DES DIVERS ACTEURS INTERVENANT
DANS LES DIVERS ORGANES

Bonjour/Bonsoir Monsieur/Madame, je m'appelle Jérémie DOSSOU et je suis Etudiant en AGRO5/ESAC à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC). Je conduis actuellement des recherches de fin de formation pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome. J'interviens au sein du projet CoS-SIS/Bénin pour analyser le rôle joué par les CIGs (Concertation and Innovation Group) dans le soutien et la pérennisation des plateformes d'innovation. Cette rencontre que vous m'offrez constitue une phase cruciale de mon étude. Je vous remercie d'avance pour la disponibilité malgré vos multiples occupations.

2.1.Identité
Nom:
Prénoms:
Sexe (0.Masculin; 1.Féminin)	SEXE /_ /
Date de naissance (Age)	AGE /_ /_	/
Institution (1.PMT; 2.CIG; 3.DAG)	INST /_ /
2.2.Qualification et fonction occupée
Dernier diplôme académique obtenu (0.Aucun ; 1.CEP; 2.BEPC; 3.BAC; 4.BTS; 5.Licence; 6.Maîtrise/Ingénieur; 7.DEA; 8.PhD ; 9.DEAT)	DIPL /_ /
Depuis quelle année vous travaillez dans le projet ?
Comment vous avez été recruté ? (quelle qualification/diplôme avait été exigée ?) . ...
Fonction occupée (au sein de l'institution)
Résidence de l'acteur (1.Covè ; 2.N'Dali ; 3.Sakété ; 4.Zangnanado)	LIEU /_ /
Quelles sont les tâches qui vous ont été assignées dès votre prise de service ? (c'est-à-dire ce que vous devriez faire)

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Sentiez-vous capable d'exécuter ces tâches correctement ? (0.Oui ; 1.Non)	TACH /_ /
Les tâches qui vous ont été assignées ont-elles subies de modification au cours de l'exercice de votre fonction ? (0.Oui ; 1.Non)	MOD /_ /
Que faites vous réellement sur le terrain ? (activités menées par rapport aux fonctions assignées)
Autre (s) fonction (s) et profession (s) occupée (s) (Préciser la structure) Nombre total AUT /_ /
Vos activités sur le terrain sont-elles influencées par d'autres agents ? (0.Oui ; 1.Non)	INFL /_ /
Si Oui, comment ? ...
Que pensez-vous du programme CoS-SIS en ce qui concerne son approche d'intervention ?

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2.3.Permanence au poste et gestion du temps par l'agent
Tenez-vous des réunions ? et à quelle périodicité ?	TPP /_ /_ /
Participez-vous à toutes les réunions (0.Oui ; 1.Non)	PART /_ /
Si non, le programme ne mérite t-il pas ce temps de vous ? et pourquoi ?
Quel temps vous passez réellement à votre poste ? (en heure, par période, préciser la fréquence)	TPR /_ /_ /
Pourquoi vous passez ce temps ? ...
2.4.De la hiérarchie
Exprimez-vous librement de part votre position hiérarchique au sein du programme ? (0.Oui ; 1.Non)	EXPR /_ /
S'il vous arrive souvent d'émettre des réserves, précisez à quelles occasions ? (par ordre d'importance) 1- 2- . 3- 4- .
Pourquoi émettez-vous ces réserves ?
2.5.Autre
Etes-vous fier d'occuper ce poste ? (0.Oui ; 1.Non)	FIER /_ /
Entretenez-vous des relations personnelles dans le compte du programme ? (0.Oui ; 1.Non)	RELA /_ /
Si Oui, les quelles ? et quels types ?

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En tant qu'acteur clé au sein du programme, que pensez-vous du programme aujourd'hui ? (forces, faiblesses, opportunités, menaces, problèmes, perspectives, réformes à mener...).

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Forces	Faiblesses
........................................................................... ........................................................................... ............................................. ........................ ..................................................................... ........................................................................... ........................................................................... .......................................................................... .......................................................................... ........................................................................... ........................................................................... .......................................................................... .................................................................	................................................................................. ................................................................................. ................................................................................. ................................................................................. ................................................................................. ................................................................................ ................................................................................. ................................................................................ ................................................................................. ............................................. .............................. ................................................................................. ..........................................................................
Opportunités
Menaces ............................................. ..................................................................... .................................................................	................................................................................. ................................................................................ ................................................................................ ................................................... ........................ ............................................................................... ................................................................................. ................................................................................ ................................................................................ ................................................................................. ................................................................................ ................................................................................. ........................................................................

Je vous remercie sincèrement pour votre franche collaboration et recevez mes profondes gratitudes.

