3.4. Elevage du petit
bétail et de la volaille
Ce n'est pas seulement pour apaiser la faim que les
communautés choisissent et préparent leurs aliments, mais aussi
c'est pour elles une source de plaisir et de fierté. Les aliments
à base de produits animaux font partie des plus prestigieux ; ils
sont servis en général aux moments des fêtes : pour
honorer les hôtes, célébrer les naissances ou les mariages
etc. Toute fois dans la plupart des ménages, les repas quotidiens ne
comportent que de petites quantités d'aliments d'origine animale. Ces
derniers ne sont pas servis comme plat principal, car ils sont habituellement
trop chers pour l'usage courant des couches défavorisés de la
société.
De nombreuses familles ne consomment que rarement des produits
animaux, car l'animal représente un investissement considérable
pour un ménage pauvre et ne sera vendu que si les temps sont durs ou
mangé lors d'une occasion spéciale. Les oeufs entrent dans la
consommation familiale, mais les ménages ont tendance à les
vendre pour se procurer de l'argent liquide, auquel ils attribuent quelque fois
plus d'importance qu'aux bénéfices nutritionnels d'une
consommation directe.
Les produits animaux sont de bonnes sources de
micronutriments, aptes à contribuer valablement à la
prévention des carences spécifiques. En général,
les oeufs, le lait et le foie sont de très bonnes sources de vitamine
A.
A part l'augmentation de micronutriments dans le régime
alimentaire du ménage, l'élevage donne aussi du fumier, qui peut
être récupéré par le ménage comme engrais du
jardin potager. Le fumier n'est disponible que si les animaux sont nourris en
étable, mais cette forme d'élevage entraine souvent des
dépenses que la plus part des ménages ne peuvent pas se
permettre. En outre, les animaux élevés à l'air libre se
nourrissent souvent des résidus des récoltes dans les champs. En
général ces animaux cherchent leurs nourritures au-dehors pendant
la journée et ne rentre que le soir dans la parcelle de leur
propriétaire. L'entretien de ces animaux ne coûte pas cher.
De ce qui précède nous présentons la
situation de l'élevage que nous avons constaté au sein des
ménages de nos enquêtés dans le tableau suivant :
Tableau 22: L'élevage
de nos enquêtés
Elevage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Volaille
|
13
|
13
|
Petit bétail
|
10
|
10
|
Gros bétail
|
7
|
7
|
Rien
|
70
|
70
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête sur terrain 2011
Comme nous avons analysé la situation de
l'élevage au sein des ménages de nos répondants dans le
texte précédent, le tableau no 23 vient pour
compléter en clarifiant cette situation à l'aide des
données chiffrées où nous voyons que 13%
élèvent les volailles ,10% élèvent le petit
bétail ,7% pratiquent l'élevage du gros bétail tandis que
70% n'élèvent rien.
CONCLUSION PARTIELLE
Les résultats du troisième chapitre montrent
qu'une fois un enfant est nourri d'une alimentation équilibrée,
il ne peut pas rencontrer des problèmes de malnutrition. Les
moyens de prévention sont nombreux: la prise en charge nutritionnelle,
la prise en charge intégrée des maladies de l'enfance (PCIME), le
jardin potager, élevage du petit bétail et de la volaille, la
vaccination.
Au cours de notre enquête, les résultats obtenus
ont été étudiées, analysées et
interprétées pour vérifier la 2ème
hypothèse : «La prise en charge nutritionnelle, la
prise en charge intégrée des maladies de l'enfance, la pratique de l'allaitement maternelle, le jardin potager, l'élevage du petit bétail et de la volaille et les vaccinations pourraient aider à lutter contre la malnutrition
dans le secteur de Ndera»
· Concernant la prise en charge nutritionnelle, nous
voyons que la quantité de SOSOMA, des fretins, du lait en poudre, de
farine de mais, de l'huile et du sucre fournie à l'enfant par le centre
de santé de Ndera est insuffisant, d'où il est recommandé
aux parents d'augmenter la quantité.
· En ce qui concerne la PCIME, nous avons vu que 48,0%
des mamans que nous avons interrogées ne pratiquent pas l'allaitement
maternel jusqu'à deux ans, contre 38,4% qui pratiquent cette
allaitement. Les 13,4% des enquêtés n'ont pas encore eu
l'expérience de l'allaitement. Les raisons de la non pratique de
l'allaitement maternel qu'elles nous ont énuméré
sont : le manque du lait maternel, les maladies, les grossesses non
désirées ainsi que l'ignorance.
· Pour le jardin potager, la population de Ndera ne
consomme pas de quantités adéquates de légumes
traditionnels pour satisfaire à leurs besoins journaliers en vitamines,
sels minéraux et en protéines. Même dans ce qui est
consommé, une grande proportion de ces nutriments est détruite ou
perdue pendant la préparation et la cuisson.
Il est difficile d'assurer la sécurité
alimentaire dans les ménages en raison du fait que très peu de
légumes sont cultivés, d'autres sont négligés et
considérés comme de mauvaises herbes et sont souvent
sarclés et jetés ; d'autres disent qu'ils ne sont pas
mangeables par exemple les feuilles de patates douces. L'élevage du
petit bétail et de la volaille qui assurerait une alimentation saine des
enfants est aussi peu remarqué à Ndera, où 37% de nos
répondants n'élèvent rien, 33% élèvent la
volaille, 23% élèvent le petit bétail et 7% font
l'élevage du gros bétail.
Les résultats du 3ème chapitre nous
montrent que notre 2ème hypothèse intitulée
«La prise en charge nutritionnelle, la prise en charge
intégrée des maladies de l'enfance,
la pratique de l'allaitement maternelle, le jardin potager, l'élevage du
petit bétail et de la volaille
et les vaccinations pourraient aider à lutter contre la malnutrition
dans le secteur de Ndera» a été vérifiée
et confirmée.
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