I.2.2.3. Les obligations
Elles sont des titres de créances représentant
une fraction d'un emprunt émis par l'Etat, les collectivités
publiques ou certaines entreprises du privé. En cas d'émission
d'obligation, c'est la société burkinabé
d'intermédiation financière (SBIF) qui adresse une correspondance
à la CNSS. La CNSS détient à nos jours plusieurs
obligations qui lui assurent des intérêts substantiels.
De notre étude sur la question de la planification des
ressources et dépenses de la CNSS, il résulte que la CNSS ne
dispose pas de budget de trésorerie dans ses outils de gestion. Ce
résultat est difficilement justifiable par des données
chiffrés car ayant été obtenu grâce à
l'entretien et l'observation directe. Ainsi, le non présence d'un budget
de trésorerie à la CNSS peut avoir deux impacts majeurs :
59
Primo, la CNSS ne pourra pas anticiper sur les placements
futurs en cas de trésorerie largement excédentaire. Cela peut
avoir pour conséquence une mauvaise négociation des placements ou
une perte d'opportunité
Secundo, en cas de trésorerie déficitaire un
mode de financement adéquat n'ayant pas été prévu,
elle pourrait supporter trop de charges financières
La CNSS se fonde uniquement sur un budget local alloué
à la section engagement et équipement pour des besoins ponctuels
liés notamment à l'achat des fournitures de bureau et autre
petits matériels. Au regard donc de ces résultats, nous concluons
que notre première hypothèse qui stipulait que la CNSS ne dispose
pas d'un système de prévision est confirmée
Dans l'environnement financier de la CNSS, presque tous les
types de placements sont adoptés par celle-ci. Ce qui témoigne
d'une bonne gestion des excédents de trésorerie. Cependant, nous
avons pu remarquer que certains placements à savoir l'investissement
dans l'immobilier bien que répondant à des soucis d'action
sociale ne traduit pas une bonne gestion financière. L'exemple far est
la construction de la cité des forces vives à ouahigouya (au
nombre de vingt(20) villa)) pour un cout unitaire de 52000000 F CFA qui depuis
deux(02) ans n'ont pas d'acquéreur. Si l'on suppose que la CNSS peut
négocier ses DAT jusqu'à 5% cela représente un manque
à gagner de 52000000*5%=2600000 par villa et par an. De plus, les
prêts à l'Etat et ses démembrements pourraient causer des
problèmes de trésorerie à la CNSS ; car dans la majeure
partie du temps, ces prêts ne sont pas remboursés à
échéance ou pire encore non remboursés. En dépit de
tout ceci, la CNSS ne connait pas de problème de trésorerie. Elle
n'a donc pas recours au financement bancaire et tous ses investissements se
font sur fond propres ; ce qui fait d'elle un agent a capacité de
financement. Ainsi donc, l'hypothèse 2 est infirmée.
Quant à la gestion des risques financiers, aucune
mesure n'est prise par la CNSS pour pallier ni à la fluctuation des taux
de change, ni des taux d'intérêt, ni des prix des matières.
Cela s'explique par le fait que le caractère d'établissement
public de prévoyance sociale ne lui permet pas d'effectuer des
placements à l'extérieure. Aussi, tous les achats
effectués à l'extérieur ne se font pas à
crédit ; donc la CNSS ne craint pas une fluctuation des devises. De plus
le portefeuille de la CNSS est diversifié. Autrement dit, la CNSS ne met
pas tous ses oeufs dans le même panier en témoigne ses
différents placement (actions, obligations, prêts
interentreprises...). Ainsi donc, la CNSS dispose d'outils adéquats a
l'optimum de gestion
60
dans le contexte économique de son environnement-
d'où l'infirmation de notre troisième hypothèse.
|