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- Depuis quand les CIGs fonctionnent au sein du programme ? (date de mise place)

- Y a-t-il eu des réformes institutionnelles au niveau des CIGs depuis leur création ? (les objectifs ont-ils changé au cours du temps ?) Oui /_ / Non /_ /

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- Qui sont les membres de vos CIGs ? qui représentent-ils ? et quels rôles doivent-ils jouer ?

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- Quels sont les types de relations que vos CIGs entretiennent ? et avec quels partenaires ?

- Y a-t-il souvent des assemblées générales où tous les membres de tous les CIGs sont présents ? Oui /_ / Non /_ /

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- Quelles sont les fréquences des réunions que vous organisez avec les CIGs et où est-ce qu'elles se tiennent ?

- Si non, quelles sont les raisons qu'ils vous ont éventuellement évoqué ou que vous pressentez ?

- Selon vous, quels sont les problèmes que rencontrent les membres des CIGs et les CIGs de façon générale et qui empêchent l'atteinte des objectifs assignés aux CIGs ?

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- Si Oui, quelles sont vos perspectives pour les CIGs d'une part et pour le programme d'autre part

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Que pensez-vous de toutes les activités et réformes intervenus au sein du programme ? (Quelles sont les choses qui se déroulent et qui ne vous plaisent pas ? Lesquelles vous plaisent ?)

Je vous remercie sincèrement pour votre franche collaboration et recevez mes profondes gratitudes.

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MISE EN PLACE ET FONCTIONNEMENT DES ORGANESD'APPUI ET DE PERENNISATION DES PLATEFORMESD'INNOVATION DU PROGRAMME CoS-SIS/BENIN

DEDICACE

REMERCIEMENTS

RESUME

ABSTRACT

TABLE DES MATIERES Pages

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ENCADRES

1. INTRODUCTION GENERALE

Chapitre 1

1.1. Introduction

1.2. Problématique et justification de l'étude

1.3. Objectifs de recherche

1.3.1. Objectif global

1.3.2. Objectifs spécifiques

1.4. Questions de recherche

1.5. Résultats attendus

1.6. Articulation du document

2. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE

Chapitre 2

2.1. Cadre conceptuel

2.1.1. Rôle

2.1.2. Organe

2.1.3. Acteur

2.1.4. Pérennisation

2.1.5. Plateforme d'innovation

2.1.6. Programme de recherche

2.2. Cadre théorique

2.2.1. Types d'innovation

2.2.2. De l'adoption et de la diffusion de l'innovation

2.2.3. Rôle des institutions de recherche dans l'élaboration et l'adoption des innovations

2.2.4. Notion de libre expression

2.2.5. Eléments d'efficacité des institutions (basé sur les éléments de pratique pour l'analyse des institutions de Chaty, 1999)

2.3. Cadre analytique

3. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Chapitre 3

3.1. Introduction

3.2. Phase préparatoire et exploratoire de l'étude

3.2.1. Phase préparatoire

3.2.2. Phase exploratoire

3.3. Choix de la zone d'étude et des unités d'observation

3.3.1. Choix de la zone d'étude

3.3.2. Choix des unités d'observation

3.4. Collecte des données

3.5. Méthodes et outils d'analyse des données

3.6. Limites de l'étude

4. PRESENTATION DU PROGRAMME

Chapitre 4

4.1. Qu'est-ce que CoS-SIS ?

4.2. Pourquoi CoS-SIS ?

4.3. But du programme CoS-SIS

4.4. Organes soutenant le programme CoS-SIS

4.5. Composition du programme

4.6. Rôles des organes et acteurs du programme CoS-SIS/Bénin

4.7. Domaines d'intervention du programme

Source : van Huis et Youdeowei, 2009 4.7.1. Coton

4.7.2. Gestion intégrée de l'eau

4.7.3. Palmier à huile

5. RESULTATS ET ANALYSES

Chapitre 5

5.1. Caractérisation des acteurs impliqués dans les CIGs

5.1.1. Identification des acteurs potentiels au niveau de chaque domaine

5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des acteurs

5.1.2.1. Sexe et âge des acteurs

5.1.2.2. Niveau d'instruction des acteurs

5.1.2.3. Activités menées par les acteurs

5.1.3.1. Evolution de l'effectif des membres des CIGs

5.1.3.2. Mise en place des CIGs

5.1.4. Synthèse

5.2. Liberté d'expression au sein des CIGs

5.2.1. Enjeux et aptitudes des acteurs

5.2.2. Liberté d'expression des membres des CIGs

5.2.3. Acteurs influents au sein des CIGs

5.2.4. Synthèse

5.3. Relation entre membres des CIGs

5.3.1. Types de lien entre membres des CIGs

5.3.2. Relations des membres des CIGs avec d'autres structures

5.3.3. Synthèse

MISE EN PLACE ET FONCTIONNEMENT DES ORGANES
D'APPUI ET DE PERENNISATION DES PLATEFORMES
D'INNOVATION DU PROGRAMME CoS-SIS/BENIN